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20 août 2021, 02:10
Se laisser aller  Libre 
17 octobre 2045
Lac

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Il était encore tôt. Le soleil se levait à peine que déjà elle était sur pied. Elle n'avait pas trouvé le sommeil, cette nuit là. Elle avait tourné sous ses draps, cherchant désespérément les bras de la tendre Morphée, qui semblait pourtant prendre un malin plaisir à la fuir.

Elle avait donc décidée de sortir de son lit, discrètement, pour ne réveiller personne. Elle avait enfilé rapidement une tenue de sport qui lui rappelait Harrow et elle était sortie après avoir mis ses chaussures. Elle n'avait croisé personne sur la route.

Tant mieux.

Elle était arrivé au lac, et s'était empressé d'attacher ses cheveux en une queue haute rapide. Son corps avait fait le reste. Elle s'était mise à courir autour du lac, chassant une à une ses pensées. Elle ne savait pas combien de temps elle avait couru, mais lorsqu'elle se posa au bord du lac, le soleil était levé et lui indiquait l'heure du petit-déjeuner. Elle n'en avait que faire, elle n'avait pas faim. Elle voulait juste profiter du calme qui régnait en maître ce matin là.

Assise sur l'herbe mouillée par la rosée, elle laissa libre court à ses pensées, et surtout à ses émotions. Tout se mélangeait.

Elle eu d'abord envie de crier. Crier au monde entier que tout cela n'était pas juste. Crier qu'elle n'avait rien fait pour mériter cela.

Ensuite, elle eu envie de tout casser. Tout ce qui pourrait bien passer sous sa main. Tout balancer contre un mur.

Ce fut ensuite le tour de la fatigue. Elle était fatigué de tout cacher sous une armure. Une armure qu'elle s'efforçait de solidifier chaque jour. Un visage de glace, le dos bien droit et la tête haute. Ne pas montrer ses faiblesses. Ne pas montrer ses émotions, aussi. Les mettre au placard. Il n'y avait bien que la colère qui pouvait sortir facilement de ce placard, justement. Elle en avait usé plus qu'elle ne l'aurait cru, ces derniers temps. Mais l'armure était tombé ce matin là, et ça lui importait peu qu'on la surprenne ainsi.

Pendant ces longues réflexions, les larmes avaient coulées. De rage, de fatigue, et de tristesse. Et ce fut la dernière chose qu'elle eu l'envie de faire. Pleurer. Oui, elle pleurait ce matin là ! Difficile à croire, mais pourtant bien réel.

Cela dura longtemps. Jusqu'à ce que plus aucunes larmes ne puissent couler. Elle ferma alors les yeux et prit une grande bouffée d'air frais. Ses yeux étaient gonflés et rouges, et ses joues encore trempées de larmes qu'elle n'avait pas eu la force d'essuyer. Pour une fois qu'elles sortaient, elle voulait les laisser encore un peu.

Elle resta assise. L'herbe fraîche, le vent dans ses cheveux décoiffés par sa course précédente. Le froid d'octobre transperçait la peau nue de ses bras. Il faudrait être inconscient pour sortir si peu vêtue à cette période de l'année. Mais elle n'avait pas réfléchi plus que ça à la question, elle s'en fichait royalement de tomber malade. Elle regardait le lac onduler, les alentours encore vide de monde, et elle ne faisait rien de plus que ça.

Libre à quiconque de me rejoindre au bord de ce lac, mais une seule personne serait préférable. Je serais ravie de vous voir passer dans ma volière avant de poster, du moment que Clarke ne vous déteste pas, ça me va. Clarke laisse tomber son armure, ici il s'agit donc d'un RP dans la nostalgie et les sentiments.
P.S. : Ne faite pas attention à l'heure, Morphée est loin de moi et les mots m'ont emportés.

