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17 oct. 2021, 23:22
Derrière le brouillard  O.C 
Thème du RP : derrière le brouillard ^^.

Reducio
Paroles de la chanson :
Et dans le noir, derrière le brouillard, j'entends ce piano chanter
Chanter l'espoir, l'envie de croire, qu'on peut tout réinventer
Alors je joins ma voix encore une fois pour tenir dans l'orage
Je joins ma voix encore une fois pour trouver le courage
Y a pas d'recette, pour supporter les épreuves
Remonter l'cours des fleuves, quand les tragédies pleuvent
Y a pas d'recette, pour encaisser les drames
Franchir les mers à la rame, quand l'horreur te fait du charme
Y a pas de recette, quand t'en avais pas non plus
Personne t'avait prévenu, tu t'es battu comme t'as pu
Y a pas de recette, quand l'enfer te sers la main
Abandonner c'est humain, l'avenir c'est loin
Mais tu t'es mise à chanter, même pas par choix
Comme à chaque chute, à chaque fois, ça c'est imposé à toi
Chanter, comme un enfant surpris, comme un instinct d'survie, comme un instant d'furie
Chanter pour accepter, exprimer, résister, avancer, progresser, exister
Chanter comme une résilience, une délivrance
Chanter comme une évidence
Et dans le noir, derrière le brouillard, j'entends ce piano chanter
Chanter l'espoir, l'envie de croire, qu'on peut tout réinventer
Alors je joins ma voix encore une fois pour tenir dans l'orage
Je joins ma voix encore une fois pour trouver le courage
À quel moment, tu comprends qu'c'est ton truc?
Que la musique revient pour t'relever de chaque chute
À quel moment, tu sais qu'elle est ta boussole?
Quand la vie te punit, la musique te console
À quel moment, ce piano a chanté?
Ses accords t'ont hanté, ont choyé ta santé
À quel moment, il est ta respiration?
Et à quel moment, on en fait une chanson?
Si je me sens comme une enfant, j'ai déjà eu plusieurs vies
Je peux regarder devant, en chantant ce qu'on m'a pris
Moi aussi, j'ai connu une sorte de brouillard et j'ai entendu ce piano au loin
Et moi aussi, sans vraiment le prévoir, naturellement ma voix l'a rejoint
On n'a pas du tout la même histoire, et finalement quelques points communs
Comme un air de force oratoire, j'écris, tu chantes, le brouillard est bien loin
Et dans le noir, derrière le brouillard, j'entends ce piano chanter
Chanter l'espoir, l'envie de croire, qu'on peut tout réinventer
Alors je joins ma voix encore une fois pour tenir dans l'orage
Je joins ma voix encore une fois pour trouver le courage


Contexte du RP :
- côté Jacob : il se sait Dominié ;
- côté Orphéa : le départ de sa meilleure amie.


Dimanche 14 janvier 2046.

Tennessee que joue Jacob (de manière hachée, il est en train de mémoriser).

Piano.
Jacob n'allait pas du tout piano. Il aimait la vitesse vertigineuse du vol par-delà le terrain d'entraînement, sa peau vibrant de sensations, son coeur de pulsations. Il aimait voguer, se sentir vivre à toutes voiles.

Ils n'étaient pas de ceux qui s'avachissaient dans leur fauteuil mou pour avaler leur solitaire amertume, pas plus que de ceux qui face à l'urne étaient restés figés comme des enclumes. Ils étaient de ceux qui recherchaient l'aventure, que le mouvement vivifiait, dans le souffle vif du vent.

Alors, il était toujours assis très droit, comme un de ces ressorts prêts à rebondir pour partir. Alors, il portait sur sa silhouette svelte de jeune homme ayant rapidement grandi la trace de ces virevoltantes épopées, en bleus et égratignures, dans les premières années, plus musclé qu'égratigné quatre années après, alors qu'il avait atteint un très bon niveau de maîtrise sur son balai.

Mais bras musclés ou pas à s'accrocher au balai lancé à pleine vitesse, bras musclés accrochés au balai ou pas pour ne pas filer s'écraser en contrebas, le piano lui demandait d'autres compétences que la force ordinaire. Le prochain thème de la chorale était sur les hobbys, et il avait dit à Miss Rowall qu'il essayerait de présenter un morceau de piano plutôt que de la voix, cette fois.

