Mercredi 26 septembre 2046

Septembre était sur le point de s'effacer devant le mois d'octobre qui ferait régner définitivement l'automne, mourir les ultimes papillons et oublier les derniers reliquats des chaleurs estivales tardives. Ces mêmes reliquats étaient ce qui avait poussé Aliosus à risquer de mettre le nez dehors, car trop d'humidité allait pouvoir abîmer son carnet de dessins. Il était bien déterminé à continuer cette petite tradition automnale consistant à dessiner une fois par jour et aujourd'hui il comptait s'échauffer, faire quelques croquis pour se remettre dans le bain.

Il n'était pas le seul à arpenter les travées de la cour de la tour de l'horloge, d'autres avaient eu l'idée de profiter de la luminosité du lieu. Un groupe de Serdaigle de première année qui, semblait-il, discutait des beaux yeux de monsieur Briggs, quelques Gryffondor débattant de qui serait le plus rapide s'ils faisaient la course sur le pont et également une silhouette qu'il reconnaissait même de loin, la, plus si petite que ça, Yesenia Cooper.

Elle semblait en pleine conversation avec un autre Serpentard, un vieux, que Aliosus ne connaissait pas vraiment. Vals, ou Walsh, quelque chose comme ça. Une personnalité discrète de la maison, bien loin d'un Kingson par exemple. Aliosus était surpris de discerner une sorte de complicité entre la troisième et le sixième année, il lui fallut une bonne minute pour se convaincre de céder à la curiosité et d'aller les interrompre.

«Je vous prie de m'excuser, Yesenia ? Tu t'es encore fait prendre par la cible d'une de tes farces ?»

@Yesenia Cooper

♞ PNJ JEREMIAH WALSH 6ème année à Serpentard ♫

Jeremiah n’avait répondu à aucune de ses lettres. Durant tout l’été, la Serpentard avait tenté d’entrer en communication avec le garçon, sans grand succès. Elle n’était même pas sûre qu’il les aies reçues, ou tout simplement ne voulait-il pas lui répondre ? Une sorte d’amitié s’était créée entre eux à la suite d’une rencontre étrange dans un lieu rarement visité par les élèves de Poudlard. Yesenia avait découvert en Jeremiah son exact opposé. Il était sérieux, ne parlait pas beaucoup et préférait être seul, la plupart du temps. Pourtant, Yesenia avait réussi. L’année dernière, ils avaient alors passés du temps ensemble, à étudier, sans parler, juste en jetant des coups d’oeil de temps à autre.

A la rentrée scolaire, Yesenia avait hâte de le retrouver, tout comme ses autres amis : Alaska, Kelly, Aliosus, Carry, Hannah… Il n’avait franchement pas été très bavard depuis, et ils avaient repris leur routine. S’asseoir l’un à côté de l’autre, un livre ou un devoir à la main, tous les deux silencieux.

Ce jour-là, ce n’était pas pareil. Yesenia avait réussi à éveiller la curiosité de Jeremiah. « Regarde qui est venu me voir en classe ! » avait-elle dit, mais n’avait pas attendu qu’il réponde, vu qu’il détestait les devinettes. Elle avait alors sorti une grenouille de sa poche. Une petite grenouille verte, avec trois tâches brunes sur le dos, et des yeux oranges. Les yeux de Jeremiah avaient alors pétillé de malice, pour la première fois. Il s’était levé à son tour, observant l’amphibien avec patience.

- J’ai vu que tu t’intéressais aux grenouilles… dit-elle simplement.

Elle observait beaucoup ses lectures. Jeremiah lisait des livres aux schémas compliqués, sans doute de la métamorphose avancée, pensait-elle. Même si certains schémas étaient franchement dégueu.

- Je pensais que l’on pourrait… commença-t-elle.
- La faire gonfler pour voir si elle explose ?
- Faire des croquis pour l’étudier ?

