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02 août 2021, 19:37
La Traque des moldus  Manoir Harrison   Oxford   S.H   L.H   E.W   C.H 
La Traque des moldus (Manoir Harrison)


Avertissements sujets sensibles / TW : Torture physique et psychologique, Sang, Mort , Angoisse

Manoir:
Reducio
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28 Juillet 2046


Au-dessus du manoir, aucun nuage a l’horizon, le soleil était au plus haut de son sommet et les seuls ombres en atteinte étaient celles provoquer par la grande bâtisse des Harrison. C’était le jour tant attendu. Le jour que notre famille avait choisi pour rassembler la totalité de ses membres et par-dessus tout, c’était ce jour qu’aurait lieu la fameuse Traque dont j’avais hâte de regarder. J’avais souvenir que mon père m’avait expliqué les règles, mais pour être honnête, je n’avais absolument aucun souvenir de quoi il s’agissait tellement il y’avait de monde à la dernière réception.

Onze heure du matin. C’était l’heure que je voyais sur ma pendule alors que mes yeux souffraient silencieusement pour s’ouvrir. Habituellement, je me levais beaucoup plus tôt mais compte tenu de l’exercice effectué hier, mon corps avait vraiment besoin de repos. Dans un gémissement plaintif, Les quelques rayons de soleil qui passaient à travers les rideaux n’eurent aucun mal à s’occuper du réveil. Je n’avais gardée absolument aucun souvenir de la nuit dernière, j’étais tellement épuisée que pendant un instant, j’étais prise de panique en voyant une Lily-Rose en train de dormir sur un joli matelas blanc au pied de mon lit couverte de la même couverture que j’avais avec une jambe en dehors. Qu’est ce que cette Sang-de-bourbe faisait la ? Au manoir des Harrison ? Puis rapidement, la mémoire me revint aussitôt que mes idées se remirent en place. C’est vrai, c’est moi qui l’avait invité et elle était arrivée hier en début d’après-midi et nous avions aidé le personnel du manoir à nettoyer la bâtisse entière ainsi que le jardin. Franchement j’en voulais à mère de m’avoir fait subir ce lavage, le pire dans tout ça, c’est qu’elle avait dit à Lily qu’elle n’était pas obligée d’aider alors que si je lui avais dit que c’était une Sang-de-bourbe, elle serait certainement dans les cachots pour être servie pendant le Traque. Mais polie comme elle était, Lily avait aidé et je lui en était reconnaissante intérieurement.

Ce qui amène à aujourd’hui. Dans cette chambre qui vivait dans le noir avec les volets fermées, je pouvais entendre dehors plusieurs hommes et femmes rires dans la cour principale. Était-ce eux ? La famille était déjà arrivée ? En me redressant de mon lit, mon attention se focalisa sur les voix avant de regarder vers le bas en direction de Lily-Rose afin de regarder si celle-ci allait finir par se faire réveiller par le bruit mais vu sa position, impossible de dire si celle-ci dormait ou non.

Sans faire un bruit, Ma main vint attraper le coin de la couverture et la balaya d’un simple geste avant de me diriger sur la pointe des pieds vers la porte de ma chambre. En ouvrant celle-ci, elle laissa un léger grincement s’échapper. Ne voulant pas faire plus de bruit que nécessaire, j’ouvris la porte juste assez grande pour laisser passer ma tête vers dans l’espace qu’elle offrait avant de murmurer avec force le nom de l’elfe de maison.


-Kredule ! Premier appelle et aussitôt devant moi une sorte de vortex se forma laissant apparaitre au centre l’elfe de maison a la peau beige avec ses mains dans le dos et son chiffon qui lui servait d’habit.
-Ooh, Maitresse Harrison est réveillée, qu’est ce que Kredule peut faire pour maitresse ?
Mes yeux ne se detacherent jamais de Kredule se dandiner d’excitation puis jeta un regard dans la chambre pour s’assurer que la jaune continuait de dormir. Enfin, dormait-elle vraiment ?
-Ramène le petit déjeuner dans ma chambre s’il te plait. Pour moi et pour… Lily-Rose.
-Et qu’est-ce que maitresse désire ?
Avec précipitation et énervement je me retournai vers l’elfe de maison tout souriant.
-Je ne sais pas, ce que tu veux. Du bacon, des œufs, du pain enfin, un petit déjeuner quoi ! Alors que l'elfe allait s'en aller, ses yeux s'ouvraient en grand avant de faire un pas dans ma direction.
-Oh, Miss Harrison a dit a Kredule de dire à maitresse qu’elle devait nourrir les moldus qui resident au sous-sol pour ce soir.

Aussitôt dit, l’elfe me salua d’un air solennelle et disparu d’un claquement de doigt laissant derrière lui que le bruit claquant de sa téléportation. Soupirant de soulagement, je refermai la porte derrière moi en portant ma main contre mon cœur. Si cet imbécile d’elfe de maison avait fait plus de bruit, il aurait surement réveillé Lily-Rose et j’aurai été dans l’obligation de faire la conversation avec elle en attendant que le petit-déjeuner face son apparition. Mère voulait qu’on nourrisse les moldus pour ce soir ? On le ferait… Mais uniquement après avoir mangé. Et c’est en me dirigeant vers mon lit, que ce maudit elfe de maison réapparut dans ma chambre avec deux assiettes garnis d’œufs, de saucisses de petit pains, de bacons et d’haricots avec au sommet des tartines de beurres et confitures.

-Pose les deux assiettes sur mon bureau Kredule et tu peux partir. L’elfe de maison s’exécuta sur le champ et posa les deux assiettes en porcelaine sur le bureau en bois massif sombre avant de disparaitre. Lily-rose ? L’appelai-je de ma voix normale. Réveille-toi, le petit-déjeuner est servi. On a pleins de truc à faire aujourd’hui et on est toujours pas debout… Bien dormi sinon ? Tu as faim ? C’est aujourd’hui que toute ma famille arrive ! J’ai hâte de te présenter ma famille au grand complet ! Oh et aussi, après manger, faut qu’on descendent dans les cachots pour nourrir les prisonniers. Est ce que tu es prete?


@Lily-Rose Holland
@Edwin Wellhister
@Saphyr Harrison
Dernière modification par Carry Harrison le 19 oct. 2021, 06:41, modifié 1 fois.

Renvoyée de Poudlard
5ème Année RP (2047-2048)

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06 août 2021, 20:24
La Traque des moldus  Manoir Harrison   Oxford   S.H   L.H   E.W   C.H 
27 juillet au matin,
Brighton, chez les Holland

Les idées saugrenues, j'en avais souvent... Mais des saugrenues comme celle-là, c'était rare. J'allais passer quelques jours chez les Harrison, dans la famille de Carry, des membres du Conseil des Sorciers qui vraisemblablement ne portaient pas les gens comme moi dans leur cœur. Les gens comme moi... Ceux avec des parents moldus. J'avais toujours un peu de mal à comprendre cette séparation en fonction de la naissance. La plupart des gens semblait n'en avoir rien à faire, ça rendait tout ça encore plus obscure pour moi et donc encore plus intéressant et curieux.

Il n'empêche que curiosité ou non, je m'étais fourrée dans la gueule du loup toute seule comme une grande. Le départ n'était que dans quelques heures et mon sac était prêt, ma conscience me soufflait de simplement ne pas y aller, que c'était trop risqué et que j'étais bête d'avoir accepté. Sauf que je me suis engagée, et que je tiens mes engagements. Pourquoi j'avais dis oui déjà ? Ah oui le soulagement de pouvoir enfin m'éloigner de la Serpentard et partir récupérer ma Boursouflette avec ce qui sur le coup ne m'avait pas semblé énorme comme marché. Connaissance cordiale et un séjour au manoir des Harrison, contre la protection de Carry et la possibilité de passer l'éponge sur l'incident de son anniversaire. C'était là ce que j'avais accepté de bon cœur en septembre dernier.

