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26 août 2021, 12:46
 Solo  Une parcelle de quiétude ?
Cambridge, le 24 juin à 19h14

Le frère de Lahya porta la valise à bout de bras, le chat de la maison se faufilant entre ses jambes. L'adolescent soufflait de l'effort que cela lui demandait, et si sa sœur ne l'avait pas supplié d'un air beaucoup trop exaspérant pour être humain, jamais il n'aurait accepté. Lahya, quant à elle, suivait de près David, ses pas calquant les siens. Un sourire s'étalait sur ses lèvres, et si son frère s'était retourné à l'instant, il n'aurait manqué de la charrier en bonne et due forme. « Et bien alors, tu vois que je te suis indispensable ! », aurait-il affirmé, satisfait de voir Lahya plutôt en forme. Seulement, il n'en fit rien, car il ne se retourna pas, laissant ainsi le secret du sourire de sa sœur intact.

Une odeur de vacances flottait dans l'air, accompagnée de la brise portant les sons des enfants jouant dans une aire de jeux à proximité. Le soleil brillait encore, bien que loin d'être à son apogée, et un sentiment de familiarité envahissait la jeune fille. Se retrouver chez elle, après tant de mois, lui procurait une chaleur inattendue. Pourtant, jamais elle n'aurait pensé la vision de sa maison de toujours comme si rassurante. Au final, même si la jeune sorcière ne s'entendait pas toujours très bien avec ses parents, même si son frère ainé ne souhaitait plus la voir, cette maison resterait toujours ancrée, là. Une pierre stable, finalement. Et rien de plus rassurant que ce qui restait immuable.
Levant quelques instants les yeux vers le ciel sans nuages, Lahya se surprit à songer que, peut-être, ces vacances se dérouleraient mieux que celles de l'année précédente.

- Bon, par contre, tu vas venir m'aider à soulever la valise dans l'escalier. C'est non-négociable.

La voix de son cadet l'arrachant à ses pensées, la bleue soupira en s'avouant vaincue.

Cependant, une interpellation sans aucun rapport effleurant son esprit, la jeune sorcière se stoppa sur le pas de la porte tandis que son frère l'observait d'un œil interrogateur. Il avait probablement saisi que quelque chose tracassait sa sœur.

- Tu restes ici pendant les vacances, hein ?

L'éclat de rire du frangin rebondit contre le mur de la cage d'escalier presque vide.

- Ah, si ce n'est que ça ! Je pars seulement une semaine avec des amis fin août, ne t'inquiète pas.

Les yeux plissés, la jeune Serdaigle observa son frère, essayant de déterminer la nouvelle information telle gênante ou non. Néanmoins, avant qu'elle ne réussisse à se décider, la voix de David retentit à nouveau, la coupant dans son conciliabule.

- Alors, tu viens m'aider ?

Observant son frère pour probablement tenter de déceler un quelque mensonge qu'il lui aurait caché pour son "bien", Lahya acquiesça finalement. Il semblait sincère. Et, à cette idée, un sourire naquit sur le visage de la jeune fille. Elle avait été stupide de penser qu'il lui mentirait !

Ce solo relatera les vacances 2046 de Lahya chez elle, globalement :cute:

Maison Victorieuse au Triomphe Majestueux, Jamais Serdaigle Unie Ne Perdra
#408040 — 3ème année RP — heart on fire

03 sept. 2021, 23:49
 Solo  Une parcelle de quiétude ?
Sur une plage dans le sud de l'Angleterre, le samedi 4 août à 16h03

Le bruit des vagues semblait assourdissant à Lahya, qui n'avait que très peu l'occasion de se rendre à la plage. Schhhtroum... Schhhtroum... Une sonorité incessante, parfois douce, parfois résonnant plus brusquement sous les vagues imposantes. Néanmoins, jamais le son ne paraissait désagréable, non. Il faisait partie intégrante de la côte, et si on ne l'aimait pas, il ne fallait tout simplement pas venir à cet endroit, car il ne cesserait jamais. Telle la brise existerait toujours, ou le soleil ne stopperait pas de briller, les vagues n'arrêteraient point cette musique incessante avant multiples années.

La jeune fille leva les yeux vers le ciel. Là-bas, tout était calme, ou du moins, tout semblait l'être. Quelques mouettes voltigeaient, libres, et le vent caressait la peau de Lahya enduite de crème solaire. Les bruits des enfants, ainsi que des adultes les coursant de peur qu'ils ne fassent une bêtise, se mélangeaient dans une flopée de sons bruyants s'isolant du va-et-vient des vagues. Et si l'on décomposait toutes ces ondes sonores, on pouvait entrevoir différentes voix, différentes trames de vies. Mais lorsque celles-ci se brouillaient, elles habillaient le fond incessant que représentait la mer s'agitant. Ces nappes sonores recouvraient ainsi Lahya, allongée sur une vieille serviette rugueuse, et se mouvaient au rythme de l'eau salée. Comme tout être, toute chose, présente sur cette vaste étendue de plage.