Parti chercher très naturellement des morceaux en rapport avec le vol, il découvrait avec intérêt des morceaux hors de sa zone de confort. Attachant ses yeux sur ceux sur lesquels il pourrait potentiellement travailler, il avait vu Flying over Africa de John Barry qui lui avait plu mais qu'il n'aurait su adapter au piano. Fly de Ludovico Einaudi avec l'alternance de deux notes de tête comme un battement d'ailes prêt à s'envoler qui ne lui avait pas vraiment parlé. Moins en tout cas que le morceau pour lequel il s'était décidé.

Ce serait Tennessee d'Hans Zimmer, plus puissant que celui d'Einaudi, peut-être parce qu'il représentait un vol d'avion contre le vol de parapente chez Einaudi, aussi. Mais c'était loin d'être aisé. La prochaine fois, il se choisirait le découpage comme hobby, ce serait plus propice aux morceaux de musique hachés. Mais comment dire que le rythme haché auquel il suivait sa partition ne correspondait pas au caractère planant du vol ? Rho, il allait encore devoir pas mal persévérer.

@Orphéa Cooper, nous y voilà :)

Jacob, Jafini, MMG, Allez les Griffes ! (5ème année RP)

(présence fantôme)

18 oct. 2021, 20:32
Derrière le brouillard  O.C 
Orphéa passait de plus en plus de temps en salle de répétition depuis la rentrée. Jouer l’apaisait. Elle pouvait penser à autre chose, se concentrer sur la rigueur du solfège, ou au contraire s’évader en improvisant sur sa gamme. C’était selon son humeur. C’était l’avantage qu’elle trouvait à jouer seule. Ses amis l’avaient souvent encouragé à rejoindre la chorale, mais elle ne voulait pas. Quelle horreur. Devoir s’adapter aux autres, faire en fonction du goût et du niveau médiocre de certains... Non. La musique, c’était une échappatoire, et elle ne voulait certainement pas rendre ça compliqué en s’imposant des horaires, des camarades ou elle ne savait quoi d’autre.

Malheureusement, la petite brune avait de plus en plus de mal à trouver des moments tranquilles pour jouer. Elle était passée deux fois la veille, et deux fois, la salle était occupée. Elle avait simplement fait demi-tour, attendant un jour plus opportun. L’espoir qu’elle entretenait de trouver la pièce vide ce jour-la s’envola alors qu’elle arrivait à quelques mètres de la porte. Elle entendait distinctement le piano résonner de l’extérieur. La curiosité l’emporta, et elle décida de passer la porte pour voir de qui il s’agissait. Elle poussa la porte sans bruit, et s’appuya dans l’encadrure de la porte.

Quelques mois auparavant, la Serpentarde n’aurait probablement pas reconnu la personne qui lui tournait le dos, assise devant le piano, mais à ce jour, il était difficile de ne pas la reconnaitre. Jacob Tramontane. Le gars du Dominion. Tout le monde parlait de ça en ce moment. Intriguée, elle décida de rester là, à l’observer, comme pour chercher à deviner ce qu’il ressentait. Que pouvait-on ressentir dans ce genre de situation ? Ce collier de ronce... c’était tellement... étrange ? Flippant ? Stylé ? Elle n’arrivait pas à se décider. Peut-être un mélange des trois. Elle ne pouvait s’empêcher de se demander si l’urne aurait retenu son nom, si elle avait pu participer. D’ailleurs, l’aurait-elle fait ? Probablement pas. Ses solides connaissances en potions et en botaniques ne lui auraient servi à rien. Et avec ces maigres compétences en défense contre les forces du mal, participer aurait pu s’apparenter à une tentative de suicide. Elle continuait à observer le Gryffondor, perdue dans ses pensées. Le rythme saccadé que le garçon imposait au morceau sonnait d’une manière désagréable à l’oreille de la jeune fille.

De là ou elle se trouvait, elle pouvait facilement voir les mains de Jacob évoluer sur le clavier avec très peu de souplesse. Typique des gens qui veulent jouer sans pratiquer les bases. Tout en restant là à sa place, Orphéa décida d’intervenir.

