Un mois. Un mois déjà que les cours avaient repris. Quinze jours que ses parents ont divorcés. Elle était perdue. Elle ne savait plus quoi penser, plus quoi faire. C'est l'heure du petit-déjeuner. Elle n'avait pas faim. Sa place était la plus proche de la table des professeurs. Elle observe les personnes aux alentours, elle était sur la table de Gryffondor, à côté d'un petit groupe visiblement en pleine conversation.

Maëlle d'ordinaire si joyeuse, si insouciante, toujours occupée à chercher un moyen de faire des bêtises n'avait plus son sourire habituel. Bien au contraire. La rouge et or avait des larmes qui dévalaient ses joues, elle avait le regard vide, comme disparu au loin. Elle portait constamment sur elle le poids de la lettre que sa mère lui avait adressée, quinze jours plus tôt. Sa mère avait pleurée, la lettre portait encore les traces des petites gouttes d'eau qui était sans aucun doutes sorti de ses yeux verts, les mêmes qu'avait héritée sa fille.

La gryffone vivrait avec sa mère désormais. Elle ne voulait plus voir celui qui avait fait du mal à sa mère. Elle s'en voulait de se dire des choses pareilles. Elle fondit en larmes. Le résultat d'avoir pensé quelques secondes de son père. Quelle idée en même temps...

Pourquoi ils avaient divorcés comme ça? Pourquoi aussi rapidement? Pourquoi sans même prendre la peine de la prévenir? Toutes ces questions sans réponses qui trottaient dans sa tête depuis la lettre lui revenaient sans cesse en mémoire.

Ceci est un RP libre, n'importe qui peut poster à la suite, que ce soit un élève, un adulte, un elfe, un troll... Pas besoin de m'envoyer de hibou, justement, j'aime bien la surprise

Alexandre s'était levé de bonne heure mais n'avait pas descendu tout de suite, soucieux, comme chaque rentrée depuis la rentrée, de relire ses dernières pour les cours de la journée. Son esprit se rappelait bien des effets de la potion d'enflure ou de sa composition, comme les faits un peu compliqué sur les persécutions entre moldus et sorciers au Moyen-Age. Pour cette matière, le garçon commençait à avoir quelques difficultés avec les repères chronologiques. Jusque-là, toute sa scolarité, on lui répétait que la période médiévale se terminait avec la découverte de l'Amérique, sauf que dans le monde des sorciers c'était presque deux siècles pus tard. C'était dur de désapprendre des années de dates réflexes !

Tout en énumérant mentalement les principales de plusieurs chasses aux sorcières, Alexandre entra dans la grande salle. Une agitation certaine régnait autour des tables, mais pas plus qu'à l'accoutumée. Il passa devant la table des Blaireaux pour gagner celle des Lions et commença à chercher une place. Qu'est-ce qu'on servait de bon aujourd'hui ? Son estomac grondait. Il aperçut de beaux toasts au fromage, des oeufs et plusieurs plateaux de fruits. Tout semblait si bon.

Alexandre venait de trouver une chaise libre et s'y installait lorsque son regard distingua une fillette qui ne paraissait pas dans son assiette. Elle avait l'air triste. Sur le point même de se noyer dans sa tristesse. Délaissant les toasts à portée de main, le garçon se leva et marcha rapidement dans sa direction. Sa main compatissante se posa sur l'épaule tremblante.

"Qu'est-ce que tu as ? Est-ce qu'on peut faire quelque chose pour toi ?"

@Maëlle Apic J'espère que cette intervention te plaira

Maëlle sursauta et trembla quand elle sentit une main se poser sur son épaule. Elle tourna la tête en tentant de sécher ses larmes pour paraître à peu près présentable et vit un garçon qu'elle ne se souvenait pas avoir déjà croisé, à part de loin dans la salle commune des Gryffondors.

Le jeune homme avait l'air compatissant, la rouge et or se sentait rougir, elle n'avait jamais vraiment apprécié que quelqu'un la voit pleurer; elle avait l'impression que les larmes montrait sa faiblesse, qu'elle montrait sa vulnérabilité. Elle détourna son regard du Gryffond, frotta le revers de sa main sur ses yeux et regarda à nouveau le Gryffond dans les yeux.

