Tu te précipites hors de la salle de cours, comme si elle était en feu.
C'est la fin des cours pour aujourd'hui. Enfin.
Depuis quelques temps, tu avais le moral à zéro.
Pourquoi ? Tu n'en avais aucune idée.

Tu montes lentement les marches de l'escalier.
Tu pousses la première porte que tu vois. Tu vois des vitrines remplies de trophées, mais tu n'y prêtes pas grandement attention.

Tu prends bien soin de fermer la porte derrière toi, et t'avances vers le coin le plus sombre, avant de t'y assoir, les bras autour de tes jambes, le visage posé sur tes genoux.
Tu soupires.
T'étais triste, t'avais plus envie de rien, plus rien ne t'attirait.
Mais pourquoi ?

En réalité, tu le savais pertinemment. Et tu savais que tu le savais.
Mais tu voulais enfouir cette raison au fond de toi, le cacher, le réprimer, et faire comme s'il ne faisait pas partie de toi.
Pourtant, il l'était.

Tu avais peur. Peur d'échouer, peur que tout bascule, peur des changements, peur de... l'avenir ? Ça existe, ça ? Une peur de toutes ces choses qui pourrait t'arriver ? Une futur-phobie ?

C'était totalement ridicule. Et tu haïssais cette petite partie de toi, qui te rendait si faible et si vulnérable.

Tu soupires à nouveau, lasse, et te prends le visage dans tes mains.

La journée de cours touchait à sa fin, malgré la quantité astronomique de devoir que j'avais à faire je ne voulais pas rentrer tout de suite dans la salle commune. J'avais envie de vagabonder un petit peu dans les couloirs. J'avais besoins que mon esprit s'échappe, il fallait que je me calme.
Très vite me voilà devant cette porte. Pourtant le château est immense et regorge d'innombrable couloirs et escaliers. Mais, mes pas me menaient souvent dans cette pièce ces derniers temps. Pour une obscure raison, l'atmosphère qui se dégageait ici avait un effet apaisant sur moi et mon cerveau le savait pertinemment.

J'entrouvre doucement la porte pour me faufiler à l'intérieure. Le calme qui régnait en ce lieu stoppe directement mon flux de pensée, je me perds dans la contemplation des coupes, médailles et portraits de mes illustres prédécesseurs. Doucement je fais le tour de la pièce, le soleil du milieu d'après-midi venant frapper les vitraux, donne un aspect encore plus magique à la pièce. On n’entend à peine les bruits de pas des autres élèves à l’extérieur, seul ma respiration semble troublé le silence. Comment ne pas être calme ici ?

Je m'installe au milieu de la pièce, enfin non, je m'affale de tout mon long, les bras sous ma tête, les yeux fermés. Le froid de la pierre n'est pas désagréable et vient compenser la chaleur du rayon de soleil qui frappe ma peau.

Je me mets à rêver, un jour peut être mon nom se trouvera ici. Qui c’est ?


@Ava Meywood voila pour moi. J'espère que ça te convient désolé c'est pas top top . Et super titre

La porte s'entrouvrit dans un petit grincement, coupant court le flot de tes pensées.
Tu lèves subitement la tête, paniquée, et aperçois une vague silhouette pénétrer dans la pièce.
Tu te précipites sans un bruit derrière un mur, le coeur battant, en espérant t'en sortir sans se faire découvrir.

Tu entends ses pas sur le sol de marbre, qui s'arrêtèrent au bout de quelques secondes.
Titillée par ta curiosité, tu pris ton courage à deux mains pour t'approcher sur la pointe de tes pieds vers l'inconnu. Tu aperçus un garçon à travers la vitre remplie de trophées.
Tu l'analyses rapidement. Il était à Serpentard lui aussi, d'après son uniforme, et il te semblait assez jeune, aux environs de première ou deuxième année sans doute.
Il te dépassait d'une bonne demi-douzaine de centimètres.
Allongé par terre, les yeux fermés, il avait l'air dans un autre monde.