« Tu devrais travailler tes gammes, lança-t-elle simplement d’une voix posée. Ce sera plus facile ensuite, et tu gagneras rapidement en dextérité »

Cinquième année RP, filière Sciences • Fiche PR - Fiche personage
L’influenceuse qui lance des modes cheloues / Elue Star des cachots et Romantique 2047

25 oct. 2021, 00:40
Derrière le brouillard  O.C 
Une voix retentit dans son dos parmi les notes de piano. Posée, inconnue, féminine, jeune. La sienne un peu vibrante, trop grave pour être féminine et trop vive pour être posée contrastait : "Montre-moi si c'est facile pour toi !" et il se retourna pour planter son regard dans celui de la camarade. De façon énergique, comme il l'était à la normale, puissante parce que piqué de curiosité, sans être méchante. Intérieurement un tantinet surpris par le caractère directement franc de la remarque ; au moins une qui savait ce qu'elle pensait et n'hésitait pas à l'affirmer.

C'était une jeune fille brune aux yeux verts, cheveux au carré, dont le visage lui était familier comme un visage déjà croisé dans un couloir. Une impression de déjà-vu sans arriver à replacer dans la seconde l'identité associée au visage qu'il était en train d'entrevoir. Il tendit instinctivement une main pour se présenter : "Bonjour ! Jacob." Il se doutait qu'avec ce bidule noir plus voyant qu'une guirlande de Noël autour du cou, elle le savait. Mais lui ne savait pas son prénom. Et il aimait encore bien s'introduire proprement, en se disant que le collier ne se chargeait pas des présentations à sa place.

Avant de faire les connexions - atterrir comme on dirait après un morceau qui décrivait un envol - : Orphéa, elle s'appelait Orphéa. Elle avait été batteuse pendant une partie d'un match entre Serpentard et Gryffondor l'an dernier et avait fait une chute vertigineuse. Si, il se souvenait tout à fait maintenant. Mais il préféra ne pas évoquer ce sujet - d'autant qu'elle n'était pas revenue dans l'équipe de sa maison après cette chute et qu'ils ne se connaissaient que peu.

Elle était visiblement seule et comme elle restait debout là, il alla chercher un deuxième siège et l'installa devant le piano au cas où elle viendrait montrer ce qu'elle disait savoir faire. Il finit par reconnaître : "Sur ce morceau j'ai la délicatesse d'un magyar." avant de replacer le regard vers le piano. "C'est toujours difficile d'associer délicatesse et intensité, tu vois." L'intensité associée à la sensation forte de voler, de toucher ses limites, de se dépasser dans la puissance du mouvement de balai ou d'avion lancé. Dans la force de ce que le morceau relatait.

Jacob finit par faire quelques gammes en faisant retentir chacune des notes, essayant d'aller de plus en plus vite pour gagner en souplesse... hop, hop, hop, hop, hop, comme une accélération d'avion. Comme pour la chorale, toucher les notes du piano donnait cette sensation agréable d'exprimer quelque chose. Un je-ne-sais quoi qui planait auparavant sans être perçu ou sans trouver son moyen d'expression et qui s'échappait dans les sons. Un je-ne-sais-quoi encore à l'état brut, pas encore raffiné.

Jacob, Jafini, MMG, Allez les Griffes ! (5ème année RP)

(présence fantôme)

01 nov. 2021, 23:55
Derrière le brouillard  O.C 
La réaction de Jacob ne se fit pas attendre. Sa voix résonna dans la pièce, l’invitant à partager son savoir. Bien évidement, elle n’allait pas louper cette occasion de briller. Quand elle se savait meilleure dans un domaine, elle ne pouvait s’empêcher de ramener sa science. Un vilain défaut, pensa-t-elle. Elle avait du mal à comprendre les personnes qui se complaisait dans leur médiocrité. Ou qui restait sur leurs acquis. Cela ne partait pas d’un mauvais sentiment, mais cela devait très probablement la rendre agaçante aux yeux de certains.
Quand il se présenta, Orphéa se retint de lui signaler qu’elle savait parfaitement qui il était. Bien qu’elle apprécierait probablement que l’école entière connaisse son nom et se retourne sur son passage, elle doutait que l’effet bête de foire dont il était certainement victime soit très agréable. Elle se contenta de serrer la main qu’il lui tendait pour se présenter à son tour. Le Gryffondor le leva et alla poliment lui chercher un siège pour qu’elle puisse s’assoir à côté de lui. Elle prit place et l’écouta parler. Et il parlait beaucoup. Beaucoup trop pour quelqu’un qui était entrain de s’entraîner. La jeune fille avait envie de lui dire de se taire et de jouer, mais il fut plus rapide et commença à faire ses gammes. Au moins, il ne partait pas de zéro, il savait visiblement ce qu’était une gamme.

