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21 juil. 2021, 19:25
 ++  Souvenirs Vo(i)lés  SOLO 


Juillet 2045, Londres
• Jour 1 •

Norman Limpson, 19 ans, Scary Limpson, 12 ans.


• Précédemment •
TW : Maladie, blessures, hôpital, sang.


Je ne pensais pas que j’aurais tant de mal à prendre une décision. D’ordinaire, je elle s’impose sans que j’ai à me poser de questions. Je la vois, c’est tout. Je fonctionne ainsi, je n’ai pas besoin de réfléchir pour la trouver. Trouver le meilleur pour toi est simple ; je te lis comme un livre et peut recoller les pages avec de la colle. Je me demande à présent si j’ai réellement pris soin de toi. N’est-ce pas moi qui t’ai enseigné la manière dont on joue avec le feu ? Je ne sais que penser de ce qu’il s’est passé ce soir. En un sens, je reconnais que je suis l’une des causes des événements. Que si je t’avais raconté ce qu’il se passerait, tu aurais pu t’y préparer et éviter cette bourde. Pour autant, ce n’est qu’une partie de perdue. Je te remettrai bien vite sur les railles, loin de ta destructrice cousine et de sa famille. Si j’avais été Fred, je n’aurais jamais laissé Erza devenir ainsi. Pauvre petite, encore une qui n’a rien compris à la vie. Et puis, tout de même, quand j’y repense. Madame la maîtresse des éléments. Exactement le genre de phrase que j’aurais pu sortir si j’avais voulu énerver ma sœur. Alors, savait -elle ? D’un point de vue rationnel, non. J’ai vu cette Gamine à l’acte. Les gens n’ont pas de secrets pour moi, c’est ce qui me permet de les manipuler avec a autant d’aisance. Elle ne fait pas exception. Le pire, c’est qu’elle pensais vraiment ce qu’elle a dit.

Lorsque j’y pense, nous sommes tous ridicules. Nous nous efforçons à nous retrouver pour soi disant renforcer des liens qui n’existent même pas. Et Mariana, pitié ! Même Erza est plus intelligente qu’elle ! Que croit-elle ? Que tout allait bien se passer ? Que Scary et Erza allaient devenir les meilleures amies du monde ? Mais bon sang, elle a forcément vu que ça n’irait pas entre elles !

Ou peut-être pas. Peut-être suis-je le seul à remarquer ce genre de chose qui me paraissent pourtant évidentes.

Trop emporter par ma colère envers Mariana, j’en ai oublié de t’emmener à l’hôpital. Quel étourdi il m’arrive d’être. J’ai beau tout deviner en avance, j’en laisse parfois le présent de côté.

Retour à la case départ. Je ne sais toujours pas si je t’emmène à l’hôpital moldu ou sorcier. En temps normal, je prendrais sans hésiter la seconde option. Les moldus sont étranges. Je ne leur fait pas confiance. Mais ce soir, les sorciers m’ont encore une fois propulseur capacité à faire des conneries sans se préoccuper des conséquences. Je me moque bien si Erza souffre. Elle ne récolte que ce qu’elle sème. Qui sait où serait ma sœur si je ne l’avais pas neutralisé aussi vite que possible. Si les adultes -les vieux- comptent sur ma culpabilité, ils se fourrent la baguette dans le nez. Comme si raisonner cette fille aurait servi à quelque chose… Mieux vaut prévenir que guérir, même si je suis forcé d’endosser les deux rôles.

