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17 oct. 2021, 18:11
Honestly, do you really think you're okay ?  PV   + 
Attention TW : ce RP parle de la dépression, de la mutilation et peut possiblement évoquer l'anorexie.
Dimanche 14 Mais 2045,
......
Le soleil. Les arbres. La vie. Tout cela contrastait avec ce que voyait la jeune fille. Les feuilles mortes. La noir. Le gris. Le froid. Les larmes. Celles-ci, froides, glacées même, coulaient sur ses joues depuis un moment déjà. Mais l'Aiglonne s'en fichait. Personne ne pouvait la voir pleurer. Et c'était tout ce qui comptait. Les autres ne souffraient pas à cause d'elle. Mais Stella ne voulait pas savoir. Elle se sentait trahie. Trahie par elle-même. Et elle s'en voulait autant qu'elle en voulait aux autres d'être heureux. Ils ne comprenaient pas les sourires de façade, les larmes cachées et la douleur reflétée dans ses gestes. Pour eux, tout cela n'avait pas de sens. Pour eux, ça n'était rien d'autre que du vent. Pour eux, le monde était rose et les gens comme l'Aiglonne étaient invisibles. Ils les rendaient invisibles. S'en détournaient et les oubliaient. Comme s'ils étaient juste....inexistant. Et pour ça, Stella les hait. Elle les hait car ils ne savent pas. Ce qu'est la vraie douleur. Celle qui ronge les entrailles et empêche de trouver le sommeil. Celle dont la jeune fille est victime chaque nuit. Chaque jour. A chaque heure. A chaque minute.

Mais Stella ne se plaint pas. Elle s'oubli. Dans la nage. Dans la course. Dans l'escalade. A ce moment même, elle est perchée. Loin des regards. Loin des préjugés. Loin de la réalité. La jeune fille est dans un arbre. Son arbre pour être exacte. Un grand chêne à la ramure solide. Qui porte la jeune fille. Et l'emmène loin. Loin de tout.

Et l'Aiglonne oubli. Elle oubli sa peine, sa douleur, sa rage, son désespoir. Tout se confond et tout se perd. Tout se perd dans un tourbillon de couleurs. Et les couleurs se perdent dans un tourbillon de lames. Ces lames reviennent. Elles s'enfoncent dans la chair de Stella et l'empêche de se redresser.

Alors elle abandonne le combat. Et se laisse sombrer dans les ténèbres d'un sommeil agité, douloureux. Un cri. Le même. Toujours. *Stella, à l'aide !* Puis elle s'enfonce dans un trou. Et chute toujours plus loin.....
@Elowenn Isildür,
Ravie de cette danse. ^^
Dernière modification par Stella Ruewen le 14 nov. 2021, 19:50, modifié 2 fois.

« Si elle joue tant avec le feu, c'est qu'elle s'est déjà brûlée. Et que, malgré la douleur, elle a aimé la danse de la flamme dans son cœur. » _ Myra Eljundir

29 oct. 2021, 14:32
Honestly, do you really think you're okay ?  PV   + 
Dimanche 14 Mais 2045


.⚘.

Mes cheveux noirs se balancent dans mon dos en cadence, tandis que je marche d'un pas régulier mais lent. Tout autour de moi, les arbres dessinent sur mon tee shirt les motifs mouvants de leurs ombres, auquel s'ajoute, parfois, l'impression fugace d'un oiseau de passage. Il règne un sentiment de bien être, dans ce climat si particulier où l'odeur de la pluie est toujours là mais où le soleil est radieux. L'on voit encore les nuages qui s'éloignent à l'horizon, et le sol n'est pas encore sec, pourtant il y a déjà du monde dehors, comme si tous ressentait un besoin irrépressible de sentir le soleil après la pluie. Tel est le mois de mai: capricieux... Les nuages ne sont jamais loin, mais le soleil non plus.

.⚘.

Je flâne, regarde le ciel, mais, étonnamment, je ne fais rien de spécial. Pourtant, les choses à faire ne manque pas à Poudlard: entre les devoirs, les cours, les matchs et les repas, je m'entraîne à lancer des sorts, étudie ou lit à la bibliothèque ou bien cours à la serre ou près de la cabane du Garde Chasse faire des croquis de nouvelles espèces.
Pourtant, aujourd'hui, mes devoirs sont terminés, mes sorts connus jusqu'au bout des doigts, et mes livres attendent bien sagement sur ma table de chevet, accompagnés de mon cahier de croquis qui, j'en ai bien peur, touche déjà à sa fin. J'ai trouvé mon rythme, on dirait...

