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10 oct. 2021, 21:47
Masque  L.H 
Soir de rentrée, devant la Grande Salle
Avec @Lydia Holmes


Quand il ne la touchait pas, Edwin pouvait presque imaginer qu'elle n'était pas là parce qu'il ne la sentait pas. Elle était devenue une partie de lui à part entière qui existait en complémentarité avec tout son être et pourtant il la détestait bien plus qu'il n'aurait jamais pu se détester lui-même en un million d'années. Elle représentait trop de choses et, en même temps, la sensation de malaise qui accompagnait le fait de ne pas se souvenir de tout ça était écrasante. Bien sûr, Lily lui avait à peu près expliqué du mieux qu'elle avait pu mais Edwin ne se souvenait pas. Il avait, par le passé, souvent souhaité oublier des choses mais maintenant que c'était chose faite, il donnerait tout pour revenir en arrière. Il n'avait pas peur, il ne se sentait pas mal et son corps ne suivait pas. Il sursautait aux portes qui claquait, son cœur s'emballait quand le noir tombait ou quand il entendait des pas derrière lui mais son esprit ne savait pas pourquoi. Il avait l'impression que son corps le trahissait ou, du moins, qu'il ne vivait plus au même rythme que ses pensées. Avant, tout avait été plus facile parce qu'il avait peur quand il sentait son corps perdre le contrôle. L'un allait avec l'autre alors il aurait suffit de faire en sorte d'améliorer une des deux parties pour que tout aille mieux.

Aujourd'hui, il était conscient de devoir améliorer quelque chose pour que son corps ne soit plus comme ça, mais il n'avait aucune idée de quoi. Il ne parvenait pas à se souvenir des sensations, des mots, des sons. Il ne se souvenait de rien et cette brume l'empêchait de réfléchir correctement. Il ne savait même pas si Lily lui avait tout dit ou si elle avait oublié quelque chose. Elle n'avait pas non plus été avec lui pout tout le temps qu'il avait passé là bas. Qu'avait-il pu arriver d'autre qu'elle n'avait pas vu ? Qu'avait-il fait ? Et, plus important encore, que lui avaient-ils fait ? Une cicatrice, c'est tout ? Ou s'était-il passé autre chose de plus grave ? Il se sentait totalement impuissant face à ces connaissances qu'il n'avait plus et il n'avait aucune envie de croiser un membre de la famille Harrison et encore moins un de ses amis. Que pourrait-il leur dire ? Qu'il ne savait pas ce qu'il s'était passé ?

Il avait honte de lui. Ces choses cassées qu'il avait enfoui au fond de lui étaient maintenant gravées sur son visage et il ne parvenait plus à se souvenir de comment ça s'était passé. Si ça avait été de sa faute. Il ne s'en souvenait plus et cela voulait dire que cette cicatrice n'était pas à lui. Elle avait été infligée à quelqu'un d'autre, à un autre Edwin qu'il n'était plus et ne parviendrait plus jamais à être et pourtant c'était à lui de la porter comme un trophée pour ces gens. Une pancarte qui affichait son infériorité, sa faiblesse sans qu'il ne puisse même essayer d'expliquer le pourquoi du comment aux gens. Et pourtant malgré tout ça, il se sentait apaisé. Son esprit ne tournait plus en boucle les années précédentes, non, il tournait en boucle un problème qu'il ne pourrait jamais résoudre mais qui ne faisait jaillir en lui aucun mauvais souvenirs parce qu'il n'y en avait pas. Edwin voulait juste savoir, comprendre, trouver pourquoi et comment et cela effaçait toutes les questions sans réponses qu'il avait pu se poser avant.

Dans un sens, on pouvait presque dire que cette expérience avait guérit tout ces maux. Au final, elle ne lui en avait rajouté qu'un qui avait évincé tous les autres. Un maux invisible, incompréhensible. Un maux inconnu qu'il portait comme un nouveau masque. Un masque gravé sur sa peau qu'il ne pourrait jamais enlever mais qui n'était pas son vrai visage. Edwin se souvenait de son visage pas forcément doux et lisse mais simple. Normal. On lui avait rajouté une peau par dessus la sienne marquée de cette immondice, de ces chiffres dont il ne comprenait même pas la signification. Et ce masque était visible par tous comme l'unique perception qu'ils auraient d'Edwin Wellhister. Un visage marqué.

