Pauline vit que la fin du bal arrivait. Des elfes de maisons commençaient à rentrer dans la Grande salle et la musique diminua. Au final, la jeune fille n'avait pas dansé avec James, ne l'ayant pas vu arriver. Quand Lia lui avait demandé si elle n'allait pas danser, la troisième année lui avait répondu qu'elle n'avait pas forcément envie de le chercher car, en effet, le trouver parmis toute cette foule serait difficile. Et puis, le garçon avait dit qu'il viendrait la chercher... Mais il avait sûrement eut un imprévu.

Lia, Thaïs et Pauline n'avaient pas énormément discuté pendant cette soirée mais elles avaient quand même pu faire connaissance. Les trois filles avaient surtout parlé pendant le repas, mais après, elles avaient regardé les gens danser et n'avait pas énormément parlé. Des fois, elles se faisaient une remarque ou une autre sur ce qu'elles voyaient mais c'était tout. La troisième année décida de revenir au dortoir car la soirée était finie et proposa aux filles de repartir toutes les trois :

- On rentre à la Salle commune ? La soirée à l'air de se finir... Tout le monde arrête de danser, les elfes de maison arrivent...

Pauline était un peu déçue qu'au final les trois filles n'aient pas pu discuté que cela mais se dit que elle avait quand même fait connaissance et était contente.

@Lia Foster @Thaïs South désolé du coup pour le retard... J'ai dit que nos persos ont un peu parlé pendant le bal car elles sont pas non plus restées silencieuses pendant tout le bal... Mais dites moi si ça pose un problème

Il fallait qu'il reprenne son courage à deux mains. Nan mais sérieux, partir pour un refus ? Après elle lui avait déjà fait le même coup mais pour les mêmes circonstances.

"Si je l'aimais vraiment, je ne serais pas parti...."

Un jour, sa mère lui a dit quelque chose, qu'elle avait appris à Poudlard jeune :

"Tout est possible, du moment qu'on a assez de cran"

Il avait toujours mit cette phrase parmi ses priorités, au même niveau que la magie, mais là, il a eu trop de cran. D'un sens, il a joué avec les sentiments d'Ellana. Mais dans un autre, la Serdaigle le laissait seul sans une réponse concrète. À chaque fois, ça se finissait par un "Je sais pas" et ne donnait pas suite à ses paroles. Ça rendait vraiment malade le Gryffon. Il se questionnait sans arrêt plusieurs questions :

"M'aime-t-elle ? Qu'est ce qu'elle pense de moi ? Trouve-t-elle que je suis beau ? Est-ce que je me comporte bien avec elle ?"

Et encore plein d'autres questions comme cela. En revenant à l'endroit où il avait laissé l'Aiglonne seule, le sorcier ne la vit point. Il partit au buffet et sans surprise, il ne vit pas la Serdaigle. Il alla à la table Bleue, où au contraire, fut stupéfié de ne pas voir Ellana. Il se demandait vraiment ce qui avait pu se passer pour qu'elle puisse disparaître comme ça. Il n'avait pas vraiment grand chose à faire maintenant, le bal était sur le point de se terminer, sa dulcinée n'était plus là, à quoi ça servait qu'il reste ? Il regretta la fin de cette soirée, qu'est qu'il aurait pu faire pour qu'elle puisse partir ? Ça il le saurait plus tard... Miles alla à la sortie et reprit sa baguette à Rusard. Il partit donc vers son dortoir, avec sa solitude.... Arrivé au tableau de la Grosse Dame, il était tellement déboussolé, qu'il lui fallut longtemps pour se souvenir du mot de passe pour entrer. Il alla dans son lit et s'endormit....

@Ellana Duchêne, ça a été une excellente occasion RP ! J'ai vraiment aimé écrire avec toi, même si ça c'est mal fini.

cc bg @Théo Williams Fin du rp pour moi dans la salle, on se retrouve vite ailleurs

Edwin ne dansait pas très bien mais il connaissait les pas, le rythme et la fluidité des mouvements. Comme tout les grands dadais, il tait un éternel maladroit, à faire des gestes trop amples, à se taper dans des gens plus petits. Mais en danse, quand il arrivait à se mettre dans le rythme et à arrêter de réfléchir à tout, ça allait à peu près. Lili lui avait apprit à danser avec tellement de douceur qu'il avait parfois le besoin de se souvenir de ce moment, sans aucun rapport avec ses journées, juste pour se souvenir et ressentir à nouveau ce qu'elle avait posé sur son cœur. Confiance, sérénité, joie de danser avec elle et de suivre des yeux son grand sourire. Edwin peinait parfois à comprendre comment il faisait pour lui insuffler suffisamment de sentiments positifs rien qu'à sa vue pour qu'elle réussisse à sourire comme elle le faisait. A croire que c'était lui qui ne savait pas sourire, parce qu'il était persuadé que ses tentatives n'atteignaient jamais la moitié de ceux que Lili était capable d'afficher. Edwin aimait la regarder sourire. En fait, il aimait voir les gens heureux tout court, mais elle encore plus parce qu'elle le méritait tellement.

