La porte de la tour d'astronomie venait de se refermer derrière la masse des étudiants de quatrième année qui suivaient l'enseignement du directeur de maison des Gryffondor et parmi ces élèves, Ennis. L'irlandaise venait de finir sa journée de cours. Il était quinze heures et elle descendait les escaliers avec les autres en direction de la salle de sortilèges devant laquelle elle retrouva son amoureux. Elle profita des quelques minutes disponibles pour échanger un peu avec le Poufsouffle puis le laissa entrer dans la salle de classe de Miss Perkins. Quand la porte se referma, elle poursuivit son chemin vers les étages inférieurs et la bibliothèque. Sans vraiment faire attention au monde autour d'elle. D'ailleurs du monde il y en avait peu. Les cours avaient repris, cela signifiait que bon nombre des étudiants du collège de sorcellerie se trouvaient maintenant à une table, en face d'un professeur. Et ceux qui n'avaient pas cours, dont elle faisait parti, allait généralement travailler en salle d'étude ou à la bibliothèque. Il y avait aussi la possibilité de profiter du parc quand le temps le permettait ou bien d'aller passer un peu de temps dans une salle commune calme. Sans surprise, la préfète des rouges et ors voulait étudier. Elle marchait assez rapidement en prenant le chemin le plus court. Mais quand un sifflement retenti, elle s'arrêta net. Ce sifflement, elle l'avait déjà entendu.

Je n'avais aucunement envie de travailler cet après-midi alors j'avais céder à mon envie irrépressible de bouger et j'avais quitter la salle commune des aigles moins de cinq minutes après ceux qui avaient filé en direction du laboratoire de potions. Sauf que je n'avais pas pris mon sac. Je n'avais nullement besoin de m'encombrer. Aucune idée de où j'allais bien pouvoir aller. L'idée était surtout de me dégourdir les jambes avec espoir de trouver une activité. N'importe quoi. Mais je ne pensais certainement pas que ça viendrait aussi vite. J'arrivais dans le.couloir du troisième étage quand une silhouette très appréciable à voir attira mon regard. La jeune fille à qui elle appartenait allait en direction des étages inférieurs. Une sacrée jolie fille. Surtout depuis septembre, elle avait une allure... Vraiment ça me met dans tous les états dès que je la voit. C'est plus fort que moi. Alors je me décide à la suivre. Il y a encore du monde autour de nous mais les couloirs se dégagent bien vite. Et à partir de là, comme souvent, comme toujours, en sa présence, je débloque complètement. Je ne sais pas pourquoi j'ai ce besoin instinctif de lanprendre à parti ainsi. Je m'assure juste d'être tranquille quand ça arrive. Ce qui est le cas à ce moment précis. Et ça ne manque pas. A peine le bruit aigu a-t-il franchi mes lèvres qu'elle s'arrête et se tourne vers moi. Sa posture bien droite la grandit, ce qui n'est pas plus mal vu notre différence de taille. Mais ça ne change rien au fait qu'elle éveille en moi tout un florilège de sensations. Elle est immobile et moi je m'avance doucement vers elle. Elle me regarde et je ne peux m'empêcher de faire pareil.

Dans son dos elle peut déjà sentir son regard insistant. Dans les bons jours il est juste insistant. Et par effet ricochet, elle se redresse. Elle sent des sueurs froides descendre dans son dos, dans le sillon de sa colonne vertébrale. Elle déglutit difficilement et mue par elle ne savait quoi, elle se tourna vers lui. Ça ne pouvait être que lui pour l'interpeller de cette manière. Elle n'était pourtant pas une chouette qu'on rappelait sur son gant! Elle lui faisait face et elle s'efforcait de ne pas baisser les yeux. Il était à quelques pas, à environ un mètre cinquante. Elle le vit la regarder de haut en bas alors qu'elle même se concentrait sur son visage. Ses yeux étaient vides d'expression, elle n'arrivait même plus à avoir un visage dur face à lui tant il la mettait mal à l'aise. Et, quand de nouveau leurs yeux se croisent, elle repéra à l'intérieur quelque chose qui la dégoûtai, quelque chose qui lui fit monter un goût amer dans la bouche. Elle ne savait pas trop ce que c'était. Elle était paralysée. Il s'avança doucement d'un pas:

- "Salut O'Belt. T'es canon aujourd'hui." Elle recula d'un pas. Et lui continua d'avancer et de parler: "J'comprends Hunter. Mais franchement, tu préférerais pas quelqu'un de plus vieux, ça serait plus stimulant non? Ton frère disait que t'avait l'esprit vif!"

