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26 sept. 2021, 15:19
Le Magicobus
Ce sujet RPG a pour vocation à faire vivre l'un des moyens de transport les plus légendaires de la communauté sorcière des îles britanniques : le Magicobus. Il s'agit d'un recueil de One Shot ouvert à l'ensemble des joueurs, et se situant dans le fameux bus des sorciers.

Créé en 1865, le célèbre Magicobus n'a jamais cessé de l'arpenter les rues des îles britanniques afin d'aider les sorciers en détresse, mineurs ou à mobilité réduite à se déplacer. Il suffit de se poster sur un trottoir et d'agiter sa baguette en l'air pour que le bus s'arrête devant vous. Il est bien connu qu'il peut se rendre n'importe où sur le territoire, du moment que cela reste sur la terre ferme. Il est par ailleurs rappelé que le Magicobus n'est pas équipé pour les voyages sous-marins.

Le Magicobus est un bus violet à double impériale, c'est à dire constitué de trois étages, pour un total d'environ six mètres soixante de haut. A l'avant, au dessus du pare-brise, se trouve une pancarte lumineuse indiquant "Magicobus". Sur chaque côté se trouvent des encadrés publicitaires, souvent à l'effigie du Conseil des Sorciers ou de la Gazette. Pour finir, une pancarte à l'arrière du bus indique qu'il peut se rendre dans toutes les destinations, sauf sous l'eau. L'avant du bus comporte une marche d'entrée ainsi qu'une petite plateforme faisant office de sas pour se rendre à l'intérieur.

De jour comme de nuit, le Magicobus semblait aménagé d'une manière bien différente des bus londoniens dont il était originellement inspiré. En journée, les trois étages sont remplis de chaises et fauteuils dépareillés, simulant un semblant de salon d'attente pour les voyageurs. La nuit, les divers sièges disparaissent pour laisser place à une multitude de lits aux barreaux de cuivre. Des rideaux couvrent les fenêtres et la seule source de lumière réside en la lueur des bougies sur chandeliers accrochés aux parois du bus. Entre la piètre qualité du mobilier et les déplacements explosifs du Magicobus, les lieux étaient particulièrement inconfortables et les voyageurs semblaient toujours soulagés de les quitter.

Une fois sur le trottoir, la baguette magique agitée en l'air pour l'appeler, le Magicobus s'arrête devant vous et une grande silhouette se place sur la petite plateforme d'entrée et récite de manière très monotone :
"Bienvenue à bord du Magicobus, transport d'urgence pour sorcières et sorciers en perdition. Faites un signe avec votre baguette magique et montez, montez, nous vous emmènerons où vous voulez. Je m'appelle Olivia Khumalo et je serais votre contrôleuse pour ce voyage."

Image
Aller simple : 10 mornilles d'argent par 32km de trajet
Aller/retour : 15 mornilles d'argent par 32km de trajet
+ 3 mornilles pour une tasse de chocolat chaud
+ 4 mornilles pour une tasse de chocolat chaud, une bouteille d'eau chaude et une brosse à dent de la couleur de son choix (dans la limite des stocks disponibles et du bon vouloir de la contrôleuse)


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Mice Bottschuvet (2014)
conducteur depuis 2042
adore conduire comme un pilote de formule 1



Olivia Khumalo, dite "Liv" (2018)
contrôleuse depuis 2045
éternelle blasée en toutes circonstances



Frank ♂ (inconnu)
tête réduite commentatrice du traffic routier depuis 1999
peu bavard, cependant



Elément RPG à prendre en compte :
- Selon le décret n°4 du Conseil des Sorciers, adopté le 29/01/2046, les élèves quittant Poudlard doivent remettre leur baguette magique aux représentants du Conseil et ne la retrouveront que lors de la rentrée scolaire, en reprenant le Poudlard Express. A compter de cette date, il est donc impossible pour un élève de Poudlard d'appeler et voyager dans le Magicobus sans adulte.

Merci de veiller à bien respecter les règles RPG en vigueur sur le site.
Nous vous rappelons que vous n'êtes pas autorisés à jouer les PNJ du Magicobus.

Avec la contribution de Lancelot O'Lake et Duncan Darwin.

