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18 oct. 2021, 15:10
 Inktober   Cambridge   Privé  A l'encre de l'été  L.G 
Whoops !” Leger rire à mi-chemin entre la surprise et l’amusement. Par réflexe, je passe les bras autour de la nuque de Jacob quand il me soulève. Juste pour stabiliser afin de ne pas tomber. Ouiii bon ok. C’est vrai, j’avoue : pas que pour me stabiliser, de toute manière je doute que Jacob m’aurait laissé tomber. Aussi et surtout parce que j’aime le contact avec lui et qu’entre laisser mes bras le long de mon corps et les passer autour de mon copain, il y’a quand même une option bien plus attirante que l’autre. Juste avant qu’on n’arrive en bas des escaliers et qu’il ne me repose au sol, je profite de la proximité pour lui glisser à l’oreille du bout de mes lèvres souriantes :

Décidément, il est toujours aussi plaisant de se laisser porter par un vent, Jacob Tramontane.

Effectivement, me laisser porter par et dans les bras d’un Tramontane quand celui-ci s’appelle Jacob… verdict : j’aime bien.

Et pour continuer sur la lancée crocodilesque :
Tu me le montrera, à l’occasion ? De toute manière, je suis sûre que même avec un pyj’ croco’ tu restes à croc’-er.

Je lui lance un clin d’œil, même si derrière ce jeu de mots un peu nul et cet air espiègle se cache une certaine sincérité que je ne cherche pas à dissimuler. C’est simple : il m’attire. Pas uniquement en terme de proximité mentale, comme c’est le cas dans une très forte amitié, avec la perspective de discuter sur une longueur d’ondes partagée dans une grande complicité. Il y a encore un an, entre m’installer sur un canapé de la salle commune en face ou juste à côté de Jacob, je n’aurais pas particulièrement fait attention en choisissant. Aujourd’hui, mon choix se porterait sans hésitation sur à côté. Au-delà de la proximité mentale, il y une attirance physiquement aussi. Son corps, sa peau, Jacob en chair et en os. J’aime, peu importe qu’il soit en pyjama crocodile, en uniforme Gryffondor ou simplement en T-shirt et short.

D’ailleurs, l’association du motif crocodile à quelque chose de ridicule… peut-être oui, si c’est un crocodile enfantin. Mais ça me fait aussi penser à cette certaine marque moldue dont le logo est un crocodile. Et pour des vêtements avec ce crocodile-là, les gens sont prêts à dépenser tout un tas de sous. C’est quelque chose que je peine à comprendre : comment on peut vouloir débourser des billets supplémentaires pour exactement le même T-shirt où on pourrait passer des lunes à chercher les sept differences pour finalement se résigner à n’en trouver qu’une seule : le petit crocodile.

Jacob a raison : je recherche le plus simple pour les vêtements, dans tous les cas. Attacher des cheveux bien trop courts pour réellement tenir, qu’il faudrait donc encore fixer avec des barrettes ou des pinces pour ne pas se retrouver avec un étrange moitié-moitié… bof. Ce n’est en tout cas pas pas l’originalité qui est mystérieuse, avec tant de simplicité. Mais pour être confortable, ça l’est. Enfin, je verrai ce que je trouverai rapidement dans mes affaires sans avoir à fouiller toute la valise.

Je m’empare du shaker, regardant les différentes boissons posées sur la table d’un air indécis. N’ayant jamais fait de cocktail, je sais pas tellement quoi mélanger.

Un ingrédient chacun notre tour, d’accord ?

Je prends une bouteille au hasard, regarde l’étiquette, adjugé vendu :

Jus exotique multi fruit pour moi. Avant goût du voyage en terre inconnue de demain ? Et une rondelle d’orange sanguine le bord pour la déco.

S’il accepte, j’ajoute les ingrédients indiqués, ferme le soigneusement le shaker avant de le secouer, avant de verser le mélange dans deux verres.

Cocktail spécialité Jacob et Leo. Une idée de nom ?

***

Quelques minutes et un changement de tenue - T-shirt noir et training rouge, “bien vu Jacob, alors, mystérieux ?” - plus tard, energisés par notre boisson et notre bonne humeur, prêts à partir, on est dehors. Du regard, j’interroge Jacob : on part à gauche ou à droite ? Avant de finalement le devancer pour proposer :

On repart direction centre ville et j’essaie de me repérer par rapport au chemin de hier ? Comme ça, peut-être que je pourrai prétendre déjà avoir quelques repères à Cambridge, à la fin de mon séjour ici.

Comme on le dit toujours, il faut pratiquer et répéter les choses pour apprendre. Ce qui voudrait dire que je dois venir à Cambridge encore souvent pour faire le trajet souvent ? Tentant.

ˈli(ː)əʊ ˈʤɪnʤə
Flash McQueen, Flash McWin

18 oct. 2021, 19:05
 Inktober   Cambridge   Privé  A l'encre de l'été  L.G 
Langue entre les dents façon symbole un peu rock des Rolling Stones, pour imiter avec malice le "à croquer", je ris. Tu peux parler, toi, de "à croquer", avec tes lèvres plaisantes à embrasser. J'ajoute un peu de gingembre avant que tu ne fermes le shaker (apparemment je n'empoisonne pas ton personnage, en faisant ça, hein). Puis hoche la tête à ce que tu dis et fais - légèrement, spontanément. Ou bien tu cherches mes goûts et dans ce cas tu en es une fine connaisseuse - j’aime beaucoup l’orange sanguine -, ou bien tu exprimes les tiens et dans ce cas, ils sont finement proches des miens. De mon regard, je cherche ensuite le tien quand tu secoues le shaker pour être sûr qu'on ait tous deux compris pourquoi, moi, j'ai ajouté du gingembre.