***


Quelques jours plus tôt, même commune — 10h36

- Lahya, tu viens ? Il est tant de retrouver Oncle Harold, il doit nous attendre chez lui.

L'oncle Harold habitait en bord de mer, dans une petite bicoque, certes inconfortable, mais pourtant si chaleureuse aux yeux de la bleue. Toutes ces planches de bois abîmées, rongées par l'humidité de l'air marin, et même ces rideaux bouffés par les mites, Lahya connaissait tous les recoins de cette habitation. Elle avait tant joué à cache-cache avec ses deux frères dans ce lieu si particulier, empli de l'odeur de son enfance.

S'avançant dans la petite gare, son pied quittant le marche-pied, la jeune fille acquiesça, enthousiaste.

- Tout à fait, je ne voudrais pas qu'il attende plus !

Et, pressant le pas afin de rejoindre David quelques mètres plus loin, Lahya lui adressa un sourire complice. Une sortie éloignée de cette ambiance familiale compliquée. Une semaine de liberté. Une semaine de pur repos, avec son oncle favori. Que pouvait-on rêver de plus ?

***


Retour sur la plage, au même moment

Un sourire esquissé sur les lèvres, la jeune fille se remémorait tous ses souvenirs récents avec son oncle et son frère, afin de les graver dans sa mémoire. Rire, joie, soleil, nuages, mer. Ces mots avaient caractérisé avec une douceur infinie sa semaine. Ces mots avaient été le quotidien de la jeune fille, ces éléments l'avaient rendue heureuse.

Il ne restait maintenant plus qu'à Lahya de rentrer chez elle, les pieds trainants sur le sol de la gare, le lendemain. Puis de saisir son courage à deux mains, de façon à ce que ses parents donnent leur accord pour les sorties de Pré-au-Lard, et la laissent acheter un animal en plus de ses fournitures. Et enfin, point le plus important, qu'ils l'autorisent d'aller chez Élina.

Maison Victorieuse au Triomphe Majestueux, Jamais Serdaigle Unie Ne Perdra
#408040 — 3ème année RP — heart on fire

24 sept. 2021, 11:52
 Solo  Une parcelle de quiétude ?
Cambridge, le mardi 6 août à 6h00

"Biip, Biip, Biip"

Pourquoi avait-elle décidé de se réveiller à une heure aussi matinale afin de demander à son père avant qu'il ne parte, certaines autorisations ? La jeune fille n'en avait pas la moindre idée. N'importe quel moment de la journée aurait suffit, cependant, non. Prise d'une impulsion, la veille, elle avait programmé son réveil sur cette heure où le soleil teintait d'une lueur dorée le ciel. Une heure apaisante. Une heure où entendre une voiture faire crisser ses pneus sur le bitume encore frais relevait quasiment de l'impossible. Une heure où on disait que le monde appartenait à ceux qui s'y trouvaient réveillés.

Ouvrant de nouveau ses paupières, celles-ci à deux doigts de se refermer pour plonger la jeune fille à l’intérieur de ce rêve suspendu, l'adolescente inspira une bouffée d'air dans le but de se réveiller. Les photos de famille, ainsi que l'unique affiche ornant le mur vert de sa chambre, oscillaient dans sa vision peu nette, et se redresser pour décaler ses jambes hors de son lit lui parut un calvaire.
Il fallait dire que la jeune fille n'avait clairement pas préparé de la meilleure façon possible ce levé matinal, veillant jusqu'à tard dans la nuit, l'ombre de la lune filtrant à travers les stores mal fermés de sa chambre. Personnages imaginaires, encre déposée, ou encore traits lancés à la va-vite sur pages vierges avaient peuplé une grande partie de la nuit de la bleue. Activité très plaisante certes, mais ne facilitant pas forcément le repos.

Réussissant finalement à se lever pour de bon et à s'emparer d'un bas de pyjama pour couvrir le haut de ses jambes — le tissu collé contre ses jambes la nuit paraissait tout simplement agressif à la Serdaigle —, la jeune fille vacilla un instant, sa vision teintée de noir, avant que tout ne redevienne à la normale et qu'elle puisse ouvrir la porte convenablement.
Arrivant enfin au bas des marches de l'unique escalier de la maison familiale, Lahya entendit des assiettes résonner les unes contre les autres, signe que son père les rangeait bien à leur place après les avoir nettoyé. *C'est le moment*

Cinq pas. Se glisser dans la cuisine.

- Coucou Papa... !

L'adolescente vit les sourcils de son paternel se lever, entendant à travers la pièce les pensées de celui-ci comme s'il les avait prononcés à haute voix. “Mais que fait-elle à cette heure ? Qu'est-ce qu'elle veut ?

- Lahya ! Tu es bien matinale pour des vacances...

La bleue déglutit difficilement. Elle avait tant de requêtes à faire. Tant de souhaits. Et elle n'osait imaginer sa propre réaction si son père venait à refuser celui qui lui tenait le plus à cœur : l'anniversaire d'Élina. À vrai dire, elle ne voulait même pas y penser.