Ce n’était pas vraiment ce à quoi Yesenia pensait, mais Jeremiah paraissait soudain si intéressé par la conversation qu’elle oublia totalement son idée originelle. Elle tenait toujours la petite grenouille entre ses mains, avec précaution, peu sûre d’elle. Jeremiah, lui, s’était lancé dans un discours sur les différentes manières de faire gonfler un animal jusqu’à l’explosion. Jeremiah s’arrêta de parler, fixant la personne qui s’avançait derrière eux, et se raidit.

- Tiens tiens tiens... Nerrah ! Dit-elle, avec un petit sourire en coin, tentant de cacher la grenouille dans sa poche. Je ne vois pas de quoi tu parles. Je n’ai rien fait. Pour l’instant.

Jeremiah, lui, toisait le quatrième année de ses grands yeux cernés, reprenant l’air maussade qu’il affichait habituellement.

Il avait espéré une entrée en matière un peu plus engageante de la part du sixième année. Il s'était contenté d'afficher une mine sans expression et de le fixer de ses yeux caves. Pour tout dire, Aliosus n'était pas si à l'aise que ça face à lui, mais d'une part il faisait en sorte de ne pas le montrer, après tout, même s'il ne portait plus son insigne de préfet, celle-ci lui avait tout de même conféré un certain aplomb, une certaine crédibilité auprès des autres élèves, notamment de Serpentard. Et puis, deux ans, ce n'était pas tant que ça en différence, si ?

En réalité il essayait de se convaincre lui-même, le résultat n'était pas forcément très probant, Par Merlin, heureusement qu'il y avait Yesenia, qui au moins, li donnait un peu de matière. Elle affichait l'air innocent le plus coupable qu'il lui ait été donné de voir, et ce n'était pas peu dire après une année à traquer les contrevenant au règlement de l'école de magie...

«Et oui c'est moi, Cooper. Dis donc, ça sort d'où ça ? dit-il en désignant l'animal dont il ne discernait pas grand chose. Il me semble que c'est un lézard que tu as non ? Tu as métamorphosé ton Philéas ou bien il s'agit d'autres chose ?»

Il gardait un ton neutre, mais il se posait beaucoup de questions sur ce qui était en train de se jouer. Si sa camarade n'avait rien à se reprocher, si elle discutait tranquillement de l'animal de compagnie de Walsh, elle n'aurait pas eu ce comportement un brin provocateur.

Jeremiah soupira bruyamment. Il allait les ennuyer encore longtemps avec ses questions idiotes, celui-là ? Pour une fois qu’Yesenia était un temps soit peu intéressante. D’habitude, la jeune troisième année collait Jeremiah partout où il allait, ce qui était franchement déplaisant. Elle parlait beaucoup, et avait sans cesse envie de jouer comme un chaton de trois mois.

- Ça, dit-elle fièrement, c’est une jolie grenouille que j’ai récoltée… quelque part. Phileas est en train de se faire dorer la pilule dans le dortoir, j’ai toujours peur qu’il attrape froid.

Yesenia observait la petite grenouille dans le creux de la main avec une sorte d’expression attendrie. Jeremiah leva les yeux au ciel. Il avait remarqué à plusieurs reprises qu’Yesenia personnifiait son lézard en lui donnant des caractéristiques humaines. L’une des rares fois où il était assez bien luné pour daigner lui répondre, il lui avait expliqué de A à Z pourquoi les animaux, selon lui, ne servaient qu’à faire avancer la science sorcière et qu’il n’y avait aucun intérêt à avoir des animaux de compagnie. Elle n’avait rien écouté, comme d’habitude.

- Ecoute, Nerrah, on allait commencer à s’amuser alors… Tu ferais mieux de t’en aller. Dit-il de sa voix trainante et suffisamment agacée pour faire partir le quatrième année.

Yesenia se tourna vers Jeremiah, de façon à protester quelque chose mais un simple regard la fit taire. Ce qu'elle pouvait être énervante.

- Vas-y, maintenant. Sors ta baguette. J’ai hâte de la voir exploser.