Toi ma petite sœur, je ne supporterais pas ta mort. C’est à peine si je supporte le fait de te voir étendue dans mes bras, inconsciente, et de sentir le sang coulant de ton front s’échouer sur ma main. Je soupire et sort dehors. J’ai fait mon choix. Tu iras chez les moldus. Je leur fait plus confiance qu’à nos parents, je ne veux pas qu’ils te trouve tout de suite. Quarante-cinq minutes à pied nous séparent de l’endroit où tu passeras sûrement les prochains jours à te remettre. Je dépose un pull sur toi, t’installe un bandage en guise de mesure d’urgence, et t’installe couchée dans la voiture. Puis, je mets le contact, et file sous les étoiles voilées par la pollution lumineuse. Je crois que je dépasse les limites de vitesse. Les freins crissent à chaque virage comme lorsque l’on marche dans la neige. Mais qu’importe toutes les lois que je peux enfreindre. Si les secondes gagnées en grillant les feux rouges peuvent te permettre de rester en vie, alors je veux bien perdre mon permis et avoir une amende. Le prix si je te perdais serait mille fois trop élevé pour que je puisse le payer.

Heureusement, il n’y a pas d’embouteillages. Seuls quelques fêtards remplissent les trottoirs de deux heures. J’e tends quelqu’un à une fenêtre m’interpeller. Je dois l’avoir réveillé avec le bruit que je fais. *Égoïste*, me dis-je aussitôt. Je ne cherche pas les causes de ce malentendu même si les trouver ne me prendrais sûrement pas plus d’une douzaine de secondes. Comme si j’avais quelque chose à faire de cet habitant colérique que je ne reverrai jamais.

Un bâillement franchit mes lèvres. On dirait bien que moi aussi je fatigue. Mes yeux assoupis peinent à distinguer le marquage au sol et les panneaux, qui pourtant, ressortent dans le noir. *Putain, pas maintenant *. Il ne faut pas que je m’endorme. Il. Ne. Faut. Pas. Je martèle ces mots dans mon esprit pour les intégrer au mieux. Rien à faire, sur le moment, les mains se ramollissent sur le volant et je sens que mon corps m’abandonne.

Puis … quelque chose me fait sortir de la torpeur. Le bruit d’un calciné me débouche les oreilles. J’évalue rapidement le temps que j’ai perdu et me remets en route alors que je m’étais arrêté. C’est là que je le dis que j’ai bien fait de ne pas boire d’alcool au dîner… Je me ressaisi rapidement et mets le cap sur la silhouette de l’hôpital qui se dessine droit devant moi ente la lueur blafarde des phares et celle des lampadaires.*Enfin*. Je Ne prends pas la peine de me garer ou d’enlever la clé du moteur et fonce directement vers les urgences. Ta tête se met à dodeliner dans mes bras tandis que je cours aussi vite que je peux. Je n’ai pas de temps pour penser, juste assez pour faire le devoir d’un grand frère. Honnêtement, j’en demanderais bien un peu plus des fois. On se demande qui t’éduque ; moi ou nos parents. Pas étonnant qu’Erza soit devenue folle avec un frère comme Fred.

Je te confie aux médecins en leur disant de bien prendre soin de toi. Je tiens à te retrouver en un seul morceau, et toute brûlée que tu es, j’ai peur qu’ils ne t’arrangent un membre. Si seulement tu étais consciente, tu pourrais me rassurer et me dire ce qui t’attend. C’est toi qui est douée en bobologie, pas moi. Je n’ai aucune connaissance en la matière. Sur ce coup, tu m’as battu. Bravo sœurette, tu peux être fière de toi. Même si je ne suis pas sûr que toi aussi tu aie le temps de t’en servir.

Ensuite, je ne me souviens plus bien. Le dernier souvenir qu’il me reste est de moi tombant sur une chaise de la salle d’attente. J’ai dû attendre des nouvelles puis rentrer.

Oui, c’est sûrement ça. Je me souviens maintenant.

Ce RP est la suite directe de fête de famille pù je fais un pont sur les événements. Un lien vers le passé viendra prochainement.
Dernière modification par Scary Limpson le 02 août 2021, 21:44, modifié 2 fois.