- En fait, je voulais te parler de certaines choses... Et je me suis dite que ce serait le meilleur moment.

Certes, la vérité n'était pas vraiment telle quelle, cependant le silence de son père invitait la jeune fille à s'exprimer, et n'attendant plus, celle-ci fonça tête baissée. Ses doigts s'entremêlant, comme toujours.

- Alors voilà... Tu sais, il faut que je me rende sur le Chemin de Traverse, l'espèce de centre commercial sorcier, et j'aimerais bien acheter un animal là-bas.

Geste suspendu. Son père s'était détourné de la tâche laborieuse de laver les couverts du précédent dîner — corvée dont personne n'avait eu le courage de se charger —, une objection se présentant déjà sur le devant de ses lèvres. Mais Lahya ne souhaitait pas abandonner. Il ne fallait donc pas qu'elle le laisse parler, sinon, ce serait bien trop tard. Il fallait qu'elle l'assomme d'arguments positifs. Qu'il accepte.

- Je sais, je sais ce que tu penses. Mais je suis à Poudlard maintenant ! Vous n'aurez pas à supporter cet animal, puisque je l'emmènerais avec moi. Et les animaux que vend cette boutique se nourrissent quasiment tout seul, et au pire il y a ce qu'il faut à Poudlard, je saurais m'en occuper.

- Ce n'est pas tout, je suppose ?

Pas de refus catégorique. Pas non plus de signe positif. Lahya ne savait comment prendre la réaction de son père, fouillant les yeux de celui-ci à la recherche du moindre signe pouvant lui indiquer ses émotions. Cependant, lorsqu'il s'agissait d'obtenir une quelconque autorisation, il devenait bien trop doué pour cacher son avis.

- Je... Oui.

Choisir les bons mots. Le discours avait peut-être été répété une bonne centaine de fois dans la tête de la jeune fille, cela faisait peut-être des nuits qu'elle le chuchotait avant de s'endormir, cherchant les meilleures tournures de phrases. Et pourtant, la voilà qui se trouvait devant le fait à accomplir, et son cerveau auparavant rempli de mille arguments, de centaine de mots pleins de bonne volonté, se trouvait à présent aussi vide qu'un atome.

- En fait... C'est pour euh, j'ai une amie de Poudlard, tu sais, Élina, je t'en ai déjà parlé non ? Beh, euh, est-ce que je pourrais me rendre chez elle ? Elle habite pas loin hein, enfin juste en Irlande, mais elle m'accompagnerait chez elle et... On fêterait son anniversaire, avec Laurence, et je ferais les fournitures scolaires avec elles du coup.

- Je suis désolé. Mais je n'ai pas bien compris, tu souhaites aller quand, où, et chez qui ? En Irlande, c'est ça ?

Respiration coupée. Certes, réitérer son exposé mal préparé avait bien été l'ombre d'une éventualité, mais énoncée de manière si brutale... La jeune fille sentait son cœur s'emballer plus qu'il ne l'était déjà, ameutant probablement le quartier s'il avait pu battre pour tout le monde aussi fort qu'elle-même l'entendait.

- Donc c'est pour...

[...]*

*J'évite un post plus long qu'il ne l'est déjà. La suite de la conversation ne vaut pas le coup.


***


Cambridge, le lendemain, à une heure trop matinale pour oser être évoquée

Les bras tant bien que mal étendus sur son lit presque trop petit, dos contre le matelas, Lahya fixait le plafond gris — cette couleur due à l'absence de lumière — de sa chambre. Les paroles de ses parents tournaient en boucle dans son esprit, la tenant éveillée aussi bien qu'aurait pu le faire une tasse de café.

« C'est d'accord pour Pré-au-Lard, en revanche si tes résultats sorciers baissent, tu n'y auras plus droit. Pour l'animal, cela fera office de cadeau d'anniversaire, et pour ton amie nous voulons juste contacter ses parents afin de juger du bien-fondé de l'entreprise. »

Sa demande la plus importante n'avait été refusée d'office. Elle y devait d'ailleurs beaucoup à son père qui semblait convaincu que l'adolescence devait être une période pour s'amuser et créer des liens. Sa mère, elle, n'avait parlé que résultats, ayant ainsi pour conséquence d'effacer tout sourire de la part de la jeune fille. Même méprisant le système éducatif sorcier, la génitrice trouvait toujours moyen d'exiger de bonnes notes de la part de la fille. Fille qui n'en avait cure, et qui de toute manière, avait fini la majorité de ses examens avec des Effort Exceptionnel, note supérieure à ce qu'elle obtenait lors de son primaire certes, mais pas non plus extraordinaire.
Évidemment, le soutien de David n'avait pas été pour rien dans ces décisions, et Lahya savait qu'elle lui devait une fière chandelle. Elle lui revaudrait cela un jour.

Maison Victorieuse au Triomphe Majestueux, Jamais Serdaigle Unie Ne Perdra
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