Ennis venait de lever les yeux vers lui. Elle était affolée, paniquée, cela s’entendait dans sa voix, se voyait dans ses gestes et se ressentait lorsqu’on croisait son regard. Que s’était-il passé avant qu’Owen arrive sur les lieux pour la mettre dans cet état ? Non, elle ne voulait pas. C’était les seuls mots qui sortaient de sa bouche, par bribes. Owen se devait de la rassurer, si ce n’est parce qu’il avait de l’affection pour elle, que ce soit au moins pour qu’elle puisse s’exprimer et qu’il puisse comprendre la situation.

- Là… calma tú féin Ennis, ne t’inquiètes pas, respire… dit-il à la fillette d’une voix douce et calme avant d’interpeller le garçon qui ne tarda pas à les rejoindre.

Owen senti alors le regard d’Ennis devenir plus instant, suppliant lorsque son camarade s’arrêta devant lui, aux côtés de cette dernière. Il avait le nez ensanglanté et prétendait avoir le nez cassé, ce que le professeur ne pouvait nier. *Pas étonnant vu le coup qu’elle lui a donné* pensa-t-il.

- Je vois… ça saigne… beaucoup, fit remarquer Owen sur un ton de dégoût.

Il n’avait jamais vraiment supporté la vue du sang et commençait à tourner de l’oeil en voyant le nez de son élève. Bien qu’il ne l’ai pas encore souvent eu en cours, il le reconnaissait aisément, Daniel Smith, septième année en Pratique et Ouverture, élève toujours bougon et qui ne paraissait pas s’intéresser le moins du monde à l’Etude des moldus.

- Jeune homme, direction l’infirmerie ! Je vous aurai bien réparé votre nez mais je n’ai jamais brillé dans le lancer de sortilèges, alors pour éviter d’autres dégats, laissons les professionnels faire… dit le jeune professeur d’un ton assuré. Miss O’Belt… restez ici. dit-il après un court instant de réflexion. J’accompagne votre camarade et je vous rejoins. Nous irons peut être dans mon bureau. Mister Smith, vous allez me raconter votre version des faits sur le chemin. Je déciderai ensuite de ce qu’il adviendra de vous deux, ajouta-t-il à l’adresse des deux élèves.

• “calma tú féin” veut dire “calme-toi” en Irlandais. Utilisé aussi Google Traduction, j’espère qu’il n’y a pas d’erreur !
• Si tu veux faire une elipse temporelle pour la partie où Owen accompagne Daniel jusqu’à l’infirmerie et en revient, n’hésite pas !

Ça saigne beaucoup? Sans blague j'avais pas remarqué. Si ça avait été un autre qu'un professeur je l'aurais envoyé voir paître les dragons. A la place je sers les dents et je le regard le visage tordu par la douleur et les yeux assassins. Qu'il touche pas mon nez alors, j'y tiens. L'infirmerie et la possibilité d'expliquer, la perspective qu'elle soit punie pour m'avoir défiguré. Parfait. Je coule un regard vers ma camarade qui, malgré tout reste sacrément... jolie. Mais elle continue de m'ignorer, la politesse de toute évidence... Je prends donc, le chemin de la salle de soin avec l'un des plus jeunes profs de Poudlard à mes côtés. Et puisque je dois expliquer, je le fais au mieux, la voix déformée par mon nez défectueux. On dirait un canard malade et en plus, c'est douloureux:

- "C'est juste que... Ennis elle est jolie et j'ai voulu," Comment dire ça élégamment. Je suppose que les mots un peu cru que j'utilise avec mes potes sont à proscrire. "C'était juste pour savoir si je lui plaisait aussi." Je plaide finalement alors que nous entrons dans le couloirs de l'infirmerie. "C'est elle qui a été violente, là!" La porte n'était plus très loin et nous la franchissons. Le professeur Locke n'a encore rien dit, mais il n'en aura pas le temps tout de suite, je suis pris en charge pour mon nez par Miss Sharpe.