Il imaginait déjà le batracien gonfler, gonfler, gonfler grâce à un sortilège d’engorgement, puis entendre la peau de l’animal s’étendre jusqu’à éclater, dans un bruit de déchirure. Il espérait que les boyaux de celle-ci se répanderaient sur le sol de la cour de l’horloge, et surtout, surtout sur Yesenia.

Sa présence ne semblait pas être du goût du sixième année, mais deux ans ne paraissaient plus une montagne pour Aliosus, aussi ne se démontait-il pas. Il y avait visiblement kelpie sous roche, et même si sa poitrine n'était plus orné de l'insigne de préfet, il avait toujours eu une certaine idée des règles et du respect qui leur est du.

«Récoltée ? Près du lac noir ou bien dans un couloir ?» Il ne s'était jamais trop posé la question de ce qui distinguait un batracien de compagnie d'un batracien sauvage. Quelque part, n'importe qui pouvait aller capturer des têtards dans une mare sans débourser des sommes folles dans une animalerie, mais si c'était si facile, pourquoi personne ne le faisait ? Il devait y avoir une raison qui lui échappait.

Walsh revint à la charge, sans faire un effort pour essayer de paraître poli, il congédiait simplement Aliosus. En temps normal, si ce n'était pas Yesenia, il aurait peut être accepté de tourner les talons et de continuer sa journée comme si de rien n'était. Mais le sixième année dégageait quelque chose de pas net et son amie n'avait pas tout à fait l'air à l'aise avec la situation. Hors de question de l'y laisser.

«Je ne suis pas un Poufsouffle de la dernière pluie dont tu peux te débarrasser Walsh. Yesenia, c'est quoi cette histoire de faire exploser un animal ?»
C'était rarissime qu'il hausse le ton aussi vite, son coeur d'enfant battait à tout rompre tant il était dans l'inconnu, sans savoir ce qui pourrait bien arriver dans les prochaines secondes, mais il avait senti qu'il n'avait pas le choix, surtout après avoir entendu la dernière phrase de son aîné. S'il n'agissait pas, Merlin savait ce qui arriverait à cette grenouille et quelles seraient les conséquences pour Yesenia.

- Je… commença-t-elle, sans regarder Aliosus dans les yeux. A vrai dire c’est marrant mais…

Elle bredouillait et s’en mêlait les pinceaux. Jeremiah soupira bruyamment. Décidément, cette gamine n’était pas très éloquente. Il la jaugea d’un air sévère pour l’intimer d’insister pour que l’indésirable quatrième année s’en aille. Jeremiah croisa les bras, d’un air suffisant, en regardant Aliosus Nerrah de la tête aux pieds, tandis qu’Yesenia cherchait ses mots.

- Tout va bien, Aliosus, je t’assure. Dit-elle en le fixant de ses grands yeux verts.
- Tu vois, tout va bien. On ne fait que s’amuser. Où est ta baguette, Yesenia ?

Yesenia jeta à nouveau regard vers Aliosus, puis vers Jeremiah, et sortit sa baguette magique de la longue chaussette qu’elle portait au pied droit. La grenouille était docile, et Yesenia lui fit une rapide caresse sur la tête pour la rassurer.

- Tout va bien, petite grenouille. Murmura-t-elle, en boucle. Jeremiah, tu es sûr que… On pourrait peut-être… enfin… Juste la faire gonfler.

La grenouille émit un coassement. C’était un coassement approbateur, d’après Yesenia. C’était un coassement tout court, d’après Jeremiah. Le garçon fulminait intérieurement. Non seulement Nerrah était toujours là, mais en plus il influençait la décision de sa jeune apprentie. Il fallait qu’il garde son calme. Aussi, il répondit d’une manière tout à fait neutre.

- Oui, faisons-la gonfler.