« Ça c’était la gamme la plus simple, la plus utile. La gamme de Do, expliqua-t-elle en reproduisant les gestes de Jacob d’une manière plus douce, moins saccadée. Do, ré, mi, fa, sol, la, si, do. Do, si, la, sol, fa, mi, ré, do. Quand tu maîtrise la main droite, il faut travailler la gauche, elle est souvent délaissée et manque de souplesse »

Elle laissa sa main gauche glisser sur le clavier pour monter, puis descendre la gamme. Puis, un octave au dessus elle posa sa main droite et d’une manière parfaitement synchronisée, fit courir ses doigts sur les notes. A l’oreille, on n’entendait pas un a coup, pas une hésitation. Elle en avait passé des heures à travailler ses gammes avec les professeur choisit par les soins de sa grand-mère.

« Il faut absolument que tu travaille ça avant d’espérer obtenir l’intensité que souhaite pour ton morceau, expliqua la brune en levant son regard vers Jacob. C’est cette souplesse et cette dextérité qui te permettront d’être puissant en restant délicat. C’est un peu comme une caresse. C’est toujours délicats, mais ça peu être très puissant »

Elle retira ses mains des touches, l’invitant silencieusement a jouer à son tour. La théorie et la parlote c’était sympa, mais s’il voyait réellement progresser, la pratique s’imposait.

Cinquième année RP, filière Sciences • Fiche PR - Fiche personage
L’influenceuse qui lance des modes cheloues / Elue Star des cachots et Romantique 2047

03 nov. 2021, 00:40
Derrière le brouillard  O.C 
Orphéa était objectivement très douée, et Jacob avait objectivement besoin d'un coup de main pour maîtriser cette partition ; c'était peut-être la raison pour laquelle il avait commencé à écouter la gamme de ses conseils même si au quotidien, souvent à l'initiative, il était plutôt chef d'orchestre que musicien. Il continua ses gammes tout en discutant - les gammes étaient automatiques, elles n'empêchaient pas les lèvres de former les sons à côté, et entre deux phrases il pouvait réajuster la position de ses doigts et de ses poignets, pour toujours augmenter en souplesse et en doigté.

"Je suis ambidextre. Mes deux mains sont à égalité - soit je ne maîtrise pas trop des deux comme ce morceau, soit je gère des deux, c'est rarement séparé pour moi. Et toi, droitière pour dire cela ?"

Un peu de malice passa dans son regard à l'évocation d'un thème d'ordinaire peu évoqué du côté féminin, les caresses - de ce qu'il en connaissait. Il appréciait cette sincérité sans tabou de la Serpentard. Il se figura un instant quelle sensation cela ferait de caresser les notes de la gamme plutôt que de les frapper du bout des doigts comme il était en train de le faire puis ajusta son mouvement pour être plus doux. "Les caresses, c'est un peu différent. La puissance n'est pas tant forcément dans le toucher" *tu n'enfonces pas la peau comme une touche de piano* "que dans ce que tu ressens, non ?" Et puis, ce qui était fondamentalement différent également, c'était qu'on caressait une personne qu'on sentait sensible au mouvement - alors que pour Jacob le piano était inerte, et ses résonances mécaniques.

Il arqua un sourcil, tout en restant regard rivé sur les gammes qu'il était en train de passer. Il pensait à ce qu'elle était en train de dire : le toucher doit se faire en délicatesse et l'intensité ne vient que dans ce qu'on éprouve ? La perspective était intéressante. Il n'avait du reste jamais ressenti physiquement le contact avec le piano, concentré sur la mélodie qui en ressortait. Mais effectivement, il pouvait tout autant se focaliser sur ce qu'il ressentait dans l'acte de jouer et la sensation de toucher que sur ce qu'il ressentait en écoutant la mélodie qui en était issue. Elle avait raison. Et ce qui ressortait avait un peu de l'instrument, un peu du morceau et un peu de soi.