Le départ approchait et il était donc trop tard pour avoir des regrets. J'espère juste que ça se passera bien et que ça sera pas trop bizarre, je sais pas du tout à quoi m'attendre, la seule chose dont j'étais sure c'était que je devais rencontrer l'ensemble de la famille, il y avait donc vraisemblablement un événement de prévu. Je ne savais en revanche pas vraiment quoi faire de mon statut de sang, je doute que Carry ait prévu de dire à ses parents la vérité, ce sera probablement plus simple de la laisser géré tout ce qui touche à ça... Mon incapacité à mentir de façon crédible risquerait de me mettre dans la panade.

27 juillet, début d'après-midi,
Oxford, Manoir Harrison

Courtoisie de Miss Porter, j'étais arrivée à bon port presque instantanément grâce à la magie du transplanage. Je n'avais à déplorer, que la nausée qui venait avec ce mode de transport magique. Une fois remise de l'atterrissage, j'avais dit au revoir à mon ancienne nounou. Clivia, Piou et moi étions arrivées à destination.

Je passais le reste de l'après-midi à aider Carry ainsi que le personnel de maison à faire le ménage dans la propriété. Madame Harrison m'avait bien dit que je n'étais pas obligée mais ça aurait été étrange et malpoli de ne pas aider, et je n'aurais de toutes façon pas su quoi faire d'autre. L'exercice s'était révélé fatiguant et le soir venu j'étais tombée de sommeil sur le matelas installé dans la chambre de la Serpentard.

28 juillet, matin

La nuit de sommeil sans rêve se terminait là, sur ce matelas, dans cette chambre avec Carry qui appelait mon nom. Qu'est-ce qu'elle fait chez moi ? Je me frotte les yeux... Attends c'est moi qui suis chez elle, c'est vrai ! Je baille un coup et mon estomac grommelle au mot "petit-déjeuner". Pendant que je me frotte les yeux assise sur le matelas, histoire de me réveiller un peu mieux j'entends vaguement tout ce que me raconte mon hôte. Rencontrer sa famille, blablabla... Prisonniers, blablabla... Attends ! Comment ça prisonniers ? Est-ce que j'ai mal compris ? C'est mes oreilles qui me jouent des tours ? Ou alors je rêve ?

"Des prisonniers ? Mais pourquoi ils sont pas à Azkaban ? C'est bien là-bas la prison sorcière non ?"

J'avais la voix rauque de celle qui est encore à moitié endormie, et finissais mes questions sur un bâillement. En attendant la réponse à ma salve de questions, je m'extirpe enfin du lit pour me saisir d'une chaise et d'une assiette.

"Ça à l'air bon !"

Je ne touche tout de même pas immédiatement à la nourriture, préférant m'assurer d'avoir des explications sur les fameux prisonniers. Je trouvais ça dangereux d'avoir des criminels enfermés chez soi, tout de même... Je me demande ce qui est passé par la tête de ses parents. Mon estomac me rappelle une nouvelle fois, qu'il est grand temps de le nourrir, je jette un regard embarrassé à la brune.

"Désolée, je crois que je vais pas attendre plus longtemps pour manger... Bon appétit !"

Je commence ensuite mon assiette d'œufs et de bacon avec un plaisir non dissimulé. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'ils savent cuisiner ici.

"Tu penses que je pourrais féliciter le cuisinier un peu plus tard ? C'est le meilleur bacon de ma vie."

Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ! #PouffyFamily — Poufsouffle Vult !
Quatrième année RP, Cheerleader #D282A6

05 sept. 2021, 22:49
La Traque des moldus  Manoir Harrison   Oxford   S.H   L.H   E.W   C.H 
Ah… Il est vrai que je n’avais pas mise au courant Lily sur ce qui allait se passer au manoir et sa question était tout à fait légitime. Pourquoi des prisonniers étaient ici et non à Azkaban. L’envie de lui répondre était forte mais il ne fallait pas gâcher la surprise. La Traque était évidemment la raison pour laquelle je voulais absolument qu’elle vienne, qu’elle comprenne ce qui se passerait si jamais elle venait à me contrarier mais tout ça, elle le découvrirait un peu plus tard.

Le plus amusant avec les Poufsouffle c’est qu’ils ont la réputation d’être de gros mangeurs et que la nourriture avait comme effet de les distraire de tout type de conversations. Le petit déjeuner que je venais de lui servir en était la preuve, ni une ni deux, Lily laissa son ventre s’exprimer et s’excusa d’avance pour le massacre qu’elle allait faire. Massacre ? Le mot était bien trop faible pour ce qui était en train de se passer sous mes yeux. Si la nourriture était des personnes, on pouvait parler d’une apocalypse. Lily nettoyait son assiette telle une affamée semblait ne pas avoir été nourrit pendant plusieurs jours. Aucune retenue, aucune grâce dans sa façon de faire à un point ou je craignais que mon merveilleux sol blanc finisse par être victime du manque de manière de la jaune.

Espèce de sale petit porc, je pensais en la regardant avec une mine plus ou moins dégoutée avant de reprendre mon sourire tout radieux.


-Nous irons voir les prisonniers un peu plus tard. Ce ne sont pas des prisonniers dangereux comme ceux d’Azkaban… disons qu’il s’agit d’indésirables de la société moldue et sorcier dont personne ne remarquera la disparition. Je haussai les épaules comme pour signifier à Lily de ne pas s’en préoccuper.

Avec mon appétit coupé par les manières odieuses de la jaune, j’avais terminé même pas un quart de mon assiette qui vint se faire débarrasser par Kredule qui vint une nouvelle fois pour voir si nous avions terminé. Une fois qu’il disparut, nous nous mirent à faire nos lits rapidement tout en ouvrant pleinement les volets pour laisser les rayons du soleil pénétrer dans mon petit nid privé tout blanc. Le soleil était haut, aucun nuage a l’horizon mais il faisait affreusement chaud imposant ainsi la question : Qu’est ce que j’allais bien pouvoir porter aujourd’hui ? Dans un pas sautillant, mes pieds tournèrent les talons par rapport a la fenêtre et me portèrent de façon gracieuse jusqu’à une belle porte en bois blanc pur dont la poignée semblait être en or creux. Quand ma main vint tirer sur celle-ci, une nouvelle pièce s’ouvrit révélant une garde-robe plutôt bien garnit.

-Tu peux jeter un œil si tu veux. Annonçais-je sans me tourner vers elle. Si jamais il y’a des habits qui t’intéresses, fait toi plaisir et sert toi. Je t’attendrai dans le hall pour qu’on aile nourrir les moldus au sous-sol. *Surtout que si tu portes un de mes habits, je serai dans l'obligation de le bruler juste apres...*

Sachant exactement ce que je voulais, je m’étais emparée d’une belle chemise blanche, d’une jupe légère noire et verte et d’une belle cravate vert argent au couleur de Serpentard. Une fois lavée et habillée comme il faut, la cuisine fut ma prochaine destination ou je récupérai dedans le repas des pauvres détenus. Du pain rassis, un peu de confiture, une pomme et enfin de l’eau, de quoi les faire tenir jusqu’à ce soir. Paniers en main, j’attendais au centre du hall en marbre blanc et noir la venue de Lily… Dès que celle-ci arriverait, nous nous mettrons en route aux cachots… Et pour tout dire, j’avais bien envie de voir a quoi ressemblait les prisonniers.

