Lydia fixa Kingson droit dans les yeux. Elle tenait à mettre les choses au clair et faire comprendre ses propos au garçon ; quoi qu’il en fût, celui-ci était en tort.
« Je parlais à Tramontane, pas à toi. Sauf si tu vois de l’injure dans ma remarque sur la salle de bain. »
Elle sentit d’ailleurs que le point était sensible puisque Kingson sembla vexé et se plaignit des privilèges préfectoraux. La jeune Holmes aurait pu être d’accord avec lui mais le personnage ne donnait pas envie de partager ses opinions, et puis en tant que bonne introvertie avec un corps parfois difficile à assumer, elle savait qu’elle ne s’y rendrait pas beaucoup.

Kelly arriva et leur expliqua qu’elle avait donné son badge parce qu’elle… allait aux toilettes ? Et elle donnait des détails en plus ?! Lydia adressa un regard en coin, parsemé de mépris, à Ennis, en pensant « mais qui c’est, celle-là » perturbée par la différence entre la directrice de maison froide, digne, et sa préfète. Certes, si elle-même avait été recrutée, c’était que le choix n’était pas très pointilleux mais tout de même, après Nerrah en plus…
« J’espère que ça ira mieux Kelly, tu peux le remercier d’avoir si bien gardé ton badge » ironisa-t-elle.

Elle s’apprêtait à tourner les talons mais attendit, si jamais on l’apostrophait une dernière fois.

Wilson poussa le bouchon un peu plus loin en demandant un accès privilégier à la salle de bains des préfets. Accès qui bien évidemment, lui fut refuser par Kelly. Néanmoins, il ne força pas d’avantages et joua le jeu de Kelly, en hochant la tête lorsqu’elle affirma qu’il n’était pas un méchant garçon. Même si Wilson n’approuve pas le système des préfets comme il est défini actuellement, et ce pourquoi il profite des bébés-préfets pour prouver au corps enseignants qu’il faudrait arrêter de recruter chez les bébés et un peu plus chez les six et septième année d’étude.

Wilson ne répondit pas et laisser Kelly et Ennis discuter. Il comprend qu’il a frôler la punition mais qu’importe, il savait ce qu’il risquait en prenant le badge de Kelly sur la table de la salle commune, et se défendre en affirmant qu’il n’a rien voler à personne serait donner un coup de couteau dans le dos de Kelly et ça il ne pourrait pas. Que ce soit Kelly ou un autre préfet d’ailleurs. Mais encore plus parce que c’est Kelly.

Quant à Lydia, il n’avait aucune confiance en elle, pire encore, son attitude et son comportement l’énervait. A ce demander comment on peut nommer une fille pareil au poste de préfète. Wilson leva les yeux en l’air d’un air saoulé par la remarque de la Serdaigle et enfin, il prit la parole :

« Bon bah puisque Kelly a récupéré son badge, je vais vous laisser. Mais tachez de montrer l’exemple, c’est ça d’être préfet ! Ça commence par ne pas insulter les gens ! » il dit ça en pointant son doigt vers Lydia : « Moi, au moins, j’ai pas cette obligation, je ne suis plus un préfet, après tout ! A plus tard, préfets ! »

Le septième année tendit un sourire de reconnaissance à Kelly, elle était toujours aussi jolie, et s’en alla. Il était fier de lui, de sa bêtise, de sa résistance face à des préfets qui se croient tout permis. Un corps qui n’avait rien arrivé de bons à Poudlard. Si seulement, l’école ne pouvait se reposer que sur ses professeurs, ce serait tellement mieux.

Merci pour ce RP

Ennis n'était pas dupe dans cette histoire, mais elle aurait préféré que Wilson ne prenne pas la mouche à propos des dires de Lydia. Cela donnait de l'eau à son moulin des injustices et de sa fierté mal placée. Elle le voyait qu'il était fier de passer au travers des mailles. Et ça, ça l'exaspérait. Elle n'était pas du genre à la délation, c'était d'ailleurs un des points qui la dérangeait dans la tâche de préfet. Si elle pouvait s'en passer, elle s'en passerait. Mais il dépassait ses bornes. Elle serra la mâchoire et se contenta de le saluer d'un signe de tête puis se tourna vers Kelly, alors que le jeune adulte était loin:

- "Ce n'est pas lui rendre service que de rentrer dans son jeu. Le jour où il va perdre, il tombera mal et fort." Elle marqua une pause avant de reprendre, "Fait juste attention qu'il ne se serve pas d'aujourd'hui pour penser tout ceci acquis." Car oui, elle pensait sincèrement que le blond pourrait penser que la rousse le protégerait. Et ça c'était mauvais. Elle venait de l'avertir, elle en ferait bien ce qu'elle voudrait.

- "Sur ce, bonne journée à toutes." Elle salua chacune de ses collègues d'un signe de tête puis prit le chemin du portrait de la Grosse Dame en espérant que Jacob ne viendrait pas lui demander la fin de cette histoire, car l'excuse était d'un grotesque...

Merci à tous