« Le nom de notre cocktail ? » Je prends un petit air faussement réfléchi, en réalité plus amusé et malicieux de laisser planer un petit suspense que vraiment hésitant. Ce rouge-orangé de la préparation est un peu plus foncé que tes lèvres, peut-être plus proche du feu de notre salle commune, du feu aussi que cracheront les dragons que nous verrons demain ?

« Attends. » J'ouvre un meuble et sors deux pics étincelants [1], à planter dans le pain posé là comme cela : « ça fait un peu feu d’artifice du matin en goûtant notre cocktail comme ça ? Hum. Pour le cocktail spécial Leo et Jacob, je proposerais "tout feu tout flamme" ? ». Avec ces deux bougies, nous n'avons rien à célébrer de particulier, ton anniversaire est le 30 novembre, j'ai encore le temps d'anticiper les surprises à préparer. Si ce n'est d'être ensemble, ce qui en vérité est déjà suffisamment fort pour célébrer.

Je regarde un instant les bougies pétiller avant de porter le verre à mes lèvres. Et puis, c’est en soufflant sur le feu des bougies aussi fort qu’un vent, qu’on arrive à l’allumer et toujours le raviver, tu ne crois pas ? Le gingembre pique un peu en le goûtant, non ? Il ajoute un peu de chaleur au moment. Sans lui, le cocktail ne serait pas le même.

***

Je ferme la porte derrière nous, glissant la clé dans un sac banane autour de ma taille avec deux mini-gourdes d'eau en ceinture, si besoin. A ta mention des repères à Cambridge : "Hum, hum, tu reviendrais avec moi à Cambridge après Poudlard ? Tu nous y verrais ?" C'est vraiment loin comme projection, ça, à des lunes de la lumière du matin, en effet. Surtout quand on me connaît. C'est étonnant, ou rare, du moins. Je lance un rythme assez soutenu pour la course, connaissant le dynamisme de ma capitaine de petite amie. Et quitte à parler de futur, j'ajoute, après quelques foulées : "Et à Poudlard, comment tu nous y vois ?" Je n'aime pas le château surtout en vacances, hein. Mais, je sais que pour continuer tous les deux en commun, il faudra bien qu'on évoque ce sujet.


[1] ce type-là.

Jacob, Jafini, MMG, Allez les Griffes ! (5ème année RP)

(présence fantôme)

19 oct. 2021, 19:27
 Inktober   Cambridge   Privé  A l'encre de l'été  L.G 
"Tu aurais envie de retourner vivre à Cambridge après Poudlard ?"

Après Poudlard, ça sonne encore tellement loin ! Mais j'avoue que songer à un avenir commun est une perspective qui fait sourire et laisse aller à la rêverie. Elle est assez floue, l'image que j'ai de moi après Poudlard. De nous ? Tout gravite un peu autour deux éléments sur lesquels je verrais ma vie se construire : d'un côté l'espoir je-ne-sais-pas-à-quel-point-réaliste de continuer dans le Quidditch qui doit être celui de plus d'un sorcier. Et de l'autre côté, Jacob.

Je m'élance à côté de lui, me calquant sur le rythme qu'il propose et qui me convient - ce jogging aura de toute évidence vraiment une tête d'entraînement plutôt que de petit footing tranquille - et ajoute :

"A vrai dire, en m’imaginant avec toi, j'arrive à m’imaginer plus ou moins partout."

Je sais qu'il n'est pas particulièrement conseillable de parler en courant. Mais booon. Premièrement, quand je cours avec mes coéquipières, il y en a toujours une avec laquelle je bavarde entre les moments où on se tait pour essayer de réguler à nouveau notre respiration. Deuxièmement, avec la combinaison "tout feu tout flamme" et "courir à côté de Jacob", j'ose prétendre - pour l'instant en tout cas, peut-être qu'après les premiers kilomètres on en reparlera - que rien ne peut m'arrêter. De toute manière, la perspective de m'épuiser, de cuisses et de mollets commençant à brûler et d'une respiration accélérée ne me fait pas peur. Je sais que le sentiment de satisfaction n'en devient que plus puissant une fois arrivée à destination sans avoir lâché le morceau. Mais bon, pour l'instant on est encore au début de la boucle que formera notre trajet, la barre d'énergie est actuellement encore entièrement dans le vert.

Alors qu’on chemine le long des rues de Cambridge, j’essaie de me projeter mentalement entre les murs du château écossais. Je quitte la route du regard et tourne la tête vers Jacob l’espace d’une dizaine de foulées et entre plusieurs expirations, je reprends :

"Hmm, je nous image comme on veut être nous… et pas comme pourrait le vouloir qui que ce soit d’autre…. Sans artifices quoi, naturels… et sans nous cacher pour le regard… des autres. T’aurais dit quoi, toi ? "

Je reporte un moment mon regard sur le trottoir histoire de ne pas trébucher ou quoi que ce soit, même si mon attention reste avec Jacob. Arrivés à un croisement, je demande :

"A droite ici, n’est-ce pas ?"

Direction l’espace vert ?

ˈli(ː)əʊ ˈʤɪnʤə
Flash McQueen, Flash McWin

20 oct. 2021, 01:02
 Inktober   Cambridge   Privé  A l'encre de l'été  L.G 
Courir.
Courir pour s'enfuir ou courir pour se réunir. Courir, courir, courir.
Courir, c'est un peu décupler ses sensations. Les muscles chauffent, le rythme cardiaque prend son élan, chaque respiration est plus profonde, plus intense parmi ces pulsations, chaque mot plus mesuré alors qu'on sent l'effort tambouriner. Et bizarrement, c'est ainsi que je me sens bien.

A Serdaigle, je crois qu'on poserait la question de la façon suivante : préférer le processus ou le résultat. Et je crois que moi, j'aime le processus, le mouvement, l'envie, cette urgence, cet effet de suspense avant la surprise, ce moment où pas encore confronté à la réalité on se lance à fond, sans compter son temps, sans compter ses efforts.