Entendre parler irlandais permit à Ennis de reprendre partiellement contrôle d'elle même. Elle se força à inspirer profondément et à ne surtout pas regarder en direction de Smith dont la simple présence à moins de cinquante centimètres d'elle lui hérissait le dos. Porter son regard, toujours aussi perdu, sur Owen était plus facile même si ce dernier s'occupait du blessé. Celui dont la blessure se voyait au grand jour.

Elle acquiesça, elle l'attendait ici même si elle aurait préféré que cela soit dans une pièce où elle aurait pu relâcher la pression. Elle resta plantée où elle était le temps de voir les deux jeunes hommes disparaître dans les escaliers. Seule, elle était seule au milieu du couloir, les cheveux en dehors de sa queue de cheval dont le lien tenait comme par miracle, le cœur battant à toute vitesse, le souffle court. Elle passa sa main droite sur son visage pour le frotter. Comme ci ça allait aider à la ramener à la réalité. Mais elle était dans un état second. Le film se repassait dans sa tête depuis sa sortie du cours d'astronomie. Et quand le minutage la ramena dans ce couloir, plaquée contre ce mur où se trouvait encore son sac de cours, les sanglots montèrent dans sa gorge. Elle le retint aux mieux mais ne put éviter aux larmes de rouler sur ses joues.

C'est debout, exactement à l'endroit où il l'avait laissé, mais les yeux posé sur son sac, le visage baigné de larmes silencieuses, qu'Owen la trouva en redescendant de l'infirmerie.

Ni une ni deux, Owen parti en direction de l’infirmerie, le septième année lui emboîtant le pas. Le chemin fut court, très court même puisqu’ils n’avaient qu’un seul étage à monter, aussi, le jeune professeur n’eut pas le temps de réagir aux explications du garçon. *Jolie… savoir s’il lui plaisait… violente* ces mots résonnent dans la tête d’Owen qui ne sait pas trop quoi en penser. Ennis ? Violente ? Il avait bien vu le coup qu’elle lui avait mis, mais ce n’était pas son genre de donner des coups sans aucune raison… Se serait-elle défendue ? Mais de quoi ? De possibles avances du septième année ? Cette idée faisait son petit bout de chemin dans l’esprit d’Owen qui s’en convainquait de plus en plus… ou du moins essayait-il de s’en convaincre. C’est sur ces pensées qu’il est arrivé dans le couloir ou se trouvait Ennis. Elle se tenait là, debout, regardant le mur plus loin dans le couloir, exactement au même endroit et dans la même position où il l’avait laissé.

- Ennis… il interpela la jeune fille d’une voix douce après s’être assurés qu’ils étaient seuls. Calma tú féin Ennis, redit-il après s’être rapproché d’elle, tout en posant une main sur son épaule. Il se tenait à présent face à elle et pouvait voir les larmes sur son visage. Owen y reconnu des larmes de douleur, il pouvait encore y voir la peur dans ses yeux. Les traits tirés de la jeune fille confirmaient cela. Il ouvrit alors ses bras, invitant ainsi indirectement cette dernière à s’y réfugier, et reprit d’une voix douce. Que s’est-il passé Ennis ? Il faut que tu m’en parles… en Irlandais si tu préfères mais il faut que tu m’expliques…

La voix d'Owen lui firent remettre un pied dans le moment présent. Il était derrière elle, et, après avoir mis une main sur son épaule était venu se mettre en face de la jeune fille. Des que le contact physique avait été établit, les yeux d'Ennis s'étaient posés sur ses doigts, puis son bras et enfin son visage à mesure que l'homme entrait dans son chant de vision. Les larmes continuait de rouler malgré la demande à ses calmer. Elle ferma les yeux pour prendre une longue inspiration et quand elle les ouvrit, il l'invitait silencieusement à se réfugier dans ses bras. Inquiète, elle tourna la tête dans toutes les directions pour voir s'il y avait quelqu'un. Personne en vue et malgré tout, l'adolescente demanda, en irlandais:

- "On peut aller dans ton bureau, s'il te plaît?" Pas au milieu du couloir. Son regard était implorant et, à la seconde où le jeune professeur accepta, elle regarda la porte du-dit bureau. Elle s'y rendit mécaniquement - oubliant son sac posé un peu plus loin - et ce n'est qu'une fois à l'abri de la pièce qu'elle s'autorisa à accepter l'invitation au réconfort qui lui avait été faite dans le couloir. Encore sous le coup de l'adrénaline, son corps ne rejetait pas encore un contact masculin. Elle n'y resta toute fois pas très longtemps, elle se dégagea, bien que restant très proche de l'ami de son frère, pour parler à voix basse et en irlandais exclusivement:

- "Il m'a encore sifflé tout à l'heure. Il... Jeffrey, il se pense mieux que lui." Sa voix était hachée mais relativement distincte. Les larmes s'étaient séchées mais menaçaient de resurgir à chaque instant. "Coincée contre le mur. Il a..." Un sanglot monta dans sa gorge et elle eut toutes les peines du monde à le réprimer. "...voulu... m'embrasser... J'ai cru que... je pouvais plus bouger." Jusque là, son regard avait soigneusement était dirigé vers le tapis, sur un défaut entre deux franges, elle le releva pour le planter dans celui d'Owen. "Et je sais pas, j'voulais pas qu'il aille plus loin, et..." Elle fit une pause. "Et puis son nez. Si tu n'avais pas été là..." Les larmes retenues recommencèrent à se déverser. Ennis monta ses mains à son visage pour les essuyer avant de chercher frénétiquement son mouchoir dans ses poches. Elle mit un temps fou à trouver le carré de tissu brodé de ses initiales pour essuyer son nez qui, à force de pleurer, se mettait lui aussi à couler.

- "Mais j'ai jamais voulu tout ça, c'est lui qui a... 'fin depuis..." Mais les mots se perdaient entre deux tentatives de reprendre une respiration normale. La panique de ne pas être crue reprenant le dessus. Il fallait qu'Own la croit, sinon, qui d'autre parmi les adultes?

Le regard implorant et l’insistance d’Ennis pour ne pas rester sur le lieu de la scène qui s’était produite, suffit à Owen pour accepter sans poser de questions de se rendre dans son bureau pour en discuter. Ennis s’était précipitée à l’intérieur, ne prettant pas attention à son sac resté au sol. Owen le remarqua et récupéra les affaires de la jeune O’Belt avant d’entrer dans son bureau en prenant soin de fermer la porte derrière lui. Ennis se réfugia presque aussitôt dans les bras du professeur qui l’entoura de ses bras sans toutefois l’étreindre très fort. Les geste d’Owen étaient lents et doux, ses bras entraient seulement légèrement en contact avec le dos de l’adolescente. Contact qu’elle rompit assez vite avant de parler d’une voix basse, hachée, sanglotante. Ce qu’elle décrivait là, Owen n’en croyait pas ses yeux. Bien qu’il savait Daniel Smith être un élève turbulent et de mauvaise fréquentation, il ne pouvait imaginer une seule seconde qu’il soit capable d’agresser une élève. Et pourtant, il croyait Ennis. Il savait qu’elle avait raison, parce qu’elle parlait, agissait comme n’importe qu’elle victime d’une telle situation l’aurait fait. Comme il l’aurait fait s’il avait été à sa place. Et peut aussi parce qu’elle était la soeur de son meilleur ami… et de Domhall. Pendant que la jeune gryffonne parlait puis cherchait un mouchoir pour essuyer ses larmes et son nez, Owen songea à en faire part à ses frères. Mais peut-être ne leur avait-elle encore rien dit, peut-être voulait-elle que cela reste secret, tout comme Dom et lui le voulaient pour leur relation. Ne souhaitant prendre aucun risque vis à vis de cela, il mit cette idée de côté et se contenta de rassurer Ennis, tout en essayant d’avoir plus d’informations pour mieux comprendre. Il s’adressa à elle en Irlandais.