Tu te dirigeas silencieusement vers la porte, et poses ta main sur la poignée.
Tu t'apprêtas à la tourner et sortir incognito de cette salle, mais une désagréable sensation vint chatouiller ton nez.
Tu pestes intérieurement.
Pourquoi fallait-il que ce soit maintenant, là, tout de suite ?
Tu ne pus réprimer un frisson, qui te parcourut l'échine.
Tu te pinças le nez et arrêtas de respirer, dans l'espoir de stopper la démangeaison.

– atchoum.

Oups ?

Je me voyais déjà en train de recevoir une médaille de la part de la direction de l'école, entrer dans l'ordre de merlin pour service rendu à la communauté magique. Je m'imaginais posé avec mes parents, le sourire aux lèvres pour la gazette du sorcier avec un titre bien accrocheur.



Mon imagination allait bon train, et mes problèmes de la fin de journée semblait peu à peu disparaitre. Il n’y a pas à dire cette pièce a vraiment un effet des plus étranges sur moi. Je décide de profiter encore quelques minutes de ma gloire imaginaire avant de retourner à ma réalité de simple élève de première année qui a une tonne de devoir à faire. Les révisions pour les examens de fin d'année qui approchent ne vont pas se faire toute seule.

Mais avant ça, je repars dans une nouvelle aventure. Cette fois me voilà devenu capitaine de l'équipe de Quidditch de Serpentard, c'est le dernier match de la saison et il faut absolument gagner pour être vainqueur de la coupe. Le temps est catastrophique, les bourrasques de vents sont violentes, mes coéquipiers ont du mal à tenir sur leurs balais, je suis le seul qui peut nous faire gagner en attrapant le vif d'or. Après une lutte acharnée contre les éléments, j'arrive à m'en saisir. La foule envahit le terrain, je suis porté au nu par tous les élèves, j'avance au milieu de la marée humaine sous les …

"Atchoum "

Quoi, comment ça sous les atchoums ? Il m'a fallu un certain temps pour me rendre compte que cet éternuement ne venait pas de ma rêverie mais bien de la réalité. Je me redresse sur mes avants bras dans un sursaut, a cause de la surprise mon cœur bat la chamade. Je tourne la tête du côté d'où provenait le bruit et semble apercevoir devant la porte une forme humaine. La pénombre ne m'aide pas à bien la distinguer mais au vu de sa taille il semble que ça soit une élève qui ne doit pas être bien plus âgée que moi.

"Heu... Bonjour "

@Ava Meywood désolé de la longueur

Tu entends une voix derrière toi.
Tu soupires intérieurement, avant de te retourner vers le garçon, tout en essayant de cacher tes larmes derrière tes mèches châtain.

– J'ai rien fait ! Enfin j'veux dire, euh... Salut.

Tu sens tes joues s'embraser, comme une enfant prise la main dans le sac en train de faire une bêtise et pourtant, tu n'avais rien fait de mal.
Plus tu essayais de te justifier ta présence dans cette salle, plus tes efforts te semblaient vains et ridicules.
Tu t'empresses de sécher les larmes échouées sur tes joues, et de renifler de manière peu gracieuse.

– Désolée, je... je peux m'en aller, si tu veux.

Tu te racles la gorge, mal à l'aise.
Tu ne voyais pas vraiment pourquoi tu devais t'en aller et pas inversement, étant donné que tu étais là la première ; mais tant que tu pouvais sortir de cette pièce et éviter de montrer tes larmes devant un inconnu – si ce n'était pas déjà fait – cela te convenait parfaitement.

La main toujours posée sur la poignée de porte, tu attends la réponse de celui-ci d'un air anxieux, hésitant à quitter la pièce directement, quelle que soit sa réponse.

*Pourvu qu'il ne me demande pas mon nom*
La honte, pleurer devant un étranger en plein milieu d'une salle de trophées, et se présenter ensuite, comme si de rien n'était !