Peut-être que ma façon de Gryffon de me précipiter donne aux choses ce caractère un peu surprenant et passionnant qui fait pétiller la réalité. Peut-être aussi que cette façon rouge et or d'être me rend parfois irrationnel et déraisonnable. Mais je ne sais pas regretter au fond. Parce que je vis tellement fort, j'ai tellement moi-même expérimenté d'aventures à toujours me lancer à corps perdu en toutes directions, que je peux faire de la vie une aventure grisante et que j'aime cela.

Et c'est ce qui me plaît en courant, cette sensation de provoquer la chance, défier les possibilités, en y fonçant deux fois plus vite que les autres, sourire et peau au vent. Oh, j'aime courir. Moins que voler. Parce que surplomber, c'est s'ouvrir à tellement plus de possibilités encore et voler en balai, c'est encore plus rapide que courir à pied et dès lors encore plus fort.

Mais la vérité, c'est aussi que sourire au vent n'est pas pleinement satisfaisant. Que mon sourire prend plus de sens quand il rencontre le tien. Qu'une direction est encore plus forte quand elle est partagée. On a déjà cette complicité suffisante pour avancer dans la même direction, sans avoir à se surveiller du regard parce qu'on se fait confiance, je suis aussi d'avis qu'on saura l'assumer.

Si nous sommes à l'aise l'un avec l'autre, alors les camarades autour de nous seront à l'aise avec notre relation. Si nous n'en avons pas honte, nous montrerons que ce n'est vraiment pas honteux d'être deux. Je ne vois pas pourquoi cacher ce qui n'est pas honteux. Je ne vois pas pourquoi cacher ce dont on est fier. Je ne vois pas pourquoi cacher ce qui nous rend heureux.

Mais c'est si agréable de te l'entendre dire avec ta voix et tes mots que j'hoche spontanément la tête. Avant de me rendre compte de la débilité du geste alors que tu regardes le parc devant nous. On ne sait pas de quoi les lendemains seront faits. Et sans doute que nos routes se sépareront. Mais ce dont je suis sûr, c'est que j'aimerais que le bout de route, la boucle comme tu le dis, que ce bout de route que nous parcourons ensemble soit mémorable. Que tu te dises prête à continuer, c'est comme un signe que tu m'envoies que le présent te plaît et que ce mémorable a en un sens déjà commencé.

La vérité, c'est aussi, que vivant un peu trop dans l'instant, promettre aussi loin, c'est pour moi comme tirer des plans sur la comète ou marcher sur la lune parmi les planètes. Mais "j'ai envie de continuer moi aussi et de continuer sans se cacher". Les muscles échauffés par l'effort, le corps trempé de la sueur du sport, après ce parc et ces rues parcourues le rythme puissant du pouls dans les tempes et les pores, je te regarde courir. Je te regarde, comme toujours avec cette droite honnêteté : "Je ne suis pas prêt à m'engager loin, je ne suis pas prêt à promettre, je me sens trop jeune pour avoir un avenir tout fixé." Et tu sais comme moi que mes paroles ne sont pas du vent et promettre sans faire, ce n'est pas moi, c'est pas Jacob.

"Mais je veux que cette relation amoureuse entre nous deux marche, au présent. Et quand plus tard, je serai peut-être devenu ce vieux posé et prévoyant qui sera prêt à s'engager, je sais que j'aurai beaucoup de plaisir si c'est avec toi." Je sors une petite boîte de mon sac banane dès qu'on a terminé de courir et te la tends. "Tiens. Après l'effort, le réconfort !" J'ajoute alors que l'intensité de l'effort fait place à la malice dans mon regard désignant ton vêtement rouge : "Joli choix. Audacieux... Tu es tellement classe, Leo.".

Reducio
Je considère, qu'au même titre que la difficulté à repousser univoquement les avances au club de chocogs par exemple avec la conscience aiguë du sentiment de rejet amoureux, Jacob pas prêt à s'engager de sa parole sur le long terme comme une conséquence des marques laissées par la vélane, malgré le traitement psychologique intensif pour retisser des relations reçu en juillet :).

Jacob, Jafini, MMG, Allez les Griffes ! (5ème année RP)

(présence fantôme)

20 oct. 2021, 22:23
 Inktober   Cambridge   Privé  A l'encre de l'été  L.G 
Je suis d'accord, la perspective d'un avenir tracé n'est pas bien attirante. Tout perdrait en spontanéité et en surprises, aussi. C'est en partie à cause de ça, je crois, que je n'ai jamais vraiment été tentée par la Divination.

"Tu sais, je n'attends vraiment pas de promesses pour quand on sera grand. Le présent est déjà tellement intense qu'il me suffit largement."

Et il n’est pas juste intense parce que je suis en train de commencer à batailler pour chaque foulée que je ressens tirer sur mes muscles et accélérer ma respiration. J'ai bien conscience que ce n'est pas à quatorze ou quinze ans qu'on façonne des plan et qu'on promet des choses pour le jour lointain où on sera adulte, avec des responsabilités. La Divination ne m'intéresse pas parce que je n'ai pas envie d'essayer d'anticiper ce qui va réellement arriver. Pourtant, j'aime bien de temps en temps simplement me projeter en pensée. Juste pour imaginer comment ça pourrait être, sans aucune garantie que ce sera le cas, et les scénarios qui germent dans mon esprit sont un peu comme des graines de pissenlit : j'y songe un moment et puis ça s'envole dans un souffle ou un coup de vent sans que je ne les retienne, puisque je sais bien que ce ne sont que des constructions de mon esprit qui n'ont rien de concret et qu'il y a plus important : le présent, comme le dit Jacob. Et bien, c'est cela qui est réel. Les souffles et les vents qui chassent les trop longues réflexions et ancrent dans le présent. Le vent par lequel on se laisse porter. Ou le vent de la vitesse de course qui caresse la peau. Ce souffle particulier qui s'échappe des lèvres de Jacob quand il est tout proche et qui, lui aussi, effleure la peau, doux et chaud. Ou nos souffles plus forts, côte à côte, qui témoignent de notre avancée sportive.