Je m'assied sur une racine qui émerge de la terre, pour ne pas me mouiller sur la pelouse trempée, et m'adosse à un arbre robuste. Son tronc est si épais qu'on lui donnerait volontiers un siècle, si ce n'est plus... Les arbres sont beaucoup plus mystérieux qu'on ne le pense.
D'ailleurs, je remarque une créature qui n'est pas, elle, mystérieuse, ou même, à défaut, intéressante: une humaine, plus âgée, est en train d'embrasser un grand benêt qui semble avoir attrapé la rougeole. Je me détourne d'eux, par un souci d'intimité, et tombe sur un groupe hétérogène en fervente discussion. Ils semblent si bien s'entendre que, malgré leur désaccord, ils éclatent soudainement de rire et se sourient.

J'en ai un pincement au cœur: être solitaire à ces avantages, mais, parfois, j'aurais bien voulu faire parti d'un tel groupe.

.⚘.

Même le ciel est occupé. Une jeune fille, de mon âge, dort. Dans un arbre.
Gracieuse, elle est assise, mais, au relâchement de ses bras et à ses yeux fermés, on voit bien qu'elle s'est endormie.
De grandes cernes violettes sur le visage, l'on voit ses yeux rouler dans leurs orbites à travers ses paupières. Mâchoire contractée, elle bouge parfois la tête avec de petits gémissements... Visiblement, elle est plongée dans un sommeil agité; son visage est parsemé de sillons mouillés tant elle a pleuré.

Je baisse les yeux. Je ne veux plus la voir. Je ne veux plus y penser. Si elle est malheureuse, après tout, moi, j'ai encore de la joie à vivre.
Mais ma joie est partie aussi. Je n'ai plus envie de contempler le ciel; plus envie de rêvasser au soleil. Je me détourne de la jeune fille dans l'arbre mais son image flotte dans mon esprit. Et c'est sa faute.

C'est la faute à la fille dans l'arbre si ma joie est partie.

.⚘.

Je m'en vais. J'essuie mes chaussures mouillés sur un rocher avant le hall, puis rentre dans le château. Je monte les escaliers, puis pousse la porte sertie d'un heurtoir en forme d'aigle après avoir répondu à l'énigme du jour. Je m'affale dans un fauteuil et prend un livre. Je l'ouvre.
Les mots défilent sous mes yeux; je les déchiffrent sans comprendre ce qu'ils veulent dire ensemble.

Je monte dans mon dortoir, tire les rideaux à baldaquins. Et là, dans cette semi-pénombre, inondée d'une lumière bleutée si réconfortante, je pense à cette fille.
C'était un beau chêne, après tout.
C'était une belle fille.

Elle avait les cheveux noirs, un peu plus long que le milieu du dos. Une tenue décontractée, constituée d'un pull et d'un pantalon très en vague chez les moldus, lui donnait un air moins austère que si elle avait revêtu un uniforme. Elle était seule; je lui donnait un peu près 11 ou 12 ans.
Un peu près mon âge.

Je frissonne, mes cheveux noirs éparpillés près de ma tête et mon pull bleu sur le corps. J'ai trouvé pourquoi cette fille me dérange tellement. Parce qu'elle me ressemble.

Ça aurait pu être moi, la fille endormie dans un arbre.

Désolée du retard... J'ai fait un pavé sans m'en rendre compte, mais je n'ai pas réussi à donner à mes Mots cette importance que tu leur donne; j'espère que mon post te convient quand même :)

Et s'envoleront les oiseaux blancs...
3ème année RP/ N'est plus sur le site!/ À bas les Ventouples!

02 nov. 2021, 15:26
Honestly, do you really think you're okay ?  PV   + 
Dimanche 14 Mais 2045,
......

Elle sombrait. Toujours. Plus. Loin. Même ses pensées se dé-concrétisaient pour former des formes, des éclats, des souvenirs. Tout se mêlaient aux sentiments de la jeune fille. Tout s'entremêlait pour former une barrière. Avant de céder sous le poids des émotions, des idées et des ressentis. Des lames aussi.

