Jeudi 6 septembre 2046,
Après un cours de Botanique des plus palpitants... (j'en sais rien en fait),
Avec @Archibald Featherstone
Deuxième année.

Charlotte n'avait qu'une hâte, c'était de participer au dernier cours de sa journée mais également le plus attendu. La botanique lui avait manquée, tout comme le professeur. Elle aimait bien son originalité et sa manière de mener ses cours. Elle avait plusieurs fois tenté de l'aider à travers les petites notes dans les couloirs et parfois elle avait réussi quand la situation ne demandait pas trop d'adresse.

Cette fois, c'était elle qui venait lui demander de l'aide. Son grand-père lui avait offert pour sa rentrée, une bouture qu'il avait récupéré dans "un lieu très secret", son appellation n'appelait pas à en savoir plus. Avec cette bouture lui étaient venues une grande quantité d'informations qu'elle avait essayé de comprendre et de retenir au maximum mais elle n'était pas certaine d'avoir réussi. Après tout, une bouture de Mimbulus Mimbletonia ce n'était pas rien. Malgré tout, elle était inquiète car elle risquait de faire mourir la plante qu'elle savait particulièrement rare. De plus, avec l'incident de la serre chez les Poufsouffle, elle n'était plus vraiment sereine quant-à la capacité de l'endroit à maintenir les plantes dans un bon état. Elle en était désespérée, c'est pourquoi elle avait demandé de l'aide sans attendre.

Ainsi, lorsque la fin du cours arriva, elle attendit un peu plus longtemps que tous les autres élèves soient partis. Elle n'avait pas emmené sa plante de peur de la faire tomber ou d'intriguer un peu trop les autres élèves, c'était sa plante et il ne fallait pas l'abimer. Elle considérait que la déplacer était un véritable défi qu'elle ne souhaitait pas relever plus par peur qu'autre chose.

Une fois la salle presque vide, elle se rapprocha de son professeur et un sourire léger plana sur son visage. Elle avait toujours aimé discuter avec des personnes expérimentées et ce professeur faisait clairement partie de cette catégorie, elle en avait conscience.

- Je pourrais vous poser une question à propos d'une de mes plantes ?

Elle avait dans ses mains, un morceau de parchemin et son vieux stylo plume, qu'elle trouvait bien plus pratique qu'une plume et son encre pour prendre quelques notes si jamais, mais elle venait surtout pour qu'on lui montre les gestes à faire or cela ne pouvait pas vraiment s'écrire.

Et voilà ! J'espère que ça te convient !

Le premier cours de l'année avait toujours une saveur particulière : les élèves venaient de se retrouver et la présentation des programmes scolaires, et des nouvelles matières — lorsqu'il y en avait — laissaient planer sur les petites têtes des airs d'envie de découvertes (ou d'un ennui terrible qui ne ferait que s'accentuer au cours de l'année).

Le professeur Featherstone, quant à lui, était bien content de revenir dans ses serres pour lesquelles il portait une affection particulière. Fort heureusement, les plantes avaient survécu à son absence — il fallait dire qu'il n'était pas parti si longtemps, ayant voulu rester sur la première partie de ses congés pour continuer ses travaux de recherches. L'année passée, lorsqu'il avait fait son entrée à Poudlard, il avait eu la mauvaise surprise de voir que les elfes avaient fait périr certaines plantes par leurs méconnaissances en botanique. Le traitement de certaines espèces requerrait parfois une aisance avec la flore que les elfes n'avaient pas, hélas.

Le professeur venait alors de prononcer les derniers mots de ce cours, et les élèves commençaient déjà à partir en remportant leurs affaires. Tous, sauf une élève qui s'approcha de lui, pour lui poser une question — le professeur le devina, il connaissait cet air que les élèves ont lorsqu'ils s'approchent du bureau du professeur pour les questionner.

« Je pourrais vous poser une question à propos d'une de mes plantes ? Demanda-t-elle. 
— Miss Dwight ! Dit-il, c'était sa manière de la saluer. »

Charlotte faisait partie des élèves qu'il appréciait. Elle était attentive dans sa matière et montrait son intérêt en celle-ci, ce que le botaniste ne pouvait qu'admirer.

