Wilson était l’un des rares, avec les autres septième et sixième année, à devoir se lever le samedi matin pour assister à un cours. Les plus jeunes de Poudlard avaient le luxe de pouvoir dormir. Ce matin là, ils n’étaient donc pas nombreux à se préparer en salle commune de Serpentard pour être opérationnel à 8h30, heure du début des cours. Les sixième année avaient Botanique, tandis que les septième année avaient Sortilèges. Wilson venait de terminer de s’habiller et était déjà revenu de la Grande Salle du petit déjeuner. Il était simplement repasser par la salle commune pour vérifier qu’il n’avait rien oublier… le matin tous ça, faut le temps d’émerger.

De retour dans la salle commune donc, la plupart des Serpentard étaient aux réfectoires, et l’oeil du septième année s’attarda sur une table. Un élève de sa maison avait oublié un livre de Sortilège. Pas une haute année à en voir l’intitulé… et un badge de préfet. Attendez… un badge de préfet ? Comment peut-on laisser un truc pareil sans surveillance ? Wilson se rappelle les quelques mois passé avec cette fonction, le plaisir de pouvoir enfreindre le règlement tout en étant autorisé de le faire, comme se balader dans Poudlard en dehors du couvre-feu, pouvoir disputer les autres, même les grands et avoir autorité sur eux… c’était cool. C’est alors qu’une idée germa dans le petit cerveau pas très gros du septième année : voler le badge !



Wilson avait gardé dans son sac le badge de préfète durant tous le cours. Il ne pouvait pas prendre le risque de le montrer à qui que ce soit, et encore moins à la nouvelle professeure de Sortilèges. Il ne voulait pas qu’elle cerne d’entrer de jeu le personnage qu’elle avait devant elle, voyez ce que je veux dire… Alors Wilson ne s’était contenté que d’afficher un beau sourire sur son visage en attendant impatiemment la fin du cours. Quand les élèves de sa filière furent autorisé à partir, Wilson sortit de la salle de cours et s’éloigna un peu de la salle pour éviter d’être repérer par madame Priddy, puis il sortit le badge de préfet et l’accrocha à sa poitrine.

Désormais, ceux qui ne sont pas au courant des noms des véritables préfets de Serpentard peuvent croire que Wilson vient d’être renommé préfet, d’autant plus qu’il l’a déjà été et comme nous sommes en début d’année scolaire, les noms ne sont pas évidents pour tout le monde. Le torse bombé, la fierté au rendez-vous, le faux-préfet déambula dans les couloirs. Le troisième étage est l’étage de la salle des préfets… avec un peu de chance, il pourrait même tenter d’y entrer. Wilson était confiant, tel qu’il pourrait ne pas faire attention s’il croise un autre préfet ou un professeur et eux, s’apercevront sûrement vite de la supercherie.

Arrivé devant le portrait devant lequel il fallait prononcer un mot de passe pour entrer dans la salle des préfets, Wilson se trouva bête. Le mot de passe de son époque ne fonctionna pas et il n’avait aucune idée de celui qui était en vigueur actuellement.

« Zut, ils ont changé le mot de passe ! » se chuchota-t-il pour lui-même.

Peut-être qu'un nouveau préfet, pas du tout fufute, viendra l'aider ? Oui c'est beau de rêver !

Le samedi matin, Ennis passait toujours en salle des préfets, il y avait presque toujours quelqu'un et c'était le moment idéal pour quelque chose de moins formel que les discussions pendant les rondes où ils devaient être attentifs. Et puis, s'il n'y avait personne, c'était bien un des rares endroits où elle était sûre de ne pas pouvoir être importunée. C'était un des avantages du lieu et donc de la fonction.

Ce deuxième samedi du mois, une semaine pile après la rentrée, elle avait trouvé la salle vide en y arrivant peu après onze heure. Personne n'était présent, mais les préfets en chef avait laissé, bien visible, la planification des rondes pour le mois entier. Alors, l'irlandaise l'avait lu puis recopié afin de ne pas oublier quand et à quelle heure elle était de service. Elle avait aussi pris note de ses partenaires, plus pour ne pas être étonnée le moment venu que par réelle nécessité. Puis elle quitta la pièce tranquillement. Et c'est bien là que s'arrêta toute la normalité de la scène.