Les couleurs se faisaient trop aveuglantes. Trop irréelles. Mais elles étaient bien là, bien présentes. Et cette voix. Douce. Semblable à du velour. Stella, à l'aide ! Un gémissement s'échappa des lèvres de l'Aiglonne. Mais son sommeil ne se creva pas pour autant. Le rêve poursuivit. La silhouette de sa sœur. Un sentiment d'être emprisonnée. L'Autre Stella, celle du rêve, baissa les yeux. Elle était entravée par une espèce de corde. L'Autre releva la tête. Devant Elle, Lydia. Elle criait. Encore. La même chose. Stella, à l'aide ! Puis elle commença à disparaitre. Comme des coups de gomme, la silhouette de sa petite sœur s'effaça. Mais la douleur vue sur son visage, elle, persista. L'Autre garda un visage impassible. La réelle se cabra. Dans le rêve, le visage de Lydia disparut complètement. Il fut remplacé par celui d'une autre personne. Une fille pour qui l'Aiglonne ferait n'importe quoi. Iris. Sa chevelure flamboyante scintilla dans une lumière agressive. Elle leva ses beaux yeux verts vers l'Autre. La réelle eut envie de la regarder elle. Mais elle était pétrifiée. Un coup gomma brusquement le visage d'Iris. Puis ses cheveux. Puis son corps entier disparut. L'Autre et la réelle hurlèrent de concert.

Haletante, Stella ouvrit les yeux. Son souffle était saccadé. Ses muscles tendus. Son visage contracté. Si quelqu'un l'avait vu à ce moment, il l'aurait surement comparé à une bête sauvage traquée. Et c'était comme ça qu'elle se sentait. Traquée. Dehors, l'obscurité va bientôt arriver. A-t-elle tant dormi ? L'Aiglonne se surprend à penser à quelque chose d'aussi futile. Iris. Aussitôt, une décharge électrique la fait se lever et...basculer. L'Aiglonne a oublié qu'elle était dans un arbre. A présent, elle est suspendue, uniquement retenue par ses jambes.

Très doucement, L'Aiglonne remit sa tête à l'endroit et passa ses bras autour de la ramure du chêne solide qui la retenait. Une fois remise, elle sauta lestement à terre. Lorsque ses pieds entrèrent en contact avec le sol, Stella chancela doucement. Sou regard glissa à ses pieds. Et son cœur manqua un battement. Des traces de pas. Quelqu'un était passé par là pendant qu'elle dormait. Tendue, la jeune fille détala à toute allure vers le chateau et ne s'arrêta de courir que lorsqu'elle eut passé la porte de sa Salle Commune. En entrant, Stella avait aperçut la chevelure d'Iris et entendu son rire de grelot. Le soulagement la prit.

Alors, Stella s'allongea sur son lit, ses cheveux d'ébène dispersé autour de sa tête, comme une couronne d'ombre. Et elle se mit à penser.

Ne t'inquiète pas, tes Mots sont parfaits,
Je me suis permise d'écrire ce post en +

« Si elle joue tant avec le feu, c'est qu'elle s'est déjà brûlée. Et que, malgré la douleur, elle a aimé la danse de la flamme dans son cœur. » _ Myra Eljundir

14 nov. 2021, 19:08
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Quelqu'un entre dans le dortoir.
Je ne sais pas qui c'est; en tout cas, ce n'est pas la démarche légère d'Ilty qui viendrait me retrouver.

J'entrouve mes rideaux; juste un peu. Et je me fige. C'est elle.
La fille qui dort dans un arbre.
Stella.

Je le sais maintenant, que c'est elle.
Je sais, maintenant que je la vois de près, que c'est une Serdaigle de la même année que moi. Je sais, sans avoir besoin de la regarder, de quelle couleur sont ses yeux, ce qu'elle porte généralement le Week End, ce qu'elle fait souvent et ce qu'elle ne fait jamais.

Je suis comme ça. J'écoute sans parler, j'observe sans interagir. Je suis toujours seule, mais j'aime regarder les gens, essayer de les comprendre. Non pas que je les fixe, ou que je me montre obsessionnelle. Mais, entre deux pages d'un livre, entre deux phrases d'un prof, j'observe autour de moi. Et j'en prends note.
À quoi ça me servira, de mémoriser le nom d'un élève à qui je ne parlerai jamais?
À quoi ça me servira, de connaître les manies de ma voisine de lit?
À rien, probablement.

Mais n'est ce pas satisfaisant de savoir?
Et quand l'on sait des choses sur une personne, n'est ce pas un peu mieux la connaître?

.⚘.

