Inscription
Connexion

31 oct. 2021, 15:12
J'ai besoin que tu aies besoin de moi
Plume d'@Alienor Delphillia, enfin !

Samedi 13 octobre 2046 — fin de matinée
Une quelconque salle de cours vide — Poudlard
6ème année



J’ai d’abord essayé de l’oublier. Oublier ce qu’elle m’a dit. Tu es vide, Aelle. Oublier que ses mots m’ont blessé. Même Zikomo t’abandonne pour l’autre piaf. Oublier qu’elle m’a fait éprouver une si vive colère que j’ai ressenti le besoin de l’exprimer à travers ma magie. *Elle a pas d’importance*, me suis-je dit, *pas besoin de penser à elle*. De toute façon, c’est elle qui a besoin de moi et pas moi qui ai besoin d’elle. *Elle reviendra, elle s’excusera*. Je me suis mise à croire si fort qu’elle allait revenir vers moi que plus les jours passaient sans qu’elle ne revienne, moins j’arrivais à l’oublier. C'était plus fort que moi, je pensais sans cesse à elle, à notre conversation, à ses paroles, sa demande. À son besoin de moi.

Puisque je ne parvenais pas à l'oublier, je me suis concentrée sur ma rancune qui n'a pas tardé à se transformer en quelque chose de plus puissant encore. Une espèce de rage sourde qui ne voulait pas s’en aller. *Elle a dit qu’elle avait b’soin de moi, pourquoi elle revient pas ?!*. Et je ne pouvais pas m’empêcher de la voir partout, de la remarquer dès que j’entrais dans une pièce. Dans le salon de la Salle Commune ? elle était toujours là. Dans la Grande Salle ? jamais loin. Dans les couloirs ? toujours à marcher devant moi, toujours à apparaître dès que je tournais la tête. Elle est toujours là, quelque part, que ce soit à l’orée de mes pensées ou à l’orée de mon regard.

*Je la déteste, ça ne sert à rien que j’attende qu’elle revienne d’toute façon, elle pourra jamais rien m’apporter de bon*. Je me suis moquée d’elle mentalement, moquée de son envie idiote de vouloir protéger ses amis, moquée qu’elle se ridiculise en venant me voir moi pour parvenir à son but — venir voir une personne qu’elle méprise pour devenir meilleure ? Qui fait ça, sérieusement ? Qui ne se respecte pas à ce point ? Aliénor Delphillia m’a fait éprouver tellement de pitié que j’ai fini par me dire que je n’avais pas besoin qu’elle ait besoin de moi, que de toute façon jamais je ne l’aiderais pour quoi que ce soit puisqu’elle ne mérite absolument pas que je me fatigue pour elle.

Mais les mots ne voulent pas partir. Comme les souvenirs, ils s’accrochent à moi. « J’ai besoin de toi » ; j’entends encore sa voix comme si elle était près de moi. « J’ai besoin de toi ». Et je vois son regard, son étrange regard, et je lui imagine des teintes qui étaient forcément absentes le jour où elle m’a dit ça. La couleur de la supplique, la couleur de la demande. Elle avait réellement besoin de moi, c’était essentiel pour elle, voilà pourquoi elle est venue me voir. Ça ne peut pas disparaître en un jour ça, n’est-ce pas ? Ça ne peut pas disparaître juste parce que je l’ai vexé, juste parce que je l’ai mise en colère.

Non, ça ne peut pas.
Elle a besoin de moi.
Je ne peux pas la laisser oublier ce qu’elle m’a dit ce jour-là, non, je ne peux pas.
C’est une question de fierté, de respect, c'est tout. Et puis si je laisse notre conversation sans une véritable fin, elle finira par croire qu’elle a gagné, qu’elle a le contrôle, qu’elle a eu le fin mot de l’histoire. Elle finira par croire qu’Aelle Bristyle est le genre de personne à accepter que l’on lui dise « tu finiras seule, sans personne parce que personne n’en a rien à faire de toi » sans réagir. Il est hors de question que cela arrive.

