Un peu avant la rentrée j'avais fait du shopping sur le chemin de traverse avec Carry. Ce jour là, il avait fait très beau et nous avions passé la journée à faire nos emplettes pour la rentrée. Si nous avions su, ce jour là, qu'il n'y aurait pas de rentrée pour Carry cette année, les choses auraient surement été différente. Ca faisait tout drôle d'être à Poudlard sans elle et je ne comprenais toujours pas ce qui avait poussé la directrice à prendre une décision aussi radicale. Mais après tout, c'était elle l'adulte et j'avais toujours appris à ne pas discuter les décisions des adultes.

Durant ma sortie avec Carry, nous nous étions rendue chez Weasley, farces pour sorciers facétieux. Sur place nous avions repéré plusieurs articles intéressants et nous avions chacune acheté plusieurs petites farces mais il y a une chose que j'avais acheté en cachette. J'avais acheté un philtre d'amour sans que Carry ne s'en rende compte. Je ne voulais pas qu'elle me pose trop de questions à ce sujet et puis, ne rien dire ce n'était pas mentir.

Aujourd'hui, il était temps de sortir ce philtre d'amour de mon sac et de m'en servir pour ma bonne cause. Depuis la première année je trouvais que le professeur Lynch était un homme très gentil mais à la fin de la deuxième année je le voyais tout à fait autrement. Il avait beau avoir âge avancé en comparaison au mien, je le trouvais tout à fait séduisant. Je ressentais pour lui, ce que les jeunes appelaient communément un crush. Mais je savais pertinemment que Monsieur Lynch ne ressentait rien à mon égard alors j'avais fait le choix de lui faire boire un petit philtre d'amour.

Je m'étais rendue en cuisine pour préparer un petit thé à la lavande à mon professeur et verser le philtre d'amour dans le thé. J'avais versé la préparation dans une tasse sur laquelle il était annoté «Thé un super Prof». C'était un cadeau que je comptais lui faire alors autant faire d'une pierre deux coups et lui donner la tasse en même temps que le philtre d'amour. J'avais ensuite posé sa tasse sur un plateau avant de me préparer mon propre thé dans une tasse blanche classique. J'avais ensuite parcouru les couloirs jusqu'au bureau de monsieur Lynch. Je frappai deux coups sur la porte et j'attendis qu'il me donne l'autorisation d'entrer.

@Aydan Lynch

L'euphorie de la rentrée scolaire avait pris rapidement fin cette année, Aydan avait déjà repris le rythme des cours et des corrections et s'était même habitué au départ de sa collègue, Eleanor. Ça pouvait paraître morose comme ambiance, mais ce n'était pas pour lui déplaire. Les premières semaines étaient souvent celles où les élèves montraient le plus d'enthousiasme, à présent il pouvait voir celles et ceux qui étaient les plus intéressés et il le voyait très bien dans les copies qu'il avait devant lui.

Depuis 2 ans et demi qu'il était en poste, il avait à cœur de repérer ceux qui avaient une certaine habilité en métamorphose. Sans faire de favoritisme, il leur accordait une attention particulière pour les aider à maîtriser encore mieux ce domaine. Mais là, il venait de corriger 4 copies de première année qui ne laissaient aucun doute sur la capacité des auteurs. S'en était plus décevant que frustrant, une sorte d'échec dans sa pédagogie. Comme pour le délivrer de cette pensée négative, deux coups résonnèrent depuis la porte. Aydan expulsa un soupir de soulagement de pouvoir sortir quelques instants et de ces corrections et permit d'entrer à la personne qui venait de frapper.

La chevelure rousse d'une troisième année passa la porte. Kelly faisait justement partie de ces élèves sur qui il veillait. Dès son arrivée en Janvier, il avait trouvé la jeune fille motivée et travailleuse dans sa matière et il était ravi de constater qu'elle avait choisi une filière lui permettant de poursuivre la métamorphose. Il regrettait juste de ne pas l'avoir eu dès son entrée à Poudlard, un trou de 4 mois qui n'était pas si important dans son apprentissage, mais il aimait bien voir d'où partaient ses élèves.

"- Ha Miss Fullbuster, vous tombez bien ! Quand vous êtes arrivée à Poudlard, connaissiez-vous la différence entre Réparifagex et Réparo ? Rejetant un coup d’œil à la copie qu'il venait de griffonner du D de Désolant, il sût sans le moindre doute que Kelly avait rapidement saisi la nuance de l'un par rapport à l'autre. J'imagine bien que oui, ce n'est malheureusement pas le cas de vos nouveaux camarades... Aydan releva la tête et remarqua que la jeune fille était encombrée d'un plateau avec deux tasses fumantes ce qui l'intrigua. Que me vaut votre visite ?"