Le Serpentard fait un sourire énorme à Théo, de ceux un peu penchés qu'il est capable de faire, mais toujours très heureux. Une dent manque à l'arrière de sa mâchoire et forme un petit trou, mais il a perdu ses bagues durant son voyage à Londres. Toutes ses dents ne sont pas magnifiquement alignées mais elles sont brossées avec soin, Edwin n'est peut-être pas particulièrement coquet mais il aime être propre et il en a besoin pour être calme. Son sourire est entouré par deux lèvres gercées et mordillées qu'Edwin a l'immense défaut de toujours maltraiter avant de les humifier pour cacher les légères croutes ou les parties où il a éclaté sa peau à force d'angoisser. Le tout donne un sourire bien loin d'être parfait mais humain et véridique d'un bout à l'autre. Rien dans ce sourire n'est faux, encore moins la joie qu'il y met quand il prend la main de son ami pour se laisser tirer dans un coin de la grande salle. Il est heureux de danser avec lui aussi.

Je prend l'risque, ça me fait vraiment plaisir de danser avec toi alors ça vaudra bien quelques orteils douloureux, pour sûr.

Théo n'est pas comme Infini, il n'est pas Maiy non plus et encore moins William mais Edwin apprécie la sensation de la main qu'il tient dans la sienne. Ils sont amis. Il n'est pas comme les autres personnes qui font battre des papillons dans son ventre et Edwin pense que pour le moment, c'est simplement de la joie pure et un peu de gêne de lui tenir la main. Ca lui va, c'est très bien comme ça. Il se souvient de la première fois qu'ils se sont revus cette année, Théo n'a pas fait de remarques sur sa cicatrice et c'était vraiment agréable. Au début, Edwin avait vu simplement ça comme le fait qu'il s'en foutait et aujourd'hui, il aimerait pouvoir rejouer cette scène de nombreuses fois. Un sentiment de normalité, pas de regard d'horreur, pas de questions auxquelles il n'aurait pas pu répondre. Théo avait juste passé ses yeux dessus une milliseconde avant de reprendre sa vie et pour ça, il avait une place toute particulière dans la tête d'Edwin. Celui qui le voyait sans ça, c'était assez rare. Il ne le remercierait probablement jamais à voix haute mais il n'en pensait pas moins. Théo était un ami qui le voyait encore comme il était, pas comme Carry avait décidé, elle avec sa famille, qu'il devait être. Bon danceur ou pas, Edwin était heureux de danser.

Cependant, il voit bien que l'autre est un peu perdu. Il fouille autour de lui, l'observe comme un chat perdu. C'est décidé. Edwin serre plus sa main dans la sienne, observe quelques instants autour de lui avant de tirer Théo vers la sortie. Viens, j'vais t'apprendre dehors, ce sera mieux, et personne pourra nous voir si tu danse mal. Je préfère aussi. Y'a trop de gens ici, et pas assez de sorties. Les citrouilles de son serre-tête dansent toujours tranquillement sur leur ressort et sa coiffure s'est un peu défaite suite aux mouvements et Edwin doit avouer que, même s'il ne voulait pas venir, Lili a bien fait de le forcer, à sa manière, à venir. Il la remerciera plus tard.

Avec Domhall, oui c’était certain. Mais peut-être prendait-il quelques cours avant. Non pas parce qu’il avait jonte de danser si mal, non, devant son amoureux il ne pouvait avoir honte de rien ; mais parce qu’il ne voudrait pas lui faire mal.

- On arrivait à se voir assez régulièrement, j’avais pas mal de temps libre en temps que prof d’Etude des moldus. Mais maintenant que je suis bibliothécaire, mes heures que je pourrai possiblement passer en dehors du château sont considérablement réduites… il va falloir qu’on se trouve une nouvelle organisation !