Le deuxième année en était certain, maintenant. S'il n'avait jamais été comme les autres, ça n'avait jamais été aussi visible. Il n'était plus lui, mais le mirage de quelqu'un d'autre qu'il ne connaissait pas et cette impression de vivre dans un corps qui n'était plus le sien lui laissait des fourmis jusqu'aux os, comme si toute sa peau n'était qu'un pull en laine irritant. Pour une raison étrange, il ne supportait pas l'idée que ses amis voient ce nouveau Edwin que lui-même n'avait pas vraiment découvert. Il ne voulait pas les regards, pas les questions. Comment pourraient-ils comprendre que ce n'était pas lui ? Et comment arriverait-il à leur expliquer tout ce pourquoi cette peau n'était plus la sienne, pourquoi il ne se sentait pas mal comme il devrait ? Qui, à part lui, pourrait comprendre ce qu'était cette chose sur sa joue ? Pour tous les autres, ce serait une cicatrice, une autre chose vilaine sur un visage déjà vilain, mais pour lui c'était un costume qu'on le forçait à porter. Une manière de lui dire qu'il n'était plus lui et qu'il ne s'appartenait plus. Le soucis, c'est qu'il ne savait pas à qui il était censé appartenir, maintenant, si ce n'était plus à son esprit ? A qui était le corps qu'il dirigeait maintenant ?

Il attache ses cheveux encore plus longs que l'année passée en un chignon simple et pose doucement sa main sur ses joues, ses yeux passant sur les portes en bois ouvertes par lesquelles se précipitent tant d'élèves. Il ne veut pas les rejoindre, s'asseoir à côté de Lili et leur parler. Ce n'est pas lui, tout ça. Le relief qu'il sent sous la pulpe de ses doigts, ce n'est pas lui. Il ne veut pas y aller en se sentant comme un imposteur.

"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

13 oct. 2021, 09:41
Masque  L.H 
La première année, la première rentrée avait comme sentiment correspondant l’appréhension. Une pointe d’excitation également car, qui à 11 ans ne pouvait avoir les yeux brillants lorsqu’il entrait dans un univers plus magique que les contes de fée ?
La deuxième rentrée avait été empreinte d’un grand soulagement. Elle voulait quitter cette fichue maison, ce père incompréhensif qui tentait de s’acheter en offrant une grenouille. Poudlard était son refuge ; son seul souhait était d’y revenir.

La troisième rentrée… Son cœur était étreint par l’agacement, une forme de flemme et une grande pression. Travailler cet été avait été plus difficile, plus laborieux. Elle avait eu plus de mal, moins de concentration et les chapitres abordés s’étaient révélés beaucoup plus difficiles qu’elle ne le pensait. Le seul point négatif de ses vacances – pour le reste, il y avait eu Kira et Eryne – avait été sa préparation de rentrée finalement. Pour couronner le tout, on l’avait nommée préfète. Lydia s’était sentie honorée à première vue avant de réaliser que ce rôle signifiait aider les autres, accompagner les petits, encore au stade babillement, dans la salle commune.

« J’aime rarement les gens en plus, pourquoi préfète ? » grogna-t-elle sans se faire entendre dans le tumulte de la Grande Salle. Le pire étant qu’elle s’investirait tout de même dans son rôle car celui-ci lui permettrait de se démarquer. Être dans les bonnes grâces des profs mais à quel prix !

Alors qu’elle commençait à être franchement énervée à l’idée que sa soirée se passerait aux côtés d’enfants plutôt que de Kyana, elle aperçut Edwin devant les portes en bois.

« Hey, Dwinou… » dit-elle sur un ton surpris.

Ses cheveux avaient poussé et son visage était changé. Il ne paraissait plus gai ou bavard comme elle le connaissait.

« Tu veux qu’on parle de quelque chose ? »

Son affection pour le garçon et son état étrange poussèrent la main de Lydia à se mettre sur l’épaule de ce dernier. Elle était inquiète.