« Vos vacances se sont bien passées ? Demanda-t-il d'abord. Puis s'interrogeant sur la question que l'enfant avait, il demanda : Quelle est donc cette question ? »


@Charlotte Dwight, navré pour l'attente

Quand le professeur lui répondit d'un ton joyeux elle lui offrit un grand sourire. La question qui lui fut renvoyée ne lui posa absolument pas une colle mais elle ne s'y attendait pas vraiment. Pourtant elle fut contente de répondre assez brièvement.

- C'était génial monsieur ! Je suis allée voir les dragons au Chili ! Ils étaient tous géants ! J'ai appris beaucoup de choses...

Elle essaya de se discipliner. Elle avait manqué de partir dans des explications qui ne se seraient pas arrêtées et elle n'était pas venu pour ça.

- J'espère que vous avez passé de bonnes vacances vous aussi !

Elle inspira et déposa sa feuille de parchemin sur le bureau en prenant un peu ses aises tout de même. Elle rassembla ses idées pour essayer d'être suffisamment concise et elle se lança.

- Mon papy possède une serre et il se débrouille pour trouver des plantes venant de partout. Il travaillait sur les plantes avant de prendre sa retraite. L'année dernière, il m'a donné un sachet avec des graines entourées d'un sort pour qu'elles ne pourrissent pas, je les ai pas encore toutes plantées, il y en avait beaucoup. Sauf que juste avant la rentrée, il a déniché un Mimbulus Mimbletonia qu'il m'a laissé pour que je m'en occuper...

Son sourire s'affaiblit doucement, signe de sa grande concentration. Et alors elle continua, d'un air très sérieux qu'elle ne prenait que lorsqu'elle parlait des plantes.

- Il me l'a offert. C'est encore qu'un tout petit bout de plante mais le peu que je connaisse dessus c'est de manuels de botanique que j'ai pu lire dans lesquels on dit qu'ils sont super fragiles... J'ai un peu peur de le faire mourir.

Elle soupira un peu et regarda son professeur dans les yeux en priant pour qu'il puisse l'aider. Il lui tenait vraiment à cœur que plus aucune de ses plantes ne subisse ce qu'il s'était passé pendant l'été. Elle allait déjà les récupérer bien difficilement. D'un ton ferme qu'on ne lui connaissait pas, elle demanda.

- Est-ce que vous auriez des astuces pour le maintenir en vie ?

Devant l'entrain du professeur et la question qu'il venait de lui poser, la Poufsouffle sourit. Elle commença à raconter, avec brièveté, son escapade au Chili.

« Oh, c'est très bien ça ! Les dragons sont des créatures si impressionnantes ! »

Rares avaient été les occasions, pour le professeur, de voir des dragons. Il fallait dire qu'il ne les recherchait pas particulièrement. Impressionnantes, imprévisibles et dangereux, ces bestioles représentaient tout ce que le vieil homme fuyait. Pourtant, ses frères, en bonnes âmes de Gryffondor, avaient tenté de le persuader de les accompagner au Chili, pour voir cette course de dragons, mais le botaniste était têtu. Et, outre le fait qu'il n'aimait pas les dragons, le voyage et le transplanage l'apeuraient.

La benjamine lui retourna alors la question.

« Oh... oui ! Se contenta-t-il d'exclamer. »

A vrai dire, le professeur n'avait pas passé de très bonnes vacances. Mais en tant que professeur, il ne souhaitait pas discuter de sa vie privée avec ses élèves et n'en dévoila pas davantage.

Charlotte déposa alors quelques feuilles de parchemin sur la paillasse du professeur et expliqua que son grand-père lui avait laissé un plant de Mimbulus Mimbletonia. En voilà une surprise, le cactus était une espèce plutôt rare. Le professeur en avait bien dans ses serres, mais il était peu courant que des sorciers en eussent pour leur usage personnel. Cela dit, si son grand-père étudiait les plantes, cela paraissait tout à fait plausible. La jeune fille ponctua ses explications par une demande. Des astuces ! Le professeur en avait bien, bien que les cactus ne soient pas sa spécialité.

« C'est un effet une plante plutôt fragile pour un cactus, mais ne vous en faîtes pas, si vous êtes un minimum impliquée, ce dont je ne doute pas, vous parviendrez à le rendre heureux. Vous ne l'avez pas ramené avec vous pour que je vois comment vous l'entretenez ? »

Charlotte avait remarqué les réticences du professeur à parler de ses vacances mais elle n'en fit pas cas. De toute manière, elle n'avait pas à poser de telles questions, elle le savait. Elle avait simplement retourné la politesse. Un sourire ornait toujours son visage plissant légèrement ses yeux. Elle se tenait bien droite en regardant le professeur dans les yeux, de ce que sa petite taille lui permettait.