- "Quelqu'un comme toi peut-être?" Prononça l'adolescente difficilement en continuant de reculer pas après pas.

Pas de réponse à mon bonjour ou même au compliment que je venais de lui faire. C'était toujours comme ça. Généralement elle m'ignorait et faisait au moins semblant de ne pas m'avoir entendu. Mais là elle aurait au moins pu sourire! Quand je vois comme ses frères étaient. C'est peut être de la timidité. Ou elle est impressionnée. Elle est prefete mais je suis en septième année. Oui ça doit être ça. Je ne vais pas lui en tenir rigueur. C'est pour ça que je reprends en lui signifiant que justement, j'avais certainement plus à lui apporter intellectuellement que Hunter.

- "Septième année à Serdaigle contre Quatrième année à Poufsouffle. Plus jeune d'un an que toi. Ne me dit pas qu'il est en mesure de t'apprendre des choses à toi, haut de classement, préfet, super douée au Quidditch aussi!" Je continuais à m'avancer doucement vers elle. Elle reculait systématiquement et soutenait mon regard. Ça avait quelque chose d'assez stimulant de voir comme elle niait l'évidence:

- "Tu es à côté de tout Smith." Elle lâcha d'une voix faible. Pas convaincante pour deux noises. Comme beaucoup elle disait le contraire de ce qu'elle pensait. Typique des filles ça. Je n'avais jamais compris cette logique. Déjà mon ex elle m'avait fait jouer au fléreur et à la souris avant de m'avouer que ça avait été amusant de me voir tout faire pour la séduire. O'Belt était donc pareil.

- "Allez Ennis, soit franche un peu. Tu penses pas ce que tu viens de dire. Si tu apprenais un peu à me connaître tu verrais que j'ai raison." Elle venait de butter contre le mur et je pouvais donc faire un dernier pas sans qu'elle puisse continuer à fuir la discussion. "Appelle moi Dan déjà!"

A mesure qu'il avançait, la jeune fille reculait et palissait à vue d'œil de peut. Jamais elle n'avait eu aussi peur qu'en cet instant où un jeune homme, ce n'était plus vraiment un adolescent, qui passait son temps à linterpeller et la mettre mal à l'aise, insistait à sappomrocher quand elle s'éloignait et ne semblait pas voir son mal-être face à la situation. Non, alors que tout son corps devait laisser entendre qu'elle ne voulait pas de son attention et même que ses paroles l'indiquait, elle l'espérait tout du moins... Il comprenait tout de travers. Pourquoi est ce qu'il l'intéresserait exactement? Pourquoi saurait-il lui ce qu'il se passait dans sa tête à elle? Son dos heurta le mur. Faite comme un rat entre les pattes dun fléreur.

- "Tu as tort Smith, je n'ai pas envie d'avoir quoi que ce soit à voire avec toi." Réussit-elle tout de même à dire en appuyant sur son nom pour bien lui faire comprendre. Sauf qu'il continuait son manège.

- "Arrête avec ça. Je sais que tu fais ça juste pour me faire languir." Alors qu'il était à un mètre, il fit un pas supplémentaire réduisant l'espace entre eux à une dizaine de centimètres. Pour le regarder elle devait lever la tête. Elle détestait cette situation. Ça lui fichait une peur bleue. Il allait faire quoi maintenant?

- "Toi arrête!" S'opposa-t-elle à moi alors que je venais de placer mes mains sur le mur de part et d'autre d'elle. Ça me fit sourire. Elle n'était pas convaincante du tout à me dévorer ainsi des yeux et à offrir son visage au mien. Mais je n'allais pas la brusquer de trop, elle devait déjà être assez mal à l'aise comme ça. Tout le monde la disait assez droite et elle était avec ce gamin d'Hunter. Ça devait pas être évident pour elle. Je m'essayait alors à la rassurer. Je poussais sur mes bras pour m'éloigner un peu. Je la vois se decrisper un tout petit peu. Ben voilà!

