Ella Layton - 31 ans - Psychologue moldue

Reducio Dans un quartier des plus propres et des mieux fréquentés d´Oxton, se trouve un haut immeuble, d´une dizaine d´étage. L´immeuble contient principalement des bureaux mais aussi deux ou trois appartements bons-marchés dédiés à l´habitation. Tout autour, plantés à intervalles réguliers sur les trottoirs, quelques arbres de deux à trois mètres de haut, prodiguent de l´ombre et de la fraîcheur en été et un léger abri contre la pluie en hiver. Des travaux, à une centaine de mètres de l´immeuble, assaillent les habitants du coin du bruit des perceuses. Néanmoins, les habitués des lieux arrivent à vivre avec. En entrant dans le fameux immeuble, l´intérieur est aussi propre et prometteur que l´extérieur. Pas une dalle du carrelage beige n´est abandonnée à la poussière et un large mirroir est accroché au mur, à la droite de l´entrée, et se prolonge jusqu´à l´ascenseur. Vous pénétrez dans cet ascenseur, car, parcourir 6 étages sur les escaliers larges et hauts ne vous tente pas vraiment, sauf si vous êtes du genre sportif. L´ascenceur est petit, contigu, et émane d´un désagréable odeur de tabac. Au sixième étage, vous sortez de l´ascenseur. L´étage est divisé en deux appartements, un à droite et un à gauche. Aucune difficulté à reconnaître la porte du cabinet que vous cherchez. En effet, sur la porte de bois de droite est accroché un petit panneau de verre, d´à peu près 30 centimètres de large et 15 de haut. Sur cette plaque, des autocollants noirs annoncent : Cabinet du Dr Layton - Psychologue Professionnelle pour Enfants et Adolescents Reducio La salle d´attente est une charmante petite chambre aux murs blancs avec quelques posters accrochés de-ci de-là qui prodiguent quelques conseils simples aux patients. Ces derniers sont généralement au nombre de 3 ou 4, 6 dans les jours de grande affluence, répartis sur la dizaine de chaises couvertes de cuir bleu et collés au murs. Dans un coin, sur une petite table de 50 cm de haut, se trouvent quelques jouets dans le type de ceux des hôpitaux, pour insiter les plus jeunes à la patience. Il est plus que fréquent d´y croiser une petite fille toujours vêtue d´un haut rouge, soit en train de discuter avec les plus jeunes patients de sa tante, soit occupée à empiler les cubes de couleur mis à disposition. Reducio En entrant dans le cabinet, le métier et la passion, ou la passion et le métier de l´occupant du bureau vous saute directement aux yeux. Le même type d´affiches représentées dans la salle d´attente jonche le mur à la gauche du bureau, à droite, près de la salle fenêtre de la salle, le dîplome d´études supérieures en psychologie est bien mis en valeur dans un cadre de bois et protégé par une vitre. À la gauche de la porte, se trouve une petite bibliotèque, à la vitrine de verre, à travers laquelle on ne peut distinguer que des livres dédiés au métier d´Ella sur l´étagère d´en haut, et des magazines et contes pour enfants en bas ainsi que quelques poupées et compagnie. Deux fauteuils sont disposés de part et d´autre d´une table basse en bois, juste devant le bureau. Sur ce dernier, s´entassent moultes dossiers, papiers et livres ouverts. On peut distinguer dans le coin du fond un tabouret sur lequel traînent les vestiges d´un goûter pour deux. Dans 90% des cas, vous ne trouverez pas Ella en entrant dans le bureau, quoique la permission vous eusse été donnée. Elle sortira d´une toilette/cuisine ambigue, une serviette dans les mains et vous acceuillera, ainsi que votre patient.e, un grand sourire sur les lèvres.