A y penser, s’il devait regretter une chose concernant son changement de poste c’était bien ça. Le fait que cela allait compliquer sa relation avec Domhall. Mais ils trouveraient une solution, il en était certain. Leur amour ne serait pas entâché par la réduction des possibilités de se voir. Owen commençait à être mal à l’aise, il n’avait pas envie de se prendre la tête avec ceci, pas ce soir. Mais heureusement, le sujet de la discussion se porta rapidement sur leur tenue vestimentaire respective, chacun complimentant l’autre.

- Je sais bien… avait-il répondu à June lorsqu’elle précisa que ce n’était pas son intention, l’homme qu’elle aimait n’étant pas présent au bal.

Le couple d’amis se dirigeait à présent vers la table où se trouvaient les boissons. S’appuyant contre le mur non loin de cette dernière, un verre de limonade à la main, Owen se désaltérer avant de répondre à June qui s’intéressait à sa relation amoureuse.

- Et bien… on se connaît depuis longtemps. Par le bais de Diarmuid, vu que c’est son frère. Mais depuis l’été 2045, on s’est mis à passer un peu plus de temps ensemble. Parce que je voyais souvent Diarmuid qui avait des soucis. Et puis… je sais pas. Je saurais pas l’expliquer mais… la connection s’est faite, tu vois ? Au départ des petites attentions et puis… j’ai compris, enfin ON a compris que c’était plus que de l’amitié. Il avait dit tout cela avec un sourire amoureux allant d’une oreille à l’autre, le regard dans le vide mais on voyait qu’il était heureux. Et toi ? Je veux dire, avec Mark, tu ne m’a jamais vraiment raconté non plus…

@June Fleming

La musique avait maintenant changé. Maddie continuait de danser en s'adaptant au nouveau rythme et en s'excusant par moment, pour les coups de pattes qu'elle pouvait asséner bien malgré elle. Décidément, ce costume n'était pas des plus pratique. Elle écoutait également la réponse de sa camarade et dut réfléchir un instant à la réponse qu'elle allait apporter. Que faisait-elle pour se détendre ? Bonne question. Elle en faisait des choses. Ce n'étaient pas les activités qui lui manquaient. Cependant, généralement, elle ne les faisait pas pour se détendre, mais pour dépenser son gros stock d'énergie. Finalement, elle parvint tout de même à trouver quelques idées de réponse :

"Généralement, je cours. Après, je ne sais pas si c'est vraiment pour me détendre. C'est plus pour me défouler. Sinon, ce que j'aime bien faire, c'est me plonger dans un bon livre, même si je l'ai déjà lu cent fois. Ou encore trier des trucs. C'est un peu bizarre dit comme ça, mais ouai, ça me détend. Genre, trier mes cartes chocogrenouilles, par exemple. Et toi ?" retourna-t-elle une nouvelle fois la question.

Les musiques s'enchaînèrent et Maddie continua à discuter avec sa camarade. Elles avaient beau être ensemble dans l'équipe de cheerleading et être les deux préfètes de leur maison, Maddie réalisa qu'en fait, elles se connaissaient surtout de manière superflue. Elle était alors contente d'avoir passé la soirée en sa compagnie et d'avoir pu apprendre à la connaître un peu plus personnellement, même si ce n'était qu'un début.

Au bout d'un moment, une voix surplomba la musique et le brouhaha. Le silence se fit dans la Grande Salle. Maddie se tourna en direction de la table des professeur et écouta l'annonce, bien qu'elle se doutait déjà de quoi il allait sûrement s'agir. Comme elle s'y attendait, l'heure de retourner dans leur salle commune avait sonnée.

"Bon, bah il n'y a qu'à retourner en salle co' et aller nous débarbouiller !" dit-elle en se disant qu'elle ne serait pas couchée de si tôt entre le passage dans la salle de bain et son envie de savoir comment la soirée s'était passée pour ses camarades de dortoirs. Heureusement que les cours allaient commencer plus tard le lendemain...

"A moins que tu aies quelque chose à faire avant d'y aller ?" demanda-t-elle alors qu'elle était prête, pour sa part, à quitter les lieux.

@Lily-Rose Holland

Comment suis-je parvenu à empêcher ma mâchoire de se décrocher ? Je me le demande encore.

Je... Je m'étais préparé à me prendre un refus. Elle était censée m'en vouloir de toute son âme. Et donc ne voir en moi que l'arrogant élève que dépeigne toutes les personnes qui ne me portent pas dans leur cœur. Après tout, ces personnes constituent une majorité de son entourage. Elle aurait dû ne voir plus que mes défauts. Prendre un immense plaisir à recaler une personne telle que moi. Et pourtant...

