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19 oct. 2021, 21:40
La Traque des moldus  Manoir Harrison   Oxford   S.H   L.H   E.W   C.H 
Il se sentait comme à la mer ou à la piscine. Le monde était embué de ses larmes et le son peinait à atteindre son cerveau. Tout avait été calme pendant un instant, il ne s'était plus entendu crier, il n'avait plus senti les pierres rugueuses sous ses jambes ou le poids des chaines. Non, pendant un instant il avait été au milieu de l'océan, perdu dans l'immensité de la mer à n'en plus voir la surface. L'espace de quelques secondes, flottant comme une étoile il aurait presque pu se sentir au milieu des nuages. Il voulait seulement se sentir plus souvent comme ça. Comme si tout allait bien et que rien n'était douloureux, ni à l'intérieur de lui ni à l'extérieur. Flotter comme ça pendant des années, sans s'arrêter, sans jamais quitter le doux courant qui le baladait. Après tout, qui l'en empêcherait ? Vivre à l'intérieur de son esprit avait toujours été la façon qu'il avait eu de faire face aux traumatismes. Tout y était plus beau, plus doux. Tout y était incroyablement normal et dieu savait qu'il en avait besoin, de cette normalité. Il n'était plus Edwin le né-moldu, redoublant dont la maison avait été cramée et dont les parents se fichaient à moitié. Il n'était plus qu'un garçon parmi tant d'autres. Un individu de la foule qui n'avait rien de spécial mais qui n'avait jamais vécu tout ça. Il voulait disparaître dans cette foule à l'intérieur de lui, devenir un monsieur tout le monde et apprécier enfin un peu de normalité.

Plus de sorcier, plus de cauchemars, plus de question et de remise en cause perpétuelle de ses actions et de ses sentiments. Juste le calme tranquille de n'être personne, de ne pas être différent et d'être simplement. Être, sans souffrir, sans se batailler contre lui-même et contre les autres pour réussir à être correctement.

Pourtant, son corps le rappelle brutalement à la surface et il essaie de dégager la main qui lui appuie sur la joue, un cri étranglé au bord des lèvres. Il veut dire quelque chose. Ca fait mal. Arrête. S'il te plait, je vais être meilleur. Mais rien ne sort, juste un gémissement étranglé. Il ne veut pas qu'on le touche, personne. Son propre contact est même dérangeant. Il s'étouffe violement avec le bonbon que lui file l'autre et se recroqueville sur le côté, le recrachant sans ménagement alors qu'il accuse de violentes nausées. Il ne vomit pas mais laisse la bave lui dégouliner sur le menton sans sembler s'en préoccuper alors qu'il étouffe de longs râles, le corps se soulevant, essayant d'évacuer quelque chose qu'il n'a de toute façon pas dans le ventre. La douleur lui a toujours donné envie de vomir, mais là il a l'impression qu'il pourrait recracher un de ses organes et la sensation refait éclater les larmes qu'il avait réussi à tarir. Il se pose sur ses genoux, essuie sa bouche sur son bras et se recroqueville, jusqu'à pouvoir poser son front par terre. Et il pleure. Il sanglote fort, sans en retenir ne serait-ce qu'un instant le bruit, exactement comme le ferait un bébé. Il gémit, ravale sa salive, s'étouffe dans ses sanglots et essaie de disparaître en se repliant sur lui-même. Au delà de sa joue, tout fait mal. Il a mal au ventre et son cœur bat si fort dans sa poitrine qu'il a l'impression qu'il va lâcher.

Il ne peut pas ressentir de douleur pour ce qu'il se passe dans sa tête mais s'il pouvait, il deviendrait fou. Pour le moment, tout est vidé. Il n'y a qu'un grand vide où il se laisse aller sans réussir à se raccrocher à la réalité. Pourtant, il a vécu tellement de douleur, tellement de chute, de bagarres. Il a déjà vécu la douleur, mais celle-ci est sur tous les niveaux. Ce n'est pas juste de la douleur, c'est de l'humiliation, de la soumission. Il a été soumit à cette sorcière. Il s'est senti incapable de se défendre, seul et faible. C'est ça qui fait plus mal, bien plus que la brulure qu'il ressent sur sa pommettes droites. Ce sentiment d'impuissance avait brisé le peu de résistance qu'il avait encore sur ses sentiments et tout avait débordé. Il n'était même plus certain de pleurer juste pour ce qu'il venait de se passer et pas pour toutes les choses qu'il avait emmagasiné depuis longtemps. Il pleurait pour toutes les fois où il avait été faible devant quelqu'un parce que s'il était certain d'une chose, c'était qu'il ne serait jamais plus impuissant dans sa vie future qu'il ne l'avait été là. Enchainé, terrifié et sans défense devant un lion affamé et aux griffes acérées. Une bête qui se nourrissait de sa douleur, qui aimait passionnément la souffrante d'autrui comme on aime une amante une fois la nuit tombée. Morrigan Harrison avait trouvé la réserve de ses angoisses et de ses douleurs passées et elle lui avait ouvert la porte, la tenant avec révérence.

Il pose ses mains sur ses oreilles et pousse sur ses genoux pour se balancer doucement dans une veine tentative de se réconforter. Il veut la mer, le calme et la douce chaleur autour de lui d'une couverture. ... Vous'en... all'vous'en... allez vous'en..

"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

28 oct. 2021, 00:10
La Traque des moldus  Manoir Harrison   Oxford   S.H   L.H   E.W   C.H 
J'essayais d'aider Edwin, utilisant mes maigres et fragiles connaissances en premiers secours. Celui-ci se débattait légèrement, autant que le pouvais un gamin blessé et enchainé par des liens magiques. Je persévérais quand même, je ne pouvais pas le laisser saigner, même si ses gémissements m'arrachaient le cœur. Je n'étais en cette instant certaine de rien. Est-ce que le brun savait que j'étais là ? Est-ce qu'il sait qui je suis ? Est-ce qu'il comprend ce que je fabrique ? Ce qu'il lui arrive ? Rien ne m'indique ce qu'il se passe au-delà de sa douleur. Je n'accorde aucune attention aux deux Harrison à proximité, concentrée sur ma tâche...