Ce qui est réel aussi, c'est le sprint final que je propose à Jacob. Les derniers foulées avant de finalement ralentir jusqu'à m'arrêter, épuisée d'un épuisement satisfaisant. La respiration que j'essaie de récurer, mains sur les genoux pendant quelques instants. Et le visage rayonnant que je relève vers Jacob, avant de finalement me redresser. Le regard d'abord un peu surpris qui devient souriant lorsque je récupère la petite boîte qu'il me tend. Je la regarde pendant quelques secondes, tendant de deviner ce qu'il peut bien avoir à l'intérieur. A ce m0ment, je suis bien contente de ne pas déjà savoir ce que je verrai en l'ouvrant. Ce sont les petites choses comme celle-ci, le suspense d'une boîte fermée par exemple, qui font les pétillements de l'instant présent. Juste avant de l'ouvrir, je lance d'un ton rieur :

"Ouais hein, j'ai bien anticipé pour la couleur, elle doit être assortie à mon visage d'après-course, maintenant."

Mais le clin d'oeil qui suit indique que j'ai bien reçu le compliment et c'est vrai qu'il me fait plaisir.

Reportant mon attention sur la boîte, je soulève le couvercle... et découvre une chaîne dorée sur laquelle je tire doucement pour la sortir de son emballage. Celui-ci, à présent vide, est rapidement glissé dans la poche de mon training et je passe le collier autour de mon cou. Puis, je baisse le regard sur le pendentif que je tiens entre les mains : c'est un retourneur de temps. Pendant quelques instants, je joue avec la mécanique, faisant tourner les différents anneaux et retournant le petit sablier qui se trouve en leur centre. Souriant, je regarde le sable s'écouler, puis relève les yeux vers Jacob et souffle :

"Jacob, merci. J'aime vraiment beaucoup, il est joli."

Je laisse le pendentif doré retomber doucement sur ma poitrine et m'approche de Jacob pour passer les bras autour de son cou tout en gardant une quinzaines de centimètres entre nos visages pour pouvoir plonger mon regard dans le sien lorsque je souffle :

"Tiens, j'ai une question de retourneur de temps : de tous les souvenirs que tu as de nous deux, tu en as un préféré ?"

ˈli(ː)əʊ ˈʤɪnʤə
Flash McQueen, Flash McWin

21 oct. 2021, 18:03
 Inktober   Cambridge   Privé  A l'encre de l'été  L.G 
"Ouais hein, j'ai bien anticipé pour la couleur, elle doit être assortie à mon visage d'après-course, maintenant."
Je le prends avec espièglerie, comme un défi. Je dépose mes lèvres sur ton visage, appuie doucement quelques baisers. Joliment assortie, oui. Je m'écarte pour regarder le collier doucement se glisser contre ton cou et le suit doucement du doigt, le laisse glisser sur ta peau. Je te fais doucement reculer vers le mur, en approchant mes bras des deux côtés pour être autour de toi, les mains dans les tiennes. « J’aime bien les vifs d’or, parce que c’est vraiment le plus intense, de capturer l’instant. Mais je me suis dit que ta chambre devait en être remplie ! Avec un retourneur de temps, c’est comme si on donnait de l’épaisseur à notre relation, un p'tit coup d’oeil en arrière pour foncer dans le présent le sourire aux lèvres. »

« On s’étire ? » Woutch. J'entends ce que tu me dis, attends. Classer les moments. Ca a l’air important. C’est difficile de résumer notre relation à un aspect. J’ai ce plissement de nez un peu enfantin qui apparaît quand je rencontre une difficulté. En l’occurrence, trop de choix. Tu peux néanmoins rapidement entendre ma voix : « Tu as le droit de crier à l’absence d’originalité. »

« Notre première rencontre. Alors que je te découvrais. Alors que j’étais super admiratif devant la cap’tain. Et puis tu as fait cette tache sur ton tee-shirt. Et tout à coup, tu es devenue tellement plus humaine qu’un simple mythe, tellement plus attachante. » Dois-je te raconter vraiment ce que ça fait de sentir quelque chose avec quelqu’un, un courant qui passe ?

Je me souviens encore, « tu n’étais pas très glamour », tu te souviens de cette mine ? Le nombre de fois où on a dû se taquiner encore depuis, on aurait de quoi agiter un record, regard malin, sourire en coin. Mais ce que j’aime autant c’est comment après tout a gagné en intensité, en solidité. Comment nous avons franchi chaque difficulté avec plus de classe qu’un Jack Sparrow.

« Cette saveur de découverte qui a un goût de reviens-y. » Et de redécouverte, il suffit d'une nouvelle cicatrice, d'une lumière de Cambridge, d'un nouveau vêtement pour te redécouvrir. Je sais que toi, tu n’aimes pas la divination. Moi, j’aime, justement. Et j'ai bien envie de redécouvrir en prenant ta main, sèche comme celle de ceux qui en ont après l'activité physique. J’essaie de savoir dans ton regard quel type d’activité physique te plairait.

Du bout des doigts, je reconnais : la ligne de coeur dépasse la ligne de tête, tu te laisses davantage guider par tes émotions que par la raison. Je continue d’essayer de sonder ton regard : quelles sont tes émotions ? Je sais parfaitement que cette phalange de ta main droite est plus petite, parce que tu as plus de volonté que de logique. Mais que veux-tu Leo à cet instant ? Et que veux-tu le plus ?