Elle écouta ce que Mister Featherstone lui disait et elle hocha la tête, concentrée.

- Non m'sieur, je ne l'ai pas emmenée avec moi, j'avais trop peur de l'abîmer en la transportant.

Elle tordit des doigts, montrant sa gène et détourna le regard un court instant.

- Même en faisant très attention j'aurais pu la faire tomber, et puis ce n'est pas très pratique à transporter une plante. Mais peut-être que je pourrais vous la ramener plus tard ?

Elle voulut toutefois lui expliquer à quel stade de croissance sa plante était pour qu'il puisse peut-être lui donner des conseils adaptés.

- Papy Rafaël m'a quand même donné quelques informations sur cette plante. Apparemment, on ne peut la faire se reproduire que par bouture et elle est vraiment très fragile. La mienne est grande comme ça.

Elle écarta ses mains d'une dizaine de centimètres devant sa tête.

- Elle est entre le jaune et le vert mais elle est toute fine encore. Apparemment elle a pas besoin de beaucoup d'eau... Mais je sais pas trop à quelle fréquence lui en donner quand même. Est-ce qu'il faudrait qu'elle ne soit pas en contact avec des plantes qui ont besoin d'humidité ?

Elle songea à l'asphodèle qu'elle avait semé l'année passé. Pour elle, les deux plantes n'avaient pas du tout le même environnement de survie et elle n'était pas sûre finalement qu'avoir posé son Mimbulus juste à côté de ses autres plantes soit judicieux.

Elle n'avait pas pensé à un grand nombre de questions, elles lui venaient au fur et à mesure qu'elle pensait aux problèmes face auxquels elle était tombée quand elle avait déposé sa plante aux côtés des autres plantes.

La Poufsouffle secoua la tête après la question du professeur : elle n'avait pas emmené sa plante avec elle. C'était bien dommage pour le professeur qui aurait pu examiner la plante et voir si son entretien respectait ses besoins. Mais l'élève se justifia et le professeur comprit. Une maladresse était si vite arrivée ; et même le professeur, après une vie de métier et une très grande attention portée envers les plantes, avait renversé un pot de bulbe sauteur quelques jours auparavant.

« Ramenez-la quand vous pourrez, répondit le professeur. Je pourrai si besoin l'examiner et vous conseiller. »

Charlotte continua alors, expliquant que son grand-père l'informait de ce qu'il fallait faire pour entretenir le cactus. Le botaniste fit une petite correction de ce qu'avait dit l'enfant :

« A vrai dire, le Mimbulus Mimbletonia peut être reproduit autrement que par bouture. Il suffit d'en récolter les graines. Mais comme la floraison des Mimbulus est rare et que les graines sont assez capricieuses et fragiles, on reproduit généralement ce cactus par bouture. C'est beaucoup plus simple. Mais il produit bien des graines, comme le figuier de barbarie, si vous le connaissez. »

Elle montra ensuite au professeur la taille de sa plante en écartant les mains. Cela fit sourire le professeur : cela ne lui donnait pas de grandes indications, il était souvent compliqué d'être exact de cette manière. De la description qu'elle en faisait, le Mimbulus se portait bien, mais deux phrases ne permettaient pas de s'en assurer pleinement. L'élève de la maison jaune pissenlit posa de nouvelles questions.

« Non, ce n'est pas grave ça, tant que vous ne les arrosez pas de la même manière. Comme la plupart des cactus, il faut arroser le Mimbulus environ une fois tous les deux semaines. Et en hiver, vous pouvez même vous abstenir de l'arroser pour respecter sa période de dormance. C'est comme si votre plante hibernait. »

Le professeur se tourna en direction d'un caisson dans lequel trônaient plein de petites plantes. Des tentacules tâchetés, verts, semblaient sortir de leur terre, comme des plants de Voltiflor. Mais ils n'avaient en réalité rien de magique.

« J'ai des plants d'Aloe Vera à apporte en serre du désert. Vous m'y accompagnez ? Proposa-t-il à la benjamine. Vous y trouverez mes Mimbulus, ce sera plus pratique pour vous montrer comment les entretenir. »

Le botaniste prit la caisse et fit le premier pas en direction de la serre du désert, qui abritait quelques espèces des milieux arides, comme les Alihotsy ou certaines espèces de cactus magiques ou non.