Quoi faire ? Que dire ? Je me sens un peu nul. J'imagine la scène, elle cachait derrière je ne sais quoi entrain de m'observer en plein délire égocentrique sur le sol. D'ailleurs pourquoi était-elle cachée ? Peut être pour se moquer de moi ?

Pendant que ces questions se bousculaient dans ma tête, l'inconnue ouvrit la bouche et une petite voix hésitante en sortit. En entendant le ton limite craintif qu'avait mon interlocutrice, je compris bien vite que ses intentions n'étaient aucunement mauvaises.

Pourquoi faut-il toujours que je pense au pire en premier ? Pensai-je

- Ne t'excuse pas, et non ne pars pas. Tu devais être là avant moi je te laisse la place. Et puis il faut que je retourne bosser.

Je me relève péniblement, récupère mes affaires et me dirige vers la porte. Je me sens un peu honteux que quelqu'un ait pu assister à une de séances d'autocongratulation imaginaire. J'essaye d'avoir une démarche calme et régulière mais je n'ai qu'une envie c'est de courir et de sortir de la pièce le plus vite possible.

Au moment où je passe près de la jeune fille, je me permets de la détaillé quelque peu du regard. Une Serpentard comme moi au vu de sa tenue mais je suis bien incapable de remettre un nom. Elle n'est pas bien grande comparé à moi, avec la manière dont elle sentient elle me semble toute fragile. Même si elle essaye de le dissimuler sous ses cheveux, je remarque ses yeux gonflés et rouge.

Que faire ? Est-ce que je fais comme si de rien n'était ou alors je l'interroge ? Je ne la connais pas cette fille. Peut être qu’elle ne veut pas en parler. Oui mais peut être que c'est grave. Avec une voix douce et calme je demande :

- Heu tout va bien ?


@Ava Meywood aucun soucis voyons

Tu te pinças les lèvres d'un air coupable. C'était comme s'il lisait dans tes pensées, aussi égoïstes fussent-elles.

– Non, c'est bon, t… tu peux rester.

Ton interlocuteur se leva et se dirigea vers la sortie. Ne sachant que faire, tu te contentes de baisser les yeux vers le sol, ne voyant pas comment faire pour le retenir.

Quelques pas devant le seuil de la porte, il s'arrêta pour la dévisager quelques instants.

Tu écrases les larmes échouées sur tes joues d'un geste maladroit tout en prenant soin d'éviter son regard, embarrassée.

D'une voix douce et posée, ton camarade te demanda si tout allait bien.

Ces quelques paroles déclenchèrent en toi un tourbillon de pensées contradictoires qui fusèrent dans tous les sens.
Ton esprit n'était qu'un brouillard indécelable, que tu n'arrivais même plus à comprendre.

Tu avais juste envie de t'arrêter là, de mettre tout sur pause pour reprendre plus tard. Tu avais vécu bien des choses, durant ces courtes années d'existence.

Et puis, il y avait Bee. Où était-il, alors qu’elle avait besoin de lui, de son sourire, sa présence si rassurante pour toi ?

Tu l’avais laissé prendre tellement de place dans ta vie, que désormais son absence créait une fissure, une faille profonde, que personne ne pourrait recoller.
Tu avais décidé, depuis ce jour, de ne plus jamais laisser quelqu’un entrer dans ta vie, et en sortir comme il était entré. Pourtant, tu recommençais sans cesse. Trop de personnes avaient pu se faire une place dans ton cœur. Était-ce la solitude qui te poussait à aller te sociabiliser ?

– Je n’sais pas.

Tu ne sais pas.
Tu ne sais pas si tu allais bien.
Tu ne sais pas si un jour, tu reverrais Bee.
Tu ne sais pas s’il te regarde de là-haut, en train de souffrir à cause de lui.
Tu ne sais rien.

A force de ruminer tes pensées, les larmes te remontent aux yeux et te brouillent la vue.
Tu fermes les yeux, laissant les gouttes salées dévaler la pente de tes joues.