Je sais que c’est de cette main que tu portes la batte, aussi. Je croise nos doigts. Je l’aime bien cette main, je sais que son contact ne me fera pas de mal, toute main de redoutable batteuse qu’elle soit. Ta main n’est pas lisse, ce n’est pas une de ces mains froides statuaires, il y a ce relief à la base du pouce et de l’index sur lequel je tourne mon pouce doucement. « Tu sais comment il s’appelle ce relief-là ? Ce qu’il veut dire en cours de divination ? »

Je sais très bien qu’entre nous deux je suis le seul à suivre l’option. Et je m’amuse à te regarder de ce petit air supérieurement malicieux qui a la réponse à sa question. Et puis, le temps que tu imagines les choses les plus farfelues, je profite de ce sentiment agréable d'être avec toi. Ah, ce doit aussi être l’effort passé de la course, à ainsi avoir fini à la vitesse des éclairs-de-feu qui échauffe les esprits.

Me rappelant que je dois aussi m’étirer, je reste le corps autour du tien étirant les épaules dans des mouvements de gauche à la droite. Oh, doutant que ce soit confortable la vue sur un tee-shirt trempé alors je me recule de quelques pas. Hop, hop, j'étire un peu les jambes pour tendre les muscles. Je te laisse faire tes mouvements, m’amusant des plus ridicules - la position de haka néo-zélandais pour soulager les hanches et le dos. Tu vois, même les langues de vipère ne pourront laisser germer l’idée que je n’entraîne que les muscles de ta langue. Nous sommes un couple complet.

Pour le cadre du quiz et de la soirée qu'il reste avant la Coupe de Dragonnerie, si tu veux synthétiser, je te suivrai sur les décors sans souci ;)

Jacob, Jafini, MMG, Allez les Griffes ! (5ème année RP)

(présence fantôme)

22 oct. 2021, 22:09
 Inktober   Cambridge   Privé  A l'encre de l'été  L.G 
L'évocation d'un détail comme celui de la tâche sur mon T-shirt, me fait sourire. Peut-être qu'elle avait été source d'un léger embarras, ce jour-là. Et puis je nous vois aujourd'hui, avec nos vêtements mouillés de sueur, mais sans en être gênés vis-à-vis de l’autre.

Je me souviens que ce jour-là, tu as mimé un poisson rouge avec tes lèvres. Aujourd'hui j'abaisse un peu les paupières pour mieux apprécier la sensation de ces mêmes lèvres sur mon visage, ou celle de ton doigt glissant le long de la chaîne dorée sur mon cou. Ce jour-là, on est remontés ensemble pour nous poser confortablement dans le lieu familier qu'est la salle commune rouge. Aujourd'hui, je place en toi cette confiance absolue avec laquelle je te laisse me guider sans résister jusqu'à me trouver appuyé contre la façade de la maison. Cette même confiance avec laquelle je te laisse m'emprisonner entre le mur et toi, par plaisir de te donner ce petit pouvoir sur moi et parce qu'au fond, je sais que ton visage, ton buste, tes bras, sont tout le contraire du mur dur et froid contre lequel est appuyé mon dos, du mur infranchissable, qui enferme et arrête. J'ai l'impression que les possibilités sont tellement nombreuses, entre tes bras. Ce jour-là, tu m'as montré que tu sais utiliser de manière égale tes deux mains, et j'aime bien l'utilisation que tu en fais aujourd'hui, mêlant tes doigts aux miens.

Je baisse brièvement le regard sur la partie de ma paume que tu caresses de ton pouce avant d'incliner légèrement la tête de côté et de relever les yeux pour répondre ton petit regard "supérieurement malicieux" par un regard "malicieux qui voit clair dans ton jeu".

"Hmm, peut-être le Mont-re-moi-la-réponse, qui veut dire que je sais que tu sais que je ne sais pas ?"

Premier étirement : me mettre sur la pointe des pieds. Totalement pour les chevilles, hein, et j’en profite que trèèes accessoirement pour t'embrasser sur le front. Et puis je m’y mets plus sérieusement, parce que je sais bien que les étirements sont importants et qu'il faut les faire correctement.

***

Etirés, douchés, changés, ma proposition de nous préparer le seul plat que je maîtrise réellement, c'est-à-dire des oeufs brouillés pour reprendre quelques forces après la course, ma défaite serrée au jeu de l’oie sorcier et quelques agréables heures plus tard, on est assis à une des tables de la salle de quiz avec une poignée d’autres sorciers. Pas très étonnant, c’est un quiz sorcier, après tout. Mais j'avoue que je suis impressionnée par la diversités des visages sorciers de Cambridge.

Parmi ceux m’ayant le plus marquée, le monsieur à cravate à l’allure très sérieuse qui, à première vue, m'a paru être le type de personnes chez qui les sourires par journée se comptent sur les doigts d’une main, mais qui m'a totalement épatée en répondant en même temps que moi le bon nombre de viffets de bronze capturés par le Japon lors de la finale de la dernière Coupe du Monde de Quidditch. Par la suite, j'ai appris, qu'il avait été attrapeur dès sa deuxième année à Poudlard et qu'il travaille aujourd'hui dans la forge et l'ensorcellement de vifs d'or, et voyant mon intérêt, il m'en a parlé un petit moment.

Ou la blonde, à face à laquelle j'ai tiré mon chapeau imaginaire pour son agilité impressionnante en devinettes, qui m'a expliqué en rigolant avoir un "cerveau à énigmes", parce que sept années confrontée aux devinettes du heurtoir de Serdaigle pour ne pas dormir dans le couloir, ça semble former. Et puis moi, à côté, incollable sur tout ce qui touche de près ou de loin au Quidditch, mais pas plus douée que ça pour le reste, ce qui ne m'empêche pas pour autant d'ouvrir la bouche pour hasarder des réponses à voix haute même lorsque la question me laisse complètement dans le flou, qui n'hésite pas à encourager et féliciter ceux de ma table, mais aussi de m'esclaffer avec eux aux interventions les plus absurdes ou amusantes.