De l'autre côté de la porte, l'empêchant de sortir, se trouvait une tête relativement connue. Pas qu'elle frequente particulièrement le jeune homme de Serpentard, mais elle était capable de le nommer sans se tromper. Et puis, on entendait parfois son nom pour quelques faits houleux. Elle avait été témoin de l'un d'entre eux pour une histoire de sélection de l'équipe de Quidditch des verts et argents. Ca aurait pu s'arrêter la si en plus de tomber nez à nez avec lui, elle n'avait pas eu à hauteur dyeux un badge de prefet brillant. Or, elle savait pertinemment que Wilson ne faisait pas parti de ses collègues.

- "Bonjour Wilson, comme c'est aimable de venir rendre un badge égaré." Ironisa l'irlandaise, car si tel avait été le cas, il ne laurait pas épinglé sur son torse.

Wilson était là, devant la porte de l’entrée du salon des préfets, à se demander quel pourrait être le mot de passe cette année. Mais c’est un lieu bien gardé et il le sait à quel point puisqu’il a déjà été préfet lui-même, quelques années auparavant. Badge de Kelly sur la poitrine, son seul espoir était de tomber sur un préfet pas fufute, ou peut-être un peu nouveau, pour l’aider à entrer dans la salle. C’est sur Ennis O’Belt, préfète de Gryffondor qu’il tomba. La jeune femme avait déjà été préfète l’année dernière, elle savait très bien comment ça fonctionnait. Pas de chances pour Wilson.

Elle ironisa en le remerciant d’avoir rendu un badge égaré. Cela aurait pu s’arrêter là, Wilson aurait pu rendre le badge et c’est tout. Mais évidemment, il ne voulait pas s’arrêter en si bon chemin dans sa bêtise, surtout si Ennis était quelqu’un d’influençable. Il ne la connaissait pas trop, juste de vu, et il espérait que cela soit dans les deux sens, afin de pouvoir arriver à ses fins.

« Hum. Et bien Aliosus Nerrah a rendu son badge de préfet, l’année dernière. Il a bien fallut que quelqu’un le remplace. » dit-il.

Le septième année afficha un large sourire. Les débuts d’années, faut toujours le temps que les choses se mettent en place, c’est le meilleur moment pour se faire passer pour quelqu’un qu’on est pas. Il se montra lui-même avec ses deux index, pour faire comprendre que c’était lui qui avait été choisi – même si c’est faux – pour endosser le rôle de préfet, lui, que Joanne Taylor avait choisi, même s’il sait au plus profond de lui, que pour que le professeur Taylor le nomme préfet, il faut qu’il ne reste plus aucun autre élève à Serpentard.

Wilson prit, il ne faut surtout pas que Kelly débarque à cet instant, il ne veut pas la décevoir. Il veut juste se rappeler des bons moments qu’il a vécu en tant que préfet.

[c'est très sûrement mon seul post sauf explosion dans le couloir, mais le sujet était original alors j'avais tout de même envie de faire réagir Jacob ]

Cinquième année, environ cent cinquante-cinq millième déambulation dans les couloirs, destination envisagée : infirmerie. Sa cicatrice au cou avait adhéré à sa peau et Jacob voulait récupérer un peu de cet onguent qui, en le massant, réduisait la douleur qui le lançait autrement. Avançant comme à son habitude d'un pas puissant - il était encore en lice pour trois tours de bataille explosive dans le dortoir avant le déjeuner, alors il avait vraiment le temps d'un lapin blanc d'Alice pour y aller-, il passait sur son trajet devant le salon des préfets et comme à son habitude n'y accordait pas d'attention. Ce n'était pas là qu'il trouverait son onguent.