Elle pose sa main dans la mienne.

Sa main entre en contact avec la mienne. Et elle la serre. Ses doux doigts serrent les miens. Cela faisait si longtemps que je n'avais pas eu de contact prolongé avec tant de douceur. Si longtemps que je ne lui avais pas tenu la main. Si longtemps que je ne l'avais pas touchée. Elle.

Ma main est moite. Mon cœur est en feu. Mais elle s'en moque bien.

Elle m'emporte avec elle. Dans son monde. Elle me permet à nouveau d'y entrer. Malgré les ravages que j'ai pu y causer. J-... Je...

Que je ne dise rien. Je cesse un peu de penser. Que je m'abandonne simplement à ses bras. Qu'elle me guide. À travers son monde. Notre monde. Parce que celui-ci n'appartient qu'à nous en cet instant. Là-bas, nulle Griffe. Nul Gryffondor. Nul Serpentard. Personne. Rien qu'elle. Et moi. Rien que nous. Aucun problème. Aucune tension. Aucun enjeu. Rien que nous.

Alison n'avait définitivement pas l'air motivée pour aller danser et bien qu'un peu déçue Charlotte ne voulait pas trop insister ne souhaitant pas mettre son amie de mauvais poil. Et puis la musique ne lui plaisais peut-être pas de la même manière. Elle avait cru comprendre que la jaune appréciait particulièrement la musique Irlandaise et ce n'était pas tout à fait ce qu'il était en train de se jouer pendant ce bal.

Elle fit tout de même une moue déçue à son amie et elle lui souffla suffisamment fort pour qu'elle puisse l'entendre.

- Nan mais t'inquiète Eryne elle a l'air occupée elle aussi... Si tu veux on peut aller s'assoir un peu plus loin pour discuter tranquillou.

Toutefois, elle revint rapidement sur sa décision et un sourire malicieux apparu sur son visage.

- Enfin, enfin... J'veux bien mais tu m'fais une faveur. Après le bal on va dans les dortoirs et on se met de la musique Irlandaise. J'veux danser avec toi, c'pas négociable !

Ses yeux pétillaient. Elle avait conscience de pousser un peu les limites du raisonnable chez son amie mais elle était trop enjouée et il fallait faire des compromis ici. Elle se rapprocha de l'endroit où elle pouvait encore profiter de la nourriture, des petits en cas pour discuter ça pourrait être marrant jusqu'à ce que le bal touche à sa fin et qu'elles soient toutes les deux obligées de s'en aller...

- On peut aussi partir tout de suite et profiter qu'y a personne là bas si tu veux...

Elle lança un regard à son ami, un regard plein de malice et de bonheur. Peu importe comme se finirait la soirée, de toute manière elle était contente de la passer avec son amie.

@Alison Morrow bisouille

Elle avait fait de la peine à Charlotte.
Elle se mordilla la lèvre, nerveuse. Ce n'était pas très gentil de ternir une étoile. Et indéniablement Charlotte brillait incroyablement fort.
Elle aurait voulu pouvoir bafouiller des mots d'excuses, traîner la petite parmi la foule de danseurs, mais c'était clairement au-delà de ses capacités.
Et puis quoi, encore ? Se plonger dans une masse bouillonnante de corps en sueur et d'ados pleins d'hormones ? Erk, plutôt aller dire bonjour au saule cogneur.

Elle décida de faire comme si elle n'avait pas remarqué la petite mine de sa camarade et opina rapidement à l'idée de s'éloigner le plus vite possible des danseurs. *'Vont s'éborgner à bouger les bras comme ça. Finalement l'infirmière va quand même avoir du boulot.*
Un rictus mauvais s'installa sur ses lèvres, qu'elle chassa rapidement en rejoignant sa place... Ou tout du moins voulu. Très fort, même.
Sauf que la voix de Charlotte la cloua bêtement sur place, avec autant d'efficacité qu'un Stupéfix.