Je m'assois, repoussant mes rideaux, et prend un livre que j'ouvre au hasard. Tandis que je fais semblant de lire, je l'observe en coin lorsque je tourne les pages. De toutes façons, elle n'aurait pu me repérer dans sa position: allongée, ses cheveux qui l'auréolent de noir, je ne suis pas dans son champ de vision.
Ses yeux, plus clairs que les miens, fixent le vide. Ils ressortent, bleu océan dans une marée noire. On peut discerner des plis divers sur ses vêtements, seuls traces de son sommeil agité. Bien qu'elle soit en général assez calme, je l'avait connu plus souriante qu'aujourd'hui: on voit bien qu'elle ne va pas pas bien, et, outre ces cernes, ses lèvres qu'elle mordille compulsivement et ses mains nerveuses sont assez révélatrices.

J'esquisse un mouvement vers elle; je me stoppe.

Qu'aurais-je bien pu lui dire? Lui demander si ça va? Cette question n'en ai jamais une. Après tout, que puis-je faire pour elle? Rien. Et ce rien semble si fatidique, mais si véridique... Elle a des problèmes, c'est évident. Elle n'est pas bien, manifestement.
Mais je ne suis pas à même de l'aider. Je ne la connais même pas! Je ne sais que son nom, et son âge! Qui suis-je pour me glisser dans la vie d'une autre, à s’inquiéter de ses problèmes -qui suis-je pour comprendre les démons qui la traversent?

.⚘.

Je me lève. Encore une fois, je m'en vais.
Pourquoi un sentiment de malaise persiste alors que je suis loin?

Et s'envoleront les oiseaux blancs...
3ème année RP/ N'est plus sur le site!/ À bas les Ventouples!

16 nov. 2021, 18:55
Honestly, do you really think you're okay ?  PV   + 
Lundi 15 Mais 2045,
......
Ce matin, la jeune fille s'était réveillée en hurlant. Un cri de douleur, de peur et de colère mêlé. Le cauchemar. Encore. Le même. Pourquoi est-il partout ? Les yeux ouverts, les yeux fermés. Quelle importance ? Il revient. Lui. La Chose. Comme hier. Lorsqu'elle s'était endormie dans l'arbre. Mais un ou une Autre est venu. Et l'a observée. Cette pensée lui fait froid dans le dos. Hier, elle a croisé Elowenn. Une Serdaigle de la même Année qu'elle. Enfin, elle ne l'a pas croisé. Juste son regard. Bleu, comme le sien. Un sourire bref et puis c'était tout. Ensuite vint le silence. Il forme comme une bulle. Il l'entoure. Il est partout et nulle part. Stella s'est perdue. Réellement ou autrement ? Elle ne le sait pas. Elle a uniquement conscience du fait que son cri a réveillé quelqu'un. Probablement Elowenn. Elle a une oreille si fine. Et maintenant, l'Aiglonne attend. Elle est dans la Salle Commune. Mais celle-ci est vide. L'heure d'aller en cours n'est pas encore arrivée. La plupart des élèves mangent dans la Grande Salle. Ils font une chose banale. Manger. C'est tout. Alors pourquoi est-ce si dur pour Stella ? Pourquoi son estomac fait-il des soubresaut lorsqu'il fait face à l'action la plus simple du monde ? Manger. Si Simple. Et si dur.

La fatigue la rattrape. Blottie comme une bête traquée ou comme un enfant fragile dans un fauteuil de velour bleu, l'Aiglonne ferme ses paupières dans le calme. Et les rouvre dans la tempête. Lydia. Iris. L'Autre. La gomme. Le cri. Et enfin, le dernier act, le réveil. Dans la Salle Commune, encore un cri. Stella va finir par s'abimer la voix. Mais à côté d'autres choses, c'est rien. Sa voix n'est rien d'autre que son moyen de crier au secours. Mais aucune bouée ne lui es lancée. Pas de sauvetage. Juste Lui. La Chose. Et le Reste. La douleur, la peur, la haine, la tristesse, la fuite. Oh, comme elle aimerait fuir. Loin. De tout. Pour rester juste elle. A moins qu'elle ne devienne un arbre. Oui, c'est ça. Un arbre. Comme son chêne. Une sonnerie la sort de ses pensées. Il ne lui reste pas beaucoup de temps avant de se rendre en cours. Ou elle finira en retard. Voire notée absente.