La différence cette fois-là pourtant, c'était qu'en passant, il reconnut une voix, une voix qu'il connaissait du terrain du quidditch, de la Grande Salle, une voix qui avait résonné même le jour des colliers de ronces. *Wilson Kingson* Il pivota façon toupie pour ne pas avoir à tourner son cou raidi. Oh, à l'entrée du salon des préfets avec un badge... de préfet.

"Alors ça, si ce n'est pas une bonne nouvelle, d'avoir nommé un Né-Moldu qui assume son statut préfet de Serpentard ! Je ne m'y serais pas attendu ! Et un élève qui a du répondant en plus, quelle surprise. Wow, ça va détoner. Spécialement dans votre maison, il fallait une grande voix. Excellent choix. Bravo Wilson !"

Pivotant à nouveau rapidement - il avait vraiment besoin de cet onguent avec son cou trop tendu à force de repousser le moment d'aller le chercher jusqu'à maintenant -, il reconnut Ennis. Il la salua d'un signe de main et d'un sourire : "Salut Ennis ! Super qu'un septième année vous ait rejoint ! On ne pourra pas dire que la diversité n'est pas représentée, ainsi !" Et un septième année qui n'était pas Miller en plus, tout était gryffantastique.

Ennis, sa présence ici était beaucoup moins inattendue. Elle incarnait une forme de stabilité au travers de ces quatre années, une fidélité à son caractère qui n'avait pas beaucoup, de la perspective de Jacob, évolué. Et la stabilité de ses fonctions, toujours les mêmes, correspondait ainsi bien à la force de stabilité de sa personnalité. "On se voit à Gryffondor ?" Il se demanda un instant comment s'incarnait ce sérieux qu'Ennis et d'autres avaient derrière la porte de ce salon. Une salle de travail pour élèves studieux en lien méticuleux avec l'administration, où ils étendaient les plans de conquête de Poudlard pour traquer tous ceux qui auraient osé -ô terreur- enfreindre les limites fixées ? Ou non, la réserve des sacro-saint règlements papier imprimés en dizaines d'exemplaires à utiliser en retenue ? Son regard se remplit de malice. Il n'arrivait décidément pas à réfléchir trop longtemps sans plaisanter.

Quoiqu'il en soit, il refit quelques pas. Pour une bonne nouvelle, ça, c'en était une. Il aurait parié sur un Sang-Pur dans la fidèle continuité de Nerrah pour lui succéder ou un troisième année qui laisse les Sang-Pur Anti-Né-Moldus en paix, un peu craintif comme Wright qui s'était cachée sous une table lors du bal des sorcières, dans tous les cas quelqu'un qui ne se rebellerait pas trop contre les injustices dans ce château. Et là, c'était la bonne surprise, ils n'avaient pas choisi un profil béni-oui-oui pour la direction, non, mais bien un élève dont chacun connaissait le franc-parler, connu de tous qui plus est, qui saurait représenter les élèves, et même faire bouger les choses au lieu de respecter le règlement aveuglement et d'offrir cette caution élève à la direction inconditionnellement.

Jacob avait d'ailleurs été étonné de la démission de Nerrah, qui lui semblait dans la ligne de conduite attendue. La rumeur de son départ n'en portait pas la raison. Quoiqu'il en soit, nommer un élève qui s'était déjà montré aussi engagé que Wilson, Jacob devait bien s'avouer que pour un choix des adultes de Poudlard, il était vraiment agréablement surpris. Il pivota une dernière fois en arrière en direction des deux qu'il venait de passer pour esquisser une dernière moue impressionnée à son adresse avant de s'en retourner poursuivre son avancée.

Il n'avait pas encore regardé avec précision qui était préfet ou préfète cette année. Les rumeurs disaient qu'Herminie avait démissionné, ce qui était bien triste vu la joie qu'elle irradiait. Et puis ce n'était pas tous les quatre matins qu'une préfète de Pratique et Ouverture et qui plus est de sa promotion était nommée. Il y aurait sûrement encore Lili, qui était la soeur de Dylan, à qui il trouvait du courage à évoluer ainsi sans sembler être influencée d'aucune façon par sa maison. Aussi Winder chez les Serdaigle, qu'il ne connaissait du reste que de nom, Joy de sa promotion, et sinon, aucune idée. C'était fou quand même de ne même pas connaître plus que de vue les préfets-en-chef. Ce devait être le profil rat de bibliothèque peu sociable à ne jamais se montrer devant des assemblées, il ne savait pas comment se l'expliquer autrement.