Et au milieu de cette ambiance de cerveaux chauffants et d'amusement, les regards et sourires glissés à Jacob en particulier. Déjà qu'on est venus main dans la main, ces petites attentions n'ont de toute évidence pas échappé au petit frère de l'ex-Serdaigle qui, après m'avoir raconté en long et en large la réception de sa lettre pour Poudlard quelques semaines plus tôt, finit par demander avec curiosité si Jacob et moi, on est amoureux. Lançant une nouvelle fois le duo petit regard et petit sourire au Gryffondor, je réponds que oui, que Jacob est mon copain. Alors là, le plus jeune ajoute d'un air très malin : "vous vous êtes déjà embrassés, alors ?" Je hausse les sourcils, hochant toutefois la tête, sans me douter de la suite de l'interrogatoire du petit curieux : "avec la langue ?", sans un soupçon de gêne mais en plissant légèrement le nez, tout en alternant les regards entre Jacob et moi. Instinctivement, je regarde les plus grands autour qui pourrait être en train d'écouter, parce qu'embrasser Jacob en public, aucun problème, mais en parler plus en détail quand il y a des adultes que je ne connais à peine autour, hum, aehm, euh... la prochaine question du quiz me sauve un peu et j'indique au jeune sorcier qu'il ferait mieux de se préparer à deviner, qu'on a besoin de ses neurones ici.

***

Et puis le soir, une fois rentrés, juste avant de nous quitter pour la nuit, on passe encore un petit moment ensemble sur le canapé sur lequel on à regardé le film quelques jours avant. Je tiens Jacob dans mes bras, laissant mes doigts doucement glisser entre les mèches de ses cheveux tout en le regardant, profitant simplement de sa présence, de ce moment en commun, tranquille, sans grande discussion. Inclinant la tête vers son visage, je lui glisse à l'oreille : "t'es beau, Jacob," avant de poser mes lèvres sur sa joue et ne plus bouger pendant un petit moment.

ˈli(ː)əʊ ˈʤɪnʤə
Flash McQueen, Flash McWin

23 oct. 2021, 12:13
 Inktober   Cambridge   Privé  A l'encre de l'été  L.G 
Nous, toi, moi.
J'ai cette tentation toujours que les frontières entre nous se touchent, se télescopent à en devenir floues, se brouillent jusqu'à ce que nous ne faisions qu'un. Et pourtant ce qui est terriblement attirant avec toi, aussi fort que je sais tout ce qui nous relie, c'est que je sais où tu t'arrêtes et où je commence. Je sais que je ne serai pas absorbé par ce que tu es, que je n'efface pas ma personnalité à tes côtés, et j'espère que cela va de même pour toi. C'est rassurant cette sensation, dans notre couple, de savoir qu'au-delà de tous nos points communs, je ne suis pas toi et tu n'es pas moi et nous vivons une aventure à deux qui ne soit pas l'aventure de deux clones désindividualisés au contact de l'autre.

Avec toi, Leo, j'ai en fait cette impression de liberté qui donne un souffle pour durer. Tu sais que je n'aime pas les potions, je sais que tu n'aimes pas la divination. J'aime ton honnêteté quand tu me dis que tu n'aimes pas, qui me permet de te voir toi et non une image de moi. Pourtant, tu ne me forces pas à abandonner cette matière qui est dans notre champ non-commun d'intérêt. J'estime beaucoup cette façon dont tu m'acceptes différent et entier. Et j'apprécie d'autant plus ton attention quand j'évoque la divination que j'ai l'impression que tu me laisses t'en parler sans intérêt de ton côté pour la matière parce que la divination fait partie de ce que j'aime, moi.

Et en même temps, en t'expliquant cette connaissance de divination, cette matière qui nous sépare, il y a cette envie de partage en évoquant ce mont de l'amour, un des reliefs de ta main, Leo. Cette envie de te rendre ce qui me plaît à moi accessible, pour que nos différences ne soient pas des à côté de notre relation mais s'intègrent également dans nos discussions.

Ensuite viennent tes oeufs brouillés, saluer mes potes d'ici, te les présenter, les devinettes. Ce que j'aime dans la divination, c'est ce côté deviner ce qu'on va faire. Ce côté énigme. J'adore te connaître, mais j'aime aussi découvrir tes paroles : tu m'as surpris et fait rire avec ton dernier jeu de mots. Je t'explique sur le trajet jusqu'à la salle polyvalente du quartier sorcier que la divination, c'est pareil, on cherche à connaître quelque chose sans renoncer à la surprise - nous ne sommes pas d'accord quand tu dis que c'est tout tracé - parce que les prédictions ne sont pas explicites : "Il arrivera un évènement heureux" avec l'envie de le créer et "il arrivera un évènement malheureux" avec l'envie de faire mentir. Pour moi c'est les potions qui t'imposent quelque chose de tout tracé, et tu n'as pas de liberté en buvant une Amortentia.

Tu sais toi-même à quel point j'aime bien les énigmes comme ce rébus du quiz actuel où l'on a trouvé ensemble "Faucons de Falmouth" ou celle des poissons rouges de notre première rencontre. Je ferais plutôt 100 énigmes qu'une récitation de cours ou un seul compte-rendu. Mais ce qui est sympa aussi dans ce quiz, c'est de faire de nouvelles rencontres. Cet homme avec qui tu discutais qui travaillait dans le domaine du quidditch, cet enfant curieux qui posait tellement de questions. Pour comprendre d'autres visions de ce qu'il se passe. C'est aussi pour moi cela la divination, d'autres façons de comprendre alternatives. Et c'est pour ça que ça m'intéresse, tu vois. Du moins, c'est ce que je te confie.