*Hein ?...Dans... Dans-quoi ? Danser ? Dans les dortoirs ? Elle s'fout d'...*
Les yeux écarquillés, elle dévisagea la gamine dont le sourire voguait à nouveau sur son visage. *Tu t'fous d'moi, hein ?* Elle eut beau scruter les yeux bleus dans l'espoir d'y voir surgir une étincelle indiquant qu'il s'agissait uniquement d'une grosse blague, mais rien ne vint.
Fermant soudainement la bouche en se rendant compte que sa mâchoire s'était décrochée, elle jeta un regard paniqué au banc, en se demandant pourquoi elle n'avait pas été foutue d'y arriver assez vite.
Certainement que si elle avait été plus rapide, Charlotte n'aurait pas eu cette idée saugrenue. Et qu'elle serait tranquille sous sa couette pour le reste de la soirée.
Et d'un autre côté... Elle ne voulait pas encore décevoir la gamine. *Coincée, bordel. *

"Ok , s'tu veux..." Maugréa-t-elle à contre-cœur. "Mais qu'une seule !"

Soudainement, la salle lui sembla bien trop bruyante pour être agréable.
Heureusement Charlotte proposa de *fuir*. Elle acquiesça à l'idée, ayant soudainement hâte de se retrouver dans un endroit moins grand et moins chargé de souvenirs. Et puis, sa baguette lui manquait. Et puis, si elle devait danser avec la Jaune, autant qu'il n'y ait pas encore trop de monde dans les dortoirs.

Fourrant dans une serviette quelques minis muffins à la citrouille se trouvant encore sur la table, elle fit un signe à la Jaune, un petit sourire revenant sur ses lèvres.

"Allez, j'te suis, p'tit clown !"

S.C. • A.F. • S.C. • A.F. • S.C. • A.F. • S.C. • A.F. • S.C. • A.F. • S.C. • A.F. • S.C. • A.F.

Je souris en observant la réaction de Solenn. Elle semble surprise, mais plutôt agréablement — enfin je l'espère — et cela me fait plaisir. Sa bouche grande ouverte, ses sourcils haussés et l'étonnement dans son regard font naître en moi une jolie étincelle. C'est la première vraie discussion que nous avons et je crois que je garderai d'elle un doux souvenir. Peut-être pourrions-nous discuter de nouveau si elle accepte ma proposition ? J'aimerais bien, mais je ne sais pas vraiment ce qu'elle va penser de cette suggestion. Peut-être que cela ne l'intéresse pas particulièrement ou qu'elle a simplement d'autres projets ; je comprendrais si c'était le cas. J'ai du mal à trouver une réponse sur son visage, elle semble sincèrement surprise. Ai-je été trop directe ou trop rapide dans ma proposition ? Je ne sais pas, ce n'est pas comme si je lui avais demandé si elle voulait aller à Pré-au-Lard avec moi. Merlin, je crois que je réfléchis un peu trop cette fois-ci, Solenn ne s'y attendait simplement pas.

La réponse de la Verte chasse et emporte mes interrogations comme le ferait un souffle du vent. Avec plaisir, c'est agréable d'entendre cela. Mon sourire se fait plus sûr sur mon visage. Je suis rassurée et plutôt heureuse d'apprendre que cette idée plairait à Solenn. Je me demande ce qu'elle pourrait m'apporter et ce que je pourrais de mon côté apprendre d'elle. Je pense que cet entraînement ne nous fera pas du mal. Et qui sait, peut-être sera-t-il aussi agréable que cette discussion ? Ce ne serait pas étonnant, je ne crois pas que Solenn soit une personne antipathique ; en tout cas, ce n'est pas ce que cette discussion et les brefs échanges que nous avons déjà eu m'ont appris.

Je bois les dernières gorgées de mon jus de citrouille avant de reposer mon verre sur la table. « Super alors ! Peut-être pourrions-nous organiser ça un mercredi, si cela te convient ? » J'ai l'habitude de passer mon mercredi après-midi à la bibliothèque ou dans la salle d'étude alors je peux très bien changer mes prévisions. De plus, il me semble que Solenn n'a elle non plus pas cours le mercredi après-midi. Cependant, si cela ne lui convient pas, je suis certaine que nous pouvons tout de même trouver un arrangement dans la semaine. Certes, cette année est plutôt chargée au niveau des devoirs et des apprentissages — elles le sont toutes de plus en plus, c'est assez épuisant — mais les heures libres pour réviser ou pratiquer ne manquent pas.