- "Ennis, t'inquiète, j'suis pas méchant et je vais pas te manger." Ma main droite quitte le mur et je vais prendre sa main. Elle eut un frisson qui me créa une sacrée decharge dans tout le corps. C'était enivrant. Loin d'être désagréable. Carrément agréable même. Elle me faisait un effet de dingue cette fille. Il fallait que je reéussise à lui fait entendre raison. Elle avait sûrement besoin d'un peu d'aide alors je lâcha sa main pour la reposer pres de son oreille et je commenca à me pencher. Pas trop vite, mais pas trop lentement non plus. J'avais déjà eu le droit une fois à un sort de conjonctivite, j'avais appris de mes erreurs.

Sa bouche s'était littéralement asséchée. Il s'était reculé mais pas de grand chose puis, malgré un refus catégorique, il avait repris comme si elle ne lui avait pas demandé d'arrêter. C'était clair non? Apparemment pas, il venait de lui prendre la main. Dégoût. Peur. Non. Terreur. Tétanie. Elle n'osait plus bouger, tout juste réussissait-elle à respirer. Elle ferma les yeux un instant dans l'espoir que de ne plus le voir l'aide à reprendre le dessus. Grossière erreur. Le temps de les rouvrir qu'elle le voyait se pencher vers elle. Il allait l'embrasser là. Elle était coincé dos au mur, ses bras de part et d'autre d'elle, à hauteur de ses épaules. L'entièreté du corps du jeune homme qui faisait une tête et demie de plus quelle lui faisait barage. Elle n'avait aucun échappatoire. Elle était sa proie et lui le prédateur. La paume de ses mains se plaqua contre le mur de pierre, froid. La bandoulière de son sac glissa et il tomba à ses pieds. Déclic.

- "NON!" Cria-t-elle désespérée tout en tentant de le repousser en appuyant sur son torse. Elle avait aussi baissé la tête pour qu'il n'ait plus accès à son visage. Et ça lui donnait de la force. Mais pas assez. Alors elle se répliqua contre le mur, heurtant son nez avec l'arrière de son crâne. Il poussa un cri de rage en se reculant et en tâtant son appendice avec ses mains. Elle, elle tremblait. Le couloir lui semblait désespérément vide. Les larmes lui montait aux yeux. Elle les retenait du mieux possible. Il s'était éloigné, c'était lenmoment de mettre le plus de distance possible entre eux. Pendant qu'il se plaignait de son nez qui soagnait. Sans un regard supplémentaire, elle prit son sac et fonça droit devant. Sans voir qu'en réalité quelqu'un avançait vers eux et qu'elle allait le percuter de plein fouet.

@Owen Locke, c'est à vous, selon ce que vous avez vu et/ou entendu!

C’était un début de semaine comme un autre, Owen ne donnait aucun cours ce jour là. Le lundi c’était repos ! Il se rendait parfois à Pré-au-lard, ou restait au château, surtout lorsqu’il avait des devoirs d’élèves à corriger. En ce lundi 5 mars de l’année deux mille quarante-six, le jeune professeur s’était autorisé à aller traîner un peu dans le parc après sa pause déjeuner. C’est aux alentours de quinze heure qu’il s’est décidé à reprendre le chemin de son bureau pour aller préparer ses cours du lendemain. Cependant, arrivé au premier étage, alors qu’il ne lui restait plus que quelques mètres à parcourir pour retrouver le calme habituel de sa salle de classe et de son bureau, il prit au jeune homme l’envie de faire un petit détour par la salle de répétition. Cela faisait un bout de temps qu’il n’avait pas écouté de musique et puis il avait le temps…

Mais c’était sans compter que le fait qu’après avoir monté un ou deux étages, il est tombé sur une scène le tirant violemment de ses pensées. Au milieu du couloir, adossée contre le mur, il pouvait reconnaître un visage familier, surplombé par celui d’un grand garçon. Il détourna vite son regard, pensant avoir surpris les deux adolescents dans un moment intime ; mais le cri d’effroi, ce « NON » catégorique qui venait de sortir de la bouche de la jeune O’Belt, car par le son de sa voix il était à présent certain que c’était elle, le fit revenir sur ses pas alors qu’il commençait à tourner les talons. Il s’est retourné juste à temps pour voir Ennis donner un violent coup de tête dans le nez de ce garçon. La situation dégénérait, il se devait d’intervenir. Il ne pouvait laisser passer une telle altercation entre deux élèves. Mais il n’eut même pas le temps de faire deux pas qu’il se fit percuter de plein fouet par la jeune fille qui s’enfuyait sans même regarder devant elle.