Le professeur avait ouvert la porte, il était à son bureau probablement en train de corriger des copies. J'approchais du bureau de mon professeur avec le plateau dans les mains. Pendant que je m'avançais vers lui, il me posa une question concernant la différence entre Réparifagex et Réparo. C'était évident, l'un permettait d'annuler une mauvaise métamorphose tandis que l'autre permettait de pouvoir réparer un objet.

Une fois à son niveau, j'avais posé le plateau sur un coin libre de son bureau, là ou il n'y avait pas de copies. Mes yeux s'étaient posés un peu par hasard sur la copie que le professeur Lynch était en train de corriger. Il avait griffonné un D dessus... Il n'était pas du genre à noter sévèrement alors l'élève devait avoir de sacré lacune.

- Oui monsieur, Réparifagex permet d'annuler une mauvaise métamorphose tandis que Réparo ça permet de réparer un objet mais il ne faut pas qu'il soit ensorcelé !

Une fois que j'avais terminé de lui donner mon explication, je lui avais adressé un petit sourire. Apparement certains premier année avaient du mal avec la différence de ces deux notions. Monsieur Lynch me demanda ensuite qu'elle était la raison de ma visite.

- Je vous ai apporté une petite tasse de thé. Saveur lavande, vous aimez ?

Je lui avais tendu la tasse encore fumantes en faisant en sorte qu'il voit les inscriptions sur la tasse. Il fallait espérer qu'il ne se doute de rien et qu'il prenne le contenu de la tasse sans poser trop de question. Et j'espérais également que la formule du philtre d'amour soit correct, je ne voulais en aucun cas blesser ou faire du mal à mon professeur de métamorphose !

En voyant la tasse de thé fumante que tendait son élève, Aydan eut un sourire amusé. L'inscription sur la tasse "Thé un super prof" le touchait, en supposant que cela lui était adressé bien entendu. La lavande n'était pas forcément sa saveur préférée, mais l'attention lui faisait plaisir et il avait bien besoin d'un petit stimulant au milieu de ses corrections. Alors il se saisit de la tasse avec plaisir.

"- Merci, ça va me faire du bien !"

La jeune fille avait visiblement prévu une tasse pour elle, Aydan l'invita à s'asseoir en faisant apparaître une chaise à côté de son bureau. Il pouvait bien s'accorder une pause, et parler des projets d'une jeune passionnée de métamorphose était plus agréable que de constater les échecs de ses première année.

"- Comment s'est passé ce premier mois ? Vous êtes toujours autant intéressée par la métamorphose j'espère !"

Après avoir posé sa question, il porta la tasse à ses lèvres et renifla le liquide. L'odeur de lavande lui vînt rapidement au nez puis se dissipa pour laisser place à celle des tourbières du Connemara, une légère odeur de whisky pur feu prit le dessus pour enfin laisser place à un parfum de miel qui n'était pas sans lui rappeler celui qu'il avait senti dans les cheveux d'Eleanor quelques mois auparavant. Un bouquet de fragrance qu'il appréciait particulièrement, mais dont il n'arrivait pas à expliquer l'origine. Il n'en avait pas grand chose à faire pour tout dire, il avait juste envie de goûter à ce thé. Il approcha la tasse de ses lèvres et avant même que le liquide n'entre en contact avec ces dernières, il reposa subitement la tasse et fit apparaître, tout droit de ses appartements, un petit pot à lait. Il avait pour habitude de boire son thé ainsi, alors il versa quelques gouttes sur son thé et posa le verseur auprès de Kelly en tournant l'anse vers elle, au cas où elle souhait en prendre elle aussi. Il reprit la tasse et souffla sur le liquide fumant tout en écoutant son élève.

Le professeur avait fait glisser une chaise non loin de son bureau pour que je puisse m’installer et consommer le thé que j’avais préparé. Monsieur Lynch me demanda si mon premier de cours s’était bien passé et si j’étais toujours passionnée par sa matière.

- Oui évidemment ! J’adore la métamorphose et j’espère bien m’améliorer encore et encore.

Pendant que je lui répondais, le professeur commença à porter la tasse à ses lèvres, je sentais mon coeur palpiter plus vite encore. Il allait enfin boire le contenu de la tasse. Je me demandais comment ça allait se passer, est-ce qu’il allait changer du tout au tout en quelques secondes ? Est-ce qu’il allait me caresser les cheveux ? Et puis soudain, il marqua une pause et reposa la tasse devant lui avant de faire apparaître un petit pot à lait. Il en versa quelques gouttes dans sa tasse avant de me demander sans parole si j’en voulais.

- Non ça ira merci.

J’en étais venue à me demander si le philtre que j’avais acheté allait réellement fonctionner. Un peu comme un flashback je venais de me souvenir de mon premier cours de potion. Cours dans lequel, la professeure nous avait parlé des dangers des potions achetés et non réalisées par nos soins. Elle nous avait dit que ça pouvait être dangereux et que parfois les effets secondaires étaient irréversibles.