Quand on me regarde dans les yeux, je pétrifie à vie.
MarraineChocog'Clarke Kane • Couleur RP : #484c67
Membre du mouvement des Cool-euvresDélaissées

01 sept. 2021, 14:40
Se laisser aller  Libre 
Tu ouvris les yeux, n’arrivant pas à te rendormir. Cela faisait bien plus d’une dizaine de minutes que tu bougeais dans ton lit, en essayant vainement de retrouver le sommeil. Tu te levas alors lentement et décidas finalement d’aller dehors prendre l'air. Tu te brossas rapidement les dents pour te débarrasser de cet affreux goût dans ta bouche et t’habillas de ton habituel sweat à capuche. Tout se fit dans le silence complet afin de ne pas réveiller tes camarades de chambre.
Tu descendis rapidement les marches tout en arrangeant tes cheveux bruns dans un chignon à la va-vite. Tu sortis du château et inspiras aussitôt une grande bouffée d'air.

Le parc avait sur toi un effet apaisant et te permettait de te perdre dans tes pensées sans être dérangée. Tes pas foulèrent la pelouse et tu pris le temps de t'arrêter pour contempler le paysage autour de toi. Tout était encore sombre. Tu sentais la brise matinale sur ton visage, et l'odeur fraîche de la rosée t'envahit.

Tu aperçus une ombre pas loin de toi, et tu t’en approchas silencieusement.

Clarke ? lâchas-tu simplement, avant de t’assoir à côté d’elle, tout en respectant son espace vital.

Ses cheveux noirs, ses yeux gris. Inutile de chercher plus, tu savais que c'était elle. Un mince sourire amical vint habiter tes lèvres à ce constat.

Excuse-moi de ce contretemps et la qualité de ce post...:unsure:
Dernière modification par Ava Meywood le 12 janv. 2023, 21:01, modifié 1 fois.

#6050dc | quatrième année rp (48-49) – filière complète

05 sept. 2021, 00:29
Se laisser aller  Libre 
17 octobre 2045
Lac

@Ava Meywood
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Une voix brisa le silence. Elle n'avait même pas entendu que quelqu'un c'était approché. Peut-être était-elle trop perdue dans ses pensées. Ou alors la personne avait fait attention de ne pas être repéré en marchant.

Quoiqu'il en soit, cette voix elle la connaissait. Elle l'avait souvent entendu ces derniers temps. Ava. Clarke n'avait pas besoin de tourner la tête vers elle, elle était certaine qu'il s'agissait de la brune. Elle ne bougea pas d'un pouce, regardant toujours au loin. Rien de précis. Juste le vide.

Ava s'était simplement assise à une distance respectable. Aucun mot n'avait franchi ses lèvres, pas plus que son prenom lorsqu'elle avait reconnue Clarke. Les joues toujours trempées de larmes, la fillette renifla d'une façon peu élégante avant de rompre le silence.

- Désolé.

Clarke n'était pas bien sûre des raisons pour lesquelles elle s'excusait ce matin là. Elle n'avait rien fait de mal - du moins pas à la connaissance d'Ava. Mais elle avait ressenti le besoin de s'excuser d'être aussi vulnérable. Elle avait ressenti le besoin de s'excuser de ne pas être la fille forte qui ne laissait pas paraître grand chose. Elle avait ressenti le besoin de s'excuser de ne pas être la fille qu'Ava avait connue jusque là.

Clarke voulait parler. Elle avait tant de choses à dire. Son séjour à Poudlard n'était pas rythmé par la joie depuis qu'elle était arrivé. En dehors d'Ava, évidemment. Il y avait eu tellement de personnes qui lui avait mené la vie dure. Et malgré l'habitude qu'avait Clarke, l'espoir qu'elle avait entretenu sans vraiment le contrôler avait empiré les choses. Parce que oui, elle avait espéré beaucoup de choses en venant à Poudlard ! Elle avait espéré pouvoir s'éloigner de sa famille paternelle et de l'enfer qu'était sa vie là-bas. Elle avait espéré se faire des amis, être accepté dans ce nouveau monde. C'était le sien, elle y avait une place. Elle espérait y avoir une place. Malheureusement, même ici son sang pose problème. Même ici, elle n'a pas sa place. C'est comme ça qu'elle le ressentait, en tout cas. Et puis cette fille, Meywood. Cette inconnue à cause de qui Leann ne la lâchait plus. La fillette ne semblait pas décidé à la laisser tranquille. Clarke non plus, d'ailleurs. Cette fille l'avait giflé ! Elle l'avait sûrement trop cherché, mais le geste n'en était pas moins important. Clarke avait évité soigneusement le autres élèves, autant qu'elle le pouvait, et plus particulièrement Ava et ce jusqu'à ce que la marque de main disparaisse de sa joue. Elle n'avait pas envie d'inquiéter sa camarade avec ces histoires. Et puis ça ne la regardait pas. Elle n'avait rien à voir là-dedans.