"Mais si tout est question de souplesse, comment fais-tu pour faire ressortir certains thèmes particulièrement forts dans tes morceaux ? La pression sur les touches doit tout de même varier, non ?" Il termina une dernière gamme, avec plus de souplesse dans l'enchaînement, encore un peu hésitant sur l'intensité à donner au moment de l'appui sur les touches et chercha le regard d'Orphéa : "Tu ressens tout de même quelque chose d'autre que la sensation physique en jouant sur le piano, non ? Comment tu le retranscris ?"

Jacob, Jafini, MMG, Allez les Griffes ! (5ème année RP)

(présence fantôme)

07 nov. 2021, 11:46
Derrière le brouillard  O.C 
Orphéa regarda les mains du Gryffondor monter les gammes, puis les descendre. Il s’en sortait plutôt bien. Même avec la main gauche, ce qui l’étonna un court instant avant d’avoir l’explication. Ambidextre. Un sacré avantage pour jouer ce genre d’instrument.

« Oui, je suis droitière. Du coup, ça devrait être plus simple pour toi, repondit elle presque envieuse. Mais pense quand même à la travailler, au piano la main droite travaille souvent plus que la gauche, ça restera équilibré comme ça »

La jeune fille rougit légèrement en voyant l’éclat de malice dans l’œil de Jacob. Beurk, les garçons ne pensent vraiment qu’à ça. Elle n’avait pas envisagé la caresse dans ce sens-là. Elle préféra ne pas répondre, de peur de bafouiller, et d’être ridicule. Elle se contenta de regarder le piano, comme si elle était parfaitement à l’aise avec ce qu’il venait de dire. Elle laissa le Gryffondor jouer, et elle remarqua rapidement que même s’il n’avait pas saisi où elle voulait en venir de suite, sa musique devenant plus souple.

« Tu vois ce que je voulais dire, maintenant ? Si c’était un simple enchaînement mécanique, on ferait aussi bien de laisser des machines s’occuper de ça à notre place, lança-t-elle en souriant légèrement. Ce qui fait la beauté de la musique, c’est la petite part d’âme que transmet le musicien en jouant, les toutes petites erreurs, les accélérations ou les ralentissements qui ne respectent pas exactement la partition. Je ne sais pas si tu as déjà eu l’occasion d’assister à un récital, ou un concert, mais les pianistes semblent souvent habités. On peut voir qu’ils vivent leur musique. Certains dansent presque »

Elle s’arrêta en se rendant compte qu’elle divaguait un peu. Pourtant, Jacob soulevait des questions intéressantes. Elle n’avait d’ailleurs pas les réponses à toutes. Certaines choses lui semblaient presque innées à présent. Elle ne savait pas comment l’expliquer. Quand le Gryffondor eu fini de jouer, elle posa ses mains sur le clavier et commença à jouer River flows in you. Un exemple parfait de ce qu’elle essayait d’expliquer à Jacob. Les premières notes étaient douces, délicates au possible. Puis les suivantes, tout en étant aussi douces devenaient plus puissantes, plus fortes. Se laissant aller quelques secondes au rythme de la musique, fermant les yeux et balançant lentement son corps de gauche à droite, effleurant au passage l’épaule de Jacob. Puis tout en continuant à jouer, elle tenta de nouveau d’expliquer au garçon ce qu’elle essayait de lui montrer par la musique.

« Bon ok, tout n’est pas question de souplesse, admit elle, en cherchant toujours les meilleurs mots. C’est un tout. La souplesse, la dextérité, le rythme, ce que tu entends, ce que tu ressens… Mais de toute façon, ça viendra. Il faut seulement s’entraîner. Encore et encore »

Cinquième année RP, filière Sciences • Fiche PR - Fiche personage
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08 nov. 2021, 01:25
Derrière le brouillard  O.C 
Orphéa Cooper a écrit : 07 nov. 2021, 11:46 Beurk, les garçons ne pensent vraiment qu’à ça.
Beurk, certaines filles étaient vraiment coincées sur ce type de sujets. Il ne voyait pas pourquoi ce qui était corporel devrait être plus honteux que ce qui était finement spirituel. Et en quoi il était terriblement gênant de parler de caresses du reste. C'était une manifestation d'affection, pas la honte de toute une maison.