#TeamTutoiement #ENA
Anxiété sociale
Discord : norastarks
#Abadass #EkipFamily #TeamPicsou
hiboux et MP - floods et jeux
« Unité et égalité »
Présence normale

07 déc. 2021, 11:35
Le Magicobus
1er Décembre 2046 — Dans une rue dans la banlieue de Londres


Ariana McGowan — #0000a6


Abritée par un arbre, plongée dans la lecture de son magazine Sorcière Hebdo, Ariana McGowan semblait se fondre dans la ville. Il devait être aux alentours de dix-neuf heure trente, mais il paraissait déjà être plus de vingt-et-une heure. C'était du au changement d'heure, et au fait que l'hiver soit arrivé, mais Ariana savait qu'elle ne s'y ferait jamais. Savoir que le soleil se couchait désormais à dix-sept heure, et qu'il ne se levait qu'à huit heure trente la déprimait. La seule chose qui lui redonnait le sourire était de voir que la neige était elle aussi arrivée. Voir les flocons tomber sur la ville qu'était Londres lui rappelait de mauvais souvenirs, mais elle s'était promis d'arrêter de nier son passé, et d'essayer d'aller de l'avant pour s'améliorer. Calme, elle referma le journal et se posa mentalement un question. *Est-ce que Fred en a parlé à Erza ?* Son fils lui avait promis qu'il s'en occuperait aujourd'hui, et Ariana n'avait pas cessé d'y penser toute la journée. Elle avait si peur qu'Erza se renferme encore plus... Elle s'en voulait à présent de ne pas lui en avoir parlé pendant les vacances, mais elle n'avait pas eu le courage. Elle avait donc préféré confier cette tache délicate à Fred, qu'elle savait plus proche d'Erza.

Le froid glacial de décembre se faisait déjà ressentir, et Ariana fut parcourue d'un frisson. Il était temps de quitter cet endroit. Elle rangea soigneusement son journal dans son sac et se releva.[b*Il serait peut-être bon d'arrêter de porter des jupes maintenant*[/b] pensa-t-elle tandis qu'elle remettait correctement son collant. Elle serra son sac contre elle tandis qu'elle se mit à marcher. Il fallait qu'elle soit certaine qu'il n'y ai aucun moldu à l'horizon pour sortir sa baguette. Elle n'était pas sûre qu'il faille encore lever sa baguette pour que le fameux *Magicobus* arrive en face d'elle, mais elle avait besoin de lui. Sur ce, elle leva sa baguette vers le ciel étoilé. Quelques secondes plus tard, elle entendit le bruit caractéristique du bus, et elle fut immédiatement aveuglée par les phares puissants. Elle constatait donc que cela fonctionnait toujours comme avant. Elle recula sachant qu'il allait freiné brutalement. Lorsque le bus se fut arrêté, elle monta à bord lorsque la porte fut ouverte. L'intérieur était aussi lumineux et rustique que dans ses souvenirs. La dernière fois qu'elle avait pris le bus, cela devait être lorsqu'elle travaillait à Londres. Il lui semblait qu'aujourd'hui tout se rapportait à sa courte expérience de vie à Londres. L'éternelle phrase d'accueuil fut prononcée par la nouvelle contrôleuse, qu'elle ne connaissait pas, mais ça ne changeait pas grand chose. Sans esquisser le moindre sourire, elle tendit les 20 mornilles, avant d'enfin se décider à parler.

Bonsoir, je souhaiterai aller au Chaudron Baveur s'il vous plait. Je souaiterai aussi avoir un chocolat chaud en complément.

Sur ces mots, elle donna la monnaie à celle qui semblait être la contrôleuse, et elle partit vers le fond du bus. Après avoir été servie, elle commença à siroter élégamment son chocolat chaud. Dehors, la neige continuait de tomber, et Ariana était bien contente d'avoir retrouvé de la chaleur dans cet atypique bus. Le conducteur, bien qu'il ai lui aussi changé depuis la dernière fois, roulait toujours aussi vite que le précédent, et elle savait qu'elle ne s'habituerait jamais à cette conduite. Revenir à Londres lui procurait une sensation étrange, similaire à ce qu'elle avait ressenti en retournant pour la première fois au Manoir... juste après avoir quitté Londres. Pour se remettre de ses émotions, elle avait décidé d'aller manger au Chaudron Baveur puis d'y dormir, avant de rentrer en Écosse. Elle n'était pas vraiment pressée de rentrer chez elle, puisqu'elle n'avait pas d'impératif, et cette petite escapade loin de chez elle lui avait curieusement fait du bien. Peut-être était-ce dû à la magie de Noël ? Si seulement c'était possible...