Je ne sais pas pourquoi aujourd’hui est le bon jour. Je l’ai aperçu au loin dans un couloir en revenant de mon cours de Botanique, elle était seule. Je me suis mise à la suivre et j’ai senti que je ne pouvais pas attendre un jour de plus. Je ne sais pas exactement ce que j’avais dans la tête mais me voilà toute proche d’elle, désormais, dans ce couloir vide, avec une étrange envie qui fait fourmiller le bout de mes doigts.

Je m'approche sans qu'elle me remarque. Passe une fugace vision dans mon esprit. Je pourrais lui lancer un sortilège, là, maintenant, juste pour me venger de tout ce qu'elle me fait ressentir. Juste pour apaiser le feu qui me brûle le coeur quand je pense à elle. Je pourrais mais je n'en fais rien. Je n'ai aucun intérêt à l'attaquer dans le dos. Je veux qu'elle me regarde et qu'elle m'avoue qu'elle a eu tort de s'énerver la dernière fois. Parce qu'elle a terriblement besoin de moi.

« Eh, Delphillia ! l’interpellé-je. Y’a une conversation qu’on a pas terminé, toi et moi. »

05 nov. 2021, 11:39
J'ai besoin que tu aies besoin de moi
Elle n’était pas souvent seule. De par son caractère, de son côté social, de son nombre de connaissances indécent et d’ami si réduit. Mais se balader seule n’était pas non plus impossible pour la jeune fille. Si elle aimait être entouré et partager sa vie avec des gens, elle appréciait aussi de temps en temps de retrouver seule et quand elle se retrouvait seule, il y avait généralement deux options : Soit elle dessinait, soit elle explorait le château et ce encore plus depuis qu’elle enquêtait sur la clé de l’ancien temps. Et c’est exactement ce qu’elle faisait d’ailleurs, chercher les recoins secrets du château, les lieux inconnus de tous et pourtant si beaux. Elle se sentait si privilégiée quand elle en trouvait un, la perle rare, son lieu secret à elle.

Mais si par hasard elle était interrompue dans ses recherches, si on pouvait appeler ça ainsi, c’était rarement de la sorte. Aliénor s’arrêta dans son mouvement. Elle ferma les yeux et prit une grande inspiration. Elle reconnaitrait cette voix entre mille, Aelle Bristyle. Elle n’avait pas vraiment envie de la voir, ni même de lui parler, ni rien d’ailleurs. Mais elle était là juste derrière elle et si Aliénor était déjà blasée par cette conversation qui allait venir, Aelle, elle, semblait en forme olympique. La batteuse des Hel’s se retourna doucement pour faire face à l’autre Poufsouffle et mit quelques secondes avant de poser ses yeux sur ceux de son ainée.

-Pourtant t’avais l’air clair quand tu m’as prise pour une débile.

Oh oui sa fierté en avait pris un coup et elle avait eu du mal à s’en remettre. C’était justement cette fierté qui lui avait permis de ne pas retourner vers elle, parce que non, elle ne connaissait personne d’autre capable des mêmes prouesses. Mais jamais, au grand jamais elle ne l’avouerait.

-Tu veux continuer quoi ? Parce que si c’est juste pour s’insulter je suis pas vraiment d’humeur.

Au moins elle ne hurlait pas, elle n’était pas agressive ou violente et c’était assez rare quand elle était face à Bristyle, assez rare pour être souligné du moins. Elle croisa les bras sur sa poitrine attendant la réponse de la sixième année sans même essayer de déchiffrer les signes que pouvaient donner les expressions faciales des gens qu’elle a pourtant l’habitude d’analyser avec insistance. En fait dans son esprit, elle avait juste mieux à faire que d’être là avec Aelle Bristyle et pourtant elle avait pris goût à leurs affrontements verbaux. C’était étrange mais finalement elle aimait qu’Aelle la pousse dans ses retranchements et elle aimait quand elle gagnait, surtout quand elle gagnait en fait. Mais ça demandait beaucoup d’énergie et la jeune fille n’avait pas besoin de cette dépense d’énergie aujourd’hui.