- Ennis ! cria-t-il au moment du choc. Heu… Miss O’Belt, continua-t-il, se souvenant qu’ils n’étaient pas seuls, ça va ? Que se passe-t-il ? demanda-t-il à la jeune fille pour avoir des explications quant à tout ceci. Hep là-bas ! Ne partez pas jeune homme, venez par ici je vius prie ! cria-t-il au jeune garçon qui se remettait de son coup dans le nez et commençait à partir comme si de rien n’était.

J'étais totalement inconscient de ce qui allait arriver. Mon visage baissé vers le sien, je déplaçait une de mes mains pour redresser son minois quand la douleur irradia dans mon nez accompagné du bruit caractéristique du cartilage qui se brise. Un cri sortit de ma gorge pour extérioriser la douleur et en même temps, je portais mes mains à mon nez. Il saignait et semblait énormément gonflé. Le moindre effleurement accentuait le message de nociception. Mal, j'avais effroyablement mal. Et O'Belt s'était éclipsée. Oh elle n'était pas bien loin puisqu'elle venait de percuter de plein fouet un professeur. J'identifia rapidement Owen Locke, arrivé il y a peu pour remplacer Matthew Hughes. La décision n'était pas bien compliquée à prendre, vu mon amour pour sa matière et ce que je pouvais donner en cours, il me fallait tenter une fuite. Échec. J'avais deux options fuir et prendre le risque qu'O'Belt déforma la vérité ou bien rester pour donner ma version des faits. Le choix n'était pas bien compliqué, je me dirigea donc vers le professeur en disant de ma voix la plus plaintif et en me tenant ostensiblement le visage qui me mandat toujours autant:

- "Elle m'a cassée le nez professeur! Vous vous rendez compte?" J'ai prononcé ses mots tout en marchant et quand j'arrive à leur hauteur, je ne parviens pas à entendre ce que le Gryffondor a puis lui dire. Elle évitait le regard que je posais sur elle en regardant presque fixement le prof pas bien plus âgé que moi.

Daniel Smith est en filière totale.

Son prénom, crié par une voix connue, ramena Ennis à la réalité bien plus que le choc contre le torse de lami de son frère. De son professeur. Mais en cet instant, elle était bien trop perturbée pour être en mesure de prendre garde à ce détail. Hereusement pour elle, la langue anglaise ne faisait pas la distinction entre tutoiement et vouvoiement, et Smith était suffisamment loin pour ne pas entendre sa voix. Elle parlait avec très peu de volume tout en retenant des larmes. Ses yeux se levèrent vers ceux d'open. Qu'avait-il vu exactement?

- "Je... Il..." C’était quoi sa question? "Níl" Elle fit un signe de négation de la tête pour appuyer ce qu'elle venait de dire. "Je ne voulais pas." Poursuit-elle en anglais, incapable de faire des phrases de plus de quelques mots. "Il... me forcer." La panique, l'effet encore prenant de l'adrénaline, l'effroi, la rendaient incapable d'en dire plus, ni sur la scène du jour, encore moins sur toutes celles de l'année. "Níl," répète l'adolescente en chuchotant pour bien appuyer quelle ne voulait rien de tout ceci alors que le châtain interpelle son bourreau.

- "Je ne voulais pas." Parvient-elle à articuler toujours très bas alors qu'elle entend les pas du jeune homme venir vers eux en se plaignant qu'elle lui ait casser le nez. "Vraiment." Appuya-t-elle juste après alors qu'il se plaçait à ses côtés zn posant son regard dégoûtant sur elle. La préfète préférait poser ses yeux vers le seul professeur dont elle accepterait l'aide, l'ami de Diarmuid.

Níl signifie non en irlandais. J'ai utilisé Google traduction, j'espère qu'il n'y a pas d'erreur pour un mot aussi simple.