Renvoyée de Poudlard
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06 sept. 2021, 23:03
La Traque des moldus  Manoir Harrison   Oxford   S.H   L.H   E.W   C.H 
Le petit déjeuner rapidement et globalement proprement englouti, j'essuyais les quelques gouttelettes de jus de viande et de sauce qui maculaient mes lèvres. J'écoutais également très attentivement les informations complémentaires que me donnait Carry. La présence de prisonniers chez elle était pour le moins étonnante. L'explication qu'elle me donna à leur sujet me fit lever un sourcil suspicieux et le fait qu'elle hausse les épaules probablement pour me rassurer avait sur moi l'effet inverse. Tout ça n'était vraisemblablement pas étonnant pour elle mais tout dans cette situation me rappelait que j'étais loin d'être en sécurité par ici. Néanmoins mon hôte se montrait plutôt sympathique et elle avait après tout tenue sa promesse de me traiter cordialement depuis notre petit accrochage en septembre dernier... Je décidais donc de suspendre ma méfiance pour le moment.

Peu après un elfe de maison, Kredule si je ne me trompais pas, était venu débarrasser mon assiette vide et celle presque pleine de la verte. C'était étrange ça aussi, pourquoi avoir un aussi bon petit-déjeuner si c'est pour ne pas le finir... M'enfin, si elle a pas faim c'est pas mon problème. Je faisais mon lit en silence essayant de réfléchir à quel événement je pourrai bien assister ce soir. La chaleur qui entrait par la fenêtre ouverte me suggérait de porter des vêtements légers mais aussi une bonne couche de crème solaire. Hors de question de finir la journée en ressemblant à une tomate !

A ma grande surprise Carry me proposa de lui emprunter des vêtements, je doute de trouver ma taille mais lui réponds quand même sans cacher ma curiosité sur ce que peut cacher sa garde-robe pour qu'elle ait droit à une pièce entière.

"Je jetterais un œil puisque tu proposes !"

J'avais adressé un sourire chaleureux à la verte, heureuse de sa bienveillance face à moi. C'était bien sûr surprenant voir même louche mais je préférais voir le positif. Puis on m'avait toujours dit d'accepter la gentillesse avec gratitude, c'est pas pour la refuser sous prétexte d'un différent passé. Réfléchissant à une tenue adapté à la température et au standing du lieu où je me trouvais j'optais finalement pour une de mes robes d'été rouge à pois blanc avec de petites manches ballons. J'y ajoutais un petit foulard en soie trouvé dans l'immense placard contenant des vêtements de toutes les tailles qu'avait dû porter la Serpentard. Après quelques minutes supplémentaire pour remettre mes cheveux dans un joli chignon je sortais de la chambre pour descendre jusqu'au hall de marbre bicolore où m'attendait Carry. Il y avait quelque chose dans l'activité "nourrir les moldus" qui me perturbait vraiment n'empêche... Qu'avait-il fait pour être emprisonnés ici ? Pourquoi la justice moldue ne les avait pas pris en charge ?

"Je suis prête ! Je t'ai emprunté ce foulard, j'espère que ce n'est pas un problème ? Du coup c'est par où pour... euh... le sous-sol ?"

Décidément l'idée de voir des moldus enfermés me plaisait si peu que je ne me sentais pas de le dire à voix haute. J'avais honnêtement un peu la frousse de ce que j'allais voir, si ça se trouve c'était vraiment des criminels dangereux... Ou peut-être qu'ils sont retenus dans des conditions douteuses... Je ne sais pas exactement à quoi m'attendre. Je sais seulement que cette petite visite vient de devenir nettement plus éprouvante. J'ai pas signé pour ça moi, je pensait juste passer un peu de temps dans une réunion de famille, je m'attendais presque à servir d'animal de foire... Au final on me traite comme une invité lambda avant de m'envoyer voir des gens enfermés derrière des barreaux dans le sous-sol de la maison, pour des raisons au mieux floues...

Je m'engoufre à la suite de Carry dans un escalier en colimaçon éclairé par des torches accrochées aux murs. Rapidement la chaleur de l'été laisse place au froid sous-terrain, je frisonne dans ma robe d'été, autant à cause de la température qu'à cause des gémissements qui semble venir d'en bas en n'augure rien de bon... Nous finissons par arriver dans une pièce circulaire donnant accès à plusieurs cellules dans lequel des prisonniers sont regroupés. Mon œil est particulièrement attiré par celle en face de l'entrée : des ados, de nos âge, enfermé là. Surement c'est une erreur, qu'est-ce qu'il peuvent bien faire là ? Je dépose mon panier au sol et me fige un moment, avant de remarquer avec un mélange d'effroi, de surprise et de joie un visage familier.

"Ed ! Pourquoi t'es là ? Tu vas bien ?"

Je m'étais précipité vers lui oubliant un instant la présence des barreaux. Ceux-ci ne manquèrent pas de se rappeler douloureusement à moi quand je les percutais de plein fouet. Je reculais légèrement en me massant le front attendant une réponse de mon ami ou bien une explication de Carry. Parce que c'était une erreur, ça devait l'être c'est pas possible autrement...

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Quatrième année RP, Cheerleader #D282A6

07 sept. 2021, 21:53
La Traque des moldus  Manoir Harrison   Oxford   S.H   L.H   E.W   C.H 
TW pour le principe et les pensées angoissantes. Et petit mot pour rappeler que je ne parle que du personnage de Carry dans ce poste et en aucun cas de la joueuse (que j'apprécie encore plus depuis qu'on RP ensemble depuis nos débuts)
Il y avait un moment dans sa vie où on reprenait l'entièreté des évènements passés pour trouver là où on avait merdé. Edwin aurait bien aimé faire ça s'il avait plus dans la tête que 13, bientôt 14, petites années. Il y avait beaucoup de choses qu'il n'avait pas pu faire correctement, ça allait avec l'enfance et l'adolescence, mais il doutait sérieusement que quelqu'un ai décidé de l'enfermer dans une cage pour la fois où il avait posé sa brosse à dents sur le bord de l'évier au lieu de la ranger dans le pot à cet effet. Aucune dispute, aucun faut geste, aucune parole en l'air ne valait ce qu'il se passait là, ça aurait été inutile de chercher même s'il y avait pensé. Non, Edwin ne pensait pas à pourquoi. En fait, il pensait à tout ce que les enfants de son âge pensent quand ils imaginent ce qu'il se passerait s'ils devaient être kidnappés. Et comme tous les enfants, malgré tout ce qu'il avait déjà subit, la naïveté conduisait ses pensées.

Je vais m'échapper. Bien sûr, parce que dans un cerveau adolescent, ça semble terriblement facile. Il n'a pas les notions que les adultes ou les militaires auraient. Je vais courir très vite, je suis rapide, ça va le faire les doigts dans le nez. Dès qu'ils ouvriront la cage assez pour qu'il puisse se glisser dehors, il se mettra à courir. Par dessus tout, il était certain que rien ne pourrait jamais lui arriver parce qu'il était magique. Ce n'était pas à ça, qu'elle servait la magie ? A protéger le sorcier. Il avait souvent entendu à demi-mots les histoires dans les couloirs ou en salle commune de qui avait découvert sa magie comment la première fois. Le Gryffondor qui était tombé d'un arbre mais qui s'était arrêté avant le sol, le Serdaigle qui avait chuté dans un lac alors qu'il ne savait pas nager et qui avait été ramené au rivage. Lui ne se souvenait pas de chose comme ça, au début il avait pensé qu'il l'avait simplement raté ou ne l'avait pas remarqué. Ensuite, il avait pensé que c'était simplement qu'il n'était pas un vrai sorcier. Si sa magie ne s'était jamais manifestée, c'est qu'il n'y en avait pas assez ! Aujourd'hui, il était simplement certain que ces éclats attendaient simplement le bon moment. Après-tout, on ne lui avait jamais vraiment expliqué à quels moments ils étaient censés s'arrêter. Il suffisait d'y penser suffisamment fort et de ne pas avoir de baguette, n'est-ce pas ?