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13 oct. 2021, 10:08
Masque  L.H 
Il sursauta en comprenant que quelqu'un lui parlait. Il avait essayé au maximum de ne pas se faire voir par les gens qui le connaissaient vraiment -ils se fichaient de ceux qui le connaissaient de loin ou par des rumeurs stupides- mais le fait était que, comme toujours, il n'avait pas pensé à tout. C'était bien pour ça qu'il n'était ni Serdaigle, ni très organisé : il y avait toujours un détail qui lui passait à côté, ici, Lydia. Il était ravi de la voir, et ça se voyait avec le sourire qu'il lui fit mais il n'arrivait pas à se défaire de l'idée qu'elle remarquerait et que tout changerait à ce moment là. Il ne voulait pas la pitié, la douleur ou la tristesse. Ce n'était pas lui, tout ça, et que les autres soient obligés de passer par ce masque pour l'observer faisait bouger quelque chose dans son ventre. Un sentiment qu'il connaissait mieux que tous les autres. Ca faisait naître en lui une véritable colère, contre lui, contre le monde entier.

Hey Lidynette le surnom lui tira un petit rire, souvenir de cette après-midi où ils s'étaient échangés des surnoms idiots. Non pas pour se moquer de l'autre mais simplement pour s'amuser. Cependant, il secoue la tête à sa deuxième question et se tourne vers elle, la surplombant toujours de la petite vingtaine de centimètres. Avait-elle grandit cet été ? Lui, oui. Pas de beaucoup, mais cela commençait à se voir. Non, j'ai vraiment pas envie de parler, j'ai rien à dire. Il pose sa main en coupe sur celle de la jeune fille sur son épaule. J'avais pas envie d'y aller, c'est tout, j'me suis dis que je pouvais rester là jusqu'à ce que les premières années arrive, personne remarquera que j'y suis pas, hein ?

Bien sûr que si, les gens remarqueraient. En tout cas, les gens importants. Lili remarquerait, parce qu'elle était elle, si gentille et si attentionnée avec le monde entier. Elle s'inquiéterait forcément. Et Solenn ? Il ne voulait juste pas y aller, pas affronter les regards de ses amis autant que de ces gens qui le détestaient. Penseraient-ils que c'était de sa faute et qu'il le méritait ? Sûrement. Diraient-ils la vérité ? Il n'en saurait rien.

Edwin se sentait nouveau et changé mais toujours effroyablement coincé dans ses années précédentes. Il aurait voulu montrer qu'il avait grandit cette été, qu'il avait changé en bien. Qu'il était là, nouveau, plus fort, plus à même de réfléchir. Plus confiant en lui autant qu'en les autres. Cette fichue cicatrice montrait tout le contraire. Qu'il était toujours aussi nul, toujours déprimé, toujours inférieur. Elle le cachait derrière un Edwin qu'il n'était pas, qu'il n'était plus et qu'il ne voudrait jamais devenir.

Il observa son amie pour la réelle première fois depuis qu'il l'avait vu et la trouva aussi curieuse qu'elle ne l'avait été l'année dernière. Elle avait trouvé son quelque chose qui la démarquait des autres, qui faisait qu'on la voyait comme elle était et pas comme son corps le montrait. Il sourit un peu plus et l'observe de la tête aux pieds. T'as pas changé c'est gé..... Oh ! ses yeux se posent sur sa poitrine. T'es préfète cette année ? C'est... woa, c'est génial félicitations !

"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

29 oct. 2021, 13:17
Masque  L.H 
Le Lydinette arriva presqu'en même temps que la main d'Edwin sur la sienne. Lydia ne se dégagea pas ; c'était peut-être grave et le contact n'était pas désagréable. Elle planta ses yeux bleus dans ceux de son interlocuteur en entendant qu'il voulait être absent au repas, que personne ne le remarquerait.

« Moi je l'aurais remarqué. Lili va le remarquer, et tu le sais très bien. »

Hein, tu sais très bien que des gens pensent à toi, cher Edwin. Tu sais quelle place tu occupes dans leur coeur, tu sais quoi faire pour les mettre en colère ou les réconforter lorsqu'ils sont tristes. On remarque tes absences, on remarque quand quelque chose ne va pas. Moi je le remarque aujourd'hui ; ta main cache quelque chose. Quoi ? Je ne sais. Tu ne veux pas en parler, tu ne veux pas la montrer. J'essaye de réfréner mon cerveau et ses myriades de pensées mais je m'inquiète - et ça, encore une fois tu le sais. Tu n'as pas envie de pitié, tristesse ou douleur et pourtant, quand je te regarde, ta main cachant cette cicatrice que je ne connais pas, c'est aussitôt ce que j'ai envie de ressentir.