Je tente de nourrir Ed d'un caramel de Charlotte mais il le recrache presque immédiatement avant de fondre en larme, un filet de bave dégoulinant de ses lèvres. L'image qu'il dégageait m'évoquait des sentiments variés, tous douloureux, tous me faisant mal à l'intérieur, me submergeant presque. Seule ma concentration maladive sur ma tache de soin me retenait de sombrer dans ce flot d'émotions. La douleur par dessus tout, celle d'Ed, la mienne, l'inquiétude, la tristesse, la terreur, l'horreur de la situation, l'impuissance. L'incapacité à réagir, à se défendre, à se protéger, à protéger l'autre, ça par dessus tout me faisait mal, me faisait peur, me terrifiait. Je ne peux rien. Je ne suis rien face à Morrigan Harrison. Rien face à la famille Harrison. Rien face au Conseil des Sorciers. Est-ce qu'ils savent d'ailleurs ? Ce qu'il se passe ici, peux pas passer inaperçu, n'est-ce pas ?

Je suis tirée de mon questionnement par la faible et confuse voix d'Ed. Pendant que je déchiffre son marmonnement une intense terreur me prend à la gorge. Comment j'ai pu ne pas me rendre compte du danger derrière moi ? De celui dans lequel je suis actuellement. Je reste figée encore quelques secondes, n'osant pas faire face. Un cliquetis retentit. Puis un cri. Des instructions de Carry. Je me secoue, laissant le foulard tomber à côté d'Ed se recroquevillant après. Je veux rester mais si je suis coincée dans les cachots j'ai plus aucune chance de l'aider. La porte se referme. Vite, très vite.

Je me projette dans une série de roues de gymnastique rapides, mouvement souvent répété et complètement naturel, plus aisé pour moi que de me mettre à courir pour me faufiler dans le petit espace laissé par la porte et la barrière. Je sors de justesse, au moment où je me pense tranquille, tête encore en bas, portée sur mes mains dans un équilibre fragile, la barrière se clos contre mon pied me projetant violemment. Mon équilibre ruiné, la force de mes bras m'abandonne et je m'écrase sur le sol, tête la première, face contre terre. J'écorche mes genoux, et sens un liquide chaud s'échapper de mon nez, un goût métallique emplir ma bouche... Après un court moment je m'assois sur le sol, et m'adresse à Carry, ne tentant même pas de retenir le flot vermeille s'échappant de mes narines. Le liquide s'infiltrant dans ma bouche, colorant mes dents de sa couleur, débordant à chaque syllabes prononcées en tremblant...

"Tu... Tu m'expliques ? C'est quoi tout ça ? Pour... Pourquoi Ed est ici ? Il se passe quoi maintenant ?"

C'est plus une supplication qu'une accusation... Je suis juste pommée. C'est pas ce qu'elle avait dit qu'il se passerait. Je m'attendais pas à un tapis rouge, mais je pensais tout de même ne pas avoir à craindre pour ma sécurité, et encore moins avoir à m'inquiéter de celle d'un ami. C'est pire, que le pire scénario dans ma tête, c'est pire que tout ce que j'aurais pu imaginer. Après une poignée de secondes à fixer Carry, le regard vide, complètement exténuée par ce qu'il vient d'arriver... Je réalise enfin la quantité de sang dans ma bouche et le recrache immédiatement par terre avant de pincer mon nez et me mettre debout, fixant le sol. J'ai peur. Peur pour la suite, pour Ed, pour moi, pour les boursouflettes sur le bureau de Carry, pour tous ces inconnus dans les cachots... Rien de tout ça n'a de sens... Pourquoi ? Pourquoi quoi ? Pourquoi qui se bousculent si vite dans ma tête que je n'en saisis aucun... Ne laissant qu'un mot résonner : pourquoi.

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Quatrième année RP, Cheerleader #D282A6

19 déc. 2021, 11:19
La Traque des moldus  Manoir Harrison   Oxford   S.H   L.H   E.W   C.H 
Je ne savais pas quoi lui dire ni quoi faire. Voulait-elle vraiment une explication sur ce qui était en train de se passer ? Oui, surement. Mais comment expliquer que ma famille était sur le point d’ouvrir une chasse sur les moldus et nés-moldus sans l’effrayer. Plus je la voyais marcher dans l’enceinte du manoir et plus je regrettais de l’avoir invité. En plus de Lily-Rose, Wellhister n’aurait jamais dû être dans une cellule, c’était contre l’une de nos règles les plus basiques : Prendre des personnes qui n’avaient plus aucun relatif.

A cote de moi, Lily Rose était en train de récupérer. Son visage était tout poussiéreux et son nez saignait abondamment. Le choc contre la barrière magique avait dû être tellement violent qu’il avait surement dû provoquer une hémorragie interne. Je m’étais précipitée vers elle en essayant de la maintenir par le dos, ma main glissa dans ma poche et y sortit un petit mouchoir en soie que je lui passai sous le nez pour contenir tout le sang qui s’y découlait. Mon petit mouchoir ne tarda pas aussitôt a devenir rouge, mais ce qui me dégoutait le plus c’était de voir ce sang se rapprocher dangereusement de mes doigts.

Beurk, du sang née-moldue. Dans un geste complètement intuitif, je m’étais saisi d’une des mains de Lily-lose pour lui faire tenir le mouchoir à ma place. Certes mon point de vue sur les basses classes changeaient mais il ne fallait pas non plus abuser de cette nouvelle tolérance.