Clarke sortit de ses pensées lorsqu'une mèche qui s'était échappé de l'emprise de l'élastique vint se poser devant ses yeux, lui bloquant la vue.

- Fais chier. Chuchota la fillette.

Elle retira sa queue de cheval pour la refaire rapidement, avant de laisser échapper un léger ricanement en se rendant compte de ses paroles. C'était sur ces deux mots que les fillettes s'étaient rencontrées, il y a quelques temps. C'est seulement à ce moment que Clarke se décida à tourner la tête vers sa camarade. Cependant elle ne la regarda pas dans les yeux, comme elle le faisait habituellement. Non, elle avait honte de l'état dans lequel elle se montrait face à Ava.

- J'suis dans un sale état, c'est... Compliqué en ce moment.

Ce fut les seules explications qu'elle pu sortir. Pour l'instant, en tout cas.

C'est très bien, ne t'en fais pas <3
Dernière modification par Clarke Kane le 29 oct. 2021, 23:33, modifié 1 fois.

Quand on me regarde dans les yeux, je pétrifie à vie.
MarraineChocog'Clarke Kane • Couleur RP : #484c67
Membre du mouvement des Cool-euvresDélaissées

10 oct. 2021, 21:08
Se laisser aller  Libre 
Clarke ne bougeait pas d'un cil, le regard vague pointée vers l'horizon.

Tu n'osais pas t'approcher d'elle, de peur que la proximité entre toi et elle lui déplaise. Pas de contact physique, ce serait trop risqué. Tu te contentas alors de rester à ta place, les genoux contre ta poitrine, les bras encadrant tes jambes.

Tu remarquas alors les larmes échouées sur ses joues. Tu la laisses avec ses pensées, en gardant le silence.
Tu avais connu ces moments-là et tu savais pertinemment que lui demander ce qui s'est passé ne ferait qu'aggraver la situation.

Tu entends Clarke renifler, rompant le silence.

Désolé.

Désolée, pour quoi ? Pour avoir pleuré ? Pour se sentir vulnérable ?

T'en fais pas, lui répondis-tu simplement.

Tu voulais lui dire tant de choses. Lui dire que, ce n'était pas grave, si elle n'était pas toujours forte et insensible. Et que, elle aussi, elle s'était sentie faible et impuissante plus d'une fois. Que, quoi qu'il arrive, elle serait toujours là pour la soutenir. Mais seules ces quelques mots avaient jailli de sa bouche, piètre résumé de tout ce qu'elle voulait lui dire pour la consoler.

Mais parfois, il fallait laisser le silence apaiser les plaies ; du moins avec toi, c'était le cas. Raconter tes souvenirs douloureux ne te rendait que plus triste et plus dépressive ; mais ce n'était peut-être chez les autres. Peut-être qu'ils avaient besoin d'en parler pour se libérer du fardeau.

Tu veux qu'on en parle ? lui demandas-tu après un instant.

Une mèche noire vint se poser devant les yeux gris de ta camarade.

Fais chier, souffla celle-ci.

Tu souris. C'était les deux mots qu'elle avait prononcé un mois auparavant, lors de ta rencontre avec elle. Drôle de coïncidence.

Tu la regardes défaire sa queue de cheval pour se recoiffer, avant de se tourner vers toi, en évitant de croiser ton regard.

J'suis dans un sale état, c'est... Compliqué en ce moment.
Je comprends.