Lydia garda son monologue en elle-même. Le jeune homme changea de sujet, elle espérait que dans une conversation plus légère il parviendrait davantage à se confier.

« Toi t'as un peu changé quand même, dit-elle en souriant. T'es pas en première année j'espère ? »

Elle regarda ensuite son insigne de préfète en même temps que lui. C'est vrai qu'il y avait cette... chose.

« Ouais, préfète... Du coup si un méchant t'embête, je peux lui faire copier trois cent fois le mot carabistouille en toute légalité, c'est sympa. »

C'était complètement faux et elle se demandait si son ami s'en apercevrait. L'idée ne manquait pourtant pas de saveur, elle aurait aimé s'amuser à trouver les idées de punitions les plus stupides. Amelia, sa collègue, aurait peut-être pu être dans son jeu ! Elle ne connaissait pas encore bien sa binôme mais quelque chose lui faisait penser qu'elles étaient l'exact opposé, tant physiquement que mentalement.

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22 déc. 2021, 03:15
Masque  L.H 
Il lui envoie un petit regard triste avant de baisser les yeux. Il est tellement habitué à partir du principe que les gens se fichent un peu de lui que le fait qu'elle lui dise que c'est l'inverse le trouble légèrement. Il se sent un peu horrible aussi de penser que ses amis se ficheraient de lui. Au fond, il sait parfaitement que ce n'est pas vrai mais il a toujours cette petite voix en lui qui chuchote que ça ne durera qu'un temps cette façon qu'ils ont d'être là pour lui. Que, comme tous les autres, ils finiront pas partir un jour quand ils n'auront plus besoin de prendre soin d'un gamin pathétique comme lui pour quoi que ce soit. Peut-être que cela leur faisait plaisir d'aider les cons comme lui, mais s'il changeait, seraient-ils encore là après, même quand il n'aurait plus besoin de leur aide ? Car, et Edwin en était certain, les gens ne voudraient pas de lui très longtemps dans cette vie, avec son caractère et ses façons d'être.

Ouais... Ouais je sais que vous remarquez. Il tente un sourire Mais parfois j'aimerais que vous le fassiez pas pour certaines choses, tu vois ? J'ai aucune envie d'entrer dans la grande salle, je déteste ça.

Il sait où tombe son regard, il sait qu'elle observe la main qui prend en coupe sa joue, qui cache l'horreur à ses yeux. Il n'a pas besoin de lui demander pour savoir, pour sentir exactement là où se posent ses yeux, les choses qu'elle se demande et la curiosité qu'est la sienne en tant qu'amie et en tant qu'humaine censée. Il n'a pas envie qu'elle ne la voit plus que ce qu'elle n'a déjà eu l'occasion d'apercevoir mais c'est peine perdue : il sait très bien que son regard y reviendra dès qu'il retirera sa main. Il ne fait que retarder l'inévitable, comme à chaque fois comme le lâche et le fuyard qu'il est. Comme si cela l'avait jamais aidé depuis le début de sa vie magique. Il relâche sa joue, pinçant les lèvres et plissant des yeux, le corps tendu à l'extrême. Il l'observe quelques secondes en ayant l'impression de passer un examen.

Pas tellement, je suis toujours moi il gratte sa cicatrice par réflexe Enfin, je me sens toujours moi. Il tente un rire un peu gêné quand elle fait sa blague. Honnêtement, ça devrait le faire rire mais il a vécu trop de merdes sur cette histoire pour réussir à rire. Il est simplement soulagé et soupire comme pour se défaire d'un pois immense sur les épaules Nah, je suis en deuxième année cette fois-ci. Pas de retour à zéro et puis j'ai déjà deux ans de plus que tout le monde dans mon année, trois ça aurait été de trop. Même si, comme on dit, jamais deux sans trois hein ?

Il sourit quand elle commence à parler de son insigne de préfète. J'vais finir par être le seul du groupe à être un cancre avec Lili et toi. Il s'approche d'elle un peu plus et l'entoure de ses bras en la serrant fort contre son cœur. J'suis vraiment fier de toi Edwin se cache dans son cou et hume son odeur doucement, se calmant au rythme de son cœur qui bat contre le sien. Mais ce sera surtout à moi que tu vas faire copier ce mot, pas vrai ? Il la relâche et s'éloigne d'un pas Y'a trop de méchants avec moi pour le nombre de parchemins de l'école ajoute-t-il en clignant de l'œil Et pis, j'te vois pas donner ce genre de punition, nah ? Il se balance de la pointe à pieds plats et détourne les yeux, les mains enfoncées dans les poches, les joues roses d'embarra. Désolée pour... ça, t'm'as manqué.