En plein mois de Juillet, les nuages assombrissaient le ciel étroit d´Oxton. Il faut dire que la quantité inimaginable des immeubles gris et tristes et la hauteur à laquelle la majorité s´élevait contribuaient grandement à cette sensation de voir un ciel étroit, maussade et étouffant. Car bien que les nuages s´agglutinaient en abondance, on ne ressentait strictement aucune brise dans ce quartier hautement fréquenté de Liverpool. Le ronronnement incessant de la circulation s´ajoutant au bruit des travaux d´à côté pouvaient suffire à rendre fou n´importe quel être humain habitué au calme et à la tranquilité de la campagne.

Et justement, c´est ici que se situait le petit cabinet privé d´Ella. Un endroit censé apaiser les esprit dérangés et aider les malades à se rétablir par eux-mêmes. L´ambiance extérieure ne jouait cependant pas en sa faveur. Mais cela ne l´empêchait pas de détenir le titre, quoique non officiel, de LA psy de l´Écosse du Sud. Et pour le plus grand bonheur de ses affaires, ce titre, après s´être propagé comme une poudre dans la ville, avait augmenté considérablement l´affluence de sa clientèle. Malgré tout, elle prenait toujours le temps qu´il fallait pour chaque patient, et elle se promettait d´en faire toujours ainsi.

En cette matinée de mi-juillet donc, la salle d´attente d´Ella était déjà bondée. Les adultes lisaient des magazines ou inspectaient les prospectus et affiches, quant aux enfants, ils se pressaient et se bousculaient autour de la petite table à jouer. Parmi ces enfants, on distinguait une petite fille de 9 à 10 ans, qui ne semblait pas dérangée par l´affluence de gosses autour d´elle. Habituée à la séance de bousculades qui caractérisait le samedi, elle avait pris soin d´emporter quelques cubes de côtés et, assise par terre devant les deux seules chaises libres de la salle, elle s´amusait à les empiler puis à faire s´effondrer la tour, attendant que sa tante prenne la pause déjeuner. Car, pour le moment, Ella avait un rendez-vous et était bouclée dans son cabinet, en compagnie d´un malade qui la fréquentait depuis maintenant trois mois.

À un moment, trois nouveau visiteurs firent irruption dans la salle d´attente. Deux adultes et une enfant. Une jeune fille de 11 à 12 ans, aux longs cheveux bruns et négligés qui lui tombaient jusqu'au milieu du dos. Quant aux deux adultes... ses parents, sans doute. Voyant que ses parents se dirigeaient vers les deux chaises libres de l´autre côté de la salle, la petite les suivit. Linda, la remarquant près d´elle, prit l´initiative de l´aborder.

Regarde ! J´ai fait Big Ben, annonça-t-elle en montrant fièrement sa tour du doigt. On y est allées une fois, avec tata, il y a longtemps, continua-t-elle en se tournant vers la jeune fille. Est-ce que tu l´as déjà vu en vrai, toi ?

Préviens-moi s´il faut modifier quelque chose.

Nélya Marks, 12 ans BBCode= #800000

-Aalana Marks -Jacob Marks @Linda Layton

Juillet 2044

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Tee-shirt à manches courtes sous une salopette en jean, vieilles converse noires

Est-ce que c'était vraiment une bonne idée? Aalana ne pouvait cesser de se le demander. Certes, elle avait paniqué au début, tout comme Jacob, qui n'avait su calmer sa femme en proie à la plus grande des inquiétudes, mais à présent qu'ils étaient là tous deux appréhendaient.

Elle appréhendait, comme quand on va chez le médecin parce qu'on ne sent pas bien sans savoir ce qui ne va pas et qu'on craint une mauvaise nouvelle. On sait que quelque chose ne va pas, on ne sait pas quoi, et on en a peur. Peur que ce soir encore plus grave que ce qu'on pensait, et on finit par se perdre dans des inquiétudes délirantes.

Il appréhendait, ce que Nélya allait en garder. Ce dont elle allait se souvenir, comment elle se le représenterait plus tard. Il s'inquiétait pour sa fille, et surtout pour le regard qu'elle lui porterait plus tard. Lui qui lui avait toujours dit que la différence tait normal, cette fois, la seule fois où elle montre de la différence, il l'emmenait aussitôt chez une psychologue. Ce qu'il se sentait hypocrite.