Regarde-moi dans les yeux, Clarke... Je ne suis pas en retard...:innocent:

#6050dc | quatrième année rp (48-49) – filière complète

25 oct. 2021, 21:26
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17 octobre 2045
Lac

@Ava Meywood
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En parler. En avait-elle envie ? Elle n'en savait rien. Le devait-elle ? Là encore, elle ne le savait pas. La seule chose qu'elle savait, c'est que son cerveau et ses pensées tournaient dans tous les sens dans sa tête depuis hier. Rien de si grave au premier abord, pourtant. Car ce n'était qu'une simple lettre, n'est-ce pas ? Oui, mais pourtant cette lettre signifiait beaucoup de choses. Beaucoup trop.

- J'ai reçu une lettre de ma mère hier.

Elle tourna à nouveau les yeux vers l'horizon, regardant ce lac si paisible et ce parc si tranquille en ce début de matinée. Tout était en décalage avec l'état intérieur de Clarke.

- Elle sera en déplacement à Boston pour son boulot, alors je vais passer toutes les vacances de Noël chez mon père.

Sans être au courant de la situation de la jeune fille, il était difficile de voir le mal ici. Et pourtant ! Deux semaines à Londres, dans cette maison où on pourrait aisément placer le double de cette famille et dans laquelle on l'exclue pour quelque chose qu'elle n'a pas choisi, c'était purement et simplement l'envoyer plus bas encore que l'Enfer !

Clarke ne prononça aucun mot de plus, cherchant au fond d'elle le moyen d'expliquer clairement la situation à Ava. Mais comment faire ? Il y avait énormément de chose à dire !
La bouche de la fillette s'ouvrait et se fermait sans qu'aucun mot ne franchisse ses lèvres. Rien ne venait. Elle qui, d'habitude, avait toujours quelque chose à rétorquer, voilà qu'elle se retrouvait là, complètement désemparée.

Un retard ? Quel retard ? :innocent:
Dernière modification par Clarke Kane le 29 oct. 2021, 23:34, modifié 1 fois.

Quand on me regarde dans les yeux, je pétrifie à vie.
MarraineChocog'Clarke Kane • Couleur RP : #484c67
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28 oct. 2021, 07:30
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J'ai reçu une lettre de ma mère hier.
Oh.

Tu n'avais rien trouvé d'autre à dire.
Cette fois, ce n'était un "Oh" désintéressé, comme tu avais l'habitude de sortir aux autres, mais un "Oh" pensif, comme si tu laissais ta phrase en suspens pour réfléchir à une quelconque consolation que tu pourrais lui donner, mais tu ne trouvas rien ; tu savais bien peu de choses sur Clarke pour lui dire quoi que ce soit. Ne connaissant pas sa relation vis à vis de sa mère, tu ne savais que faire.

Elle disait quoi, cette lettre ? lâches-tu impulsivement.

Tu baisses les yeux, surprise de ta propre indiscrétion. En quoi cela te regardait ? C'était peut-être intime, après tout.

Désolée. J'suis un peu fouineuse. Un peu trop, même.

Heureusement, Clarke ne sembla pas le prendre mal et t'expliqua, ses prunelles d'acier rivés vers le lac, que sa mère sera en déplacement à Boston pour son travail, et qu'elle passerait les vacances avec son père.
Ses parents étaient séparés, donc.
Tu notes cette information au coin de ta tête.
Peut-être que les derniers séjours chez son père ne s'étaient pas très bien passées, et qu'elle redoutait le pire pour les vacances qui allaient arriver.

Tu vis ta camarade ouvrir la bouche, et la refermer, sans dire un mot. Tu plisses les yeux, impatiente d'en savoir plus.
Tu étais vraiment incorrigible, même toi, tu t'en rendais compte.

J'espère que Clarke excusera l'indiscrétion d'Ava :innocent:

#6050dc | quatrième année rp (48-49) – filière complète

03 nov. 2021, 20:14
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17 octobre 2045
Lac

@Ava Meywood
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La fillette n'en voulait absolument pas à Ava. C'est elle qui avait commencé à parler, elle devait aller jusqu'au bout. Elle ne pouvait pas s'arrêter là, ce n'était pas juste pour Ava. Cherchant au plus profond d'elle les mots pour exprimer la situation, ses pensées dérivèrent de nouveau vers d'autres horizons. Enfin, après quelques minutes de silence, Clarke prit de nouveau la parole.