Le bus fonçait dans les rues, s'arrêtant par moment pour déposer des passagers, ou pour en prendre d'autres. Si il n'arrivait pas bientôt au Chaudron Baveur, elle craignait qu'en vu de l'heure qui commençait à tourner, ils remplacent les fauteuil par les lits, et elle savait à quel point ils étaient inconfortables. Les fauteuils n'étaient pas beaucoup mieux, mais après tout, c'était mieux que de rester debout dans un bus qui roulent à on-ne-sais-quelle-vitesse bien trop élevée par rapport à ce qu'elle devrait être... Les fauteuils bougeaient dans tout les sens, et elle se demandait comment les autres voyageurs pouvaient dormir dans ces conditions... Le bus effectua un énième virage serré, et Ariana l'accompagna d'un énième soupir. Le bar du Chaudron Baveur apparut alors dans le champ de vision d'Ariana. Elle rangea ses affaires, et reporta son attention sur la route. Pas question d'avoir un accident juste avant de descendre !

Lorsqu'il furent exactement devant le pub, et lorsqu'elle fut certaine qu'il furent bien arrêté, elle descendit. Postée sur la dernière marche du petit escalier qui servait à monter et à descendre du Magicobus, elle se retourna finalement vers la contrôleuse, et lui adressa une dernière fois la parole.

Merci pour le trajet, mais, un conseil : pensez à changez le mobilier un jour.

Sans plus de précisions — qui n'auraient de toute façon pas été utiles — elle descendit complètement, et s'écarta pour laisser le bus des sorciers repartir aussi vite qu'il était arrivé. Désormais, la devanture côté moldu du Chaudron Baveur lui faisait face. Elle savait déjà qu'à l'intérieur, quelque soit le statut de sang, les sorciers boivent ensemble, et que n'importe qui peut s'incruster pour venir rigoler avec eux. Pourtant, ce soir, pas question de parler à qui que ce soit plus de cinq minutes, elle veut rester seule, pour pouvoir rédiger sa réponse à Erza. Fred est sensé avoir prévenu Erza, alors, peut-être qu'elles s'enverront mutuellement une lettre ? Ariana l'espère.

Après avoir regardé de chaque côté, elle s'avance, et traverse la route. La rue est bien calme ce soir, mais à l'intérieur, il y a peu de chances que ce soit pareil... La sorcière de quarante-quatre ans pousse la porte du bar, et la referme aussitôt, après s'être engouffrée à l'intérieur...

Suite directe à paraître.

Dites moi s'il y a quoi que ce soit qui ne soit pas cohérent et/ou si mon post n'a pas lieu d'être ici :happy:

Patriote 2021 et 2022 • je déteste j'aime Mélo • Préfète inRP dès le 1er Septembre 2048

05 mai 2022, 19:17
Le Magicobus
1er mai 2046 – Londres, devant l’Hôpital Saint-Mangouste

Holly Mensis – #a81045
Josette Mensis venait de sortir de l'un de ses examens à l'hôpital Saint-Mangouste que les médecins pratiquaient, depuis que les premiers signes de son cancer du sein étaient apparus. Pourtant, aucuns signes n'étaient visibles. Elle semblait tout aussi robuste, gaie et souriante qu'avant. Mais ce serait mal la connaître. Josette avait toujours eut l'habitude de mentir et de dissimulé toutes sortes de secrets : petits ou grands. Elle n'avait pas encore parler de son cancer à sa famille. Et elle ne comptait pas le faire. Josette ferma les yeux.

Elle était fatigué. Elle décida de rentrer par un moyen de transport un peu plus rapide que le métro puis la voiture. Le Magicobus. Les rues de Londres étaient toujours aussi bondées. Josette se mit à marcher, ses talons claquant sur les pavés. Elle bifurqua dans une rue déserte et abandonnée. Elle jeta un dernier regard alentour avant de sortir sa baguette et de la lever vers le ciel gris. Aussitôt, le Magicobus surgit de nul part et Josette recula à temps pour ne pas se faire renverser par le bus violet imposant qui venait de se garer de travers devant elle. Les phares l'aveuglaient. Elle monta dans le bus.