-Il va surement participer la traque… Je t'expliquerai ce que c'est plus tard. Lui dis-je doucement en jetant un regard désolé en direction de la cellule ou il est. Il faut que je parle avec mes parents… Généralement ils ne prennent que les moldus ou nés-moldus qui sont perdus. Je ne comprends pas comment il a fait pour se retrouver ici.

Tant de question sans réponse mais ce dont je redoutais le plus, c’était de savoir si Morrigan savait que Lily-Rose Hollande était une née-moldue car si jamais c’était le cas, j’étais certaine qu’elle ne ressortirait pas du manoir, vivante. La question qu’il restait c’était de savoir comment ils la feraient disparaitre. Rien qu’en y pensant, mon ventre se nouait d’anxiétés et mon front perlait de sueur froide. Si je ne pouvais pas protéger Lily de ma Famille alors je perdrais surement Alienor qui m’avait fait promettre qu’il ne lui arriverait rien.

-Lily, debout. Lui ordonnai-je gentiment en la tirant avec difficulte par le bras. C’est bientôt l’heure du déjeuner et mes parents sont surement en train de nous attendre… Tout en continuant de la tirer en direction des escaliers pour rejoindre la terre ferme je repris d’un ton rassurant , Il faut que tu ailles te nettoyer le visage avant de passer à table. Quand on sera en haut, monte dans ma salle de bain et débarbouille-toi, en attendant, j’irai parler avec mes parents au sujet de Wellhister d’accord ? Et s’il te plait… N’essaye pas d’aller autre part que la salle de bain qui est dans ma chambre.

Comme par exemple la chambre de Morrigan pensai-je qui devait surement arborer ce sourire pervers comme quand elle observait avec amusement la jeune Poufsouffle. Ce n’était pas qu’un conseil, mais une mise en garde pour lui dire qu’aujourd’hui sa vie était possiblement en danger. Alors qu’on venait de quitter les souterrains, le blanc pur du carrelage et des murs ainsi que la luminosité soudaine du soleil qui passait à travers les vitraux nous éblouit pendant quelques secondes. Alors que je pouvais entendre mes parents discuter dans la salle principale, je fis un signe à Lily-Rose de monter en silence tandis que je m’engageais dans le couloir central qui menait vers la salle à manger. Tout ce que j’espérai, c’est que tout se passe bien pour la née-moldue.

Renvoyée de Poudlard
5ème Année RP (2047-2048)

Chasseuse de né-moldus professionnelle
Fiche Eleve

29 déc. 2021, 22:02
La Traque des moldus  Manoir Harrison   Oxford   S.H   L.H   E.W   C.H 
Tout le monde disait toujours que pour se calmer il suffisait de penser à autre chose, de se concentrer sur quelque chose qui ne rappelait pas les traumatismes qui se battaient dans votre tête. Edwin avait beau essayer, rien ne venait. Il ne parvenait pas à imaginer autre chose à la place du sol rugueux sous ses genoux qui lui laissait de gros bleus ou du froid dans ce sous-sol qui lui grignotait les faibles forces qu'il avait en le faisant greloter comme tremblerait un réveil allumé. A quoi d'autre aurait-il pu penser, de toute façon ? Il y avait très peu d'images apaisantes dont il se souvenait suffisamment pour pouvoir se les représenter dans un moment comme ça. Il aurait pu penser à Poudlard, mais Poudlard le faisait penser à Carry et Carry à sa situation. Il aurait pu penser à Londres mais Londres le faisait penser autant à sa mère qu'à ces personnes qui l'avaient choppé au milieu de la rue pour l'embarquer ici. Même Piou, sa merveilleuse petite boursoufflet ne l'aidait pas dans une situation pareille parce qu'elle était censée être en sécurité avec Lily-Rose et que la Poufsouffle était ici. Où était la petite boule de poils ? C'était une question à laquelle il ne préférait pas penser.

Il finit par se calmer, lentement mais sûrement quand il comprend qu'il n'y a enfin plus personne dans la cellule. On ne peut plus lui faire de mal pour le moment. Cette cellule ce n'est plus une cage où il est enfermé mais plutôt un joli coffre où il peut se cacher des monstres qui le traquent à l'extérieur. Jusqu'au moment fatidique où l'un deux l'ouvre et peut à nouveau lui faire du mal. Edwin venait de prendre conscience de quelque chose de très important : il ne pourrait jamais être plus en sécurité dans tous les manoir Harrison que dans cette cellule. L'ouvrir signifiait les ennuis, en sortir signifierait probablement beaucoup plus. Il se relève sur ses coudes et se traine dans le coin de plus éloigné des barreaux, tout blotti contre les murs qui se croisent. Il passe doucement, presque tendrement les doigts sur les chaînes qui le tiennent à peu près en place et se recroqueville toujours un peu plus. Il ne veut plus qu'on vienne le chercher, il veut rester ici, dans le noir. Au moins, le noir le noie petit à petit mais les Harrison sont des balles de fusil. Violents, agressifs et brutaux. Il préfère la cage à leur visage, à leurs gestes. Morrigan pourrait toujours courir pour qu'il la considère un jour comme étant supérieure à lui, parce que tout ce qu'elle était c'était une pauvre fille qui n'était violente que pour satisfaire un besoin personnel débile et combler un vide en elle qu'elle ne pourrait jamais combler. Elle ne s'achèterait jamais une belle âme et la sienne était pourrit jusqu'à la plus petite particule. Jusqu'au plus petit truc qui composait cet immense tas de déjection qu'était Morrigan Harrison.