Je commençais à observer la tasse de mon professeur avec beaucoup d’anxiété. Est-ce que j’allais vraiment le laisser boire le contenue de la tasse sans rien faire ? Et si jamais mon beau professeur devenait subitement très laid…

- NON ATTENDEZ ! Avais-je crié en récupérant la tasse que je lui avais offerte.

Pendant que son élève refusait le sucre qu’il lui proposait, Aydan pencha la tassa, laissant venir à ses lèvre le liquide fumant légèrement refroidit par son souffle. Une bonne quantité commença à remplir sa bouche quand Kelly interrompit brusquement le geste de son professeur en lui arrachant la tasse des mains.

Avalant de traverse, surpris par le cri et crispé par l’éclaboussure brulante du thé chaud sur ses mains, Aydan ouvrit de grands yeux interrogateurs sur Kelly. Pourquoi l’avait-elle stoppé ainsi ?

"- Qu’est-ce qu’il vous arrive Miss ?"

Sa voix trahissait légèrement l’agacement ressenti face au geste déplacé de la jeune fille. Elle lui offrait gentiment un thé puis le lui enlevait des mains avant même qu’il ne puisse y goûter.

Mais intérieurement, il s’adoucit rapidement. Les rayons du soleil automnale, qui passaient par la fenêtre, tombaient sur la chevelure rousse de son élève et ces reflets scintillants hypnotisèrent un instant l’irlandais, qui se mit à rougir quand elle reposa ses jolis yeux bruns aux teintes d’émeraude sur lui. Il n’avait jamais remarqué combien la jeune fille pouvait être séduisante. Il avait oublié dans l’instant la différence d’âge et l’éthique qu’il devait respecter en tant que professeur et avait saisi avec douceur une des mains de Kelly qui agrippait toujours la tasse de thé.

"- Désolé, je pensais que vous m’avez offert cette tasse pour que je la boive, vraiment je ne voulais pas vous offenser. Si je peux faire quoi que ce soit pour me rattraper…"

A cet instant, il n’avait qu’une envie, satisfaire son élève, rattrapait ce qu’il considérait à présent comme un impair à son attention. Sa vision était troublée, il voyait la jeune fille enveloppée dans un léger halo de lumière au milieu de la pièce qui lui paraissait flou. Seule Kelly ressortait, plus jolie à ses yeux que n’importe qu’elle autre femme qu’il avait rencontré, plus jolie qu’Eleanor dont il avait complétement oublié l’existence avec l’odeur de miel de ses cheveux qu’il s’était remémorait quelques secondes plus tôt. Il saisit sa baguette et fit apparaître, à l’aide d’un Orchideus, un ravissant bouquet aux multiples couleurs qu’il tendit à son élève.

"- Tenez, pour me faire pardonner, j’espère qu’elle vous plaisent !"

J'avais crié à mon professeur d'attendre avant de boire. Il ne comprenait plus mon comportement et ça pouvait bien se comprendre, j'étais venue dans sa salle pour lui proposer un petit thé et là, je voulais littéralement lui retirer le thé de la bouche. J'avais baissé la tête et je regardais à présent mes pieds pour ne pas croiser son regard. Il était hors de question que je lui dise la vérité.

Au moment ou je m'apprêtais à lui répondre, elle reprit la parole en s'excusant. Il était désormais tout gentil, mielleux, encore plus craquant qu'en temps normal. Il semblait me regarder autrement, signe que mon mélange thé et filtre d'amour faisait effet. Je relevais la tête pour le regarder dans les yeux. Je le voyais à travers mes grands yeux brulant d'amour.

- Non je voulais juste dire que c'était trop chaud pour le boire...

Contre toute attente, le professeur de métamorphose sortit sa baguette et fit apparaitre un magnifique bouquet de fleurs qu'il me tendit. En prenant le dit bouquet, j'avais senti me joues devenir roses voir rouges de gêne et de plaisir. Maintenant que j'avais le bouquet en main, je me demandais ce que je devais faire. Etait-ce vraiment le bon moment pour lui voler un baiser ? Après tout, c'était le moment ou jamais de tenter ma chance. Je jouais avec les pétales des fleurs essayant de me décider à passer à l'action ou non. Finalement, non, au fond de moi, je savais que ce n'était pas bien et je ne voulais pas que mon professeur d'amour ait des ennuies. Hors de question. Alors, je m'étais contentée de poser ma main sur la sienne et de lui sourire.

- Monsieur, est ce qu'on partira tous les deux en vacances, à Paris ?