-Je... merci mais, je crois bien que c'est trop tard, j'ai...

Elle n'arriva pas à continuer sa phrase. Elle sentit une grande vague de honte envahir son corps. Même pas fichu de parler correctement, et ça pleure, et ça pleure... Une vrai gamine.

La châtaigne prit la fourchette posée à côté de sa place et se mit à lui faire faire des tours, taper la table avec, elle était extrêmement nerveuse, ses parents avaient divorcés, elle n'avait pas eu le temps de terminer tous ses devoirs, elle n'arrivait plus à rien, qu'es ce qui allait encore lui tomber sur la tête?

Elle était à bout, personne de Poudlard n'avait déjà du la voir dans cet état, à part peut-être Athéna, avec qui elle avait vécu tant de chose, surtout en juin dernier... Jamais elle n'avait du se sentir aussi mal de sa vie, une boule au ventre la réveillait chaque matin.

@Alexandre Bellanger Oui, cette intervention me plait bien, merci beaucoup j'ai hâte de voir la suite
@Athéna Augagneur pour la mention

La fillette sursauta lorsqu'il posa avec douceur la main sur son épaule. Alexandre s'écarta légèrement en supposant qu'elle préférait peut-être garder un périmètre d'intimité. Il se contenta de la regarder gentiment et de lui adresser un sourire bienveillant, dépourvu de tout jugement. Elle paraissait tendue, peut-être honteuse de se laisser aller à une démonstration de sentiments dans un lieu public. Quelle idée ! Si elle allait si mal que cela, cela devait sortir. Ou elle irait encore plus tard.

Elle lui répondit et déclara que l'on ne pouvait plus rien faire faire. Il demanda avec une pointe de tristesse, toujours compatissant :

"Quelqu'un de ta famille est-il décédé ? Ou un ami ? ou un animal de compagnie ?"

Elle se mit à s'agiter assez furieusement et joua avec sa fourchette de manière qui parut dangereuse à Alexandre. Il l'observa un instant, cherchant un instant la bonne idée pour l'aider, et lui saisit d'autorité le bras.

"Arrête ! Tu vas blesser quelqu'un comme ça !"

Il reprit plus calmement et l'obligea à la regarder e face.

"Je comprends que tu ais du mal. Qu'elle que soit l'origine de ta douleur, c'est normal. Mais exprime-la. dis pourquoi tu as mal. Laisse-la sortir."

Alexandre l'observa toujours, à la fois ferme, mais compatissant, pour l'encourager à verbaliser toute la boue qui recouvrait en cet instant son coeur.

@Maëlle Apic Merci j'espère que ça te plait toujours

Maëlle sursauta lorsque le Gryffond lui attrapa le bras. Elle n'avait même pas remarqué la violence avec laquelle elle avait finit pas agiter sa fourchette. Elle ne contrôlait même plus ses gestes.
Un peu honteuse, elle posa l'objet sur la table. Le jeune garçon reprit la parole en l'observant. La jeune fille s'efforçait de soutenir son regard mais les yeux encore très humides, elle avait beaucoup de mal.
Le rouge et or semblait compatissant, Maëlle savait qu'elle ne trouverait pas deux personnes comme ça qui semblerait aussi prêtes à entendre son récit.

-Je... Je suis désolée si ce n'est pas très clair tout ce que je vais raconter mais... C'est compliqué. En fait, mes parents ont divorcés il y a peu de temps, je n'ai jamais vraiment aimée mon père, il... lui non plus d'ailleurs. Quand ma mère m'a envoyé la lettre, elle était humide, des larmes avait coulé de ses yeux, on voyait sur le parchemin et...

Elle ne pouvait pas continuer. Elle portait beaucoup trop de choses sur le cœur pour ne pas craquer. Sa fugue, sa rupture avec son ex petite amie, le divorce de ses parents... Elle n'arrivait plus à le supporter. Sa première année avait été formidable, mais tout semblait s'écrouler d'un seul coup.