Je croise mes bras sur ma poitrine et m'abandonne à mes réflexions. C'est l'inconvénient principal de tous les petits bruits répétitifs et agaçants qui m'entourent : ils dévient sans arrêt mes pensées vers d'autres chemins. À peine mes réflexions entament-elles un certain sujet qu'elles s'en dérobent aussitôt pour glisser vers un autre. Elles sont un peu comme mon regard, toujours à passer d'un endroit à un autre, sautant, valsant, effectuant quelques pirouettes et s'envolant de sujets en sujets, passant par les coins sombres comme ceux lumineux, les visages que l'on ne croise qu'une seule fois et ceux qui ne quittent pas notre champ de vision, les hauts, les côtés et les bas, les yeux miroitants et les objets ; en perpétuel mouvement, jamais fixées, toujours distraites. Ainsi sont mes pensées et mes pupilles, si semblables que je pourrais croire qu'on les a liées avec un fil. Les premières s'échappent et les autres les rejoignent. Et moi, dans tout cela, je suis emportée contre mes volontés et emmenée dans chaque petit chemin que prennent mes pupilles et mes pensées. C'est assez fatiguant, mais tellement habituel.

Les mouvements des elfes font se crisper mes membres. *Déjà ?* Ma pensée arrive en écho aux paroles de Solenn. La fin approche. Par Circé, je n'ai pas vu le temps passer ! Plongée ainsi dans mes pensées, je n'ai pas senti les minutes s'écouler et disparaître. J'aurais aimé que cela dure plus longtemps pour... Pour quoi ? Danser ? Parler davantage avec Solenn ? Discuter avec d'autres personnes ? Je ne sais pas. J'ai la terrible sensation que chaque moment important se rapproche du dernier. Quitter Poudlard... J'essaye de ne pas y penser, mais c'est tout de même assez terrifiant. De toute manière, qu'importe si j'aurais aimé profiter un peu plus de cette soirée ; il y aura certainement d'autres occasions l'année prochaine.

Je me tourne vers Solenn, une moue un peu hésitante sur le visage. « Oui... C'est passé vite ! » Mon regard fait le tour de la salle avant de revenir se poser sur la Verte. « Ça m'a fait plaisir d'avoir pu discuter avec toi. » Je lui offre un nouveau sourire.

Une fois les deux premières tables réinstallées et les professeurs prêts à raccompagner les élèves, je me retourne vers Solenn pour la saluer. « À demain ! »

C'était une douce soirée. Malgré mes quelques inquiétudes, j'en suis assez satisfaite, et je suis bien heureuse d'avoir osé venir ici. Ce genre de moment semble un peu hors du temps. Une soirée particulière et calme à Poudlard... C'est rassurant et agréable. Le Bal d'Halloween d'il y a deux ans semble s'être presque effacé de mes pensées.

Changeant de rythme avec la musique j'essayais suivre vaguement les mouvements avec plus ou moins de succès, au moins je m'amusais bien. Maddie aussi semblait s'amuser malgré ses très régulières excuses aux autres élèves qui prenaient des coups de pattes d'araignée. Chose bien peu évitable avec un costume pareil dans une foule. J'écoutais sa réponse et ne pu m'empêcher de hocher la tête avec approbation lorsqu'elle parla d'aller courir. C'était aussi une chose que je faisais régulièrement, pour le plaisir autant que pour me dépenser et entretenir ma forme physique. Lorsqu'elle me retourna la question j'y réfléchis un instant avant de répondre.

"Je cours aussi, et maintenant que j'ai accès à la salle de bain des préfets j'en profite pour reprendre un peu la natation. J'en faisais beaucoup avant d'aller à Poudlard mais tu te doute que le Lac c'est pas trop idéal pour ça, du coup j'avais arrêté... J'aime bien m'occuper de mes plantes dans la Serre aussi. Ça m'aide bien à me détendre, c'est calme comme activité. Puis sinon je bouquine un peu, surtout le soir, ça m'aide à dormir si je lis une jolie histoire..."

La discussion continua au fil des musiques qui changeaient progressivement. Petit à petit la soirée avançait et finalement une annonce signala qu'il allait bientôt être temps de regagner les dortoirs. J'hésitais entre être déçue que ça se termine et contente de regagner le confort de mon lit. J'avais passé une excellente soirée et était ravie d'avoir pu en apprendre un peu plus sur Maddie. Tout en baillant je répondit à cette dernière.

"Non c'est bon pour moi ! Je pense que je vais juste enlever mon maquillage et aller dormir."

Si encore je partageais mon dortoir avec Deryn, peut-être que j'aurai papoter un peu aussi mais là, je prévoyais de très vite rejoindre les bras de Morphée comme disait mes parents... Je commençais donc à prendre la direction de la sortie, zyeutant tout de même la foule pour vérifier que personne n'en profitait pour rester en dehors des salles communes plus longtemps que nécessaire.

@Maddie Joy c'est fini pour moi !
Merci beaucoup pour ce petit rp