Oui, rien ne pourrait lui arriver parce qu'il était intouchable. Il avait de la magie dans les veines, elle ne l'avait jamais quitté même quand il l'avait supplié de le faire et c'était pour que, dans un moment comme ça, elle revienne à son esprit. Elle était là, l'avait toujours été. Elle viendrait, il suffisait d'y penser très fort quand les choses tourneraient au vinaigre et ça irait. Tout finirait par aller. Cette cellule serait sa chute d'arbre.

C'était l'état d'esprit qu'il avait pour le moment. Il était passé par la terreur pure puis par la colère et finalement était venu le vide. Il ne se sentait ni vraiment mal, mais pas nécessairement bien non plus. Comment aurait-il pu, de toute façon ? Tout ce à quoi il arrivait à penser correctement était que rien n'était comme dans les films. Il n'allait pas creuser un trou pour s'échapper, pas devenir assez fin pour passer entre les barreaux ou pas graver les jours sur les murs parce qu'il aurait bien été incapable de dire quel jour on était. Il passait le plus clair de son temps à dormir, recroquevillé contre lui même et la tête posée contre les genoux, les bras sur la nuque pour le protéger des attaques qu'il sentait venir de n'importe où. Il ne savait jamais pour combien de temps. Ca lui faisait goutter du plomb dans l'estomac. Ne pas savoir pourquoi, où, depuis quand. En fait, il était tellement terrifié qu'il avait l'impression d'avoir été anesthésié. Quelqu'un aurait pu venir et lui planter un couteau dans le dos qu'il n'aurait même pas réagit simplement parce que son cerveau était déjà noyé dans la peur. Le pire dans cette historie était le silence. Personne ne disait mot, et ce n'était pas faute d'avoir essayé de parler aux autres, parce qu'il y en avait. Edwin avait l'impression d'être un de ces animaux dans les refuges.

Un chien, enfermé au fond d'une cage à attendre que quelqu'un veuille bien s'occuper de lui ou le sortir de là pour lui faire faire une balade. C'était une sensation qui lui donnait l'impression d'avoir des fourmis sous la peau. Il détestait ce niveau d'inconfort. Il détestait de ne rien contrôler. Ce n'était pas un animal en zoo, en cage ou en caravane, ce n'était pas pour ça qu'il était fait. Lui, il était un félin, un chat sauvage. Il courrait, courrait et feulait sur les étrangers. S'il fermait les yeux, il pouvait imaginer être simplement enfermé dans sa chambre, mais même cela ne lui plaisait pas. C'était censé être réconfortant, comme image, mais c'était tout l'inverse. Il voulait sortir, respirer à pleins poumons du vrai air chauffé par le soleil, porté par le vent et contenant les milles et unes couleurs des feuilles. Pas de l'air noir, froid et vaseux. Il ne comprenait pas pourquoi il était là ou ce que ces gens voulaient, et ce n'était pas ce qui le dérangeait le plus. Non, ce qu'ils pouvaient bien lui faire passait au second plan, caché derrière la peur du noir qui lui rongeait les os ou l'impression d'étouffer sous terre, enterré dans un cercueil climatisé mais incapable de revoir le ciel. Sous terre, comme un mort.

Est-ce que sa mère s'inquiéterait, en ne le voyant pas rentrer ? Probablement pas. Il partait souvent chez Finn, ou chez n'importe qui. Elle ne serait pas inquiète, ou en tout cas pas tout de suite. Combien de temps cela faisait-il ? Le saurait-elle, dans ses tripes, s'il lui arrivait quelque chose ou est-ce que leur connexion s'était brisée il y a longtemps ? Avait-elle jamais ressenti un minimum ses émotions à lui ? Avait-elle déjà comprit, dans son instinct de mère, qu'il ne se sentait pas bien, qu'il était blessé et seul ? Il espérait que non autant que l'inverse. Cela voudrait dire qu'elle n'y avait jamais fait attention mais qu'elle savait, qu'elle saurait en tout cas si quelque chose venait à être encore plus mal qu'être enfermé dans une cage. Il voulait sa maman. Pas la mère qui avait hurlé sur sa magie, pas l'étrangère qui avait manifesté contre les gens comme lui et pas la personne qui avait toujours été dans son lit à ne montrer de l'intérêt pour lui que quand elle sortait de sa déprime. Il voulait sa maman, celle qui lui caressait doucement la tête quand il faisait des cauchemars plus jeune et qui lui racontait que derrière ces mauvais rêves se cachaient d'innombrables merveilles qui ne manqueraient pas de l'assaillir à un moment donné.

Il voulait que les mauvais rêves passent comme les nuages, pas qu'ils restent dans un ciel orageux comme depuis si longtemps. Ca n'allait pas avec ce qu'il voulait.

Ed.

Ed.

Ed.

Edwin, c'était son nom. Il lève la tête brusquement, si vite qu'il s'en fait mal aux vertèbres et se précipite sur les barreaux comme un affamé. Ed. Copain. Il ne sait faire que ce rapprochement avec le visage qu'il voit. Lily.

Et puis il voit Carry.

Carry Harrison, l'énigme. Parfois horrible, parfois frôlant la normalité. Une fille qu'il ne comprend pas et dont il ne sait pas grand chose mais de laquelle il n'arrive pas à s'éloigner. Elle a quelque chose, cette fille, qui fait qu'on a envie d'en savoir plus. De comprendre pourquoi elle est comme ça, si c'est à cause des autres ou si, intérieurement et au fond d'elle même, elle est juste foncièrement méchante et pourrie jusqu'à la moelle et plus encore.

A l'instant, l'ennemie, celle à cause de qui tout ça se passe et il en est certain. Si elle est ici, c'est qu'elle a quelque chose à voir avec tout ça, elle ou sa famille. Elle n'est pas une fille, une camarade de Maison ou quoi que ce soit. Elle n'est qu'une tache noire, un vide immense où il s'est engouffré sans le vouloir et qui va tout aspirer de lui, comme elle l'a fait avec autant d'autres. Parce qu'il en est certain, maintenant. Carry Harrison n'est pas une fille. Elle n'est rien, rien d'autre que le pire des choses qu'il peut y avoir en vous et dans les autres. Elle est le tout, et bien plus encore, une éponge à horreur, à méchanceté et à violence.

T'ES AVEC ELLE ! il hurle sur Lily, la rage lui déferlant dessus et surpassant la peur. Non, se combinant avec. Parce qu'il est chez les Harrison, et que ces gens sont fous. Il est hystérique. T'es avec elle ! C'est un monstre ! Il hoquette et retourne se terrer au fond de la cellule en traçant sur sa longueur. Il a envie de s'arracher les cheveux parce que ce n'est pas possible. Ce. N'est. Pas. Possible. C'EST TOI ! hurle-t-il en la pointant du doigt TU LUI AS DIT OU J'ETAIS ! Et elle est venue ! Elle est venue me chercher ! ELLE EST VENUE ME CHERCHER POUR ME BRULER ! Elle va me tuer, elle est folle, c'est une tarée ! Et il fond en larmes. Il se remet à pleurer parce que la valve a été ouverte. Il n'avait pas reconnu, pourquoi n'avait-il pas reconnu ? Qui d'autre kidnapperait des nés moldus pour les enfermer dans une cage à part cette foutue famille Harrison. Il chiale, il tape le sol, les murs, ses bras. A quel moment le cerveau vrille-t-il ? Et, plus important encore, est-ce que le sien est en train de se casser ?