– Je… Pardon. Désolée.

D’un revers de manche, tu t’essuies les yeux et essayes de contrôler ta respiration saccadée, rythmée par des hoquets silencieux.

Pourquoi est-ce que j'avais posé cette question ? Aussitôt prononcés je regrettais mes mots. Bien évidemment que ça n'allait pas. Tu as déjà vu quelqu'un dans cette position et avec des yeux bouffis allait bien ? Je suis vraiment qu'un idiot quand je m'y mets décidément.

Mon impression fût vérifiée quand de nouvelles larmes coulèrent le long des joues de mon interlocutrice. Je ne sais pas à quoi je lui ai fait penser en lui posant ma stupide question mais en tout cas ce n'était rien de joyeux.

Et voilà qu'en plus à cause de moi elle s'excuse. Mais de quoi, pourquoi dire pardon alors qu'elle est triste ? Et moi qu'est-ce que je dois faire ? Je suis là devant elle, les bras ballants, je passe d'une jambe à l'autre tellement je suis à l'aise avec la situation. J'entends sa respiration entrecoupée par des petits sanglots qu'elle veut silencieux. Je sens le stress et l'angoisse monter en moi. Plus je réfléchissais, plus j'angoissais et plus Bo prenait de la place dans mon esprit. Si bien qu'à la fin il prit même tout l'espace et décida que faire à ma place

Parles lui, prends la dans les bras crétins

Bo laisses moi !! Je ne sais pas qui c'est, si ça se trouve elle va hurler ou me frapper si je fais ça

Ou pas, tu vois bien qu'elle est pas bien idiot fais quelque chose !!

Un pas vers elle, puis un autre et un son guttural sorti de ma bouche. C’était le signal, il avait décidé que je devais agir et maintenant c'était à moi de faire ou bien il reprendrait les choses en main.

- Ne t'excuses pas, ma mère me dit que parfois c'est mieux si ça sort, faut pas tout garder ou on explose. Heu... moi quand je suis comme ça... ce qui me fait du bien c'est ... heu...

Ne sachant pas comment dire la chose j'ouvre mes bras, ou bien mes ailes d'albatros comme les appelle mon frère.

- Si tu veux, hein c'est pas une obligation. Mais moi je sais que ça me fait toujours bien quand je suis triste.

Espérons qu'elle accepte sinon j'aurais bien l'air fin avec mes bras ouvert en grand comme ça

Désolé pour ce retard inexcusable @ Ava Meywood

Sous tes yeux ronds sous la surprise, le blond ouvrit grand ses bras vers toi. Il s'empressa de préciser qu'il ne t'y obligeait pas, ce qui t'arracha un petit sourire. Sourire qui te fit un grand bien. Tu ouvris à ton tour tes bras et allas te placer dans les siens, lui rendant son étreinte bien qu'avec un peu de maladresse.

— Merci, soufflas-tu, ton menton contre son épaule.

Ce qui te semblait être quelques secondes – à vrai dire, tu avais complètement perdu la notion du temps – s'écoulèrent alors que tu restais dans cette position, anesthésiée de toute émotion ou de pensée. Une sensation grand vide, qui t'était totalement inconnue, occupait toute la place dans ton esprit. Paradoxalement, cette impression ne te dérangea pas. Toi qui réfléchissais sans cesse pour résoudre tes problèmes, voilà que ne plus réfléchir les réglait.

Ce brouillard tombant sur tes pensées se dissipa peu à peu et tu reculas en te raclant la gorge.

— Excuse-moi, j'en ai même oublié les formalités. Tu le regardas dans les yeux. Maintenant que tu voyais son visage de plus près, il te semblait bel et bien l'avoir déjà vu en classe. Sans doute un camarade de promotion. Tu te sentis honteuse de ne pas l'avoir reconnu. Victor, c'est bien ça ? hasardas-tu, tentant de mettre un nom sur ce visage familier.