Un détail tout de même intriguait le professeur Featherstone. L'adolescente avait mentionné son grand-père, un certain Rafaël, fin connaisseur en botanique visiblement. Ce nom lui rappelait vaguement une personne avec qui il avait correspondu : ancien camarade à Poudlard et amis de recherche, les deux hommes gardaient tout de même une certaine distance qui les avait plus ou moins séparés. Vu l'âge qu'il devait avoir, cela ne parut pas improbable qu'il ait une petite fille à Poudlard. Alors, tout en continuant de se diriger vers la serre du désert, il demanda à l'élève :

« Votre grand-père, Rafaël... vous dîtes qu'il est botaniste, c'est bien cela ? Demanda-t-il, toujours intrigué. Il n'aurait pas tenu une échoppe à Glasgow, fut un temps ? Ou peut-être l'a-t-il encore ! »

Charlotte hocha la tête toujours aussi attentive aux paroles de son professeur. La botanique était bel et bien une matière mystérieuse durant laquelle elle avait des facilités étonnantes à se concentrer même lors des exercices théoriques, elle intégra toutes les informations dans un coin de sa tête. Elle devait donc prendre bien garde à la date à laquelle elle arrosait sa plante et à la saison dans laquelle elle se trouvait. Finalement c'était comme les plantes qu'elle avait précédemment faites pousser et elles étaient toutes dans une santé assez resplendissante quand elle s'en occupait. Elle répondit ensuite.

- Oh je ne savais pas ! Papy ne m'avait pas parlé des fleurs du mimbulus. J'ai hâte que la petite pousse commence à en donner mais je ne suis pas sûre que ça arrive tout de suite du coup...

Elle avait mal interprétées les paroles de son grand-père mais il lui avait également refourgué la plante avec un sourire relevant du défi. Il était certain que la pensée qu'elle était une héritière de cette famille de botanistes lui était venue à l'esprit. Elle avait de ce fait relevé le défi avec joie mais rien n'empêchait de demander de l'aide.

Son sourire s'élargit quand le professeur lui proposa de le suivre dans la serre et immédiatement elle rassembla ses affaires pour le suivre peut-être avec bien trop d'enthousiasme.

- Oh oui m'sieur !! Ce serait vraiment super chouette !!

Sur ces paroles, elle suivit en sautillant le maitre botaniste et elle ne manqua pas les paroles de l'adulte lorsqu'il lui parla de son grand-père. Les informations que le professeur connaissait semblaient concorder avec lui. C'est donc sur un ton enjoué qu'elle ajouta, la voix toujours joyeuse, sans la moindre retenue, sans vraiment se rendre compte sur le coup de ce que cela impliquait, comme si l'adulte était sensé connaitre toute sa vie.

- Je pense que vous parlez bien d'mon papy m'sieur ! Il avait bien une petite boutique où il vendait des plantes et des potions avant qu'il décide de prendre sa retraite. Il a arrêté maintenant pour passer du temps avec mamie Eli, et puis il voulait aussi s'occuper de son jardin botanique dont il s'occupe depuis très longtemps. Il a laissé sa boutique à tatie Fraya qui s'en occupe plutôt bien maintenant ! Elle est super chouette la boutique !

Elle s'était un peu emballée mais elle adorait parler de son grand-père et puis... Le professeur avait demandé après tout. Puis elle réalisa.

- Oooh mais ça veut dire que vous l'avez connu ?

Son sourire montait jusqu'à ses yeux semblant lui manger le visage. Plus que jamais, elle sautillait en ne regardant pas vraiment où elle marchait, le regard fixé sur Archibald.

La petite Poufsouffle avait l'air étonnée de savoir que le cactus pouvait donner des fleurs. Elle ne l'avait sans doute pas su et elle le découvrirait probablement un jour si elle parvenait à garder sa plante vivante.

« Vous avez encore un peu le temps, oui. Acquiesça le professeur. »

Le botaniste entra alors dans la serre du désert. Une vague de chaleur frappa le visage du vieil homme, mais il en était habitué. Il bravait presque quotidiennement les différences de climat de chacune des serres. Il retira alors sa veste qu'il posa sur un crochet qui tenait sur la porte d'entrée de la serre. Écoutant Charlotte parler de sa famille, il poursuivit son chemin jusqu'au Aloe Vera où il posa au sol le cageot qu'il portait.