Pour Jacob, le mot ne portait pas de gêne - c'était plutôt l'attitude de repousser le mot, qui, elle, créait le caractère choquant. Si tout le monde parlait naturellement du sujet, alors l'idée en elle-même ne représentait rien de violent ni d'incroyablement terrifiant, non ? On n'était pas tous ni à un mètre cinquante de distance les uns des autres ni à se percuter en permanence, si ? Donc envisager l'idée d'un contact différent n'était pas si aberrant ?

C'était assez étonnant chez certaines filles, ça. Parce qu'Orphéa, en un regard, on le voyait : elle était coquette, elle s'apprêtait beaucoup. Mais alors pourquoi si elle mettait tant en valeur son corps, le corps des autres et son contact était-il tabou ? Vraiment non, cela l'étonnait toujours, et le fait de s'en réétonner ne lui permettait pas de passer le stade de la compréhension des justifications de ce tabou - s'il y en avait.

Il arqua un nouveau sourcil en l'entendant parler de "travailler". Ah non-non. La musique était pour s'évader, détendre son corps, pas pour se tendre en s'acharnant infiniment. "Travailler" était pour lui définitivement associé aux fronts soucieux et silencieux plissés avec difficulté face des livres sérieux trop éloignés de la réalité. C'était un mot qu'il associait au fait d'être obligé. Et ici, il y venait par plaisir et par envie. Aussi ce terme le gênait bien plus que "caresse", si on lui demandait son avis.

Il put néanmoins se raccrocher à la suite de ce qu'Orphéa disait. "Vivre la musique". C'était très beau comme idée. Il pensait à ressentir et s'amuser, mais vivre était encore plus puissant, sans hésiter. Même s'il n'avait aucune idée précise de ce qu'elle racontait, n'ayant jamais assisté à un récital - seulement un concert de musique vitaminée en compagnie d'Edward Bright, un Serdaigle d'un an son aîné -, il trouvait que c'était beau cette idée, et parce que c'était beau, il venait de décider d'en faire une vérité. Parce qu'au fond, c'était à eux de décider pour construire leur réalité ? Et si ça leur plaisait à tous les deux cette idée de vivre la musique, alors rien ne les en empêchait. Ce qu'Orphéa fit et Jacob acquiesça.

La voyant chercher ses mots après avoir fini de jouer, il finit par sentir fort dans son regard sur Orphéa : *Te mets pas plus de pression avec tes attentes envers toi-même qu'avec les doigts, hein.* Tout pareil : une question de souplesse. Mais celle-là, c'était celle qu'il maîtrisait : souplesse pour ne pas se mettre inutilement le stress.

Jacob revint aussi sur ce morceau. Ou plus précisément ce qu'Orphéa en pensait. C'était ce qui était intéressant, ce qu'elle y voyait, non ? Car le sens n'était pas imposé par le compositeur, si ? "J'ai l'impression que ton morceau, c'est comme un courant où on se laisse porter. Comme si on pouvait dépasser toutes les choses avec légèreté. Et tu le joues très bien. Mais hum... Dans le présent, il ne me "parle" pas. Je ne dois pas être dans la bonne période pour me reconnaître dans si léger. Toi, pourquoi il te parle ? Il représente ce que tu es en train de vivre là ?"

Jacob, Jafini, MMG, Allez les Griffes ! (5ème année RP)

(présence fantôme)

21 nov. 2021, 19:36
Derrière le brouillard  O.C 
La jeune fille laissa glisser ses doigts sans réfléchir, profitant simplement du petit moment de joie que lui procurait la musique. Elle n’aimait pas spécialement être observée dans ce moment qu’elle considérait comme personnel, presque intime, mais elle réussie malgré tout à faire abstraction de la présence de Jacob pendant quelques minutes. Elle oublia qu’il était là, continuant à jouer jusqu’à la fin du morceau, oublia qu’elle souhaitait simplement illustrer ses propos. Elle s’était juste laissé aller. Quand elle retira ses mains du piano, Jacob reprit la parole, posant des questions sur le morceau, sur ce qu’elle ressentait. Pourquoi posait-il tant de question. Il ne pouvait pas se contenter d’apprécier la musique et de suivre ses conseils. Savoir ce qu’elle ressentait en jouant ne le concernait pas. Pas du tout même. Mais elle devait bien reconnaître que ces questions étaient pertinentes. Elle lui avait elle-même dit de vivre sa musique. Mais pour la brune, cela ne signifiait pas qu’il fallait toujours jouer des morceaux collant parfaitement aux émotions de l’instant. Des fois, cela lui faisait du bien, mais des fois au contraire, elle trouvait cela apaisant. La musique pouvait influencer ses émotions d’une manière qui la surprenait parfois. C’était tout l’intérêt qu’elle y trouvait. Et elle avait envie que le Gryffondor puisse comprendre ça. Le pouvoir de la musique.