Il frotte à intervalle régulier sa joue pour en retirer le sang et la crasse précédemment apportée par le sol, puis le mur puis finalement sa manche qui aurait bien besoin d'un coup de lavage. Il ne sait pas vraiment depuis combien de temps il est là mais il peut constater une chose : l'être humain devient très rapidement un animal quand on lui retire le moindre des conforts et qu'on l'enferme dans une cage. Il ne doit pas être ici depuis très longtemps et pourtant il n'arrive même plus à reconnaître son odeur tellement elle se mélange à celle de l'humidité, de sang et de bile. Pour Edwin qui adorait être propre, c'était tout autant un calvaire que de devoir rester enfermé. Ce n'était pas le plus coquet des garçons mais il ne supportait pas d'être sale et là, il était plus que servi. Il ne se souvenait même plus du nombre de fois où il avait essuyé son nez sur sa manche pendant qu'il sanglotait doucement. Même l'idée d'une douche ne surpasse pas la peur de savoir ce qu'il lui arrivera quand on le fera sortir de sa cellule. Peut-être sera-t-il brulé sur un bucher pour servir de barbecue, ou peut-être sera-t-il simplement balancé dans un enclos de hyènes. La famille Harrison devaient sûrement en avoir, vu comment ils étaient proches de l'évolution de cet animal.

"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

31 déc. 2021, 12:51
La Traque des moldus  Manoir Harrison   Oxford   S.H   L.H   E.W   C.H 
Je revenais petit à petit de mon chaos mental vers la froide réalité des cachots. J'acceptais en silence le mouchoir de Carry pour arrêter le flot sanglant de mes narines. J'étais toujours un peu sonnée physiquement mais surtout mentalement. Je ne savais pas ce qui se passait et encore moins quel rôle m'était assigné dans ce bazar... Essayant de me détacher du goût métallique dans ma bouche je me concentre sur les réponses de la brune.

La Traque. C'est quoi ça ? On dirait un truc cauchemardesque utilisé pour désigner une chasse à courre... Un frisson me parcourt me suggérant que je suis probablement pas loin de la vérité. Je vois toujours pas le rapport entre ça, les dizaines de moldus enfermés ici, Ed et moi... Ed qui selon Carry ne devrait pas être là ce qui ne me rassure que peu. Parce que si elle n'avait pas prévu sa présence elle avait prévu la mienne... Savait elle alors que ce truc aurait lieu ? L'avait elle fait exprès ? Que se passait il dans la tête de Carry Harrison en cet instant ? J'étais curieuse tout en ayant peur des réponses possibles.

Restant silencieuse et essayant d'absorber les nouvelles informations, je suis le mouvement de Carry jusqu'en dehors du sous-sol. Craintive pour la suite j'écoute attentivement les consignes qu'elle donne. J'ai beau avoir d'énormes doutes sur les intentions de l'adolescente je ne peux pas me permettre pour le moment de ne pas avoir confiance en elle. Après tout c'est elle qui est chargée de ma sécurité grâce à l'intervention de Deryn auprès d'Alienor. Je ne comprends pas vraiment les tenants et aboutissants de leur discussion mais je crois que j'aurais peut-être dû écouter mes amies et ne pas venir malgré tout... Sauf que si j'étais pas venue Ed serait seul et ma famille potentiellement en danger...

Suivant les consignes de Carry je regagne sa chambre pour me débarrasser de tout le sang qui me recouvre. Le mien comme celui d'Ed, le tout mêlé à la poussière des sous-sol et au sel de mes larmes. Pendant ce temps elle irait parler à ses parents. Je retrouve sans trop de mal la pièce où j'ai dormi la nuit dernière et rien que ça sonne comme un étrange rêve. Je regarde le matelas au sol et y trouve Piou et Via en train de se faire des petits câlins. L'ambiance entre les deux animaux tranche tellement avec la tête que je dois faire que je détourne le regard et file dans la salle de bain attenante.

La vision dans le miroir me fait peur... C'est moi mais en même temps ça ne l'est pas. C'est une version de moi que je n'aurai jamais cru capable d'exister. Y a du sang partout... Sur mon visage, mes mains, partout sur ma robe... Les larmes ont creusé des sillons salé sur mes joues, mes yeux sont gonflés et rouges. Ma grimace laisse entrevoir le liquide rouge maculant mes dents normalement blanches. Mes cheveux sont en pétard et couverts de la même poussière qui me recouvre sur le reste de ma tenue. J'ai également des éraflures sur les coudes et les genoux. On dirait que j'ai nagé dans un océan de ronces... Et ma pâleur encore plus marquée qu'en temps normal me donnait presque l'air d'un vampire tiré d'un roman, ne manquerai que les crocs acérés.

J'entreprends de me nettoyer, commençant par me laver les mains puis le visage, frottant vigoureusement laissant ma peau rouge à cause de la friction. Je me lave ensuite les dents jusqu'à ne plus sentir le goût métallique dans ma bouche. Je brosse ensuite mes cheveux avec force pour en retirer la poussière et les nœuds. Je ne les attaches pas, laissant les longueurs recouvrir mon dos jusqu'aux reins. Enfin je change ma robe qui ne pourra plus jamais être portée au vue des tâches et souvenirs dont elle est couverte désormais. Me sentant désormais présentable malgré la terreur et l'inquiétude me rongeant de l'intérieur, je sors de la salle de bain. Je caline un instant les boules de poils pour essayer de me détendre un peu avant de rejoindre Carry dans la salle à manger. En arrivant je salue poliment ses parents et me rapproche de la Serpentard.

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Quatrième année RP, Cheerleader #D282A6

20 janv. 2022, 06:35
La Traque des moldus  Manoir Harrison   Oxford   S.H   L.H   E.W   C.H 
Jamais de ma vie je ne m’étais sentie aussi mal à l’aise chez moi. Comment cette situation avait-elle pu autant dégénérer. J’avais essayé de parler avec père et mère mais tout deux étaient trop occupée à la préparation de la réception de ce soir pour se préoccuper de ce que j’avais à dire. Si je n’agissais pas, Wellhister finirait par se blesser voir pire, mourir et Hollande aussi le savait rien que quand je l’ai vu pénétrer dans la salle à manger privée du manoir, je pouvais déjà lire le malaise sur son visage alors que mes parents lui adressaient tout deux un sourire des plus chaleureux… Par Merlin si jamais ils apprennent que Lily-Rose Hollande est une Sang-de-bourde, je suis bonne pour l’orphelinat et la Poufsouffle gagnerait un allez simple en direction du cimetière. Ce diner promettait d’être le pire, mais rien n’était encore perdu, il fallait que je la joue prudemment.