C'est sur ces pensées qu'il tourna la poignée de la porte de la salle à côté du salon des préfets pour passer le seuil de l'infirmerie.

Kingson était donc une cause définitivement perdu. La croyait-il aussi crédule? Pensait-il vraiment que les noms des huit préfets n'avait pas été donné lors de la réunion à laquelle tous ceux qui faisait le voyage en train devaient être présent? Alors, même si elle est bien plus petite, la châtain soutient le regard du Serpentard. Ses yeux font comprendre qu'elle n'est pas née de la dernière pluie écossaise. Mais elle se retint car c'est le moment que choisit Jacob pour l'interpeller. Alors pour éviter que trop de monde ne puisse être témoin de la suite, elle lui répondit sobrement dun signe de tête et d'un sourire:

- "Oui, pas de soucis, on se voir là bas!" Et elle le laissa poursuivre son chemin avant de se concentrer à nouveau sur celui qui lui faisait face.

- "Tu ne m'apprends pas grand chose que je n'ai déjà appris à la réunion qui a eu lieu dans le wagon." Ses yeux plantés dans les siens, sa voix posée, son dos droit. Le jeune adulte ne pouvait pas se tromper sur ce qu'elle savait de la situation. Mais elle continua sur sa lancée juste au cas où son esprit soit plus lent que celui d'un veracrasse:

- "Je te propose donc de cesser ton petit jeu puérile et de faire comme ci tu étais - très altruistement et de manière tout à fait désintéressée - rapporter ce badge en salle des préfets à celui ou celle" elle insista sur le celle puis que les deux préfets de la maison de sévères était de sexe féminin, "qui a égaré son badge. Vous serez deux à éviter des problèmes. Et on sait, après tes brillantes idées passées que tu n'as pas besoin de problème." Elle était toujours aussi calme et posée, sa voix était resté la même. La préfète avait bien en tête été son esclandre à propos de l'équipe des Serpentard. Et il lui avait été rapporté, plusieurs fois, le fait qu'il ait été possédé pour donner les noms des participants au défi lancé par les Lignées, juste parce qu'il avait agit avant de réfléchir. Et pour ponctuer sa phrase et l'inciter à retirer le badge de son torse, elle tendit sa main entre eux deux, bien à plat.

Préfète, elle était préfète. Et que faisait une préfète le samedi matin ? Elle dormait à poings fermés parce que le vendredi soir avait été plutôt mouvementé ? Absolument pas. Lydia aurait pourtant rêvé de la chaleur de ses draps, de son matelas moelleux ou encore de n’avoir rien d’autre à faire que de compter les arabesques marbrés de la salle commune. Seulement elle était préfète ; nous étions samedi matin. Elle devait s’enquérir des horaires de rondes - un des meilleurs avantages, elle pourrait regarder les étoiles après le couvre-feu en toute légalité - et s’était rendue en trainant des pieds dans le salon préfectoral.

Lorsqu’elle arriva, elle vit trois personnes devant l’entrée et se renfrogna immédiatement. Diantre, il fallait sociabiliser avec tout ce monde ? Un samedi matin ! Lydia hésita à changer de chemin avant d’entendre une parole qui l’intrigua. Un préfet nommé Wilson ? Elle s’approcha au pas de course de Tramontane et, agacée, s’exclama :

« Mais t’as vraiment pas inventé le fil... »

... à couper le beurre. La fin de l’expression lui resta entre les lèvres. Préfète, elle était préfète et ne pouvait s’adresser à Jacob ainsi.

« Enfin pardon, lâcha-t-elle avec mauvaise grâce. »

Tramontane partit en direction de l’infirmerie ; ce n’était même pas certain que le jeune homme ait entendu ses excuses.