De seconde en seconde, il était de plus en plus dérangé par la situation. Il avait d'abord cru que Yesenia, impertinente farceuse qu'elle était, avait tenté quelque chose sur Walsh et qu'elle s'était faite prendre la main dans le sac. Il voyait à présent qu'il ne pouvait pas avoir plus tort, en réalité c'était Walsh qui semblait vouloir tirer quelque chose de son amie, et par quelque chose, il voulait dire une grenouille dont l'origine était plus que floue, et dans un but des plus sordides.

Yesenia elle même ne semblait pas en mener bien large, semblant hésiter entre les deux garçons qui voulaient tous les deux qu'elle leur obéisse. Aliosus voulait tirer au clair cette histoire de grenouille et mettre en sureté l'animal au cas où Walsh était sérieux quand il demandait à la troisième année de faire exploser le batracien.

Il détesta le "Tout va bien" de son amie avec lequel il n'était pas du tout d'accord. Il se renfrogna, Walsh n'en perdit pas une miette et enfonça le clou. Lentement, Yesenia saisit sa baguette tout en caressant la grenouille. Lorsqu'elle demanda de simplement la faire gonfler, Aliosus fixa le sixième année, il n'arrivait pas à dire s'il avait été sérieux auparavant, aussi prit-il la précaution de mettre la main sur sa propre baguette.

«S'il s'agit de ça, alors pourquoi pas, vas-y Yesenia, exerce toi au sortilège de gonflement.»
Il ne fallait surtout pas que ce soit Walsh qui s'y mette, mais Aliosus avait confiance en Yesenia pour ne pas commettre l'irréparable. Un gonflement, on se félicitait, et puis vite, passer à autre chose et éloigner son amie de la dangereuse influence de ce maniaque.

Son estomac était noué. Ses mains tremblantes laissèrent échapper la baguette de ses mains. Derrière elle, elle entendit Jeremiah souffler, agacé de la voir si maladroite. Elle le savait un peu grognon, mais son coeur se serra un peu plus, tout en ramassant sa baguette. Ses mains étaient moites, et les battements de son coeur s’accélèrent, comme un train qui se met en marche. 

La grenouille, elle, continuait à l’observer d’un air interrogateur, du moins c’est ce qu’Yesenia pensait. Elle pouvait presque imaginer une conversation intérieure entre elle et le batracien.



« Alors, qu’est-ce que tu comptes faire ? » 

Je ne sais pas, répondit-elle, intérieurement. Je n’ai aucune envie de te faire mal. Je ne veux pas que tu souffres. 

« Tu n’es pas obligée de le faire. »

Mais Jeremiah compte sur moi pour le faire. Je devrais donc le faire, c’est ça ?

«  Peu importe ta décision, quoi qu’il arrive, tu décevras l’un de ces deux garçons. A toi de choisir. » 



Elle renifla, pour atténuer un sanglot bloqué dans le fond de sa gorge. Elle déposa la petite grenouille sur un muret, et fouilla ses poches, où elle trouva un ruban qu’elle utilisait auparavant pour attacher ses longs cheveux. Elle attacha fébrilement le petit ruban à la patte de l’animal.

« Tu as fait ton choix ? » 

Oui.
«  Tu vas me faire exploser, n’est-ce pas ? » 



Yesenia pointa sa baguette sur la grenouille. Elle faisait le vide, dans sa tête. Toutes les questions, tous les doutes. Elle ferma un instant les yeux, pour se rappeler de toutes les étapes. Ce sortilège, elle le connaissait. Elle l'avait vu en première année. Un, deux, trois...

- Gonflus ! 



La main effleurant sa baguette à l'intérieure de sa robe de sorcier, Aliosus regardait successivement Yesenia et Walsh à mesure que son amie déposait la grenouille sur le rebord du parapet. Il ne savait pas qui de la brune ou du batracien, avait l'air le plus désorienté. Il brûlait de faire disparaître Walsh d'un coup de baguette, il n'avait jamais vu Yesenia comme ça auparavant, c'est comme s'il exerçait une emprise malsaine dont elle n'arrivait pas à se défaire. Pourquoi lui obéissait-elle ? Quelle genre de relations avaient-ils ?