Cette fois-ci, il se tourne vers la Serpentard. J'VAIS LE DIRE A LOEWY ! T'es folle ! Fais toi enfermer, comme un animal ! C'est à toi d'être là, à toi, à toi et à toute ta famille de tarés ! Il gémit de terreur et observe autour de lui. Vous allez me faire quoi ? Tu vas me torturer ? Tous des tarés, c'est des tarés, j'veux pas mourir ! Fais moi sortir d'ici, je veux rentrer, t'as pas le droit ! JE VEUX RENTRER ! Ses dents éclatent sa lèvres inférieures et il tire sur ses vêtements, incapable de trouver quelque chose d'autre pour occuper ses mains qui ne fasse pas partie de la longue liste de tout ce qu'il a déjà fait subir à ses bras. Ca n'a pas l'effet escompté et il ne se calme pas, bien au contraire. Ses tics de stress semblent simplement lui rappeler la situation dans laquelle il est et tout ce qu'il arrive à faire est à couper sa respiration et à fermer aussi fort les yeux qu'il peut pour partir loin d'ici. Essayer de trouver tout seul l'endroit dans sa tête où tout est beau. Parce que la vie elle-même est un cauchemar et qu'il ne peut pas se réveiller mais ça ne fonctionne pas. Le goût métallique qui déborde de ses lèvres le tétanise. Il veut rentrer chez lui, ou retourner au moment où il était seul dans le noir et où personne ne pouvait lui faire du mal, parce que personne n'était vraiment là.

Ils n'étaient que des gens sans visage, des choses informes. Là, tout était beaucoup trop réel, trop personnel pour qu'il puisse revenir à l'état de vide qui l'avait empêché d'exploser.

Il enterre son visage dans ses bras et se remet à sangloter comme un fou. Je veux rentrer à la maison.... gémit-il une dernière fois, avant de le répéter plusieurs fois comme si cela pouvait changer quelque chose à la situation.

"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

11 sept. 2021, 05:59
La Traque des moldus  Manoir Harrison   Oxford   S.H   L.H   E.W   C.H 
Ed ? Edwin ? Le né-moldu qui ne cessait de me harceler pour devenir un vrai sorcier ? Que faisait-il dans les cachots ? Certes c’était bien un impur mais il ne correspondait en rien au profil des proies dont grand-père m’avait parlé. Sans histoire ni relatifs, rebus de la société dont on ne remarquera jamais la disparition. C’était complètement faux, Edwin avait une histoire et s’il allait à Poudlard c’était presque certains qu’il avait aussi des relatifs. Rebut ? Possiblement vrai mais sa disparition ne resterait pas inaperçue et c’est ce qui m’inquiétait. Je n’avais absolument que faire de la santé mentale du Serpentard mais si quelqu’un commence à s’intéresser à sa disparition, ils relieraient tôt ou tard ma famille a sa disparition et ce serait une catastrophe.

En m’approchant lentement de la cage, je commençais à ressentir l’effet repoussant du champ magique qui vibra à l’approche de ma présence. Si cela ne tenait qu’à moi, je l’aurais déjà fait sortir de sa cellule mais avec cette magie de protection, il était impossible de faire quoi que ce soit depuis l’extérieure. Ma main, puis mon doigt s’avança en direction du champ et alors que le contacte était sur le point d’être fait, des pas dans mon dos se firent entendre. Quelqu’un descendait les escaliers et au son que les pas produisaient, ils s’agissaient d’une femme qui portaient des talons claquant aux sols. Eclairée par les torches, une silhouette au courbe fine et aux longs cheveux commença à se dessiner contre le mur jusqu’à ce que l’émettrice de cette ombre face son apparition.


-Mère t’a pourtant dit de ne leur donner qu’a manger. Annonça la femme d’un ton un peu dur se révélant peu à peu à la lumière. Qu’est ce qui te prend autant de temps ?

Morrigan. Ma grande sœur venait de faire son apparition dans les cachots du manoir avec une de ses longues robes de soirées noirs dont je rêvais tant de porter un jour à sa place. Mais ce n’était pas le sujet, ma gorge se serra un peu plus lorsqu’elle s’approcha de moi sentant cette aura malaisant dont elle gardait le secret. J’aurai bien voulu donner une explication quant au pourquoi de la présence d’Edwin à Lily-Rose mais impossible de faire quoi que ce soit, au lieu de cela, mes yeux vinrent rencontrer ceux de ma sœur qui passait son regard un coup sur moi un coup sur Lily, la considérant pendant quelques secondes avant de revenir sur moi.

-D’ailleurs je ne comprends pas pourquoi tu as invité une amie. On t’avait pourtant dit que ce serait un moment en famille. C’est qui elle ?
-Père et mère m’ont dit que je pouvais inviter qui je voulais pour cet été, donc je l’ai fait donc laisse moi! et puis toi qu’est-ce que tu fais la ?

Le feu continuait de crépiter et nos ombres dansaient au rythme de la lumière qui vacillaient. Les ombres apparaissaient et disparaissent en l’espace d’une seconde, mais cette seconde me faisait douter sur la réaction que venait d’avoir Morrigan. Venait-elle de nous sourire ou bien grimaçait-elle ? Avec la lumière revenue, elle avait retrouvé se visage impassible et méfiant que je connaissais bien quand elle était en présence d’étrangers. Ma sœur s’avança d’un pas lent et nous fit un signe de la tête de reculer toute en sortant avec assurance sa baguette.

-Père m’a dit qu’on avait reçu un sang de bourbe il n’y a pas longtemps et on m’a dit de le marquer. Dit-elle en pointant sa baguette en direction du fond de la cellule.

Le malaise qui se forma en moi devint plus fort. J’avais sueurs froides et pire encore j’avais envie de sortir de là avant que cela ne tourne mal. La personne que désignait la sorcière était nulle autre qu’Edwin Wellhister et vu son regard je savais pertinemment qu’elle n’irait pas doucement avec lui. Dans un geste complètement contrôlé par l’instinct, mon corps se mit en opposition contre celui de ma sœur qui s’arrêta à mon niveau. Nos regards se croisèrent et pendant une demi-seconde j’avais l’impression d’avoir devant moi une tout autre personne. J’étais paralyse par la peur, par le regard qu’elle m’avait lancé. Était-elle toujours comme ça ? Difficile à dire, tant de chose ont changée depuis qu’elle et Thomas se sont quittées.

Au lieu de protéger Edwin comme le voulait mon corps, je m’étais écartée du chemin de ma sœur qui abaissa la barrière protectrice et stupefixa un à un les prisonniers. Une fois que le jeune Serpentard fut seul dans sa cellule, Morrigan pénétra à son tour dans son domaine en se frottant les mains comme pour s’échauffer avant de se mettre au travail.

- Ne bouge surtout pas, cela va aller très vite… Incarcerem ! Des cortes vinrent s’enrouler autour des poignets, jambes et chevilles d’Edwin qui le mirent à genoux avant de lui écarter les bras. Une fois le jeune homme complétement maitriser, je regardai Morrigan s’avancer lentement vers sa proie immobile en ricanant avec satisfaction. Tiens… Comme c’est étrange… Est-ce qu’on ne se serait pas déjà croisé, Sang de bourbe ? J'ai l'impression de t'avoir deja vu ramper devant moi... Pfeu peu importe. dit-t-elle sans vraiment attendre de réponse. Ses longs doigts fin et colorés en noir vinrent s’enrouler autour du visage d’Ed le forçant à présenter sa joue salit par la crasse qui vint rencontrer le bout de la baguette de ma sœur. Crie aussi fort que tu le peux… mais un conseil ne bouge pas, ce serait dommage que je te coupe l’oreille… Prêt ?...

Mon cœur n’en pouvait plus. En voyant cette scène je pouvais me remémorer de ce qui s’était passé au bal. Alice et moi… Allais-je entendre les cris une nouvelle fois ? Dans un élan qui me prit soudainement, je m’étais jetée sur Lily-Rose et là maintenant entre mes bras afin que je puisse couvrir ses oreilles du mieux que je peux. Non, elle ne méritait pas de subir cette torture en entendant Ed souffrir… Et soudain…

-DIFFINDO !