« Non pas du tout. Il représente plutôt ce que j’aimerais vivre, dit-elle sans détour. Mais il illustre bien ce que je t’expliquais, je trouve. Si je devais jouer quelque chose qui représente vraiment ce que je ressens, ce serait beaucoup plus triste. C’est pour ça que jouer quelque chose de plus léger ça m’aide. Je vis le morceau pendant quelques minutes, alors je me sens un peu mieux pendant ce temps-là »

Orphéa ne savait pas si Jacob avait envie de se sentir mieux. En fait, elle ne savait même pas ce qu’il pouvait ressentir. Elle ne pouvait que supposer. Elle supposait que la pression devait être énorme. Elle supposait qu’il était certainement angoissé, et qu’il n’avait aucune idée de ce qui l’attendait. Elle supposait qu’il avait peut-être envie de pleurer parfois. Non, ça, c’était ce qu’elle aurait fait à sa place. Pleurer en se maudissant d’avoir mis son nom dans la coupe. Le brun n’avait pas l’air d’être le genre de personne qui pleure.

« Tu devrais essayer, tu sais, ça te ferait peut-être du bien, proposa-t-elle sans réfléchir, avant de se reprendre. Enfin, je ne dis pas que tu n’es pas bien, j’en sais rien, mais.... j’imagine que ce n'est pas forcément facile de savoir que tu fais partie des participants au Dominion ? Enfin moi, je serais complètement perdue à ta place»

Cinquième année RP, filière Sciences • Fiche PR - Fiche personage
L’influenceuse qui lance des modes cheloues / Elue Star des cachots et Romantique 2047

27 déc. 2021, 23:44
Derrière le brouillard  O.C 
Les touches du piano racontent une histoire en noir et blanc.

Orphéa a raison, parfois ces histoires nous racontent une autre vie, et font naître de la curiosité. Je peux écouter ces histoires d'autres vies, et les apprécier, oui. Mais quand il s'agit de jouer, j'ai besoin je crois de me sentir un peu connecté avec le morceau. S'il ne vient pas du tout me toucher, comment le transmettre à celui en train de m'écouter ?

Je tendis mon regard vers Orphéa : "Ton morceau est très... romantique. Tu ne trouves pas ? Je ne sais pas si avoir un tatouage noir de ronces autour du cou est si romantique tu vois." J'esquissais un sourire. Oui, ce n'était pas facile. Elle avait raison.

Je dirigeais mon regard sur la partition puis de nouveau vers la Serpentard : "Je tente." Puis posais ma main gauche un peu au-dessus du piano. Mimais quelques instants la mélodie du bout des doigts en l'air au-dessus du piano, jetais un coup d'oeil à Orphéa et reparcourus une deuxième fois la page ouverte du regard.

Il fallait trouver la façon dont rendre compte de cette cascade de détails rêvés dont découlaient les larmes d'émotion qui donnaient leur titre à la chanson. Essayer d'habiter ce ressenti. Arpèges - mordants - arpèges. J'appuyais mon regard : "Je fais la main gauche, tu fais la main droite ?" Orphéa avait dit qu'elle était droitière.

Je m'apprêtais à tendre mon bras gauche vers les touches, comme un suspens.

Le regard sur celui d'Orphéa : *Si je devais jouer quelque chose qui représente vraiment ce que je ressens, ce serait beaucoup plus triste.* avait-elle dit. "Ou alors quelque chose qui représente l'impression d'avoir tout cassé. Un morceau avec un rythme irrégulier, à la façon d'un coeur au réveil d'un cauchemar. Pour moi."