-Lily rose, toi, tu t’assois a cotée de moi. Lui dis-je en me retenant autant que possible pour que cela ne passe pas pour un ordre afin de ne pas paraitre impoli auprès de mes parents. Mais c’était loupée, Mère soupira et me lança un de ses regards las en écartant les bras comme pour envelopper toute la table.
-Carry, je pense que ton amie est capable de choisir un siège toute seule je me trompe ? La table est assez grande pour tout le monde.
Mais mère eut a peine le temps de finir que ma main se saisit du poignet de Lily afin de l’asseoir a cotée de moi.
-Oui, mais vous comprenez, il s’agit la de mon invitée et j’aimerai passer le plus de temps auprès d’elle.

Dayla Harrison leva un sourcil puis fini par se raviser en levant simplement ses longs doigts fin au ciel en signe de reddition. Ah ! Première victoire, déjà je pourrai avoir Lily Rose à côté de moi et la surveiller. Bon certes, le diner n’était pas encore passée mais c’était une petite victoire quand enfin la Poufsouffle posa ses fesses sur la chaise en acajou avec le coussin noir et blanc brodée aux lettres d’or. Mais ma joie fut de courte durée, je pouvais entendre le bruit de talon tapant d’un son régulier le carrelage. Ses mêmes talons qui auparavant descendaient les escaliers menant aux cachots du manoir. Morrigan fit son entrée dans la salle a mangée lançant un silence qui m’en faisait frissonner. Habillée d’une de ses robes noir goth victorienne tout fait de velours, elle se dirigea d’un pas assurée en direction de la table. Chaque pas qu’elle faisait me donnait l’impression que le temps ralentissait. La table était rectangulaire, père et mère étaient aux extrémisées de chacune d’elle laissant obligatoirement comme place libre celles juste en face de nous. Oh non.

-Je vous présente mes excuses pour ce retard… J’ai eu un petit contre temps en me changeant, deux petits boursouflets ont réussi à s’introduire dans ma chambre et… malencontreusement, je leur ai marchée dessus, tachant la robe que je voulais mettre ainsi que mes chaussures.

Sourire, sourire. C’était la seule chose a laquelle je pensais jusqu’à ce que mon cerveau finis par faire le lien avec ce que ma sœur venait de dire. Deux boursouflets ?! Les deux boursouflets de Lily-Rose ! Mes yeux grossirent d’inquiétude et dans un geste machinale ma main bloqua le poignet de Lily-Rose. Non il ne fallait pas qu’elle se lève de table surtout pas à ce moment-là. S’il y’a bien une chose que je ne voulais pas, c’est qu’elle fasse preuve d’impolitesse en se levant de table en panique et que dans sa précipitation qu’elle ne s’excuse pas donnant ainsi une mauvaise image d’elle. Mais alors que j’essayais de retenir Lily-Rose, je fusillais du regard ma sœur qui se délectait d’avance de la réaction de la Poufsouffle avec ce sourire malfaisant aux lèvres maquillés de noir. Elle savait pour Lily… Et elle jouait avec son mentale et attendait avec impatience son premier faux pas.

Renvoyée de Poudlard
5ème Année RP (2047-2048)

Chasseuse de né-moldus professionnelle
Fiche Eleve

23 janv. 2022, 14:06
La Traque des moldus  Manoir Harrison   Oxford   S.H   L.H   E.W   C.H 
J'étais arrivée dans une salle à manger relativement petite à l'échelle du manoir, mais pas moins luxueuse que le reste de la maison. Je suppose que c'est une salle à manger pour les petits effectifs. Truc qui me semble complètement abusé et m'aurait probablement fait bavé d'émerveillement en temps normal. Sauf que je suis pas en temps normal et encore moins dans mon état normal. Les images des cachots tournent en boucle dans ma tête, le visage d'Ed, ses cris de douleurs, le goût et l'odeur du sang qui m'assaillaient... C'était presque comme si j'y étais encore et pourtant je devais absolument faire bonne figure devant les parents de Carry.

Cette dernière avait d'ailleurs pris l'initiative de m'assoir à ses côtés malgré les protestations de sa mère. Essayant de me focaliser sur le présent je pris sur moi pour adresser la parole calmement à la mère de Carry.

"Ne vous en faites pas Madame, je comptais de toute façon m'assoir à côté de Carry, je suis venue passer du temps avec elle après tout."

Par un quelconque miracle ma voix n'avait pas tremblé. Peut-être parce qu'elle était moins terrifiante que sa fille ainée ? Juste après cette petite victoire, un son me glaça le sang... Des talons qui claquaient froidement sur le sol. Chaque pas sonnant comme le gong de ma condamnation. Morrigan entra dans la pièce, elle aussi dans une nouvelle tenue me semblait-il. Mon regard passe des chaises vides en face de moi à l'adulte en train de s'excuser de son retard. Si la seule présence de l'ainée des Harrison suffisait à m'effrayer ses mots me firent violemment pâlir. Il me fallait toute ma retenue pour ne pas courir jusque dans la chambre de Carry vérifier si tout allait bien. La main de cette dernière sur mon poignet servant d'un important rappel alors que ma résolution faiblissait face au doute et à l'inquiétude qui m'envahissaient. Je suis pourtant certaine d'avoir fermée la porte derrière moi... Mais si je m'étais trompée ? Si en me dépêchant pour être à l'heure j'avais mis en danger les animaux à ma charge ? Si mes pensées chaotiques m'avaient distraites le temps qu'elles s'échappent dans le manoir ? Si j'avais causé une nouvelle catastrophe ?