Mais ils ne pouvaient changer le fait que c'était comme ça: Nélya était différente. A cause de quoi, et pour quoi? Il ne le savait pas encore. Mais il était clair pour eux, qu'une enfant de onze ans, ne pouvait pas agir comme le faisait Nélya après l'année qu'elle avait passé à Poudlard. L'un comme l'autre avait été terrifié à chaque instant, mais au final, ce qu'il avait vécu de plus effrayant, c'était bien la réponse de Nélya à leur question de comment se sentait-elle par rapport à tout ce qu'il se passait, et est-ce qu'il ne serait pas préférable qu'elle ne retourne pas à Poudlard.

" non, ça va. "

Et même son visage affichait une profonde sérénité, qui semblait imperturbable, à tel point que Jacob et Aalana doutèrent un instant de tous les évènements qui avaient eu lieu. Mais il n'avait fallut attendre que quelque heures, jusqu'au repas du soir ou une interview d'une femme en larme passait à la télé pour comprendre .

"Pourquoi elle pleure? Elle a mal?"

Oui, elle a mal au cœur.

froncement de sourcils.

ça veut dire qu'elle est triste.

"Pourquoi?"

Mais même après réflexion, Jacob ne pouvait s'empêcher de penser que tous deux avaient fermes les yeux trop longtemps sur ce manque de compréhension total des sentiments de la part de leur fille. Et nombres évènements lui revenaient en mémoire, appuyant sa conclusion. Nélya avait un problème.


Voilà ce qui avait amené la famille Marks, à présent assise dans la salle d'attente du cabinet d'une psychologue dont on leur avait dit qu'elle était la meilleure. Le mieux, c'était bien le minimum pour leur fille.

Nélya, assise à côté de son père, balançait ses pieds dans le vide. On lui avait dit qu'ils venaient pour qu'elle puisse discuter avec une dame. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle était contente de pouvoir rencontrer quelqu'un. Et cette fille qui s'était adressée à elle lui faisait déjà apprécié leur venue ici.

- Big Ben? On la vu quelques fois ouais. C'est super grand Big Ben! J'm'appelle Nélya. Et toi?

Ah ouais ?

La jeune fille le prit mal. Elle ne s'attendait pas à ce que son interlocutrice ait bel et bien déjà visité Big Ben et en sache autant, voir plus qu'elle, à propos de la grande horloge de Londres. C'est toute la supériorité qu'elle s'était bâtie avec cette visite unique et les connaissances qu'elle lui avait procurée qui s'écroula d'un seul coup, telle la tour de cubes pulvérisée par un enfant maladroit. Mais la petite Linda n'y fit pas attention, ne pleura même pas. Indifférente à l'amas de cubes multicolores entre ses jambes, elle enchaîna :

Bah moi... moi... j'ai grimpé tout en haut, en montant sur un balai volant, et j'ai touché la lune avec mon doigt.

Une fraction de seconde après avoir lancé ce mytho, la jeune fille se rendit compte qu'elle était allée trop loin, non pas en prétendant avoir touché la lune, mais en abordant l'existence de balais volants en présence d'une patiente de sa tante moldue. Elle plaqua ses deux mains sur sa bouche, écarquillant les yeux. Si Ella apprenait qu'elle avait encore fait peur à ses jeunes clients avec ses histoires de magie...

T'es pas moldue, hein ?, s'enquit-elle en baissant d'un ton, appréhendant la réponse de Nélya.

Décidant d'ignorer superbement la question de la jeune fille, elle la toisa d'un regard inquiet, remarquant à peine que sa tante était sortie de son cabinet en compagnie d'un petit garçon de sept ans à peine, les rouges rouges comme s'il venait de pleurer, une sucette à la main et son ours en peluche de l'autre. Ella lui offrit un dernier calin, en lui murmurant quelque chose à l'oreille, et immédiatement, le petit garçon esquissa un timide sourire.

Bon, annonça-t-elle en se relevant tandis que les parents du petit garçon l'emmenèrent hors de la salle d'attente. Qui avait le rendez-vous de 15h 30 ?