Renvoyée de Poudlard
5ème Année RP (2047-2048)

Chasseuse de né-moldus professionnelle
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11 sept. 2021, 15:29
La Traque des moldus  Manoir Harrison   Oxford   S.H   L.H   E.W   C.H 
Je n'avais pas prévu cette réaction à mes mots, à ma présence... Pourtant j'aurais dû... Ed lâche un cri de rage sur moi, des vagues de mots violents, cruel de vérité pour certains. Sous le choc les larmes me montent aux yeux. J'aimerais lui dire que je n'y suis pour rien, que c'est pas ma faute s'il est là, que je savais même pas ce qu'il se tramait ici, que j'avais appris la présence des cachots et de leurs habitants ce matin même... Mais pas un mot ne sort de ma bouche. Pas un son ne franchit mes lèvres. Je réalise enfin pleinement la situation dans laquelle je suis et celle dans laquelle il est. Du moins je crois... On est là pour souffrir, souffrir pour le plaisir de la famille Harrison. Pour réaliser notre impuissance face au pouvoir, notre petitesse, notre insignifiance.

Mes pensées me submergent, me paralysent dans ce cachot d'horreur froide. J'aurais dû rester chez moi, j'avais été stupide de croire en la bonne foi de la Serpentard. Des bruits de pas me ramène à la réalité. Quelqu'un arrive. Quelqu'un de la famille Harrison. On ne doit pas me voir comme ça, sinon je rejoindrai probablement Ed dans sa cage et là je ne pourrai même pas espérer faire quelque chose pour lui. *T'espère faire quoi au juste ? T'as même pas de baguette sur toi !* La petite pensée insidieuse me blesse mais n'éteint pas complètement la flamme de mon espoir. Ou était-ce de la combativité ?

J'essuie mes larmes et me confectionne une expression à peu près neutre juste à temps pour voir entrer une femme, une adulte, jeune mais à la présence écrasante. Le genre qui fait se taire les foules juste par sa prestance. Ses mots me révèle qu'elle est la soeur de Carry. Le regard qu'elle me jette me transperce, je m'attends à ce qu'il lui suffise pour révéler mon statut et me jeter dans les cachots moi aussi, mais il n'en est rien. Elle questionne Carry sur ma présence, je reste muette comme une carpe et laisse celle-ci répondre. Je jette un regard paniqué vers Ed, sachant pertinemment que sa position en cette instant est bien pire que la mienne mais que la mienne est aussi bien plus instable. Si il est révélé que j'ai menti, que je me suis faite passer pour quelqu'un de "pur", je ne donnais pas cher de ma vie. Tout ça pour des histoires d'ancêtre, de naissance, de sang... J'ai peur. J'ai peur pour Ed. J'ai peur pour moi. J'ai peur pour les deux Boursouflettes qui roupillaient toujours dans la chambre de Carry.

La Serpentard rabroue son ainée concernant ma présence ici. Celle-ci révèle la raison de la sienne. Je sursaute au mot "sang de bourbe". L'insulte m'avait déjà été destiné mais là c'était d'Ed qu'elle parlait. De mon ami déjà à bout de nerfs. Elle voulait le marquer... Comme du bétail... J'étais horrifiée, je ne pouvais détaché mes yeux de mon ami. Il pouvait être en colère contre moi, il pourrait m'en vouloir de ne rien faire d'autre que regarder impuissante et terrorisée... Mais je ne voulais pas éloigner mon regard, le détourner c'était l'abandonner, le laisser seul face à l'horreur de ce geste. Je ne voulais pas ça, je voulais qu'il sache que j'étais là, avec lui. Même si il décidait de m'en vouloir, de ne plus jamais me parler après ça, je le lâcherai pas !

Tandis que je restais figée à distance, mon regard figé sur le garçon aux cheveux longs, ma vision périphérique et mes oreilles attrapaient des informations sur ce qu'il se passait entre les deux Harrison. Carry avait tenter de barrer le passage à sa sœur. Ed ne faisait donc pas partie de son programme, elle ne savait vraisemblablement pas non plus pourquoi il avait été amené ici. Mais son geste fut vain et elle finit par s'écarter devant sa sœur à l'aura terrifiante. L'adulte ligota Ed de sa baguette. C'était comme regardé un accident au ralenti en étant coincé derrière l'écran montrant la scène. Sauf que ce n'était pas un film mais la réalité. Une réalité séparée de moi par seulement quelques mètres.

La grande semblait prendre un plaisir malsain à la situation, c'était comme si le temps se figeait à nouveau lorsqu'elle riait. Mon cerveau n'enregistrait plus ses mots remplacés par un bourdonnement épais. Vraisemblablement elle menaçait et jouait avec Ed. Soudain des bras m'entouraient. C'était Carry, je crois, en même temps il n'y avait personne d'autre en capacité de faire cela. Ses mains couvraient mes oreilles déjà plongé dans un étrange brouillard sonore. J'apercevais toujours Ed, de façon floue, comme au travers de larmes. Est-ce que je pleure ? Je sais pas, je veux juste que ça s'arrête, que je me réveille, que je sorte de ce cauchemar. Parce que s'en était un ? N'est-ce pas ? C'est pas possible que ce soit vrai tout ça, hein ?

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Quatrième année RP, Cheerleader #D282A6

11 sept. 2021, 22:50
La Traque des moldus  Manoir Harrison   Oxford   S.H   L.H   E.W   C.H 
L'esprit d'un jeune adolescent comme Edwin Wellhister était plein de contradictions, de mensonges à peine voilés à lui ou aux autres. Il était compliqué de déterminer à quel moment il choisissait les choses et si elles resteraient sur un seul point. Il n'y avait pas quelques minutes, il avait catégorisé Carry comme un monstre, et maintenant il n'en était à nouveau plus certain. Il ne savait jamais comment la décrire, parfois la détestant et parfois ayant pitié ou se retrouvant en elle, comme maintenant. C'était sûrement de sa faute, après tout c'était bien lui qui n'arrivait jamais à prendre de réelles décisions, mais Carry était quelqu'un de foncièrement étrange et d'incompréhensible. Dire que l'on savait ce qu'elle était ou ce qu'elle pouvait bien ressentir était comme dire qu'il était possible de comprendre l'esprit d'un philosophe. Il savait bien qu'elle ne se mettait pas face à sa sœur pour rien, ou rien que pour ses beaux yeux. Il devait forcément y avoir quelque chose d'autre à laquelle il n'avait pas pensé, mais la voir se lever contre cette abomination nommée Morrigan fit germer en lui un intense sentiment de satisfaction, si grand qu'il lui fit gonfler la poitrine, comme pour dire "Ah ! Tu t'es bien fait avoir !" Ce qu'il pouvait détester cette femme !

Il avait comprit il y avait déjà des mois qu'elle avait participé, de près ou de loin, à l'incendie de sa maison. Ca, et le fait que Carry se serve d'elle comme excuse à chaque fois que quelque chose ne lui convenait pas avec un né-moldu le dérangeait excessivement. Il détestait tout ce que cette femme représentait. La suprématie sang-pure, la haine et la violence. La violence bête et méchante et le sadisme ambiant qui se dégageait d'elle comme une aura, comme si elle était profondément et infiniment monstrueuse, parce qu'au fond Edwin pensait qu'elle l'était. C'était une des rares personnes à qui il n'arrivait pas à trouver d'excuses, parce que même une doctrine parentale ne pouvait pas donner de résultat pareil. Non, si Morrigan Harrison puait le vide et l'horreur à des kilomètres c'était parce qu'elle était entièrement consacrée à ça. A faire le mal, à blesser et à combattre, bien plus que ne l'était Carry qui montrait parfois une once d'humanité sous cette couche, sous ce masque de sang-pure et d'indifférence. Carry avait une conscience, Morrigan n'était qu'un corps dédié à l'enfer pour le faire vivre aux autres. Mais elle ne lui ferait pas vivre le sien, pas encore en tout cas.

Il ne serait pas marqué comme une bête parce que Carry était là, entre lui et sa sœur et tout semblait beaucoup moins horrible d'un coup. Il était protégé, cette fois-ci c'était elle qui avait perdu.