- Là… hey, ne t’inquiètes pas, tout va bien, je suis là Ennis… je suis là, commença-t-il d’une voix douce tout en posant sa main sur l’épaule de cette dernière, respire ! Tu as bien fait de te défendre, tu n’as pas à t’en vouloir… d’accord ?! De ce que tu me dis il t’agressait… ce mot lui fit froid dans le dos, aussi, il tressaillit en le prononçant. Depuis quand Ennis ? depuis quand… demanda-t-il, laissant sa phrase en suspend. Il avait l’impression d’en demander trop à l’irlandaise, il fallait que ce soit elle qui mène la danse, pour qu’elle soit le plus à l’aise possible et qu’elle parvienne à se confier.

Respirer. Un reflexe archaïque qui lui semblait bien difficile. Pourtant, elle s'obligea à fermer les yeux et exagéra un mouvement inspiratrice qui lui fit lever les épaules et par ricochet la main réconfortante d'Owen. S'en suivit une longue expiration qui, bien qu'entrecoupée d'un ou deux petits hocquets dus à la crise de larmes, lui permit de regagner un contrôle acceptable de sa respiration.

Agresser. Le mot lui tira une grimace et le frisson de l'homme se propagea à l'adolescente. C'était fort dans ses oreilles. La résonance plus intense encore. Sa saliver quitta sa bouche et elle se mordit la levre inférieure.

Depuis quand? Elle ouvrit les yeux quelle avait fermer pour reprendre le contrôle de son diaphragme. Elle ne pensait pas avoir laissé un indice de durée en expliquant ce qu'il venait de se passer. Perdue entre ce qu'elle avait l'habitude de faire - enfouir - et le regard inquiet du meilleur ami de son grand frère, elle ouvrit la bouche pour parler avant de la refermer.

Dur. C'était dur à raconter. Et puis quand est ce que ca avait dérapé? Aujourd'hui? Quand Siobhán lui avait envoyé un conjuncto? Quand il avait commencé à... elle déglutit, à la coller dans les couloirs? Ou bien à la suivre peut-être?

- "Septembre." Chuchotta-t-elle toujours en irlandais en baissant le regard après avoir repensé à la toute première fois où Daniel Smith s'était adressé à elle de manière inappropriée, dans ce couloir où il venait de... l'adolescente prit de nouveau le temps d'un long mouvement respiratoire pour contrôler les larmes qui montaient à nouveau.

Septembre… six mois. Cela faisait six mois et personne ne s’en était encore rendu compte. Pourquoi Ennis n’avait-elle rien dit avant ? Elle aurait dû en parler, bien plus tôt ! A un adulte, ses frères, son visiblement petit-ami, Jeffrey, qu’elle avait mentionné ! Ou même ses parents ! Quoique… ceux-ci ne l’auraient peut-être pas crue et ça n’aurait très certainement fait qu’empirer la situation… Mais pourquoi avoir gardé cela pour elle si longtemps… Et si jamais il ne les avait pas surpris dans ce couloir ? Combien de temps aurait-elle encore caché cela ? Jusqu’à n’en plus pouvoir ? Mais pourtant c’était visiblement déjà trop pour elle… Owen ne comprenait pas. Inquiétude, colère et tristesse se mélangeaient au fond de lui. Mais il ne laissait rien paraître, enfin… il essayait. Il ne fallait surtout pas que la benjamine de fratrie O’Belt perçoive cela, elle risquerait de s’angoisser d’avantage et de se refermer encore plus sur elle-même. Tentant tant bien que mal de chasser tout cela de son esprit, l’irlandais ne pensa alors plus qu’à une chose : Smith. Ce ne sont pas les quelques justifications qu’il a fourni avant d’entrer dans l’infirmerie qui feront pencher la balance en sa faveur. Une fois rétabli, il aura une dernière chance de s’expliquer, d’avouer. Mais Owen, bien que tentant de raisonner de la manière la plus impartiale possible - il n’y parvenait pas - savait déjà qu’il lui ferait subir les conséquences de ses actes. Mais il s’occuperait du septième année plus tard. La priorité du moment était Ennis, qui ne parvenait que difficilement à se calmer.