Au fond d'elle même elle était contente que quelqu'un soit venue à sa rencontre lui demander ce qui n'allait pas. Elle savait qu'il faut qu'elle le dise pour aller mieux, même si parler est toujours compliqué dans ces situations.

@Alexandre Bellanger T'as le droit de me taper pour mon retard

La fillette qui se tenait en face de lui subissait une lourde pression. Cela se percevait dans son attitude et il en éprouvait des ondes pour le moins violentes. Il la força à lâcher cette fourchette avant que celle-ci ne se blesse ou ne blesse un de ses voisins tout en lui rappelant son soutien. Elle semblait lutter. Ne voulait-elle réellement pas le dire ? pourtant, elle le devait. Ou la douleur ne ferait que s'empirer.

Puis, peu à peu, les mots sortirent de sa bouche et Alexandre l'écouta attentivement. Le divorce de ses parents ? Son esprit songea immédiatement aux siens qui ne s'entendaient plus depuis sa naissance et qui vivaient leur vie dans la même habitation, chacun de leur côté. Il ne put retenir une grimace en entendant ne pas être aimé par son père. Là aussi, il se reconnaissait. Son père à lui le renvoyait sèchement s'il avait le malheur de franchir le seuil de sa librairie. Même lors de leur conversation de cet été, après toutes ces révélations, rien n'avait changé entre eux. Il' était pas son fils. Dans tous les sens du terme. Il ne divorçait pas, lui, par bonté d'âme, refusant de mettre dehors une femme et son enfant qui se retrouverait sans soutien financier.

Alexandre mesura ses mots, puis décida de l'interroger.

"Pourquoi ils ont divorcé ? Ta mère, si elle pleure, c'est qu'elle doit l'aimer encore... alors, ton père... il a rencontré quelqu'un d'autre ?"

Finalement, son père adoptif était quelqu'un de bien. Il ne l'aimait peut-être pas, mais il luia vait au moins permis de grandir dans une sécurité relative.

@Maëlle Apic T'inquiète... avec les études, le rythme est pas facile à tenir...

-Pourquoi ils ont divorcés? Je ne sais pas. Sûrement parce qu'il nous menait la vie dure. A ma mère, ma sœur et à moi. Je ne pense pas qu'elle l'aime encore, ou... peut-être que tu as raison, je n'en sais rien en réalité.

Maëlle ne s'était jamais posé cette question. Si elle l'aimait encore. Il y a cinq minutes elle aurait juré que non, mais après la réflexion, c'était différent. Mais après tout, pourquoi l'aimerais t'elle encore? Pourquoi? Comment ce serait possible après tout ce qu'il lui a fait subir ainsi qu'à ses enfants? Les adultes sont parfois mystérieux, ils cachent des choses, des choses qu'ils jugent que Maëlle n'est pas en âge d'écouter, pourtant, elle sait qu'elle est prête à l'entendre.

Plusieurs fois elle a essayé depuis qu'elle avait reçu la lettre d'obtenir des réponses de la part de sa mère sur les véritables raisons du divorce. Elle n'en avait reçu que des réponses plus ou moins vagues, sans jamais la moindre précision.

-Non, je ne crois pas qu'il ai rencontré quelqu'un d'autre, ça m'étonnerais. De toute façon je pense que je n'aurais presque plus de contact avec lui. Je...

Elle ne finit pas sa phrase. Elle ne savait même pas si elle avait vraiment voulu dire quelque chose après ce pronom personnel, ou alors si elle savait très bien ce qu'elle voulait dire mais que quelque chose l'empêchait de continuer de parler.

La vision de son père en compagnie d'une autre femme perturbait la Gryffondor. Elle pensait qu'elle ne pourrait jamais s'y faire si jamais un jour elle aurait un beau père ou un belle mère. Après tout, ça doit sûrement être une question d'habitude...

@Alexandre Bellanger

Alexandre écoutait attentivement tout ce que la fillette lui apprenait sur sa situation familiale et percevait que celle-ci avait surtout besoin de verbaliser ses émotions. Par ses questions, il apprit que le père se comportait mal avec toute sa famille. Le garçon réfléchit et pesa chacun de ses mots avant de les prononcer.