– Bonjour, je désirerais allée à Edimbourg, s'il vous plaît.

Josette se dirigea vers un siège au fond du Magicobus. Elle s'y assis et posa son petit sac en imitation crocodile sur ses genoux. Le Magicobus démarra en bringuebalant, réverbères et poubelles s'écartant sur son chemin. Il fit plusieurs arrêt avant d'arriver à Edimbourg. Josette paya, puis salua avant de sortir sous la pluie. Le ciel était aussi gris qu'à Londres, à la différence qu'il pleuvait, à Edimbourg. Alors que le Magicobus fendait la pluie, Josette marcha à grands pas vers la station métro la plus proche. Elle avait encore du chemin à parcourir.


Dites-moi si quelque chose est incohérent ou ne va pas :)
Dernière modification par Agatha Mensis le 05 oct. 2022, 18:06, modifié 1 fois.

Chaque être humain à sa propre bataille ; il faut la gagner pour être en paix avec soi-même.
Deuxième année RP | Code couleur : #ff0000 | Fan Club de Steve-Robin (Stranger Things)

05 sept. 2022, 18:27
Le Magicobus
OS | Une nuit de folie.

Dans une ruelle à Bristol, 3 heures du matin, Le 4 juin 2045 …

Miles menait la belle vie. Depuis qu’il avait abandonné la formation des aurors, notre héros parcourrait le monde afin de revoir de vieilles connaissances et de vivre de nouvelles aventures. Dans sa grande quête d’identité, il avait compris une chose : il adorait voyager. Cela lui permit de découvrir des aspects de lui – que parfois lui-même ignorait. Toujours de nature méfiante, il avait tout de même travaillé son ouverture aux autres en rencontrant de nombreuses personnes au fur et à mesure de ses péripéties. Les autres ont beaucoup à nous enseigner. Dorénavant, il tacherait de s’en rappeler.

De passage en Grande-Bretagne pour rendre visite à Jenna, il avait choisi de faire un détour à Bristol avant de réfléchir à sa prochaine aventure. Ainsi, il avait passé la journée à arpenter les rues de la ville avant de se poser dans un pub local afin de dîner et prendre un verre.

Finalement, le temps s’était écoulé bien plus vite qu’il ne l’aurait pensé. Cela faisait longtemps qu’il n’était pas sorti picoler avec des inconnus. Il avait eu la chance de tomber sur des moldus bien intentionnés avec qui il avait pu longuement échanger sur des sujets plus ou moins profonds. Les tournées de whisky ne se comptaient plus sur les doigts d’une main. Miles n’aurait pas pensé dire qu’il se divertirait de conversations légères et sans finalités comme il avait pu le faire ce soir. Pourtant, quitter sa bulle avait du bon par moments.

Sortant du fameux pub quelque peu éméché, il alluma une cigarette et en aspira une bonne bouffée. Il profita un peu de l’air frais – si on le compare à l’atmosphère du bar – et ne sachant pas où aller, il décida d’avancer un peu avant d’appeler le Magicobus. La ruelle dans laquelle il se trouvait était déserte, ce qui lui permettrait de sortir sa baguette en toute discrétion pour appeler le drôle d’engin.

À vrai dire, Miles avait souvent utilisé ce moyen de locomotion lorsqu’il était jeune. Cette fois-ci, il l’utiliserait pour une toute autre raison : parce qu’il ne savait pas où aller. Suffisamment ivre pour se prendre au jeu, Miles avait envie de laisser le Magicobus le guider à sa prochaine destination. Quoi de mieux qu’un peu de mystère et d’aventure pour pimenter son existence ? Miles, avec un sourire qui en disait long sur son état, sortit de la poche intérieure de sa veste une pastille à la menthe pour changer son haleine. Entre le tabac et le whisky, sa bouche méritait bien un peu de fraîcheur. À peine eut-il le temps de terminer sa cigarette et de gober sa pastille qu’un bruit de moteur se fit entendre. Ébloui par l’intense lumière jaune qui émana des phares du Magicobus, Miles protégea ses yeux de ses mains et se plaça devant la porte du bus, attendant que celles-ci s’ouvrent.