Elle ? Je maintins mon regard encore quelques instants. Partager un instant de silence le regard dans le regard, être capable de remplir un silence, d'être à l'aise dans le regard expressif de quelqu'un sans ressentir le besoin pressant de combler, c'était nouveau. Vraiment rare, et nouveau. De considérer l'au-delà des mots passager comme un plein et pas un vide. Sans doute lié à la musique. Certainement. Et cela changeait tant des bruyants cancans, de l'air du temps, de la Grande Salle post-urne noire.

Pas tant : ok, Orphéa, j'écouterai quand tu diras, je dirai quand tu écouteras, nous sommes complémentaires. Plutôt : Orphéa, avec le morceau on exprimera ensemble en même temps et en même temps on écoutera, nous sommes en harmonie. Un regard dans l'ensemble comme cela, oui.

J'avançais ma main gauche au-dessus du piano. *Je tente*. Redécouvrir ce morceau, je... nous tentons ?

Jacob, Jafini, MMG, Allez les Griffes ! (5ème année RP)

(présence fantôme)

10 mai 2022, 16:05
Derrière le brouillard  O.C 
Un autre regard échangé. Pourtant, la petite brune n’avait pas toujours l’impression que le Gryffondor la comprenait vraiment. Enfin. Il semblait comprendre son ressentit, ses émotions, mais leurs mots, leur attitude, leurs manières de guérir leurs blessures semblaient diverger.

« Et bien, on offre des roses quand on est amoureux, commençant-elle doucement, non sans rougir une énième fois. Et pourtant, les roses ont des épines, comme les ronces »

Elle ne savait pas trop d’où elle sortait cette phrase, ni la signification qu’elle pouvait lui donner. Tant pis. Après tout, ce n’était pas si important. Déjà, Jacob poursuivait et tendait ses mains vers le piano, pianotant au-dessus du clavier comme pour mimer la mélodie. Puis, il lui proposa de jouer avec lui, de faire la main droite. Mais il semblait hésiter. Il plongea son regard dans le sien avant de s’orienter vers une autre proposition. À l’écoute de ses paroles, La Serpentard se pencha pour attraper son sac et sortie un petit carnet bleu, rempli de partition. Un cadeau de Monsieur Kelpis. Il tenait dans une poche si besoin, mais s’agrandissait une fois posé sur un support, permettant une lecture plus facile. La jeune fille y avait consigné soigneusement toutes les partitions qu’elle avait déjà apprises. Elle le posa sur le porte-partition et commença à feuilleter les pages à la recherche de celle qui l’intéressait. Voilà.

Sans parler, la petite brune montra les accords joués à la main gauche au Gryffondor. Non pas qu’elle le sous-estime, elle souhaitait simplement lui faciliter le travail puisqu’elle connaissait ce morceau par cœur et probablement pas lui. Ou peut-être que si. Après tout, c’était un air relativement connu. Puis, elle commença à jouer, doucement. Par moments, leurs mains rapprochaient se touchant presque selon ce que décidait la partition. Leurs épaules se touchaient, et parfois, l’un, se penchait pour atteindre des notes lointaines, s’appuyant légèrement sur l’autre. Même s’ils vivaient deux épreuves totalement différentes, elle avait la sensation qu’ils étaient proches, et qu’ils pouvaient compter l’un sur l’autre. Elle avait même la désagréable impression qu’elle pouvait se mettre à pleurer à tout moment. Et qu’il ne la jugerait pas. Ce qui provoquait un sentiment étrange au fond de son cœur. Désagréable, puisqu’elle ne voulait en aucun cas pleurer devant lui, qu’elle ne connaissait finalement pas du tout. Mais agréable quand même, puisqu’elle avait rarement l’impression d’être comprises, d’être réellement écoutée. Elle avait trop souvent l’impression, au contraire d’être jugée sur des critères très subjectifs et superficiels. Alors elle profita simplement du moment. La musique qui s’écharpait du piano n’était pas parfaite, la coordination entre eux était parfois difficile. Mais ce n’était pas grave, elle profitait d’un moment rare, simple et émouvant.

Fin du RP ! Au plaisir d’écrire à nouveau avec toi si tu reviens par ici :kiss:

Cinquième année RP, filière Sciences • Fiche PR - Fiche personage
L’influenceuse qui lance des modes cheloues / Elue Star des cachots et Romantique 2047