- Mes parents se sont rencontrés il y a 13 ans.

C'est la seule chose qu'elle su dire, dans un premier temps. Quelques secondes passèrent de nouveau avant que la bouche de la Serpentard ne s'ouvre à nouveau.

- J'suis arrivée dans leur vie un an après leur rencontre et mon père avait déjà quitté ma mère. Il a pas assumé sa connerie d'aller voir ailleurs alors qu'il était déjà marié et père.

Un rire sarcastique sortit de la bouche de la fillette. Son père s'était vraiment comporté comme le premier des cons, c'est comme ça que le voyait Clarke en tout cas. Il était revenu après, mais ce n'était pas forcément pour le meilleure. L'enfant qu'était la Verte et Argent à cette époque avait vu en ce retour un père qui voulait rattraper le temps perdu, mais l'expérience avait été catastrophique. Catastrophique car personne ne l'appréciait. Tout le monde voyait en elle une erreur dans leur vie parfaite, un accident de parcours. Alors on la traitait comme tel, et son père ne voyait rien - ou ne voulait rien voir. Et les choses ne s'étaient pas arrangées quand sa lettre pour Poudlard était arrivée. C'était simple : son père niait tout simplement le fait qu'elle était une sorcière et imaginait à sa fille une vie fictive, une excuse pour palier au fait qu'elle était absente toute l'année sauf aux vacances ; et en face sa belle-mère et ses demi-sœurs, qui a voyaient désormais comme un monstre en plus d'une erreur. Et, encore une fois, ils la traitaient comme tel.

- Il a reprit contact avec ma mère quand j'avais 4 ans parce qu'il voulait connaître sa fille. J'ai passé mon premier week-end chez lui quand j'avais 5 ans et c'est là que j'ai rencontré sa famille.

Elle marqua une pause avant de reprendre.

- Sa femme avait été mise au courant de mon existence par ma mère au moment de sa grossesse. Mais ils ont jamais divorcés. Elle a même accepté que mon père reprenne contact avec moi.

L'innocente enfant qu'elle était pensait naïvement qu'elle aurait une deuxième maison, deux sœurs et une autre maman. Elle était bien loin du compte. Au fil de ses paroles, les scènes se rejouaient dans la tête de Clarke, qui pouvait visualiser tous les détails.

- C'est une sacrée garce celle-là. Et ses deux filles... Toutes les trois me voient juste comme une erreur, un accident. Tu t'doutes bien qu'elles sont pas tendres avec moi, loin de là. Et mon père ne voit rien. Ou alors il veut rien voir, j'sais pas.

Et elle ne savait pas ce qui était le mieux. Un père absent et portant si peu d'intérêt à son enfant qu'il ne remarque pas le comportement de sa famille, ou alors un père qui fait semblant de ne pas voir tout le mal que fait sa famille à sa fille ?

Clarke s'arrêta là. Elle ne voulait pas continuer avant d'être sûre de ne pas avoir perdue Ava et d'avoir son attention. Elle ne lui jeta aucun regard, les yeux toujours rivés sur le lac.

Ne t'en fais pas, Ava est toute pardonnée <3

Quand on me regarde dans les yeux, je pétrifie à vie.
MarraineChocog'Clarke Kane • Couleur RP : #484c67
Membre du mouvement des Cool-euvresDélaissées

12 nov. 2021, 15:19
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Clarke commença donc son récit. Ses parents s’étaient rencontrés une dizaine d’années auparavant, et ta camarade avait vu le monde un an après leur rencontre, alors que son père avait déjà quitté sa mère et qu’il avait épousé une autre femme.

Tu l’écoutas en silence, tandis que ton interlocutrice marqua une pause avant d’enchainer, un rire ironique s’échappant de sa bouche.
Son père avait recontacté sa mère pour pouvoir faire connaissance avec sa fille, et tenter de rattraper son erreur. Clarke avait donc rencontré sa belle-mère – qui avait accepté que le père et la fille reprennent contact – et ses demi-sœurs.

Tu contemplas ta camarade, qui semblait perdue dans ses songes, en train de se ressasser de cet évènement.