Stella a conscience qu'elle doit se lever et se rendre en cours d'Astronomie. Dans la tour. Loin. Finalement, ses muscles se bougent d'eux-mêmes et sans s'en apercevoir, la jeune fille quitte la Tour Ouest et ses pieds la mènent d'eux-mêmes devant sa salle d'Astronomie. Mais elle n'en a aucune envie. D'aller en cours. De réfléchir. Non. Elle veut juste rester dans son arbre et oublier. Alors, l'Aiglonne se rend devant la Grande Porte. Ouverte. Mais elle hésite. Derrière elle, il lui semble entendre des bruits de pas.
@Elowenn Isildür,et voilà ! :)
Vraiment désolée du retard. :sweatingbullets:

« Si elle joue tant avec le feu, c'est qu'elle s'est déjà brûlée. Et que, malgré la douleur, elle a aimé la danse de la flamme dans son cœur. » _ Myra Eljundir

21 nov. 2021, 19:33
Honestly, do you really think you're okay ?  PV   + 
Un cri.
Il me transperce le coeur, me déchire.
Il est comme un serpent qui s'insinue en moi.

Je ne veux pas de ce serpent. Je veux qu'il parte, loin, très loin... Pourtant il persiste, il s'enroule autour de moi, il me serre la poitrine jusqu'à m'étouffer.
C'est un méchant serpent, pas une de ces belles créatures aux écailles bleutées. Il est tout noir, et je sais qu'il ne me quittera pas. Il est trop gourmand pour ça : il veut profiter de ma peine, et même si c'est le cri qui lui a permit de se glisser en moi, il ne partira pas lorsque celui ci cessera.

Un cri.
Il me transperce le coeur, me déchire.
Il est comme un serpent, fait de douleur et de peine.


.

C'est Elle qui a crié. Elle m'a réveillé, mais je ne lui en veux pas. Je bouge un peu, ouvre les yeux, mais je ne veux pas qu'elle sache que je l'ai entendue. Alors j'attends que son ombre parte, que ses pas s'éloignent et qu'elle aille dans une autre pièce.

Alors, je me lève doucement, marchant jusqu'à la salle de bains. Le cri continue à résonner dans ma tête, tandis que je fais un brin de toilette, avec des gestes si mécaniques que je laisse libre cour à mes pensées.
Encore elle.

Pourquoi pourrit-elle ainsi mes jours ? Ne voit-elle pas que sa peine englouti toute la joie de ceux qui la croisent? Tout ma joie?
Ne voit-elle pas qu'elle rend triste même ceux qu'elle ne connaît pas; pas vraiment?

Parce que oui, je suis triste pour elle. Sincèrement. Je ne sais pas ce qu'elle traverse, mais ce n'est visiblement pas réjouissant. Alors oui, je m'inquiète pour elle, mais je ne suis pas sa mère, et en aucun cas je devrais entrer dans sa vie.
C'est le but des amis, non? De tendre une épaule sur laquelle on peut pleurer, puis de sécher les larmes qui ont coulé? N'en a-elle pas, des amis?

Apparemment pas. Ou alors, ce sont des amis peu réconfortant. Ou c'est un traumatisme trop grand...

Ah! Tous ces points d'interrogations qui dansent dans mon crâne me filent des migraines... Ce n'est pas avec ça que je m'en sortirais en cours! J'abandonne un peu cette fille qui hante mes pensées, pour me concentrer sur le devoir que je dois rendre à la première heure. Mince, il y a une tâche d'encre dans le coin droit!...

.

Elle est encore là. Elle dort dans un fauteuil; je m'assois près d'elle, la regardant un peu dormir. Des cernes s'étendent sous ces yeux, beaucoup trop grandes pour ne pas remarquer que quelque chose ne va pas.

*Bien sûr que quelque chose ne vas pas, elle dort dans un arbre et se réveille en criant!*

J'aimerais lui parler, pour lui monter que quelqu'un la voit, et voit qu'elle souffre; qu'elle n'est pas aussi seule qu'elle le pense.
Mais elle dort enfin...
Je place à côté, sur une table, ma montre en forme de serpent doré. Une alarme magique y est intégrée, et je la règle 5 minutes avant les cours.
Elle vaut chère, mais je fais confiance aux Serdaigle pour ne pas la voler... Je n'aimerais pas que Stella rate les cours, et tant pis si une musique rock retentit soudain dans la salle commune pendant quelques secondes.

.