***

Je lève en revanche un sourcil quand tu évites la question du garçon. Je pensais qu'on assumait cette relation ? L'étonnement se lit dans mon regard. En rentrant à la maison, je souris grand quand tu caresses et embrasses mon visage, c'est agréable. J'aime ces moments où tu es à l'initiative et tu exprimes ce que toi tu préfères.

Mais si tout coule de source d'ordinaire, le point que tu as tu cet après-midi est trop important pour qu'il ne crée pas une envie d'en reparler. Il n'y a pas de problème pour rester aux baisers simples, mais si tu ne l'exprimes pas, je ne peux pas nécessairement le deviner, tu es plus jeune, tu es une fille -quel mystère, les filles, même si tu es celle que je connais le mieux-, tu es peut-être moins audacieuse que l'inconscient Dominié. En des moments comme cela, quand tu es allongée de dos sur le canapé, la tête sur mes cuisses et que je suis là assis à te regarder, je sens que ça pourrait basculer.

Mais je ne veux pas que ça franchisse tes limites, tu vois, alors je souffle en penchant ma tête vers la tienne : "Ca te gêne tant que ça de 's'embrasser avec la langue' ? Pour toi, ça va trop vite ? Tu n'es obligée de rien tu sais." Je fais une pause et continue. "Mais ça va tu es à l'aise avec l'idée de partager une chambre d'hôtel à la Coupe ? Ce n'était pas un oui obligé, hein ?" Je ne sais pas sur quel pied danser avec ta façon d'éviter la question du curieux sans communiquer, si c'est créer un espace d'intimité rien que pour nous deux ou créer un espace de timidité et marquer une limite gênée à ne pas dépasser de ton côté. C'est flou, indirect, cette délicatesse de l'amour en particulier à ses débuts quand certaines façons de faire sont encore dans l'inconnu. Contrairement à ces rébus ou ces devinettes du quiz qui n'avaient qu'une solution, ce langage est sujet à interprétation avec ses multiples solutions qui elles ne sont pas annoncées par un présentateur dans un haut-parleur et je fronce le front.

Mon caractère fou s'arrête là où commencent tes doutes flous, Leo. Le flou de ce flot de découvertes dans lequel on s'avance sans tout connaître, explorant ensemble un peu à l'aveuglette un monde en certains points vertigineusement nouveau - tu sais comme moi que tu es la première à venir chez moi à Cambridge, la première à rencontrer mes parents - ne peut marcher sans la certitude ferme et nette que tu es prête à avancer ensemble découverte après découverte.
Le consentement pour moi, c'est un oui à certitude de Gryffon ou c'est un non, mais ce n'est pas flou.

Jacob, Jafini, MMG, Allez les Griffes ! (5ème année RP)

(présence fantôme)

23 oct. 2021, 23:07
 Inktober   Cambridge   Privé  A l'encre de l'été  L.G 
Doucement, comme il n'y a pas besoin de faire un grand geste pour que tu le perçoives - en tout cas je le crois, puisque ton visage est tout proche du mien - je secoue la tête. Non, ça ne me gêne pas. Vraiment pas. Au contraire. Tu sais, quand je t'embrasse ou te touche, quelle qu'en soit la manière, ce n'est pas que pour te faire plaisir. Bien sûr, je veux que ce te soit agréable. Ou même créer ce sentiment un peu électrisant, quand on s’entraîne mutuellement à continuer. Mais je le fais également parce que ça me fait plaisir à moi. Te faire plaisir me fait plaisir, mais les gestes en tant que tels et les sensations desquelles ils s’accompagnent me plaisent à moi aussi.

Tu sais, j’aime beaucoup explorer les possibilités avec toi. Ces moment où on commence sur un terrain qu’on s’est approprié au fil du temps, où les gestuelles ont gagné une certaine assurance devenue presque naturelle, avant de glisser de plus en plus en direction de la palpitante frontière avec l’inconnu, pour parfois la franchir et atterrir dans ce nouveau, le découvrir en tâtonnant, même si les premiers pas peuvent être un peu maladroits. Et puis comme il me paraît important que ce soit clair, je te regarde dans les yeux et confirme doucement :

T’inquiète pas pour ça. Je te promets que si jamais un jour je ne suis pas à l’aise avec quelque chose, je te le dirai.

Mais je pense que pour savoir si on aime quelque chose ou pas, il faut essayer. Et avec toi, je n’ai pas peur d’essayer, de doucement passer cette porte entr’ouverte derrière laquelle on peut apercevoir la mystérieuse mais attirante nouveauté. Parce que je sais qu’il existe cette sorte de filet de sécurité, la possibilité d’indiquer que j’aimerais faire demi-tour ou celle de réajuster un geste pour que ce soit plus agréable.

J’ai confiance en toi Jacob, je sais que tu me forces à rien. Ce que je fais, je le fais parce que j’en ai envie. Pour l’hôtel, c’était pas un oui obligé mais un oui qui en a envie.

Je te souris doucement, mais continue avec sériosité. Après tout, je sais pourquoi tu as abordé le sujet : à cause de ce que j’ai dit - ou pas dit - cet après-midi. Alors pendant qu’on y est, autant en parler aussi. En vrai, je sais pas trop. J’ai été prise un peu de court, je crois.

Je sais que j’ai dit que j’assume tout. En fait… tu vois, quand on fait quelque chose qui nous implique tous les deux, pour moi, c’est juste pour nous deux, peu importe qui il y a autour.

Et pourtant, là, face à la curiosité du garçon… j’ai quand même été un peu gênée, je crois. Parce que ce n’était pas faire mais en parler. Je pense que j’aurais assumé de t’embrasser avec fouge quelque part dans la salle, même si d’autres auraient pu nous voir et en penser Merlin sait quoi. Mais en parler, assise sur ma chaise quand toi tu es sur la tienne, sans cette sorte de rassurante bulle de juste nous deux… Je te regarde un peu pensive. Est-ce que, d’une certaine manière, c’est ne pas assumer ?