D’un air hésitant, tu ouvres la bouche pour essayer de formuler quelque chose de réconfortant, avant de la refermer sans un mot, ne trouvant rien qui vaille.

Clarke continua son monologue, ne remarquant pas ton air hébété.
Tu te mords la lèvre, te demandant bien ce qu’elle a pu endurer chez sa famille paternelle ; laissant paraitre une minuscule pointe de mélancolie tapie au fond de ses iris métalliques, elle t’inquiétait.
Sa belle-mère et ses demi-sœurs avaient l’air de vraies pestes, d’après sa description.

Tu constatas avec amusement l’étrange ressemblance avec le vieux conte de Cendrillon ; elle avait un père ignorant, une belle-mère et des demi-sœurs antipathiques.
Il ne restait plus que la fée qui allait faire basculer sa vie infernale vers un joli happy ending, d’un petit coup de baguette.
Tu te gardas bien de le dire à voix haute, ne jugeant pas que le moment était idéal pour sortir ce genre de plaisanteries.

Tu ouvris enfin la bouche, et articula prudemment :

J’ne peux pas me permettre de dire que je peux comprendre, mais… Sache que je serai là, et j’te soutiendrai dans quoi qu’ce soit, quoi qu'tu fasses.

<3

#6050dc | quatrième année rp (48-49) – filière complète

20 nov. 2021, 17:52
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17 octobre 2045
Lac

@Ava Meywood
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Le soutien d'Ava fit chaud au cœur de la fillette. Raconter tout ça l'avait libéré, même s'il restait encore des choses à dire.

- Merci...

C'était un merci sincère comme elle en prononçait peu. Mais elle l'était : elle remerciait Ava d'être aussi bonne oreille et aussi bonne... Amie ? Oui, c'est bien ce qu'elles semblaient être, même si Clarke ne l'intégrait pas encore. C'était trop nouveau pour elle. Mais elle espérait que le fait qu'elle s'ouvre à la brune soit une preuve suffisante de l'affection qu'elle lui porte.

Toujours le regard figé vers l'horizon, la jeune Serpentard continua son récit.

- Quand on a apprit que j'étais une sorcière... Ça a pas arrangé les choses ! En plus de l'erreur et de l'accident, je suis maintenant le monstre dont on se réjouit de l'absence et dont on se délecte de la présence.

''C'est plutôt contradictoire, d'ailleurs.''

- Mon père, lui... Bah il voit toujours rien. A croire qu'il est miro. Il m'a inventé toute une vie pour pas avoir à admettre ce que j'étais. Pour lui, je suis actuellement dans un internat pour jeune fille à problèmes dans un coin paumé d’Écosse.

Comme il y a 11 ans, son père fuyait encore les choses. Et cela avait le don d'énerver Clarke au plus haut point. Mais pas que : bien qu'elle soit trop fière pour l'admettre, le déni de son père la blessait. Elle avait toujours nourri l'espoir secret que son père fasse réellement les choses bien avec sa fille - tellement secret que même elle l'ignorait. Mais, comme à chaque fois qu'elle espérait quelque chose, elle avait été déçue.

- Quant à ma mère, elle a acceptée le fait que je sois une sorcière. Elle a eu un peu de mal au début, mais est-ce qu'on peut vraiment lui en vouloir ?

Quelques secondes passèrent durant lesquelles Clarke stoppa les images de ses souvenirs qui défilaient encore devant ses yeux. Elle posa ensuite ses prunelles grises sur Ava et elle pu lire dans les yeux de son amie une pointe d'inquiétude. Ava s'inquiétait. Pour elle. Clarke fut touché. Elle espérait que ce soit bien de l'inquiétude dans le regard de l'autre fillette, elle l'espérait même si elle savait à quoi la conduisait toujours l'espoir. Et c'est cet espoir qui la fit se jeter dans les bras d'Ava. Ses bras entourèrent la brune dans une étreinte sincère qui, elle l'espérait, ferait comprendre à Ava toute la reconnaissance qu'elle avait pour elle.