Les pensées filaient dans ma tête, et mes efforts pour maintenir un air impassible devenaient de plus en plus vain... Je voyais la satisfaction malsaine de Morrigan Harrison devant mon manque de réponse, ma pâleur grandissante et le froncement inquiet de mes sourcils. La voix tremblante et l'esprit en vrac je finis par lui adresser une réponse décidant d'avoir confiance en moi pour deux secondes et croisant les doigts pour qu'elle ne fasse que bluffer.

"Il va falloir vérifier qu'il y ait pas d'intrus ni de trous de souris alors. Parce que je suis certaine d'avoir laisser les miens dans la chambre de Carry, on peut même aller vérifier tous ensemble si vous voulez ?"

C'était culotté et risqué comme réponse, mais si elle bluffait bien alors j'aurais évité un premier problème. Je jetais un coup d'œil en biais à Carry dans l'espoir de voir sa réaction. Et surtout dans l'espoir de voir que j'avais bien fait...

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Quatrième année RP, Cheerleader #D282A6

24 janv. 2022, 09:17
La Traque des moldus  Manoir Harrison   Oxford   S.H   L.H   E.W   C.H 
La réponse de Lily attisa un sourire du côté de mère. Ouf, elle qui d’habitude est fleur de peau, j’étais soulagée de voir qu’elle souriait mais je m’étais réjouis évidemment trop vite. J’avais envie de lui prendre la tête et de l’écraser contre la table en verre. Ne se taisait-elle jamais ? Elle avait fait un sans-faute, elle était si bien partie et voila maintenant qu’elle insinue qu’il y’avait des trous de souris dans notre manoir ? Je savais que Père prendrait la suggestion de Lily-Rose avec humour bien puisque je pouvais l’entendre s’esclaffer doucement, mais mère… Inutile de la regarder pour savoir qu’elle venait de mettre son masque impassible mais qu’intérieurement, elle retenait cette aura meurtrière qui ne demandait qu’a exécuter Lily-Rose pour avoir critiquer son foyer.

-Vous devez surement vous trompez, miss Holland. Dit-elle en croisant les doigts sur la table en la dévisageant avec un mélange de sourire et grimace. Il n’y a pas de trous de souris dans notre manoir et encore moins des intrus. Mais si vous cherchez de la vermine, miss Hollande, vous en trouverez dans le monde moldu, il y’en a pleins partout. Quoi que vous me direz, nous avons les sang-de-bourbes ici. S'exclafa-t-elle doucement avant de continuer. Pour vos bestioles, nous irons voir après diner si vous le souhaitez.

Alors qu’elle continuait de fixer Lily-Rose de ses yeux clairs, Mère pris sa baguette et donna un coup en direction de la table. Un peu plus loin, une des armoires en bois de daims s’ouvrit et laissa flotter de manière linéaire les couverts qui vinrent se poser délicatement devant chaque personne.

-Vous ne pouvez pas vous empêchez de parler des moldus, n’est-ce pas mère ? Interpella la voix emplit de reproche de Caius qui pénétra à son tour dans la salle à manger depuis l’arrière de la pièce avant de venir s’asseoir à côté de sa génitrice. Apres s’être installée, il jeta un rapide regard autour de la table avant de s’arrêter vers Lily-Rose. Je ne crois pas que nous avons fait connaissance. Dit-il en se levant avant de saluer de manière polie la Poufsouffle. Je m’appelle Caius, je suis le frère de la peste qui te sert d’hôte et d’amie. Finit-il en riant discretement.

Evidemment que monsieur aimait se faire remarquer. Encore et toujours, il ne pouvait pas s’empêcher de faire le mariole devant les invitées. Honnêtement, puisque c’était la première fois que je ramenais quelqu’un, je pensais que j’allais échapper à la règle. Je me suis bien fourvoyée. A son petit pique, je lui renvoyai un petit sourire mesquin accompagné d’un regard noir pour lui faire comprendre que cela ne m’amusait pas. Mais évidemment, MONSIEUR, se permit de rire doucement à ma réaction. Alors que j’allais lui répondre d’une manière cinglante, mère se racla la gorge bruyamment, dissipant instantanément tout envie de continuer cette querelle.


-Préférez-vous peut-être que l’on parle des Sang-de-bourbes? Apres tout, ils sont chez nous. Les paroles de mère me firent doucement frémirent. Si cette appellation ne me gênait pas habituellement, cette fois ci j’avais l’impression d’avoir une boule coincée au niveau de mon estomac.

-Ne les appelez pas comme-ça. Répondit doucement Caius qui, je sentais, se retenait de s’offusquer. Ce sont des gens comme nous, des sorciers, ils ont accès à la magie aussi.

Mais je savais que mère ne le voyais pas comme ça. Il y’eut un silence a la table de quelques secondes puis soudainement, Morrigan explosa de rire en se couvrant la bouche qui fut suivit par celui de mère qui prit une des serviettes noires et or et l’installa sur ses genoux.

-Ton sens de l’humour n’a d’égal que ta bêtise, mon cher Caius. Lacha Morrigan qui remit sa serviette sur ses genoux.

-Voyez-vous, c’est justement cela qui me dérange. Que des animaux comme eux puissent faire de la magie. Voyez les choses ainsi, c’est comme si je donnais ma baguette a un porc. Grotesque, n’est-ce pas ? Est-ce que l’animal va commencer à faire de la magie ? Non. Un porc reste un porc même s’il a l’outil nécessaire pour faire de la magie. II est fait pour être nourrit et tuez, point. Tout comme les nés-moldus. Mais avec le gouvernement d’aujourd’hui, impossible de faire quoi que ce soit… Dit-elle en jetant un regard vers son mari. C’est un peu ce qui me manque du gouvernement de Parkinson… L’exclusion et la mise en cellule des Sang-de-bourbe.