Cinquième année RP, puzzle sans cadre ⊱ fichefiche PRs

24 juil. 2021, 12:19
 ++  Souvenirs Vo(i)lés  SOLO 
• Jour 2 •
Famille Limpson [parents et frères et sœurs]


Ils n’ont pas pris bien longtemps à trouver où tu étais. Il faut dire que je ne t’ai pas caché non plus. Après l’hôpital de campagne, ils ont filé tout droit ici. Je ne me suis pas vraiment cassé la tête en t’amenant à l’hôpital le plus proche. Ils m’ont dit : « tu peux mieux faire en matière de raisonnement. Tu nous déçois ». Comme si j’en avais quelque chose à faire. La famille, ça n’existe que sur les photos où tout le monde sourit. Le reste du temps, ça se frappe dessus et se crache dans le dos. Joli n’est-ce pas ? Bienvenue chez nous. Je ne suis même plus surpris lorsque j’entends quelqu’un crier où que je vois des jets de lumière en été dans le jardin de chez notre tante. Il s’agit sans doute de qualités personnes en train de faire un duel, rien de bien étonnant une fois qu’on y est habitué. Je dois bien dire que cela m’a pris un paquet de temps. Pas simple de grandir dans une atmosphère où les gens se menacent au lieu de se dire bonjour.

Nous nous sommes longuement disputés pour savoir s’il faudrait venir te voir ce matin, mais nous avons décidé que nous irions passer la journée à l’hôpital voir si tu étais réveillée. Bien entendu, tout le monde savait que la réponse serait non, mais nous voulions tous trouver un prétexte pour sortir et parler de l’incident ailleurs que dans l’appartement où nous avions invités notre tante. C’est simple, ce n’est pas ses affaires. Elle aura droit aux mêmes explications mensongères que ma sœur va sûrement se farcir si elle pose trop de question problématiques.

Nous sommes partis en silence tôt de la maison. L’ambiance tendue se ressent aisément tandis que nous parcourons les rues agitées. J’ai bien conscience que les autres désapprouvent mon intervention. Que je n’aurais pas dû stupéfixier cette Gamine parce que c’est aussi ma cousine. Mais je m’en moque. On ne s’en prend pas à Scary comme ça. Alors oui, les relations entre Limpson et McGowan vont être au point mort durant quelques temps, et ça ne sera pas une grande perte. Suis-je le seul à avoir compris cette famille ? Suis-je le seul à m’être poser les bonnes questions au lieu d’essayer de nous faire obstacle ? On ne m’a pas comme ça, je suis capable de penser à plusieurs choses en même temps. Pourquoi le père d’Erza n’était pas là ? Je sens à plein nez une histoire d’alliance qui n’aurait pas dû se faire. En un sens, cela me rassure. Nous en sommes pas les seuls à mentir sans arrêt. La vraie différence, c’est que comme notre sang est vraiment pur, nous n’ avons pas besoin de mentir à ce sujet. Quand je pense que je suis le seul à l’avoir remarqué ! Suis-je particulièrement intelligent ou est-ce les autres qui sont particulièrement stupides ? Je pencherai pour la première option. Même lorsque j’étais encore à Poudlard, je devinais facilement ce que les autres n’a percevait même pas.

Nous arrivons à l’hôpital, et avant d’aller te voir, nous allons voir un médecin qui nous répond qu’il est fort probable que tu ne te souvienne pas immédiatement des événements, voir de tout le début de l’été, et que dans ce cas là, il serait préférable de ne pas t’en parler. Personnellement, je trouve cela ridicule. Je te connais et je sais à quel point le fait de ne pas savoir peut te détruire. Heureusement, tu es encore dans le coma, il nous reste du temps avant de devoir te raconter l’histoire finale.

Je soupire et hausse les sourcils lorsque j’entends Anaïs demander à partir. L’impatience incarnée celle-là. Est-ce trop dur d’attendre quelques heures en notre compagnie ? Je lui réponds sèchement de façon à lui faire comprendre qu’elle m’a déplu :


- Vas-y, t’es majeure non ? T’as pas besoin de notre accord il me semble ? Par contre, ne revient pas nous voir en te plaignant d’avoir loupé un épisode.