S'en était finit des confidences pour aujourd'hui. Clarke aurait bien voulu parler de Leann et de la mystérieuse Meywood mais elle n'avait plus le cœur à ça. Elle en avait déjà beaucoup dit, et elle ne voulait pas inquiéter encore plus Ava. Cette fois-ci on parlait d'une dispute qui s'était conclu par un coup physique et une promesse silencieuse de bataille proche. Mais Clarke ignorait encore quand aurait lieu la prochaine bataille, et elle préférait que ça ne soit pas tout de suite : la dernière fois elle avait dû éviter Ava le temps que la marque rouge sur sa joue se dissipe. Elle ne voulait pas avoir à le faire une seconde fois.

La fillette resta blottie contre son amie, appréciant le silence qui régnait en ce matin d'octobre. Les contacts affectifs n'étaient pas sa tasse de thé mais elle en avait ressenti le besoin. Ce matin-là, elle avait besoin de savoir qu'elle n'était pas seule. Besoin de savoir qu'Ava n'était pas un fantôme qu'elle s'était créé pour pallier sa solitude. Savoir que c'était une vraie personne, réelle, vivante. Elle avait besoin de savoir qu'elle n'avait pas eu tort de se confier. De s'ouvrir. D'ouvrir son monde à Ava. Qu'elle n'aurait pas à regretter ce choix. Cette envie qui lui était passé par la tête. Elle avait besoin de savoir qu'elle comptait pour quelqu'un. C'était le cas. Ça l'était, non ? Elle l'espérait. Et elle espérait qu'elle ne serait pas déçue d'avoir espéré.

Quand on me regarde dans les yeux, je pétrifie à vie.
MarraineChocog'Clarke Kane • Couleur RP : #484c67
Membre du mouvement des Cool-euvresDélaissées

02 janv. 2022, 06:09
Se laisser aller  Libre 
Pas de quoi, vraiment.

Clarke te prit dans ses bras.
Peu habituée au contact physique – non pas que celui-ci te dérangeait, bien au contraire – tu restas bredouille durant une fraction de seconde avant de la prendre dans tes bras à ton tour.

Tu perdis la notion du temps. Vous restez toutes les deux l'une contre l'autre durant ce qui te semblait quelques secondes. Tu te délectes de cette euphorie qui te gagne ; Clarke te faisait confiance au point de te confier sa situation familiale.

P-puisque tu m'as fait confiance, je vais le faire aussi avec toi.

Il te semblait tout naturel que tu confies également tes faiblesses à elle : elle t'avait fait confiance, à ton tour de lui prouver ton amitié, pour équilibrer la balance.

J'ai pas de problèmes familiaux, globalement, commença-t-elle, non sans avoir une pensée pour son cher grand-père paternel. Non, par rapport aux problèmes que Clarke rencontrait, ce n'était pas grand chose. Mais si tu veux bien que je te raconte l'histoire mon monde – pas magique, mais bien le mien – je te préviens, c'est vraiment un bordel sans nom.

Tu ris jaune. Et encore, c'était un bel euphémisme.

J'allais à l'école moldue en primaire. Et là-bas, personne ne m'appréciait mais j'avais un ami.

Ta gorge se serre et les mots tardent à franchir tes lèvres.

Mais il y a eu une garce qui est venue tout perturber. Elle faisait tout pour me séparer de mon ami. Tout. Et on peut dire qu'elle a réussi.

Tu marques une pause, baissant les yeux vers la pelouse en serrant les dents.

Il y a donc eu des disputes avec lui et moi. Et un jour, il avait pas fait attention aux voitures moldues qui passait et... ben, il a été gravement blessé.

Tu fermes les yeux alors que les images reviennent assaillir ton esprit.

On l'a emmené à l'hôpital local, mais il n'a pas survécu.

Ta voix finit par se briser à la fin de cette phrase.
Ces mots étaient trop lourds à porter.

Tu te ressaisis, te remémorant de la raison pour laquelle tu te trouvais ici, en compagnie de Clarke : c'était pour la réconforter, elle et non pas toi.

Enfin bref. Dire que j'étais censée te réconforter... Je fais une piètre amie, désolée.

Tu sens tes oreilles s'enflammer, marquant ta honte.

Désolée de cet affreux délai que je t'impose :nerves:

#6050dc | quatrième année rp (48-49) – filière complète