Bim badim bim badaboum
Bonsoir

Cet après-midi-là, elle avait décidé de demander de l’aide à son collègue de métamorphose. Si elle connaissait son secret – en était-ce toujours un ? – elle avait choisi qu’il devrait être le contenant du secret qu’elle voulait lui confier, et surtout être celui avec lequel elle pourrait s’entraîner. Elle voulait devenir legilimens, elle commençait à peine à effleurer le propre de la matière, elle avait encore beaucoup de travail mais il était difficile de s’entraîner sans victime – cobaye.

Elle frappa quelques coups à la porte de son collègue et n’attendit pas le retour de sa réponse pour entrer dans la salle de métamorphose. Elle s’apprêtait à formuler une excuse de circonstance en voyant une élève – sa préfète – et le professeur. Peut-être faisait-il des cours particuliers ? De ce qu’elle savait de l’homme, cela lui ressemblait : il était du genre à vouloir aider les élèves en difficultés. Joanne ne savait pas trop où positionner Kelly sur l’échelle scolaire, mais si elle était capable de perdre son badge, n’était-elle pas capable d’avoir de mauvaises notes ? La directrice de Serpentard soupira.

Elle s’apprêta à indiquer qu’elle était désolée, qu’elle passerait plus tard, ce genre de politesse et de courtoisie qui devait être lorsqu’on gênait deux personnes occupées. Et puis, elle entendit la phrase de Fullbuster « Monsieur, est ce qu'on partira tous les deux en vacances, à Paris ? », Joanne avala sa salive de travers et, avec un visage marquant sa profonde incrédulité, elle demanda « Pardon ? ». L’un de ses sourcils s’était arqué, les yeux suspicieux ? Qu’avait-donc bien pu inventer son collègue comme sortie scolaire ? Pitié que ça ne soit que ça ... quand bien même l'esprit de Joanne avait bien capté le « tous les deux »

Pour le plus grand bonheur d’Aydan, Kelly accepta et prit le bouquet, le rouge aux joues, elle semblait content de ce présent. Elle finit pas poser sa main sur celle de l’irlandais qui sentit une vague de chaleur lui parcourir le corps, un vertige de plaisir bref et soudain qu’il voulait ressentir plus longuement et qui, pour son plus grand bonheur, se reproduisit quelques secondes après quand elle lui proposa un voyage à deux dans l’une des villes réputée comme étant des plus romantiques au monde. Il n’avait ni vu, ni entendu sa collègue de Runes, il se croyait toujours seul avec sa jolie Kelly et son sourire trahissait le faux désir réciproque de s’évader avec elle et rien qu’elle.

"- Avec plaisir, quand vous voulez et où vous voulez ! Mais je vous en prie, cessez ces monsieur ! Appelez-moi Aydan ! Ayant peur de la froisser si elle ne le souhaitait pas, il se dépêcha de rajouter. Ou comme bon vous semble après tout, tant que cela vous va, ça m’ira."

Il avait une envie incontrôlable de remonter sa main pour enlacer et embrasser la jeune fille et entreprit de le faire. Mais pour le première fois depuis sa gorgée de thé, une hésitation se fit ressentir. Il avait commencé à déplacer sa main mais c’était ravisé presque aussitôt en la relevant légèrement puis la reposant. Il avait toujours le même feu d’amour dans le regard mais quelques chose d’encore imperceptible était en train de changer.

J'étais en train de me faire des films sur notre futur voyage en amoureux quand quelqu'un frappa à la porte instinctivement j'avais décalé ma main de la table pour ne pas paraitre suspecte. Ce fut la directrice de ma maison qui fit son entrée. Il ne pouvait pas y avoir pire personne pour venir interrompre ce moment mais je devais réfléchir très vite à une solution avant que celle-ci ne comprenne ce qui était un train de se dérouler. Comment faire pour qu'elle ne se doute de rien... Je tenais encore le bouquet de fleurs à la main. Soudain, une idée. J'allais ouvrir pour dire à Monsieur Lynch que j'allais immédiatement m'occuper d'envoyer ce bouquet mais, il ouvrit la bouche avant moi et brisa ma seule fenêtre de sortie.

Heureusement pour moi, il n'avait rien dit de trop grave mais il avait reposé sa main sur la mienne ce qui était un signe d'affection que je devais tourner à mon avantage. Rusé comme un serpent voilà ce que je devais faire. Rapidement, j'avais posé ma deuxième main sur la sienne tout en gardant le bouquet coincé entre mes doigts.

- Je préfère vous appeler Monsieur, monsieur. Ne vous en faites, je me charge de tout, reposez vous et prenez donc votre thé.

Je m'étais ensuite levée et j'avais pris la direction de la porte ou se trouvait la professeure de rune. J'avais fait semblant de ne pas la voir jusqu'à présent.

- Oh Miss Taylor, bonjour. Je dois m'occuper de ce bouquet mais Monsieur Lynch m'a l'air un peu triste... Vous devriez boire le thé avec lui, ça lui ferait du bien je pense... Avais-je dit en chuchotant.