Je t'avais prévenue que c'était compliqué pour moi en ce moment.
@Nélya Marks À toi de voir si tu veux prolonger la conversation le temps d'un autre patient ou si c'est au tour de Nélya.

Elle hocha vigoureusement du chef, ce même sourire naïf et simplet ornant son visage constellés de tâches de rousseurs qu'elle avait en commun avec sa mère. Les quelques visites des monuments emblématiques de leur pays, elle les devait à son père, ce féru de connaissances qui avait tant insisté pour visiter quelques lieux et tenter d'apprendre certaines choses à sa fille.

La brunette tourna alors la tête, penser à son père lui donnait envie de le voir, mais en même temps qu'elle détournait le regard de la seconde enfant, un certain bruit attira aussitôt son attention. De ce fait elle regarda vers l'enfant dont elle ne connaissait pas le nom, qui semblait capable de choses incroyables d'après ce qu'elle racontait à Nélya.

- Woooaah! C'est trop bien! Je peux toucher la lune aussi? C'est comment? C'est très grand la lune? C'est loin du Big Ben?

Elle était passionnée, et totalement happée par tout ce qui pouvait à présent sortir de la bouche de l'enfant qui venait de cacher sa bouche. Les yeux brillants, Nélya se pencha vers elle, le regard plein d'admiration.

Si elle n'avait pas relevé la partie concernant le balai, ses parents non plus, n'avaient pas été très attentif.
Elle secoua la tête de droite à gauche, le même sourire naïf aux lèvres.

- Nan, mon papa il est Modu, mais pas maman.

- Oui, c'est nous!

Sans se retenir, Aalana bondit de son siège comme si celui-ci était brulant. Elle ne supportait plus l'attente, et avait l'impression que son enfant était rongée par un mal incurable qui prenait de l'ampleur à chaque seconde. Jacob se relevait à peine, que la mère de famille avait agrippé le bras de Nélya pour avancer à grandes enjambées vers la femme qui se tenait dans l'encadrure de la porte, cette femme sur qui elle plaçait tant d'espoir.
Nélya salua de la main la petite fille dont elle n'avait pas pu apprendre le prénom au final.

- Oui bonjour

L'affolement d'Aalana transparaissait au point que même Nélya se rendait compte que sa mère n'allait pas au mieux. Elle lui tourna un regard inquiet, pendant que son père passai un bras autour des bras de sa femme.

- Bonjour Docteur Layton. Merci de nous recevoir.

Il inclina sa tête, tentant de garder son calme pour deux face à sa femme désemparée.


@Linda Layton Pas de souci, je te fais attendre aussi, pardon

Lorsque les deux parents, suivis de leur fille, se levèrent pour venir à la rencontre de la jeune psychologue, cette dernière arbora son plus doux sourire. C´était un métier fatiguant pour les muscles du visage, elle le notait tous les jours. Mais le sourire acceuillant et rassurant était une part clé du travail d´Ella, sans quoi elle ne pouvait espérer gagner la confiance de ses patients. Elle devait donc s´y faire et s´y faisait, sans pour autant que son sourire semble forcé. C´est à de petits signes comme ceux-là que l´on reconnaît une bonne psychologue pour qui sait le remarquer.

Ella porta son attention tout particulièrement à la jeune Nélya. Contrairement à d´autres patients, qui se présentaient au cabinet généralement en pleurs, les yeux rouges et bouffis, tirant leur plus belle grimace car venus contre leur gré, la petite fille ne semblait pas si offensée ou en colère de venir. Ella en conclut donc que ses parents ne l´avait pas mise au courant de ce qui l´attendait ici. Ce qui ne la choqua pas tant que cela. Elle en avait croisé, des parents qui préférais cacher la vérité à leur enfant jusqu´au dernier moment, afin de le garder dans un cocon protecteur le plus longtemps possible. Ella ne pouvait leur en vouloir pour cela, même si ça lui compliqué souvent la tâche auprès de l´enfant.