"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

16 janv. 2022, 19:40
Masque  L.H 
Pourquoi son cœur était ainsi déchiré ? La froide, l’insensible et impénétrable Lydia Holmes ne parvenait pas à refouler la peine et tristesse que lui inspirait Edwin, ses regards tristes et sa main étrangement posée sur sa joue.

« J’comprends pour la grande salle. J’imagine que tu préfères aller réviser de paaaassionnants cours sur un vieux sort inventé par un inconnu qui avait trop bu de whisky un soir plutôt que de te resservir de frittes, dit-elle avec une moue espiègle. En plus ça te permettra de contrer le ‘deux sans trois’ puisque t’auras bossé. »

Elle enchaînait les plaisanteries pour retrouver son mur de visage, son cœur de ciment. Essais qui furent complètement décrédibilisés lorsqu’il la serra dans ses bras. Bordel, quel était ce liquide qui se prépare à dangereusement couler le long de ses joues ? Lydia n’avait pas signé pour ça ! Elle tenta de calmer son émotion, renifla un petit coup et cligna des yeux pour faire disparaître ses larmes au moment où Edwin se détachait d’elle.

« Alors toi, je vais finir par te faire copier ce mot si tu oses encore me montrer à quel point tu es plus grand que moi… »

Le cerveau de la brunette s’arrêta pendant une fraction de seconde en voyant la cicatrice que la main avait caché. La phrase sur le nombre de ceux qui en voulaient à Edwin n’était finalement pas drôle. Elle était terrible. Pourquoi son cœur était ainsi déchiré, encore une fois ? Elle prit bien garde toutefois à montrer le moins possible sa sidération et son effroi.

Le graphiste de cette marque allait payer ; elle s’en fit la promesse.

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08 févr. 2022, 20:39
Masque  L.H 
Ouais, faudrait probablement que je me mette à lire sur les sorts et la magie, ça m'aiderait au moins un peu. Mais je suis moins pourave que l'année dernière, la preuve, j'ai eu Piou ! C'était sûrement qu'un coup de chance à l'exam mais j'avais passé mon mois à m'entraîner eh.

Piou c'était devenu l'amour de sa vie. Son petit Boursoufflet mignon et gentil. Il en avait vécu des choses cet été aussi et Edwin aurait aimé qu'elle puisse lui raconter, puisque Lily ne voulait pas le faire. Au milieu de la nuit, quand il avait besoin de courage pour affronter la peur du noir qui s'était accentuée ou sn angoisse à l'idée de fermer la porte de sa chambre, il la câlinait, serrée contre sa poitrine et pouvait s'endormir à peu près serein ou au moins beaucoup plus que si elle n'avait pas été là. Elle était son soutient émotionnel quand le commun des mortels dormait, incapable de se dire que quelque part un adolescent avait peur d'une ombre dans sa tête, de choses dont il ne parvenait pas à se souvenir mais qui le terrorisaient bien plus que toutes les choses dont il se souvenait encore si facilement. Comme si ça n'avait jamais cessé. Ce qu'il s'était passé cet été, cependant, avait été effacé si facilement de sa tête. Il ne savait pas de quoi il devait se méfier ou même pourquoi il se sentait comme ça aujourd'hui. Il n'avait aucune idée de quoi faire pour arranger les choses, de qui ne pas regarder, de quoi ne pas faire. Il ne savait pas où aller.

Ca va ?