Lydia observa Ennis qui faisait preuve d’autorité - ce rôle lui allait vraiment bien - et appuya ses propos.

« C’est dommage, on aurait aimé te voir en maillot dans la salle de bain des préfets... »

Elle était plus petite que le jeune homme, moins musclée, avec comme seule arme sa grenouille et son badge de préfète. Elle était possiblement en train de prendre un risque.

Miss Taylor ça n'avait pas été une bonne idée... Il valait mieux pour moi que je remette rapidement la main sur mon badge. Alors j'étais partie arpentée les couloirs de cette immense école à la recherche de mon badge disparu.

Après ça vous pouviez être sur que plus jamais je n'allais le perdre, ça non ! J'allais le garder bien précieusement toujours avec moi. Peut être même que j'allais finir par prendre ma douche avec pour être sur de ne plus jamais l'égarer. En passant devant le lieux ou se retrouvaient tous les préfets, j'avais aperçu un petit attroupement. Curieuse de nature je m'étais approchée pour voir de quoi il en retournait lorsque j'étais face à mon badge, sur Wilson. Quel culot.

Ennis, une des préfètes étaient en train de parler à Wilson, c'était une fille intelligente, elle avait dû remarquer l'entourloupe. Et puis, elle n'était pas seule puisque Lydia était là également, un peu plus détendue apparement. Je n'osais pas approcher mais je n'avais pas le choix, il fallait impérativement que je récupère mon badge.

- Bonjour tout le monde, excusez moi de vous déranger je passe juste par ici pour récupérer mon badge ! Voili voilou !

Je m'étais placée face à Wilson et sans attendre qu'il me le redonne, j'avais décroché l'insigne de sa poitrine pour le remettre sur mon uniforme.

- Merci Wilson de me l'avoir gardé pendant que j'étais... au cabinet.

Puis, je m'étais tournée vers les deux autres filles en souriant d'un air légèrement gêné. Je ne voulais pas qu'un camarade de ma maison ait des problèmes alors que j'étais la seule fautive de cette histoire.

- J'avais super mal au ventre et j'ai eu peur de salir mon badge mais ce coquin là m'avait juré de ne pas faire de balade le temps de mon affaire. Enfin bon, merci à vous les filles !

A fond dans sa connerie, Wilson faisait le fier en se pavanant avec ce badge de préfet qu’il avait emprunter dans la salle commune de Serpentard. Certains élèves comme Jacob Tramontane, que tout le monde connaissait déjà à Poudlard pour avoir été l’un des élèves cobayes du Dominion, y croyaient, d’autres moins. Surtout les vrais préfets en faite. Surtout Ennis qui lui faisait face et n’avait pas peur de se montrer autoritaire envers lui. Elle avait raison sur un point ceci dit : Wilson n’avait pas besoin de problèmes. Il hésita un instant, mais une autre préfète, de Serdaigle cette fois, arriva également. Et elle n’y allait pas de main morte dans ses réflexions. Wilson rétorqua :

« Être préfet ne donne pas le droit d’insulter les gens, à ce que je sache ! »

Par contre, il ne resta pas indifférent à la remarque sur la salle de bains des préfets. Encore une injustice à Poudlard. Les préfets et capitaine de Quidditch ont le droit de se laver dans le luxe, avec des beaux vitraux, de beaux shampoing, gel douche, des bains moussant etc. et les élèves lambda, même les joueurs de Quidditch doivent se contenter d’une simple douche dans les dortoirs. A minima, si tous les élèves ne peuvent pas accéder à la salle de bains des préfets faute de place par tout le monde, au moins ré-orienter la salle pour les gens qui en ont besoin, comme les joueurs de Quidditch. Les préfets n’ont aucun besoin d’être plus lavé qu’un élève lambda, par contre les joueurs de Quidditch, qui font un effort physique, qui parfois se salisse, là oui.