Il sursaute et lance un regard perdu à Carry quand elle s'écarte, lui-même s'enfonçant plus dans sa cellule. Carry ? C'était une autre chose, une toute autre chose. A choisir, il aurait préféré qu'elle n'essaie pas de le protéger, qu'elle ne lui donne pas espoir. Était-ce une énième ruse pour le mettre plus bas que terre ou avait-elle seulement décrété qu'un sang de bourbe, que lui ne valait pas un combat comme celui qu'elle avait refusé de mener ? N-non, attends, s'il te plait je.... Il voulait continuer, mais qu'aurait-il pu dire ? Dans une situation pareille, que fallait-il dire ? Il aurait pu dire qu'il en valait la peine, qu'elle ne le regretterait pas. Qu'il était assez important pour certaines personnes pour qu'elle le protège comme elle avait tenté de le faire mais il n'y avait pas une once, une miette même de lui qui y croyait suffisamment pour que cela puisse sortir de sa bouche. Le regard que Lily lui avait envoyé suffisait à lui seul à lui prouver que personne ne serait jamais assez attaché à lui pour que cela vaille la peine, ou qu'il méritait de la pitié, lui qui blessait tant les autres aussi.

Elle pleurait avant que Morrigan n'arrive, et elle avait sûrement comprit qu'il était mieux pour elle d'arrêter mais Edwin ne pouvait pas se défaire du regard détruit qu'elle lui avait envoyé. Qu'avait-il foutu comme bordel dans sa jolie petite tête, juste à cause de sa paranoïa ? Il n'avait pas vu assez de gens pour pouvoir se calmer, parce qu'il n'avait su se calmer tout seul et tout lui était tombé dessus, parce qu'il avait été fou de terreur et de colère. Elle était là, c'était bien parce que c'était de sa faute si lui aussi l'était, non ? Non. Pas avec un regard comme ça, et lui, il lui avait hurlé dessus. Il avait accusé sa seule alliée dans cette maison d'être une ennemie, et le pire c'était que sur le coup, il avait trouvé ça parfaitement logique. Maintenant, il ne voulait qu'une chose, et c'était pouvoir revenir en arrière parce qu'il ne supportait pas l'idée que ce qui allait se passer maintenant aurait pu ne pas se passer du tout si Lily n'avait pas été dans cet état là. Elle ne le protègerait pas, pas vrai ? C'était fichu, maintenant. Les autres figés, et Morrigan bien trop proche pour qu'il puisse fuir. Personne ne le protègerait plus et quoi qu'elle ai décidé, elle avait le champ libre pour le faire.

C'était bien différent de se sentir impuissant et de l'être. Comme ça, à genoux devant elle, il avait l'impression de devoir prier une divinité quelconque et sûrement qu'à cet instant, la jeune femme se sentait comme tel parce qu'elle avait une vie entre les mains, pas qu'une même. Était-ce ça qui faisait que les gens se battaient pour la supériorité ? Parce que le pouvoir donnait une sensation d'invulnérabilité ? Edwin n'avait jamais senti ça, il s'était toujours senti bien petit par rapport au monde mais pour une fois il avait la nette impression d'être au cœur de l'action et de vivre quelque chose de gros. De trop gros pour lui tout seul et de trop terrifiant. Il n'aime pas cette sensation, ce manque de contrôle. Il n'avait jamais considéré avoir beaucoup de contrôle sur sa vie, mais il comprenait maintenant qu'il en avait une grande partie. C'est quelque chose de normal d'observer les gens, de bouger comme on le souhaite. Perdez ça, et qu'est-ce qu'il vous reste ? La possibilité de se tortiller dans des cordes trop serrées, la boule au ventre et l'impression nette et tranchante que vous n'êtes plus rien dans l'univers qu'un objet. Enlevez votre libre arbitre et votre liberté de mouvements et vous n'êtes plus qu'un objet, un pantin devant quelqu'un de plus fort.

Vous vous faites bouffer parce que, dans l'histoire, vous êtes et serez toujours le faible. Edwin était la proie, et la chasse s'était terminée bien avant qu'il ne finisse dans cette cellule. Elle n'avait jamais commencé parce qu'elle avait été gagnée pour Morrigan dès le début.

J'vais jamais ramper devant une horreur comme toi crache-t-il comme il peut avant de fermer la bouche quelques secondes. C'est la fierté, le grand défaut des Hommes dans une situation pareille. Et il lui crache dessus. Il n'aime pas quand elle le touche, il n'aime pas comment elle le regarde et son contact lui donne l'impression que des centaines de fourmis rampent sous sa peau. Il déteste ses mains, son regard qui le fait se sentir nu, impuissant et hideux. S'il avait eu l'occasion, il se serait jeté loin de ces mains douces qui pourtant lui semblaient comme aiguisées comme des lames de boucher. Elle parle de lui couper l'oreille et il n'enregistre pas l'information. Tout ce qui lui vient à l'esprit est ce peinte à qui il en manque une. S'est-il retrouvé dans la même situation que lui, attaché par une folle ? S'est-il demandé, comme lui, ce qu'il se passerait s'il se faisait découper l'oreille ou était-ce arrivé comme ça, sans qu'il n'ai l'occasion d'y penser avant l'évènement fatal ? Il ne se prépare pas à la douleur, il occulte juste bêtement le fait qu'elle va arriver. A cette instant, il est parti infiniment loin, les yeux plongés dans ceux larmoyants de Lily. Il observe ces deux perles luisantes et il se demande si elle pleure encore à cause de lui ou si Carry est en train de faire quelque chose. On dirait qu'elle lui fait un câlin et il sourit bancalement. Tout va bien aller si Carry embrasse Lily comme elle le fait, peut-être qu'il a rêvé toute l'horreur de la situation.

C'est très différent de ce qu'il s'imaginait. Dans les films, les grands héros résistent à la douleur, sifflent juste et observent le méchant avec un regard noir. Lui, il avait imaginé ce que ça pouvait faire de se faire charcuter quand il avait observé Alice en coin lorsqu'elle se trimbalait avec sa balafre sous un pansement. Est-ce que ça faisait mal ? Avait-elle compris ce que Carry avait gravé, comme l'on comprend un mot tracé au stylo ou écrit du bout des doigts sur la peau ? Avait-elle comprit, de suite, que ça laisserait une cicatrice ? Avait-elle pensé à quelque chose pour se détendre, ou avait-elle pensé à sa vengeance ? Il ne saurait jamais, il supposait.

Lui, il ne pensait pas. Hurler prenait déjà trop de place et s'il avait pu penser, il n'aurait probablement pas pu s'entendre le faire, parce que sa voix était partie et montée dans les aigus dès que le sort était parti. Ca ne faisait pas mal, c'était une torture. Il ne pensait pas à sa vengeance ou à imaginer ce que Morrigan lui gravait dans la peau, il ne pensait qu'à se défaire, et, la demande de rester immobile oubliée facilement, il se tordait juste dans tous les sens en hurlant de plus en plus fort, jusqu'à un moment où il ne savait même plus qui criait, si c'était lui ou quelqu'un d'autre parce qu'il ne reconnaissait même plus sa propre voix. Parce que sa voix n'avait jamais été emprunte d'une douleur comme ça, d'une angoisse à la déformer comme un échangeur vocal. Il ne pleure même pas parce que combien de larmes faudrait-il pleurer pour suivre une douleur pareille ? Il sait que des centaines de gens vivent pire chaque jour, mais tout comme un enfant n'a jamais vécu de plus grosse douleur que de s'écorcher le genou au début de sa vie, Edwin n'avait jamais connu pire douleur que celle-ci. S'il l'avait fait un jour, peut-être que celle-ci aurait été moins violente, mais elle dépassait de loin celle d'une brulure, ou celle qu'il ressentait presque quotidiennement dans la poitrine. Elle était dans une case à part, inclassable parce qu'elle était aussi douloureuse qu'humiliante.