Bonjour bonjour !, chantonna-t-elle, tout sourire. Tu t´appelles bien Nélya, n´est-ce pas, grande fille ?, demanda-t-elle à l´enfant en se remémorant le dossier qui lui avait été envoyé avec la demande de rendez-vous.

Après avoir entendu sa confirmation, elle se redressa et s´adressa cette fois aux deux parents.

Vous pouvez vous rassoir, ne vous en faites pas. Nélya est parfaitement capable de se débrouiller seule pour quelques temps. C´est une grande fille, responsable et courageuse. À Nélya. Viens, entre, je t´en prie. Choisis le fauteuil qui te plaît.

Elle commençait dès maintenant à mettre la petite Nélya en confiance. Elle savait que ce que les enfants préféraient, c´est se sentir grands dans le regard des adultes. En lui disant qu´elle la savait capable de rester seule avec elle pendant toute la consultation, la psychologue montrait à Nélya qu´elle avait de l´estime pour elle et elle l´invitait inconsciemment à le lui rendre. Cette stratégie avait jusqu´alors fonctionné sur tous les enfants qu´elle avait acceuilli. Elle espérait que la jeune fille devant elle ne fasse pas exception.

@Nélya Marks Dis-moi s´il y a quelque chose à changer. Je suis partie du principe que les parents avaient déjà tout expliqué du cas de Nélya à Ella.

Panique, angoisse, culpabilité.
Il n'y avait que ça dans la tête de la mère. Comment osait-elle amener sa fille voir une psychologue sans lui en expliquer les raisons? Lui en voudrait elle? Culpabilité.
Et si, quelque chose n'allait vraiment pas avec sa fille? Et si on lui découvrait un véritable problème? Panique, angoisse.

Assurance, confiance, acceptation.
Pour le père, on penchait plutôt dans ces eaux-là. Il ne fallait pas céder à la panique, Nélya était une enfant merveilleuse, et il ne le pensait pas seulement parce que c'était sa fille. Assurance et confiance.
Mais, si on lui découvrait un problème d'ordre psychologique, il ne pouvait que faire de son mieux pour être utile à sa petite, Acceptation.

Angoisser en recherchant sur internet les possibles maux que l'on pouvait accorder à leur fille ne les auraient pas calmé bien au contraire, c'est donc pour ça que Jacob s'était bien gardé de jeter un oeil curieux sur son téléphone, préférant de loin l'avis d'une professionnelle. Mais, il fallait qu'elle ait des réponses, ainsi, Aalana qui vivait très bien sans utiliser internet, n'avait pourtant pu faire que ça de sa nuit.

Et à présent qu'ils étaient là, tous trois face à cette femme, Jacob comme Aalana ressentait une forme d'impuissance qui leur trouait l'estomac.

Nélya elle, n'avait rien vu de l'inquiétude récente de ses parents, mais l'agitation actuelle de sa mère ne lui avait pas manqué… Ses orbes scintillantes ne quittaient plus sa figure maternelle des yeux, jusqu'à ce qu'on lui adresse la parole.

- Heu oui!

Laisser Nélya? Jacob acquiesce, Aalana ne le prend pas si bien et agrippe la main de sa fille par réflexe, comme si on voulait la lui arracher pour l'emmener loin.

- Maman?

- Aalana, s'il-te-plait viens t'asseoir, tout va bien, elle va juste lui parler. On est juste à côté.

Sans donner de réponse, la mère scruta la psychologue, comme pour juger si elle était suffisamment digne de confiance pour lui confier sa fille, ce qu'elle avait de plus précieux en ce monde. Et puis, même si la panique qui figeait ses traits marquait toujours son visage, elle se résigna à relâcher la main de sa fille, non sans lui embrasser le visage avec tout l'amour qu'elle pouvait lui témoigner.

Partant dans deux directions opposées, Nélya sentait encore la chaleur dans sa main et sur sa joue pendant qu'elle entrait dans le bureau. Elle prit place sur un fauteuil, observa un instant la pièce puis se retourna vers femme, dont elle ne savait rien.

- Comment vous vous appelez?

@Linda Layton