"Si ton père se comporte mal avec sa propre famille, ce doit être douloureux à vivre. Jour après jour, tout ça, ça doit être difficile, non? Alors, peut-être... Peut-être que c'est mieux pour vous ce divorce pour reprendre une vie qui soit un peu plus apaisée ?"

Le garçon continua à réfléchir la situation délicate de la fillette. Elle semblait si perdue et si malheureuse. Est-ce qu'il réussissait à l'aider à se sentir mieux Il l'espérait de tout son coeur. Alexandre l'interrogea sur son père mais elle déclara qu'il n'avait rencontré personne. Elle s'inquiétait de ne plus avoir de contact avec lui.

Ne plus avoir de contact avec son père... Alexandre hausas les épaules. On ne se portait plus mal avec ou sans père. C'était seulement comme cela et il fallait l'accepter.

"Tu étais proche de lui ?"

Puis, il se décida à laisser échapper le fond de sa pensée.

"De toute façon, un père, on s'en passe. Moi, j'en ai deux et je n'en connais aucun. "

@Maëlle Apic

La présence du jeune homme commençait à réconforter Maëlle. Elle essuya du revers de sa manche les dernières larmes qui s'était échappées de ses yeux rougis.

-Tu as deux pères? Comment c'est possible?

Maëlle le regarda avec des yeux ronds. Deux pères? Bien sûr que non que ce n'est pas possible, l'un de ses "père" doit sûrement être un beau père. Elle n'avait pas répondu à la question "Tu étais proche de lui?" que lui avait posé le garçon. Elle n'était pas proche de lui, elle était très loin de lui. Elle ne l'aimait pas vraiment. C'était un sujet sensible pour la châtaigne, elle ne sait plus si regrette ou non de ne pas avoir été plus aimable avec son père auparavant, après tout, qu'est-ce que ça aurait bien pu changer au cours de l'histoire, puisque le premier entre les deux à commencer à les éloigner, c'était son père lorsque qu'il avait refusé qu'elle aille à Poudlard?

-Tes parents aussi sont divorcés?

Bien que cette question soit quelque peu indiscrète vis à vis du Gryffond, Maëlle essayait de détourner la conversation. Elle ne tenait pas vraiment à répondre à la question concernant ses relations avec son père, elle ne tenait pas à ce qu'un ruisseau coule à nouveaux sur ses joues.

La gamine observa le plafond. Elle aimait beaucoup regarder les étoiles, les nuages ou même le ciel en général à travers ce magnifique plafond.

@Alexandre Bellanger Excuse moi du retard

Grâce à leur conversation, son interlocutrice s'apaisait peu à peu à peu et réussissait à discuter du problème qui la tourmentait. Face à cette histoire de divorce et de l'éloignement de son père, Alexandre se décida à se confier sur sa propre histoire familiale singulière. Son regard de surprise l'amusa. Ce n'était pas commun que d'avoir deux pères, mais c'était ainsi.

"Eh bien, pendant onze ans, j'ai pensé que mon père, celui qui m'avait conçu, c'était celui marié avec ma mère. Sauf que ma mère a eu une histoire avec un autre homme. Et c'est lui mon père, celui qui m'a conçu. Sauf que je ne le connais pas. Il a laissé ma mère. Mais ça n'empêche que c'est mon père. Je ne peux effacer que je suis né grâce à lui."

C'était aussi pour cela qu'il était finalement un sang-mêlé et non un mé-Moldu comme il le croyait l'an dernier.

"Mais le père que j'ai connu, même si je n'ai pas de lien avec lui, c'est aussi mon père. Même si on se fréquente peu, qu'on est pas proche, il a permis à ma mère de m'élever. Et je porte son nom. Alors, lui aussi c'est mon père."

C'était un peu étrange comme situation, mais en tous les cas il se sentait mieux depuis cet été, depuis qu'il connaissait ce secret que lorsqu'il sentait les doutes et les silences malaisants sans pouvoir comprendre.

"C'est particulier, je sais, mais savoir ça, maintenant, moi, je me sens... apaisé. Au moins, je sais qui je suis, d'où je viens, à quoi me tenir. Alors je peux avancer.

@Maëlle Apic