…mais je me suis rendue compte que quand ça touche un certain degré d’intimité, en particulier quand c’est quelque chose d’un peu nouveau pour moi, que j’associe à juste toi et moi… je sais pas, le partager comme ça à quelqu’un que je connais à peine, comme si on parlait de la météo, c’est...

Je crois qu’assumer certains gestes qui démontrent d’une grande proximité est peut-être plus simple devant des inconnus dont l’opinion n’importe peu. Mais en parler… c’est un peu comme indirectement partager en mots certains éléments de notre intimité. Et là, j’ai besoin d’avoir confiance en la personne pour vraiment être à l’aise. Mais tout ça, c’est moi. Toi, bien sûr, tu peux faire et dire ce que tu veux. Je sais pas comment ça aurait été si ç’avait été toi qui avais répondu au garçon. Si tu avais répondu de manière assurée, peut-être que je t’aurais suivi et assumé à vaux haute, aussi ? Je sais pas. On verra une prochaine fois ? Je pose ma joue contre la tienne.

Pour moi c’est special, tu vois ? Si quelqu’un nous voit, j’assume, mais les autres n’ont pas besoin de savoir tout ce qu’on fait les deux.

ˈli(ː)əʊ ˈʤɪnʤə
Flash McQueen, Flash McWin

24 oct. 2021, 22:05
 Inktober   Cambridge   Privé  A l'encre de l'été  L.G 
[PDV Jacob]

Très rapidement, ce sont deux visages, l'un descendant vers l'autre, deux bouches entr'ouvertes, quatre mains sur deux corps. Je suis très rassuré par ce que tu viens de dire. Si ce n'est pas une question de limite à poser entre nous deux mais de limite à poser entre nous deux et le reste des autres, dans ce cas ça ne me gêne pas, tu racontes ou ne racontes pas ce que tu veux, du moment où tu n'as pas honte du fait que nous soyons en couple.

Mes bracelets de force utilisés premièrement pour lancer des pierres sans sens supposées pulvériser des ennemis visibles ou invisibles, désormais utilisés pour te porter doucement vers la chambre. Lentement, comme quand on n'est pas pressé de se quitter, fermement, comme quand on ne fuit pas ce contact. Remonter les escaliers en te portant dans mes bras, c'est un peu un de ces moments ralentis qui créent le suspense, et où on apprécie tellement la tension qu'on veut bien la conserver encore un peu. Face-à-face, face contre face, enlacés.

La porte s'ouvre, je te dépose sur ton lit, et m'assieds à tes côtés. Reste ce regard différent des autres adressé au tien. Tu as besoin de ton tee-shirt, celui que tu portes la nuit, le tee-shirt qui va jusqu'aux genoux que je t'ai vu ce matin. Je te demande si tu le portes aussi cette nuit. Je peux te le chercher ? Attends. Je crois que je sais. J'ouvre en la dépliant la couverture. Ah non, échec. A ce que tu souffles, en disant que je suis pas si froid, je comprends qu'il n'est pas si éloigné, tu t'étends allongée pour me montrer la direction où chercher. J'avance donc petit à petit mes mains jusqu'à l'oreiller : "plus froid, plus chaud, très chaud", finalement soulevé. Oh, pyjama de Leo en vue, pyjama et sourire de Leo trouvés. Face-à-face de sourires.

"Je peux ?" "Tout feu tout flamme." Ta réponse et ton regard. Je t'enlève donc doucement ton tee-shirt actuel. C'est un peu de la faute du tee-shirt d'aujourd'hui, tous ces contacts que ça nécessite, hein ? Je l'aime donc bien ce tee-shirt moulant. Je jette un coup d'oeil un peu trop prolongé sur cette partie de toi que je découvre. On pourrait dire : je n'ai jamais vu de corps féminin avant. Mais en réalité, les corps féminins m'importent peu, c'est le tien que je vois.

Tu me tires doucement dos contre le lit à côté de toi, je tends les bras pour t'aider dans le mouvement que tu fais pour découvrir mon torse, retirer ce tee-shirt. Glisse une main sur la tienne dont les reliefs suivent mon torse, glissent, poursuivent, la guide.

Moment ensemble. Wonderwall et wonderland, on disait, hein ?

Je me tourne vers toi pour... à tes paroles signalant que tu as atteint ta limite, je te regarde remettre ton tee-shirt de pyjama, oh, quelle silhouette. Quelle silhouette douce tu as.


***

[PDV des croissants du p'tit déj]

Reducio
J'avoue que les croissants, c'est aussi pour ce passage d'une chanson que Jacob ne peut pas connaître :
"Je t'offrirai
Des croissants de soleil pour déjeuner
Sur un plateau de draps et d'oreillers
Qui fait rêver
J'inventerai
Des recettes de bonheur à volonté" (G. Reno)

Pop pop pop. Deux croissants dorés en ballade sur un plateau remontent les escaliers, regardant de leur sourire de croissant la carafe de cocktail "tout feu tout flamme" et l'empilement de deux verres qui leur font face. Le petit plateau sur lequel ils se trouvent à plat sur une main se retrouve légèrement secoué alors que l'autre main frappe à la porte. "Leo..."

Le plateau sera rapidement déposé devant deux autres mains d'une rousse assise sur son lit. Ils verront alors s'embrasser un couple par-dessus eux et se diront, de leur fierté de croissant, que s'embrasser sous le gui plutôt que par-dessus les croissants plus délicieux et croustillants du petit-déjeuner est bien démodé.

Actions tjrs vues avec toi, mais toi-même tu sais.

Jacob, Jafini, MMG, Allez les Griffes ! (5ème année RP)

(présence fantôme)