Maintenant que la grenouille était installée et avait un ruban à la patte, Aliosus ne quittait plus des yeux la baguette de Yesenia. Ne fais pas ça Yesenia, admet que c'est idiot, dit que tu veux rentrer, on ira en salle commune on se changera les idées, tu me diras ce que tu penses de la nomination de Kelly au poste de préfète mais ne fait pas...

Trop tard, elle leva sa baguette mais c'est une voix masculine qui prononça la formule.
«Walsh !»
Qu'est ce qui lui prenait ? Son but semblait juste être de voir Yesenia faire exploser quelque chose de vivant et là... La grenouille arborait maintenant un air franchement embarrassé maintenant qu'elle avait déjà triplé de taille.

«Walsh, t'es content ? Maintenant tu peux la laisse tranquille.»

Mais rien ne se passait, le batracien continuait de s'arrondir et de s'étendre et avait maintenant décollé dans les airs, avec un regard plus que dubitatif sur son nouvel état.
Aliosus sortit sa baguette en tremblant, il n'avait aucune envie de se faire éclabousser par des morceaux de viande - blanche ou rouge, quel genre de viande était-ce une grenouille ? - ni que Yesenia soit mêlée à une affaire aussi sordide. Il ne savait pas quoi viser, Walsh ou bien la grenouille ?

«Arrête ton sort.»

Le coeur de Yesenia tambourinait furieusement dans sa poitrine, comme toutes ces fois où elle avait raté une marche dans les escaliers du château. Elle plaqua ses mains sur sa bouche, et manqua de se crever l’oeil avec sa baguette, dans un hoquet de surprise. Venait-elle de prononcer le sort ? Etait-ce le son de sa voix ? Bien sûr que non. La voix était plus grave, plus trainante. La sienne se mêlait au chant des oiseaux, plus légère, plus aigue. 



Elle se tourna vers le garçon, qui, baguette pointée vers la petite grenouille, souriait nerveusement. La commissure de ses lèvres se tordait de plaisir. Ses yeux, curieux, cherchaient le craquement de la peau de la grenouille. 

Yesenia se tourna vers Aliosus, complètement désemparée, muette. « Fais quelque chose, s’il te plait. » criait-elle intérieurement. 



Jeremiah entendait les protestations, mais ne bougeait pas, avide de voir ce qui allait se produire quand… 



Je me sens vraiment ballonnée aujourd’hui. Ca doit être toutes ces mouchettes que j’ai gobées ce matin. J’ai pris un peu de poids, c’est inquiétant. Je n’arrive même pas à toucher mon ventre avec mes papattes. Peut-être devrais-je en croasser quelques mots à Lydia, ma maîtresse. L’été, on prend toujours un peu de poids, n’est-ce pas ? L’herbe humide, les insectes frétillants. Allez Diphda, reprends-toi en main ! Un peu d’exercice avant l’hiver et hop ! Tu auras rapidement retrouvé ta belle silhouette. 



- Jeremiah ! Arrête ! Dit-elle en le secouant de toutes ses forces. 



Il finit par baisser les yeux sur l’adolescente, revenant soudain à la réalité. Une vie triste, grise, qui aurait mérité quelques tonalités de rouge. Il s’écarta brusquement d’Yesenia, qui fit quelques pas en arrière, un peu gênée.


- Rho ça va ! Pas la peine de m’agripper. 

 Dit-il, tout en lâchant la grenouille du regard. Voilà, c’est bon, j’arrête. 



Il leva les mains en l’air, comme un voleur pris en flagrant délit, et jeta un regard assassin aux deux autres Serpentard.



- Tu me déçois, Cooper. 

 Chuchota-t-il, avant de s’éloigner. 



Yesenia attrapa le ruban avant qu’il ne s’envole trop rapidement, et se tourna vers Aliosus, les yeux humides. Qu’est-ce qu’elle comptait faire, maintenant, avec ce gros ballon gluant ?