Une année qui s'achève.
Ma première année à Poudlard est terminée.
Je n'ai pas vraiment envie de rentrer chez moi à cause du divorce de mes parents.
Je jette un dernier regard au château et monte dans le train, mon sac à la main.
Je traverse le couloir et observe chaque compartiment.

La plupart d'entre eux sont bondés.
Ceux qui sont presque vide sont quand même habités par deux ou trois élèves.
Je cherche un compartiment vide ou éventuellement avec des personnes que je connais.
Je ne trouve personne.
Alors, je me décide à trouver un compartiment tout simplement vide.

Il me faut dix longues minutes pour trouver le compartiment parfait :
vide et proche de l'arrivée du chariot à bonbons.
Je rentre et ferme la porte derrière moi.
Je prends un siège au centre et pose mon sac à côté de moi.
Je souffle et attends que le temps passe.

La dame du chariot à bonbons arrive.
J'achète quelques gourmandises et elle s'en va.
Je commence à les manger quand j'entends des élèves passés en courant devant mon compartiment.
Comme cela se reproduit plusieurs fois, j'ouvre la porte et passe ma tête par la porte :
- Hey ! Les deux trois gros débiles qui arrêtent pas de courir dans le couloir ! Vous pouvez pas faire comme tout le monde et vous asseoir dans un compartiment ?!

Je retourne m'installer dans mon compartiment quand une jeune fille ouvre la porte.

@Scary Limpson, si quelque chose ne te convient pas, ma volière t'es ouverte

Elle regarde le plafond d'un air absent. Enfin elle part, elle cesse de subir les Autres et retrouve sa liberté. Ce jour devrait être heureux, elle devrait sourire. Elle jette un dernier regard au château avant de monter lentement dans le train. *Une dernière fois*, essaye-t-elle de se répéter pour être un peu plus joyeuse. Mais elle n'arrive pas à se défaire de cette sale impression qui ne la quitte pas. Ce n'est pas chez elle. Londres n'est pas chez elle. La fillette ne peut se retenir de se dire qu'au bout du long chemin de rail qui se déroule sous le wagon, rien ne l'attend. Ce qu'elle veut, c'est qu'on *me* foute enfin la paix, mais *je* sais pertinemment que là-bas non plus ça ne sera pas le cas.

Deux élèves la bousculent en courant dans le couloir. Absente, elle ne bronche pas. Elle n'a pas envie de s'énerver, elle préfère garder ses forces pour plus tard. De toute façon, parler aux Autres ne sert à rien. Ils ne comprennent rien, ou s'ils comprennent quelque chose, ils n'en tirent rien de productif.

*Si* stupides que s'ils n'avaient qu'une moitié de cerveau, on ne ferait pas la différence.
*Si* bruyants, qu'ils n'ont jamais entendu le vrai Silence. Quand même les Âmes se taisent un peu pour s'ouvrir au monde.
*Si* fermés, qu'ils disent toujours que c'est impossible.
*Si* susceptibles, qu'ils sont incapables de se contrôler au moindre désagrément.

Et voilà que la fillette entend quoi ? Une voix s'énerver contre les deux gosses qui s'amusaient à courir. Oui, *si* jalouse qu'elle ne supporte même pas de voir des gens s'amuser alors qu'elle est incapable de le faire. L'enfant a compris il y a quelque temps déjà que la colère n'était d'aucune utilité. Seuls comptent la froideur et l'analyse de tout ce qui passe. Se faire des ennemis est inutile. La colère ne blesse personne. *La trahison si*.

La future troisième année repère bien vite les avantages d'aller s'installer dans le même wagon que cette fille. Puisqu'elle ne semble pas aimer le bruit, elle a intérêt à ne pas en faire, sinon, elle est bien bête, ce qui a réflexion est fort probable. Et puis, qu'est-ce qu'elle est *plate, banale, et simplette*. Elle eut un sourire noir. Les Autres sont tellement dénudés de toute complexité, tellement inflexibles, tellement sûrs de ce qu'ils croient savoir. Jamais ils ne se disent qu'ils ont peut-être tord sur cette théorie ou sur celle-ci. Si *aveugles* qu'ils ne reconnaîtraient même pas leur reflet dans un autre corps.