Lydia n'est pas très douée pour les sentiments, il le sait pourtant. Simplement, sur le coup il avait eu bien plus besoin de la prendre dans ses bras que de capacité à se souvenir de ce détail. Alors il l'avait fait, comme ça, instinctivement sans vraiment y penser. Comme si c'était simplement naturel, et ça l'était toujours avec ses amies. C'était doux, et Edwin adorait les prendre dans ses bras. Enfin, il préférait quand il ne les gênait pas à le faire bien évidemment mais Lydia n'avait pas tellement l'air de vouloir lui mettre sa main dans la tronche ou de se vider l'estomac sur ses chaussures. C'était le seul truc positif, parce qu'à la place elle avait juste l'air d'avoir envie de pleurer et c'était encore pire pour le bordel déjà présent dans sa tête. Il détestait voir les gens pleurer. Il ne savait jamais quoi faire pour les faire se sentir mieux alors son seul réconfort était de rester contre eux et de les écouter en les laissant vider leur sac. Maiy avait dit plus d'une fois que c'était très bien comme ça mais Edwin se sentait toujours vide et inutile quand cela arrivait. Cependant il aurait été incapable de faire autre chose sans transformer la situation en catastrophe. Il aurait forcément dit des conneries ou des choses qui ne les auraient pas aidé alors autant ne rien dire.

Mais plus que détester voir les gens pleurer, il détestait voir ses amis se laisser succomber par les sanglots. Ce n'était pas des gens, c'était plus compliqué que ça, alors si Lydia se mettait à pleurer tout de suite, il la suiverait probablement sans tarder.

S'il te plait, pleures pas, ça a pas l'air aussi horrible que tu le penses. J'me souviens même pas de pourquoi elle est là, ok ? Lily-Rose a refusé de m'en parler, et les Harrison m'ont jeté un sort bizarre, c'est tout ce que je sais. Elle veut rien dire, c'est pas moi. Il crispe sa main pour ravaler le réflexe de vouloir la poser à nouveau sur sa joue. J'suis vraiment si horrible que ça avec ce truc sur la tronche ? Il n'était déjà pas très esthétique avant mais maintenant... Si ça simple vue faisait pleurer Lydia, qu'est-ce que ça ferait aux autres ? A Lili ou à Finn ?

"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

04 mars 2022, 14:52
Masque  L.H 
Elle retint ses réflexes de Serdaigle bonne élève quand elle comprit qu’Edwin ne lisait pas encore sur la magie pour s'instruire. C’était la première chose à faire s’il voulait augmenter ses résultats scolaires ! Décidément, elle ne comprenait pas les personnes qui ne se mettaient pas au travail scolaire. Leurs sept années à Poudlard étaient décisives et les BUSES finiraient par approcher, il ne fallait pas se reposer sur ses lauriers.
Elle songea que le moment n’était pas venu pour faire la morale ou un cours particulier et préféra se concentrer sur Piou. « Je t’avais vu vite fait avec, elle est toute chou ! J’espère qu’elles seront potes avec Diphda… »
Sa grenouille snob qui donnait souvent l’impression qu’elle méprisait les humains n’allait pas être copine avec un boursoufflet facilement… Tout pouvait cependant arriver cette année ; la preuve était que Lydia Holmes portait un badge préfectoral.

Après ces constatations animales, Lydia avait complètement séché ses larmes et mettait à nouveau ses émotions loin d’elle. Elle ne répondit pas lorsqu’Edwin lui demanda si ça allait, ayant peur de se trahir par un dernier sanglot qui traînerait dans sa voix.

Elle fit ensuite tout pour rester calme quand son ami débita une explication à cette cicatrice. Un air absent, rêveur régnait sur la visage de la jeune fille mais en vérité elle enregistrait et analysait la moindre information qui lui était délivrée. Elle retint qu'il ne se souvenait même plus des raisons pour lesquelles il était balafré. Elle retint que Lily-Rose était au courant. Et retint qu'Harrison et sa famille étaient à l’origine d’un sort contre son ami.

Lydia continua de dissimuler ce qu'il se passait au fond d'elle et répondit « Non, t’es toujours mignon ! Et avec du fond de teint ça sera par-fait promis, je te prêterai un peu de bave de grenouille pour arranger ça si tu veux… »
Puis elle se balança d’un pied sur l’autre en essayant d’empêcher son ventre de gargouiller. « J’ai assez faim, je crois que je vais y aller, et puis faut que je retrouve Diphda. On se retrouve demain midi pour passer du temps ensemble ? »

Après avoir eu les dernières réponses du garçon, elle se dirigea en souriant vers sa table. Dès qu’elle fut assise, son sourire s’évanouit et son visage revêtit une moue inquiète et dépassée. Il s’était passé quelque chose de bien trop grave cet été, hors de question de ne rien faire.
Une fois assise à sa place, la préfète fixa son verre de jus de citrouille en plissant les yeux. Elle réfléchissait à ce qu’elle devait faire pour cette histoire. Elle resta ainsi pendant une minute ou deux puis leva les yeux vers le plafond désormais étoilé de la Grande Salle.