- Bon… dit-il, ne sachant pas trop par où commencer. On va arranger ça… je vais m’occuper de ça d’accord ?! Tu n’as plus à avoir peur, je suis là maintenant, continua-t-il toujours en irlandais et d’une voix douce, presque chuchottée pour la rassurer. Je te promets que plus jamais il ne te fera de mal… enfin… je ferai tout ce qui en mon pouvoir pour te protéger de lui, ajouta-t-il. Et surtout… si tu as le moindre problème avec lui ou quelqu’un d’autre, viens m’en parler. N’attend pas…d’accord ? Tu m’en fait la promesse ? termina-t-il en fixant l’adolescente dans les yeux.

L'adolescente irlandaise, qui parvenait tant bien que mal à maîtriser la tempête émotionnelle qui s'était emparée d'elle, les yeux toujours fermés, ne put empêcher des larmes supplementaire de sortir de sous ses paupières quand Owen lui assura qu'il allait s'occuper du problème Smith. Elle attendit qu'il termine de parler pour les rouvrir et, malgré quelques gouttes salées reposant sur sa paupiere inférieure qui roulèrent doucement à ce moment là, ses yeux semblaient sec. Ses pupilles tombèrent sur le regard que lui adressait son compatriote, son cerveau peinait à enregistrer tout ce qui lui parvenait de ses oreilles. Les deux seules personnes qui lui avaient déjà dit ça étaient ses frères, elle leur faisait une confiance aveugle, mais elle devait demander, toujours dans sa langue natale, bien plus rassurante:

- "Pourquoi tu," difficile de promettre pour la jeune fille, et puis cette question lui brûlait les lèvres, "ferais tout ça pour," un instant d'hésitation, "pour moi?" Termina-t-elle. C'était l'un des meilleurs amis de Diarmuid certes. Mais était-ce une raison uffisante pour vouloir l'aider, même la protéger? Allait-il vouloir une contre-partie. Elle fronça les sourcils. Allait-il en parler à d'autres? Un vent de panique monta depuis son diaphragme qu'elle parvint à canaliser, toutefois elle ajouta:

- "Tu ne diras rien? Ni ici, ni à Diarmuid." Elle ne voulait pas que les autres professeurs sachent encore moins ses frères. Ni, "Personne." Personne ne devait savoir quelle avait été si faible.

Tandis qu’Owen parlait, Ennis semblait se ressaisir. Elle avait refermé ses yeux mais sa respiration semblait s’être calmée. Le jeune professeur apperçu quelques larmes se déverser sur ses joues lorsqu’elle rouvrit ses paupières, mais rien de comparable aux sanglots qu’elle avait quelques minutes auparavant. Ses phrases en revanche restaient hâchées mais était bien plus claires et audibles. Pourquoi il ferait tout ceci pour elle ? Et bien parce qu’il tenait à Ennis, de par le fait que ce soit la soeur de son meilleur ami et de son compagnon, mais aussi car il s’était attaché à elle à force de rencontres. Cette sensation d’avoir comme une soeur, une petite soeur, quelqu’un à protéger ; sensation qu’il n’avait jamais eu. Mais si la réponse était évidente pour Owen, elle ne l’était pas forcément pour Ennis. Elle avait raison de poser la question.

- Je le ferai… parce que je ne peux pas me résoudre à te laisser gérer seule cette situation. Tes frères ne sont plus à Poudlard… je ne vais pas laisser la soeur de mon… Owen marqua une pause car il manqua de dire petit-ami en pensant à Domhall mais rectifia aussitôt ce qu’il s’apprêtait à dire… meilleur ami, se débrouiller tout seule alors que je peux l’aider ! Tu peux me considérer un peu comme un grand frère de subsitution… conclua-t-il. Il parlait toujours en irlandais et d’une voix douce car il savait que cela continuerai de rassurer Ennis. Je ne dirai rien à personne, pas même à tes frères. Tu peux me faire confiance. Je te le promets.