« Bienvenue à bord du Magicobus, transport d'urgence pour sorcières et sorciers en perdition. [...] Je m'appelle Olivia Khumalo et je serais votre contrôleuse pour ce voyage. »

Toujours une main devant les yeux, Miles gravit les quelques petites marches, sortant une petite somme de sa poche avec son autre main. Une fois entré dans le Magicobus, il tendit la main à la fameuse Olivia, lui faisant signe de prendre la petite montagne de gallions et mornilles qui s’y trouvaient. Ensuite, il lui répondit :

« Merci, prenez tout et déposez-moi le plus loin possible. Il marqua une légère pause, toujours le sourire aux lèvres et les joues un peu rouges, puit reprit de plus bel : ah et je prendrai bien un chocolat chaud, s’il vous plait. »

Interloquée par une telle demande, la contrôleuse devait se demander sur quel sorcier elle était tombée cette fois-ci. Sans surprise, elle avait dû deviner que notre héros n’avait pas les idées claires. Elle ne lui prêta pas plus d’attention et encaissa toutes les pièces qu’il lui avait refilées.

Désormais, il était libre d’avancer dans le Magicobus pour se trouver une place où il pourrait s’allonger. Comme il s’agissait du soir, de nombreux lits étaient disposés dans les allées pour que les passagers puissent – essayer de – se reposer . À peine les portes refermées, le chauffeur appuya un grand coup sur l’accélérateur et repartit à toute allure à travers la ville de Bristol. Miles, surpris par le départ soudain, fut propulsé vers l’arrière du véhicule bien plus vite que prévu. *Heureusement que je n’ai pas encore mon chocolat* pensa Miles en lâchant un petit rire – plus ou moins – discret. Il dut attendre quelques secondes pour se décoller de la vitre arrière, le temps que le Magicobus atteigne sa vitesse de croisière.

Miles se trouva d’abord un lit, puis s’y allongea. Encore un peu trop éméché, il préféra se redresser. Il se pencha vers la fenêtre pour essayer de voir ce qu’il pouvait admirer du paysage. À vrai dire, le Magicobus allait si vite qu’il était difficile de poser son regard sur un quelconque détail. Miles lutta quelques minutes pour forcer ses yeux à s’accommoder mais c’était mission impossible. En plus, ce dernier n’était pas suffisamment lucide pour – ne serait-ce qu’espérer – voir net à une telle vitesse. La seule chose qu’il remarqua était qu’ils avaient enfin quitter la ville. Il abandonna son entreprise avant d’avoir la sensation de tanguer comme sur un bateau. Finalement, son divertissement ne lui avait pas tant réussi.

Il préféra se perdre dans ses pensées plutôt que de se concentrer sur cette sensation – qui aurait pu devenir bien plus désagréable. Il s’essaya à imaginer l’endroit où il choisirait de descendre du Magicobus. Miles, pensif, imaginait un petit bout de campagne où les champs s’étendaient à perte de vue. Plus il se concentrait et plus il visualisait ce petit coin de paradis dans lequel la nature s’épanouissait. Il s’imagina lui-aussi, allongé sur l’herbe, une brindille dans la bouche – au paroxysme de la tranquillité. Les yeux rivés sur l’horizon, il constituait la définition incarnée du mot paisible. Étrangement, il arrivait même à ressentir ce sentiment qui chassa toutes les pensées parasites de son esprit. Il n’aurait jamais pensé trouver en ces lieux, dans ces circonstances, un tel sentiment de repos. L’alcool devait jouer pour beaucoup mais cela n’était pas une raison pour ne pas en profiter.

Bercé par son imagination, les yeux fermés, Miles ne tarda pas à somnoler. Notre héros n’avait pas pris la peine d’enlever ni son manteau, ni ses chaussures. Toujours le dos contre le mur, sa tête penchait pour se poser sur son épaule gauche. Quant à ses pieds, ils tombaient hors du lit. Ainsworth avait l’air d’apprécier cet instant de tranquillité malgré sa position qui ne paraissait pas si confortable. Une chance pour ses voisins, l’alcool ne le fit pas ronfler – contrairement à son habitude. Ainsi, Miles s’endormit dans le Magicobus – ayant totalement oublié le chocolat chaud qu’il avait auparavant commandé – pour se réveiller quelques temps après à l’autre bout de l’Angleterre.

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32 ans et déjà à la retraite !
« La vie se présente à nous comme une certaine évolution dans le temps et une certaine complication dans l'espace. »