Je rentre du parc, peu avant la sonnerie, lorsque je l'apperçois. Toujours aussi pâle, elle regarde les arbres, et ne semblent pas vouloir bouger et aller en cours...
Je m'approche un peu, puis le dirige franchement vers elle. Si elle veut sécher, tant pis pour elle, je m'en irais avant, mais hors de question de la laisser dans cet état.
Et puis, elle a peut être ma montre.

_ Hey! Stella! . Je l'apostrophe de loin. Qu'est ce qu'il y a ? Et ne me dis pas que tout vas bien... Je pose la main sur son épaule, d'un geste compatissant. Je sais que ce n'est pas le cas.

Déso du pavé... En tout cas, Elo se balade tout le temps avec sa montre, donc Stella sait probablement que c'est à elle. Sinon, Elowenn reprendra sa montre quand elle montera dans sa salle commune ^^

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22 nov. 2021, 13:19
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Le vent lui effleure le visage. Les odeurs lui titillent les narines. Le Parc encore endormi a tout de la beauté matinale. Une légère brume soupoudre les brins d'herbe, les arbres, les fleurs, les chemins et le lac d'une couche de sucre glace. Le givre matinal fait briller les perles d'eau et scintiller les feuilles des arbres. Un chant d'oiseau solitaire vient rompre le silence. Comme une mélodie solitaire. Mais le plus beau reste le ciel. Des bandes roses, jaunes, dorées, bleues. Le ciel ne savait comment départager ces couleurs. Certains nuages se teintaient d'une couleur dorée tandis que d'autres arboraient un dégradé rosé et bleu. Certains arbres dont la silhouette se découpait à contre-jour dessinaient des silhouettes gracieuses, semblables à celles des danseuses. A tout ça, se mêlaient calme, sérénité et douceur. Un léger vent transportait une odeur fraiche de fleur. Magnifique. Il n'y avait pas d'autre mot. Stella inspira tout cela. Elle aurait aimé enfermer ce qu'elle sentait, voyait et entendait dans un bocal afin de le rouvrir au besoin. Mais non. Rien n'état plus beau que ce qu'elle voyait sur le moment.

Une sensation de métal froid sur son poignet la ramena à la réalité. Une montre très belle. C'était elle qui avait tiré l'Aiglonne de son sommeil. Et elle savait exactement à qui elle appartenait. Elowenn Isildür. Une Aiglonne adorable. Soudain, sa voix retentit. Celle d'Elowenn. Une voix douce et agréable.

_ Hey ! Stella ! Qu'est ce qu'il y a ? Et ne me dis pas que tout vas bien... Je sais que ce n'est pas le cas.

Stella se retourne vers la jeune fille qui l'a interpelée. Comme toujours Elowenn est ravissante. Ses cheveux d'ébène forment une voile noir qui la suit en ondulant. Ravissant. La Serdaigle lui pose une main sur l'épaule. Ce qu'il y a ? Tout. Et rien. L'Aiglonne lui adresse un pâle sourire et prend la parole.

- Salut Elowenn. J'étais entrain d'observer le Parc. Regarde comme il est beau. Toutes ces couleurs..... C'est magnifique...

Perdue dans sa contemplation, sa voix se perd dans un murmure. Puis, comme un léger sursaut, Stella se rappelle. La montre. Elle est à Elowenn et il faut lui rendre. Elle la détache doucement de son poignet et la lui tend avec un sourire.

- Tiens, je crois que cette belle montre t'appartient. Merci.

Cette fois, les deux filles vont être en retard si elles ne se rendent pas en cours maintenant. Mais la Ruewen n'a pas envie de s'enfermer dans la Tour d'Astronomie. Même si elle aime les étoiles et que les cours sont passionnants, elle n'a pas envie. Stella met un pied dehors. Puis le deuxième. Finalement, elle se retourne vers Elowenn. Elle ne veut pas la forcer à la suivre. Alors Stella lui laisse la liberté de choisir.

- Tu n'es pas obligée de me suivre. Mais je n'ai pas envie de m'enfermer dans la Tour d'Astronomie. Dans les lieux exigus, mes idées noires tournoient autour de moi....

@Elowenn Isildür, et voilà ! :)

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15 janv. 2022, 15:59
Honestly, do you really think you're okay ?  PV   + 

En raison du départ ô combien regretté d'Elowenn du site, ce RP est abandonné et ferme donc ses portes. Bonne continuation @Elowenn Isildür !


« Si elle joue tant avec le feu, c'est qu'elle s'est déjà brûlée. Et que, malgré la douleur, elle a aimé la danse de la flamme dans son cœur. » _ Myra Eljundir