-Allons mère, un peu de retenue. Vous parlez des Sang-de-bourbes sans même savoir si l’amie de Carry en est une. Vous l’avez peut-être vexé .Lâcha soudainement Morrigan avec cet air sarcastique et avec ce petit sourire en coin.

-Morrigan voyons. Reprit Dayla Harrison en croisant les bras avant de sourire a son tour. Carry ne serait pas assez stupide pour ramener une née-moldue au manoir. Un soudain silence s’installa. Dire quelque chose. Il fallait que je dise quelque chose pour tuer ce silence mais rien ne me vint à l’esprit. Je me haïssais, je me maudissais, c’était le moment pour tuer tous les soupçons mais ce silence fit que mère me regarda d’un œil interrogateur avant de porter son regard vers Hollande. Mais j’admet que je suis curieuse de savoir votre statut de sang miss Hollande. Votre éducation n’est clairement pas celle d’une sang-pure en tout cas.
Dernière modification par Carry Harrison le 14 sept. 2022, 01:09, modifié 2 fois.

Renvoyée de Poudlard
5ème Année RP (2047-2048)

Chasseuse de né-moldus professionnelle
Fiche Eleve

24 janv. 2022, 12:16
La Traque des moldus  Manoir Harrison   Oxford   S.H   L.H   E.W   C.H 
Si ma première intervention avait plu à la mère de Carry ce n'était pas le cas de la seconde à en juger par le regard de ma camarade d'école. Le père de Carry lui semblait trouver ma bêtise humoristique, au moins tout n'était pas perdu si j'arrivais déjà à me faire apprécier de l'un des deux parents. Les mots de Madame Dayla Harrison était autant là pour critiquer mes paroles que pour servir de menaces à peine voilées. Elle n'avait vraiment pas apprécié mon culot... Et ses opinions sur ma famille et les "gens comme moi" me retournaient l'estomac sans que je ne puisse réellement répliquer sans risquer de me mettre en danger. L'angoisse commençais à me prendre tandis que j'essayais d'articuler une excuse pour ne pas qu'elle pense que j'insultais sa maison. A vrai dire je n'avais pas pensé une seconde que ça pouvait être interprété de cette manière. Pour moi il s'agissait simplement de réfuter l'idée que les Boursouflettes soient passées sous les talons de Morrigan.

"Excusez moi Madame, je voulais pas insulter votre maison... Je cherchais simplement une explication rationnelle aux événements contés par votre fille... Nous pourrons vérifier ce qu'il en est après avoir manger effectivement."

J'espérais que ça passerai mieux que ma réplique culottée envers l'autre timbrée. L'arrivée d'un nouveau membre de la famille me mit un peu plus à l'aise sans pour autant complètement endormir mon anxiété. Ce Caius semblait ne pas partager les idées de sa famille, ce que je devais admettre était rassurant ! Un allié inattendu et inespéré se présentait en sa personne. Je ne pu retenir un rire à la taquinerie qu'il adressait à sa sœur. Plus calme, je me présentais à mon tour au jeune homme qui osait défier ses parents en soutenant des propos pro-moldus.

"Enchantée ! Je m'appelle Lily-Rose Holland, je suis une Poufsouffle qui connait ta soeur."

J'avais consciemment évité d'appeler Carry mon amie. Simplement parce qu'elle ne l'était pas et que ma capacité à mentir est totalement nulle. Parler de façon détournée semblait être mon passeport pour la survie à ce séjour. J'allais devoir dire la vérité tout en suggérant autre chose que ce qu'elle était. C'était l'équivalent de se promener dans une tourbière de nuit et sans autre lumière que la Lune et les étoiles. A tout moment, je m'enfonçais dans un trou et n'en ressortais plus. Je devais compter sur celle qui avait blessé mon animal pour m'en sortir si je me vautrais... Voilà une situation à laquelle je ne pensais pas être confronté un jour. Heureusement je voyais une lueur d'espoir dans le manoir Harrison en la personne de Caius.

Lueur d'espoir bien vite malmenée par l'utilisation du terme "Sang-de-Bourbe" par la mère de Carry. Ne pouvant m'empêcher de me sentir visée par l'appellation je blêmissais encore un coup. Et si ce n'étais pas pour ma couleur naturellement très pâle ça aurait probablement sauté aux yeux tellement fort que la tapisserie m'aurait fait une réflexion. Encore que ça ne serait pas si étonnant... Une tapisserie qui parle, pourquoi pas, on avait bien des tableaux vivants et des fantômes. J'adressais un discret sourire de remerciement à Caius pour sa réaction au terme dérogatoire, n'étant pas moi-même exactement en capacité de réagir confortablement. Les deux femmes adultes ne purent s'empêcher de rire comme si ce qu'il disait était une énorme blague.

S'ensuivi une réflexion comparant les nés-moldus, me comparant moi, à des porcs avec des baguettes. Je commençais à avoir envie de vomir et me retenais tout de même de parler ou de grimacer, pour ne pas finir de ruiner le peu de sécurité que j'avais ici. Quand BOUM ! Morrigan fit des insinuations sur mon statut, soulevant la suspicion de Dayla Harrison. Voyant que Carry ne disait rien elle se tourna vers moi. Je vis pendant un instant ma vie défiler devant mes yeux, me sentant bien incapable de fournir une réponse convenable... Finalement, je me rappelais Isadora, l'héritage sorcier de mon Papi Charlie et me décidais à répondre affichant une confiance en moi que je n'avais pas en cet instant.

"Je ne suis effectivement pas Sang-Pure, j'ai hérité de mes pouvoirs de la famille de ma mère."

C'est... euh... pas faux... Disons juste largement incomplet. J'espère que cette réponse suffira à les satisfaire au moins de façon temporaire. Dans le pire des cas, j'avais dans mon portefeuille des photos mouvantes de mon Grand-Père et ma mère bébé avec mon arrière-grand-mère en fond. Photos qui étaient... à côté de ma carte d'identité ornée d'un gros "Née-moldue" en rouge... Voilà qui était risqué... Pourquoi j'ai pris cette fichue carte avec moi ?

Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ! #PouffyFamily — Poufsouffle Vult !
Quatrième année RP, Cheerleader #D282A6

28 févr. 2022, 23:25
La Traque des moldus  Manoir Harrison   Oxford   S.H   L.H   E.W   C.H 
Caius, tout souriant, se pencha légèrement en avant par signe de respect. Si Lily Rose n’était pas trop jeune, j’aurais juré que mon frère serait en train de faire le beau. Lui alors, impossible de ne pas jouer les intéressants.

-Poufsouffle… Marmonna père avec amusement alors que Kredule, notre elfe de maison entra avec entre ses mains une belle bouteille de vin rouge qu'il deposa avant de repartir en silence. Il faut croire que vous avez un penchant pour les petits jaunes de Poudlard, ma chère Carry. D’abord la fille Delphillia et maintenant miss Holland, peut-être que finalement le teint Jaune de Poufsouffle vous irez mieux aller qu’au teint vert de Salazar. Taquina-t-il en se saisissent de la bouteille qu’il ouvrit avant de la reposer au centre de la table.

Encore une fois, j’aurai voulu répondre, dire quelque chose pour défendre cette maison qui m’avait sauvée de ma déprime. Mais tandis que j’étais sur le point de faire leurs éloges, mère, une nouvelle fois, prit les devants et finis par poser sa fameuse question concernant le statut de Lily-Rose. Je pouvais entendre mon cœur tambouriner dans ma poitrine, j’avais peur. Peur de mes parents et peur pour la vie de la petite Lily-Rose. Mais un miracle avait eu lieu devant mes yeux. La petite jaune avait fait dans la simplicité dans ses explications. Elle, qui d’habitude parlait beaucoup trop, avait formulé une phrase simple avec uniquement dedans les informations nécessaires pour satisfaire la curiosité de mère.

-Une demi-impur donc. Intéressant. Répliqua père avec un regard d’approbation dans ma direction en prenant une gorgee dans son verre en glace. Cela aurait pu être bien pire.
-Hmmmm j’ai un doute, reprit très vite Morrigan qui plissait les yeux d’un air sarcastique. Est-ce que tu as un moyen de prouver tes dires ? Tu n’aurais pas un document qui prouverait que tu es une sang-mêlé ?
-Morrigan, ça suffit. Votre comportement commence à être terriblement limite. Ce n’est qu’une enfant, laissez la tranquille.

Ivelios Harrison avait parlé d’un ton calme et fort qui posa son poing sur la table en soupirant longuement. Il avait encore les traits calmes sur son visage d’hommes de lois mais je pouvais deviner que cette conversation commençait à le lasser grandement. Si cela ne tenait qu’à moi, je serais intervenue pour protéger Lily-Rose mais j’avais la peur au ventre qui me paralysait, la peur qu’ils découvrent la vérité et si jamais cela venait à se produire, il me fallait une porte de sortie. Un mensonge, oui ! C’est cela ! Un mensonge ! Si la jeune Poufsouffle venait à se faire découvrir, je pourrais toujours nier que je le savais. Mais il y’avait un problème, Morrigan savait que je savais et honnêtement, même si j’étais sa sœur j’ignorai si elle me laisserait jouer la carte de l’ignorance, elle avait tant changé ces derniers temps qu’il m’était impossible de dire si nous étions aujourd’hui encore dans le même camp.

-Pardonne-la, s’excusa avec amusement Caius auprès de Lily-Rose, qui croisa les bras. Elle est devenue un peu folle depuis qu’elle a rejoint les forces de l’ordre, tu sais, elle détient le record du nombre de sorciers contrôlés en l’espace d’une semaine.
-C’est parce que je prends mon travail très à cœur ! Se justifia la concernée qui lança un regard noir a son ainée. J’ai pour devoir de protéger la population et plus important encore le Conseil !
-Tellement à cœur que la majorité de tes contrôlés concernent 83% des sans-statuts ! Sais-tu ce qu’est l’impartialité, Morrigan ?
-Tu sais où tu peux te la mettre ton impartialité ?!

-CA SUFFIT ! S’écria la matriarche Harrison en élevant la voix pendant un instant juste avant de revenir à son ton calme et reposé. Vos disputes sont lassantes, redondantes et vos arguments sans sens ! Nous avons une invitée à notre table et vous continuez de vous comporter comme des imbéciles, des illettrés ! Vous vous dites adultes mais vous avez le comportement d’adolescents prépubères.

Le silence s’installa pendant une poignée de secondes. Personne ne dit rien jusqu’à ce que la porte menant dans la salle à manger privée s’ouvrit pour laisser passer Kredule qui faisait flotter au-dessus de sa tête. Les six assiettes de là ou j’étais, paraissait lourde et pourtant le petit elfe de maison ne semblait pas du tout en difficulté. En le regardant, tout semblait si facile, il continuait de marcher en nous regardant avec ses gros yeux globuleux et fit un tour de table ou il déposa avec délicatesse les assiettes pour chacun des hôtes a table. Toujours sans rien dire et sans nous tourner le dos, Kredule s’inclina avec respect et quitta la pièce sans un bruit. Avait-il été toujours aussi poli ? Habituellement celui-ci parlait sans cesse, j’étais à la fois abasourdie et impressionnée par ce changement de comportement et quand je vie le sourire en coin de mère, il ne faisait aucun doute qu’elle y était pour quelque chose.

-Eh bien qu’attendez-vous les filles ? Soulevez vos cloches, inutile de faire durer le suspense, la famille va bientôt arriver donc nous ferions mieux de nous dépêcher.

Le plat se revele sous la cloche:

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Dernière modification par Carry Harrison le 14 sept. 2022, 01:13, modifié 1 fois.

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