« Eh oui, il doit avoir bien mérité de prendre sa retraite. Dit-il avant de se rendre compte qu'ils avaient à peu près le même âge. Hm... Enfin, oui, je l'ai connu, il était à Poudlard quand j'y étais et nous parlions souvent de notre passion pour la botanique. Je lui ai rendu visite quelques fois dans sa boutique, on a correspondu un peu mais on a fini par se perdre de vue. J'espère qu'il va bien ! »

Puis le professeur se tourna en direction des Mimbulus Mimbletonia qui occupaient une parcelle adjacente.

« Tiens ! Ils sont là mes Mimbulus, ils ont l'air contents, ils se dandinent tranquillement. »

@Charlotte Dwight, navré pour le retard

Charlotte était excitée de se promener dans la serre avec le professeur de botanique. Finalement, elle était contente de débuter l'année en étant resté un peu avec le vieil homme parce qu'elle savait qu'il allait lui en apprendre beaucoup.

Quand ils entrèrent dans la serre, elle écarquilla les yeux. Oh ! Elle y était déjà entrée mais se promener ici en bonne compagnie avait un autre charme. Un sourire sur les lèvres, la jeune Dwight regardait les Aloe que le professeur venait de déposer en se demandant si elles étaient utilisées à des fins thérapeutiques pour l'école. Pourtant, elle ne posa pas sa question, écoutant simplement le professeur lui expliquer qu'il connaissait son grand-père.

- Il est pas si vieux qu'ça !

Elle refusait de voir que son grand-père vieillissait et de toute manière, pour un sorcier, l'homme n'était bel et bien pas si âgé.

- Mais il a préféré faire son jardin plutôt que continuer à tenir sa boutique. Mais ma tante s'en débrouille super bien, elle a fait de l'endroit un mélange entre la botanique et l'histoire et c'est vraiment beau.

Charlotte aimait bien sa tante même si parfois elle avait des idées un peu étranges... Une fois arrivé devant les mimbulus, Charlotte plongea son regard sur les petites plantes qui se dandinaient d'une manière étrange. La jaune n'avait peut-être pas fait très attention mais elle n'avait pas encore vu sa jeune pousse bouger de cette manière.

- S'ils peuvent se dandiner c'est parce qu'ils sont magiques ?

Elle se retint d'approcher sa main pour les toucher, elle savait que cette plante pouvait se sentir agressée. Elle regarda plutôt le professeur dans les yeux.

- Vous les avez récupéré comment ? C'était avec des graines aussi ?

Pas de soucis !

La compagnie de la jeune fille était plutôt agréable. Elle restait auprès du professeur sans s'agiter, tout en montrant de l'intérêt pour ce que le professeur disait. Le botaniste ne réalisait pas encore qu'il s'agissait de la petite-fille d'une connaissance qu'il avait faite dans sa jeunesse, preuve encore plus flagrante que le temps s'était bien écoulé, et que les gens qu'il eût connus autrefois traçaient également leur vie.

Puis la fillette s'exclama que son grand-père n'était pas si vieux. Le professeur ne savait pas si elle était en train de le réprimander ou non ; mais une chose était sûre : elle était bien proche de cet homme.

« Ce n'est pas ce que j'ai dit. Dit-il d'un air toutefois amusé. C'est un beau projet que votre grand-mère a eu. Laisse-t-elle visiter comme s'il s'agissait d'un musée ? »

Reportant son attention sur les Mimbulus Mimbletonia, la petite Poufsouffle fut épatée de leur danse métronomique.

« Oui, c'est parce qu'ils sont magiques qu'ils bougent ainsi. C'est un signe de bonne santé. »

Intéressée par les plantes exposées devant eux, la fillette continua de poser des questions au professeur, pour savoir comment il les avait eues.

« Celle-là, dit-il en pointant la plus grande d'entre elle, je l'ai achetée il y a plusieurs années... peut-être dix ans, je ne sais plus vraiment. Les autres sont des boutures de la première, et celle-ci, dit-il en montrant la plus jeune, est la seule survivante de la germination des graines que j'ai faite l'an dernier. Elles ont été plutôt capricieuses, les boutures fonctionnent mieux. »