« Holland, on va avoir une petite explication » souffla-t-elle.


Fin du rp de mon côté, j'ai énormément apprécié l'écrire, hâte de refaire ça ! Et dédicace à @Lily-Rose Holland : à bientôt :whistling:

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31 oct. 2022, 17:24
Masque  L.H 
Piou n'était pas difficile en ce qui concernait ses relations. On pouvait dire qu'elle n'avait prit que les bons côtés de son maître. Edwin, si l'on retirait ses angoisses et ses poussées de colère, était quelqu'un de particulièrement sociable. En ce moment, ça ne se voyait plus trop mais il restait, au fond de cet océan de sentiments négatifs, une partie de lui qui ne souhaitait que le contact des gens, qu'il soit physique ou émotionnel. Edwin aimait voir des gens, se faire des amis et Piou était exactement comme ça. Que l'autre animal soit un boursoufflet ou une grenouille ne changerait probablement rien à l'envie de la petite boule de poils rose de glousser et piailler. Il suffisait de voir la vitesse avec laquelle elle avait adopté le petit animal de Lily-Rose. Aujourd'hui, les deux étaient inséparables et elles l'avaient été pratiquement dès le départ, comme si sa Piou était un véritable aimant. L'image de Piou en train de gambader avec une grenouille se débattant pour ne pas coller à ses poils fit rire doucement Edwin.

Je suis sûr qu'elles vont bien s'entendre. Piou aime absolument tout le monde, je pense que même si je lui montrais un Troll, elle se contenterait de couiner et de sautiller pour demander à jouer avec lui.

Cependant, et malgré son rire, Edwin s'inquiète toujours pour l'autre. Elle n'a pas l'habitude d'éviter les questions, surtout pas celles qui sont importantes. Qu'elle évite actuellement de dire si elle se sent bien indique en néon rouge pétant que la réponse n'aurait pas été oui. Edwin n'aime pas ça, l'idée de faire du mal ou de rendre tristes ses amies. Lydia a été adorable du début à la fin et elle est venue vers lui pour essayer de lui remonter le moral. Elle s'est inquiétée et maintenant que Edwin a pu lui exprimer les choses, elle se sent mal. Le Serpentard joue avec ses mains et tire sur sa robe de sorcier. Pourquoi doit-il toujours autant mal faire les choses ? Il baisse les yeux et hoche la tête.

Ouais... ce serait bien de la couvrir mais.. je vais la garder je pense. Je veux me rappeler pourquoi elle est là avant de l'enlever, c'est la seule preuve que j'ai qu'il se soit passé quelque chose et que je suis pas fou, tu vois ?

Il s'approche de Lydia pour lui donner une étreinte serrée en essayant de la faire se sentir un peu mieux malgré le sourire qu'elle revêt toujours. Merci d'être là, 'dia Il la relâche quelques secondes après et lui fait un dernier petit sourire A demain midi. Ca fera sûrement plaisir à Piou de rencontrer Diphda et eux auront une excuse pour être seuls et au calme pour parler. Edwin a besoin de ça, en ce moment. Parler, échanger avec des gens pour comprendre ce qu'il pense et pour se persuader que les choses sont arrivées. Peut-être que Lydia pourrait voir à travers sa tête et se souvenir pour lui des choses dont il ne pouvait se rappeler ? Ce serait trop beau pour être vrai. Et, surtout, passer du temps avec elle la ferait sûrement s'habituer à la cicatrice. Elle n'en parlerait plus après, tout rentrerait dans l'ordre. Une fois qu'elle serait habituée, ce serait comme si Edwin n'avait pas ce truc sur le visage.

Il observe Lydia partir avec un petit signe de la main et un faux sourire qu'il perd bien vite une fois l'autre assise à sa table. Edwin passe quelques secondes de plus avant d'entrer dans la grande salle. Malgré cette petite discussion, il n'ose pas afficher sa cicatrice et la cache à nouveau derrière ses cheveux. L'année va être longue.
Très longue.

Merci pour ce RP !

"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)