Elle soupire. *Tous un peu les mêmes*. Elle finit par ouvrir la porte du compartiment de celle-qui avait hurler comme une gosse insatisfaite incapable de faire un effort et s'assit en face d'elle sans lui demander la permission. Elle sort alors son casque qu'elle met sur ses oreilles et se laisse bercer par les douces notes de piano qui s'en échappent en attendant le départ du train.

@Charline Rivers, plus la peine de me mentionner !

Les "deux trois gros idiots" rentre immédiatement dans leur compartiment, un air intimidé sur le visgae.
Ils me font rire : c'est des premières années.
Enfin, des anciens maintenant.
Ça fait bizarre de se dire que l'année prochaine, je serais plus la plus petite.
Je serais pas la plus grande non plus, mais bon voilà.
J'espère au fond de moi que les devoirs seront plus simple l'année prochaine, même si j'en doute fortement.
Même si après cette courte réflexion, ce qui me préoccupe le plus, c'est le divorce de mes parents.
Vont-ils nous expliquer pourquoi plus en détails ?
Vont-ils ne rien dire et nous ignorer jusqu'au repas ?
Vont-ils ignorer le sujet jusqu'à la fin des temps.
Vont-ils communique entre eux ?
Ça, seul eux connaissent la réponse.
Parce-que ils sont les maitres de leur propre jeu.
Soit, ils sont raisonnables et ils nous expliquent.
Soit, c'est des connards vont rien dire et feront comme si de rien n'était.
Si ils font la deuxième option, ce qui est plus que fort probable, j'vais m'énerver.
Ou non, j'vais rien dire non plus et les ignorer.
Bref, j'suis interrompue dans mes pensées par une jeune fille qui entre.
Je crois l'avoir déjà vu.
Elle est à Gryffondor.
Elle s'assoit en face de moi et place son casque sur ses oreilles.
Je ne dis rien, car elle est libre de faire ce qu'elle veut.

Non, la fillette n'a pas envie de parler. Elle laisse les quelques notes de musique la bercer en attendant que le train ne démarre et jette un coup d’œil par la fenêtre d'où l'on peut encore voir le château et son lac noir encre. L'Autre du wagon, elle s'en moque. Ce n'est qu'un fille sans importance, une fille stupide qui passe son temps à râler. Elle ne mérite pas la moindre seconde d'attention.

La future troisième année pensa à l'année suivante ; les nouvelles matières, les sorties à Pré-au-Lard. Bien qu'elle déplorait fortement les différentes filières proposées, elle avait hâte de découvrir de nouvelles choses. Poudlard, ce n'était pas bon, mais c'était utile. Elle était à une période où elle apprenait tout ce qu'elle pouvait savoir dans la certitude que plus tard, elle saurais en faire le bon usage. Elle avait finalement opté pour la filière complète qui se révélait être celle qui lui correspondait le mieux. Elle pensait elle-même qu'être polyvalent était nécessaire pour une survie optimale dans le monde de demain. Toutes les matières étaient indispensables, sauf deux. Pour elle, il s'agissait de toute évidence de l'Histoire de la Magie et du Vol en balai, deux disciplines dans lesquelles elle était particulièrement incompétente. Était-ce par manque de travail ? Il jouait sûrement une part importante dans se résultats, mais le vrai problème était qu'elle s'était totalement désintéressée de ces deux matières depuis l'année précédente. Certes, Kelly avait réussi à faire remonter l'Histoire de la Magie dans son estime, mais elle n'en était pas devenue adepte de la discipline pour autant.

Elle lâcha un soupir informulé et songea plutôt à ce qui allait être mieux. Elle avait particulièrement hâte d'étudier les créatures magiques qui lui semblait essentielles et était attirée par la divination, deux matières qui étaient prévues dans sa filière. Elle sourit en croisant les doigts pour survivre à l'été le temps de pouvoir savoir voir dans une boule de cristal.