Anaïs est vraiment une gamine insupportable. Si seulement elle avait un peu plus d’intelligence, elle pourrait faire de grande choses avec son ambition ! Mais ce qu’elle veut, elle est incapable de le réaliser. Si elle fonctionne encore, c’est uniquement grâce à mon aide, ce qui me laisse aussi un sacré levier de pression si un jour je souhaite quelque chose d’elle qu’elle ne veut pas. Un sourire narquois se dessine sur mon visage lorsque je la vois faire la moue. *Encore gagné * pensais-je avec satisfaction. Cela le fait toujours rire lorsqu’Anaïs essaye de me défier sur des sujets quelconques. Après tout ce temps passé ensemble, elle n’a toujours pas compris qu’elle ne pourra jamais me battre là dessus. Même si elle m’énerve profondément, je l’aime bien parce qu’elle me rappelle à quel point je suis supérieur, je suis différent des autres, et que j’ai un pouvoir de manipulation quasi total sur eux.

Tu ne manifestes pas le moindre signe de vie lorsque nous pénétrons dans la pièce. On nous a dit que tu avais du mal à respirer à cause de la fumée qui était entrée dans tes poumons lors de l’incendie et mais qu’il avait été inutile de te mettre sous oxygène. Apparemment, j’étais arrivé au bon moment. Seulement, cela me fait un drôle d’effet de te voir ainsi. Le teint encore plus pâle que d’ordinaire, tu ressembles plus à un vampire qu’à autre chose. Je grimace. J’espère que tu te rétabliras vite. Les autres m’imitent admirablement et ne laissent pas paraître le moindre signe d’émotion. Se toisant les uns les autres, nous attendons que quelqu’un prenne la parole. Pourtant, personne ne semble vouloir le faire alors que le temps presse. Nous devons prendre une décision aujourd’hui, et comme l’inaction me répugne, je prends aussitôt les choses en main :

- Bon, on lui dit la vérité, on dit rien, ou on lui ment ?

Je sais que la question est entièrement rhétorique, mais elle a au moins l’avantage d’en réveiller quelques uns. Ils vont forcément voter pour la dernière option. C’est dans leur nature, un point c’est tout. Tellement plus simple de raconter ce que quelqu’un veut entendre alors que c’est faux plutôt que de le faire souffrir sur l’instant en lui disant la vérité. Et c’est justement parce que c’est plus simple que c’est toujours ce qu’ils choisissent. Je toise les autres et mon regard croisé celui d’Alex. *Il sait*, compris-je aussitôt. Et son regard veut clairement dire « ne fait pas ça où je balance des trucs sur toi qui en ferait pâlir plus d’un ». Je lui adresse un léger signe de tête en guise d’accord. De toute façon, je juge que pour l’instant censé la meilleure option. Scary n’a besoin de personne pour découvrir la vérité. Elle est brillante cette gamine ! C’est ça qu’ils n’ont pas capté. J’interprète le silence comme un vas-y, gère la situation. Je leur ordonne donc :

- Voilà ce qu’on va faire : déjà, on ne dit rien si elle n’en nous pose pas de question. Ensuite, on répond tous la même version. Pas d’écart compris ? Maintenant, je vais vous dire l’histoire qu’on va raconter. Celle qu’on va faire passer pour la vraie. Nous étions en voiture et une personne manifestement bourrée nous a rentré dedans. Tu es resté trois jour dans le coma durant lesquels nous nous sommes remis de nos blessures. Tu as eu un traumatisme crânien et tu t’es ouvert la cheville. Quelqu’un a des questions ?

Devant l’absence de réponse, je juge que l’histoire a bien été assimilée. Intentionnellement, je n’ai pas mis beaucoup de détails que certains auraient eu du mal à retenir. Mais c’est aussi ce qui mettra la puce à l’oreille d e Scary lorsqu’elle se réveillera. Un sourire en coin apparaît discrètement. Je suis content, très content de mon coup. Puis, nous quittons tous la pièce et rentrons chez nous. Voilà une belle journée qui s’annonce.

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