"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

12 sept. 2021, 11:35
La Traque des moldus  Manoir Harrison   Oxford   S.H   L.H   E.W   C.H 
Le brouillard sonore, le flou visuel, la chaleur des mains sur mes oreilles. C’était l’étendue de mes perceptions. Du moins jusqu’à ce qu’un cri perce mes tympans me secouant, réveillant mes sens endormis. La protection ? de Carry n'avait pas suffit. La douleur d'Edwin explosa dans ma tête. Les vagues sonores me submergeaient, me sortant de ma terreur paralysante. Je clignais d'abord des yeux évacuant les larmes accumulées, ma vision clarifiée voyait Ed se tortiller dans les liens qui l'enserrait sous la baguette de l'adulte cruelle. Je ne voyais pas exactement ce qu'elle faisait, je voyais juste Ed qui tentait d'y échapper vainement.

"Noooon !"

Le cri était sortit tout seul mais c'était trop tard. La femme s'éloignait déjà d'Edwin et se rapprochait de Carry. L'adrénaline qui se répandait dans mes veines me poussa à me dégager des bras de Carry et a me précipiter vers le garçon. Je rentrais presque dans la sœur de la Serpentard au passage. Me désintéressant des membres de la famille Harrison au profit du blessé je ne murmurait même pas d'excuse. La barrière magique n'était pas rétablie et la cellule toujours ouverte, je me faufilais à l'intérieur. Je me figeais un instant en voyant mon ami de plus près. Sa joue dégoulinait de sang, les liens enchantés l'enserraient toujours et s'il n'hurlait plus sa souffrance restait audible. Je m'agenouillais auprès de lui peu sure de quoi faire, mais je ne pouvait pas rester immobile. Je retirais le foulard de mon cou, sans penser qu'il ne m'appartenait pas, et le levais vers la blessure.

"Ed ? Tu m'entends ? Dis-moi que tu m'entends ? Je suis désolée d'avoir rien fait pour... pour empêcher ça. Je vais nettoyer ta joue mais j'ai pas d'eau ni de désinfectant..."

J'avais parlé calmement bien que légèrement tremblante, les larmes me remontaient aux yeux quand je passais la soie sur son visage. Le tissu vira au rouge, le contact provoqua un gémissement de douleur. Cependant je ne pouvais pas arrêter maintenant, j'avais entendu que pour couper une effusion comme celle là il fallait appuyer. Mettant un peu plus de pression à l'aide du tissu déjà ruiné, je repris la parole dans une tentative de rassurer mon ami.

"J'espère que je te fais pas trop mal, j'essaie juste d'arrêter le saignement." Je plongeais mon regard dans le sien histoire de lui donner quelque chose à quoi se raccrocher, mais aussi pour que moi j'ai de quoi détourner mon regard de sa joue. "Je vais trouver une solution ! Je te le promets ! Je trouverais comment te faire sortir de là ! T'as le droit de m'en vouloir à mort, mais j'aimerais que tu me fasse juste confiance un peu plus longtemps. Tiens le coup ! Je trouverais une solution."

A la fin je n'étais plus sure de qui j'essayais de convaincre ou de qui je voulais calmer les nerfs. Le flou m'entourait, m'étouffait, me prenait à la gorge, mais je l'ignorais au profit du garçon qui souffrait bien plus que moi et dont je ne pouvais imaginer la douleur. Le foulard était maintenant tellement imbibé de liquide rouge que la couleur passait sur ma main. Je jetais le tissu méconnaissable sur le sol de la cellule révélant le chiffre romain inscrit dans la douleur sur mon camarade. Un XIV. Un quatorze. Quatorze comme l'âge que nous allions gagner cette année scolaire. Une ironie qui me frappa en plein visage. Je ne pouvais pas lui dire. Je trouverais de l'essence de Dictame et lui en donnerait ! Oui voilà ça devrait suffire. Si ça suffit pas on ira à l'hôpital. Je le tiendrais à distance des miroirs en attendant. C'était un plan sans faille !

"Ouvre la bouche ! Je vais te donner un truc qui va t'aider. C'est un cadeau de Charlotte."

Je venais de repenser aux caramels de la première année... Il devrait redonner un peu de force à Ed. Je récupérais la friandise dans ma poche, la déballais et la fourrais dans la bouche de mon ami. J'en prenais un également, quand j'eus un pressentiment désagréable... J'avais tourné le dos au danger. Encore une fois je n'avais pas réfléchi. Je n'osais pas me tourner pour vérifier mon sentiment.

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Quatrième année RP, Cheerleader #D282A6

19 oct. 2021, 06:02
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J’aurai voulu faire quelque chose, j’aurai voulu mais mes membres étaient comme paralysés, tétanisées par la peur ambiante qui régnait en ses lieux. Lily-rose semblait avoir perdu son sang-froid et s’était libérée de mon emprise pour se jeter dans les bras d’Edwin tout en ignorant ma sœur qui avait ce petit sourire en coin alors qu’elle les regardait s’enlacer avant de se diriger vers la sortie de la cellule. Avait-elle compris ? Chaque pas que ma sœur faisait, raisonnaient de plus en plus fort dans ma tête, en se jetant dans les bras d’Edwin, il y’avait de grande chance qu’Holland ait grillé sa couverture. Alors qu’elle tournait le dos aux deux impurs, je pouvais sentir le poids du regard de Morrigan qui continuait de me fixer avec ce sourire malsain.

Quand elle arriva à mon niveau, je m’étais tout de suite remise sur pied en dépoussiérant du mieux que je pouvais, la saleté qu’il y’avait sur mes habits. C’est alors qu’au moment ou je m’y attendais la main, une main fine et lourde vint s’appuyer contre mon épaule, si lourde qu’elle me fit pencher d’un cote.


-Sang-de-bourbe ? Demanda ma sœur d’une voix emplit d’amusement et tranchante.

Mon cœur loupa un battement, mes mains devinrent moites tandis que ma gorge s’assécha aussi vite qu’un verre d’eau en plein désert. La peur m’empêchait de parler et en même temps je ne savais pas si ce que venait de dire Morrigan était une question ou une affirmation. Mais l’attente devenait longue et mon silence se faisait toujours plus lourd alors que les secondes continuaient de se défiler. C’est quand je m’apprêtais à enfin ouvrir la bouche pour lui répondre qu’en un mouvement mouvement synchroniser, l’ancienne garde noir se retourna vers Lily-Rose et lui lança un regard amusé avec cette fois un léger sourire aguicheur dont je savais ne présageait absolument rien de bon. Sa main se retira de mon épaule et enfin elle s’engagea dans les escaliers en pierre sans même attendre que je réponde.

-Merci d’avoir ramenée un divertissement en plus, Ry.

Mon sang se glaça. Je m’étais retournée d’un bond pour retenir ma sœur mais il était déjà trop tard… le talon de Morrigan fut la dernière chose que j’aperçue avant qu’un léger bruit synthétique retînt mon attention dans mon dos. Inquiète, je me retournai en direction de la cellule et vit La barrière magique en train scintiller ainsi que le verrou qui commençait à se refermer tout seul. Morrigan commençait déjà à jouer avec la pauvre Poufsouffle qui était encore à l’intérieur. Si elle le voulait, elle aurait pu tout simplement enfermer Holland avec Wellhister, mais cela ne semblait pas être son plan… au lieu de ça, ma grande sœur avait l’air de vouloir s’amuser avec elle encore un peu… Mais jusqu’à quand ?

-Lily-Rose sort de la tout de suite, vite ! Tout est en train de se refermer ! Criai-je en pointant du doigt la barrière ! Laisse Edwin ! il est enchainé ! On reviendra pour lui plus tard!

Renvoyée de Poudlard
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