« Estime-toi heureuse d’avoir accès à cette salle de bain ! Elle devrait être réservé aux capitaines et leurs joueurs. J’trouve pas qu’être préfet ce soit si salissant que ça ! »

Alors qu’il avait hésité à rendre le badge de préfet à Ennis, désormais, il ne voulait plus le rendre. Il allait même partir comme s’il n’avait croisé personne alors qu’il vit arriver, Kelly, en personne. Oups. Elle arriva et prit son badge de la poitrine de Wilson sans aucune gène pour le remettre sur son uniforme. Wilson ne voulait pas abuser de sa bêtise, et surtout pas devant elle, alors il entra dans son jeu :

« Oh justement, je te cherchais pour te le rendre. T’as vu, je l’ai bien gardé, hein ? Dis, tu pourrais pas me filer le mot de passe de la salle de bains des préfets ? Ça fait longtemps que j’ai pas profité du jacuzzi. »

Toujours dans l’abus, mais son humeur avait changé du tout au tout, il n’était plus énervé ou agacé, il s’amusait et semblait heureux d’être là, comme s’il n’avait pas du tout parler aux autres préfètes.

Non mais il était sérieux Wilson là ? J'étais en train de lui sauver le derrière et lui il en rajoutait une couche... Décidément il ne loupait pas une occasion de se ridiculiser et moi avec. Une fois seule avec lui, il pouvait être sur que j'allais lui tirer les oreilles ! D'ailleurs, je l'avais regardé droit dans les yeux en lui faisant les narines du dragon en colère pour qu'il comprenne que je ne pouvais pas l'aider à chaque fois.

- Oui merci mais n'abuses pas s'il te plait tu sais bien que tu ne devais pas porter le badge juste le garder en main.

Il avait ce don pour me mettre dans l'embarrât. Je soufflais un bon coup avant de revêtir un sourire faussement honnête à mes deux collègues. Il fallait prier pour qu'elle ne se doute de rien et qu'elles gardent cette histoire pour elles. Mais, j'étais presque sur qu'elles pouvaient voir sur mon visage que j'étais mal à l'aise avec tout ça.

- Je m'excuse pour le désagrément qu'il a pu engendrer, parfois il oublie de réfléchir mais ce n'est pas un méchant garçon. N'est ce pas Wilson ?

Wilson avait des défauts mais il avait aussi des qualités même si, elles n'étaient pas forcément visibles au premier abord. Au fond, il avait le coeur sur la main et il était près à aider son prochain si le besoin s'en faisait ressentir. Il avait tendance à cacher au monde son petit côté gentil et doux pour que les autres ne voient en lui que le pitre et l'adolescent rebelle.

Alors que l'irlandaise se disait que - peut-être- elle avait su trouver les bons mots pour que Wilson arrête sa pitrerie, Lydia était arrivée avec de grosses chaussures. Et même si elle serait reprise la plus âgée des deux prefetes senti plus qu'elle ne vit que l'aîné des adolescents allait finalement s'entêter juste pour prouver elle ne savait trop quoi. Pire qu'un Gryffondor dans ses mauvais jours, et elle savait ce que ça pouvait donner, ce n'était pas peu dire! Comment allait elle réussir à rattraper le coup? Elle n'avait pas envie de commencer l'année par une dénonciation. Mais si le blond ne lui en laissait pas le choix tant pis. Il pourrait crier qu'elle était discriminante, elle avait tenté de calmer le jeu autrement. Et, alors qu'elle s'apprêtait à répliquer quelque chose de bien salé, la nouvelle prefete des verts arriva. La propriétaire du badge de la discorde venait avec une explication farfelue. La châtain n'était pas dupe, Kelly n'avait pas l'air malade et elle ne dégageait pas le mal-être de quelqu'un qui venait d'avoir des désagréments digestifs. Mais puisqu'elle donnait une explication qui allait dans l'objectif qu'elle s'était fixé, elle décida de ne pas chercher plus loin.

- "Puisque ça s'est passé ainsi... Soit. Mais si à l'avenir tu pouvais le placer dans ta poche Kelly. Ça évitera de te tenter, n'est-ce pas Wilson." Elle tourna son visage vers le dit Wilson, pour lui faire comprendre que sa peau était sauvée, mais qu'elle l'aurait à l'œil.