Perséphone: Batteuse des Hel's, reine des Rumeurs
J'ai plus de virilité dans mon petit doigt que toi dans tout ton corps.
Aliénor Delphillia 7ème année RP, Poufsouffle

08 nov. 2021, 20:18
J'ai besoin que tu aies besoin de moi
C’est toujours étrange, avec elle. Elle donne l’impression qu’elle n’en a rien à faire des autres tout en leur laissant la possibilité de venir lui parler. Si elle s’en fout, pourquoi ne part-elle pas ? J’en conclus donc qu’elle ne s’en fout pas réellement et qu’au fond d’elle, elle est bien contente que je sois venue la trouver. Mon ego en prend certes un coup, après tout c’était à elle de revenir, mais ça me rassure, moi, d’être confortée dans mon idée que Delphillia a toujours envie d’être aidée par moi. Bien entendu, tout cela n’a rien de concret, c’est ce que je devine de ses gestes, de ses paroles, et je prends bien trop plaisir à oublier que je ne suis vraiment pas douée pour lire les gestes et les paroles, moi. Peu importe. Delphillia ne s’enfuit pas, il n’y a personne à droite, personne à gauche, et grimpe dans mon corps une envie violente qui me fait réagir avec véhémence aux paroles de la fille.

« T’es sérieuse, là ? C’est toi qui m’insultes et après tu me reproches de… »

te prendre pour une débile ? Merlin, mais elle était là la dernière fois ou il s’agissait d’un quelconque sosie ? Parce que moi, je me rappelle clairement que malgré mes conseils et mes questions plus que pertinentes, elle s’est braquée comme une toute petite enfant avant de se tirer en me jetant au visage des paroles tellement blessantes que je n’arrête pas, je n’arrive pas à arrêter d’y penser.

Après tout, pourquoi continuer sur cette voie-là ? Aliénor Delphillia ne sait pas parler. Elle ne sait pas gérer une situation sans se sentir blessée dans l’immense, la gigantesque, la titanesque fierté qui est la sienne. Parler avec elle est inutile. C’est amusant, elle me rappelle Loewy. En moins classe, moins puissante, moins impressionnante et moins dangereuse, certes, mais les deux ont des points communs : elles me font sortir de mes gonds, m’insupportent et puis elles sont incapables de tenir une conversation sans gueuler, sans s’agacer ou se vexer. Oui, les mêmes. Parler avec la Poufousffle ne servirait donc à rien. Je l’ai compris.

Je lui jette un regard méprisant sous mes sourcils froncés parce qu’elle est parvenue à m’agacer en prononçant deux minuscules petites phrases.

« T’as raison, ça sert à rien de parler. De toute façon, c’est pas pour ça que t’étais venue me voir la dernière fois, hein ? lui rappelé-je sur un ton goguenard, bien trop heureuse de lui rafraîchir la mémoire. C’était pas pour parler. »

Tout en gardant un œil sur elle, je me dirige vers l’une des nombreuses portes qui habillent le mur sur ma gauche. Des salles de classe, certainement abandonnées pour la plupart. Heureusement que nous sommes dans un couloir peu fréquenté et éloigné des axes principaux. Je déverrouille magiquement la porte, glisse la tête par l’entrebâillement. Des tables entassées les unes sur les autres, des chaises dispatchées ci-et-là, de la poussière, de l’obscurité. *Parfait*.

« Tu voulais te perfectionner dans les sorts de défense et d’attaque, Delphillia ? »

Plus aucun sourire ne subsiste sur mes lèvres. Je suis sérieuse. Et si elle ne l’est pas également je la forcerai à l’être. Elle voulait mon aide ? Elle avait *besoin* de mon aide ? Et bien me voilà. Elle n’a pas intérêt à me repousser ou… Je… Non, elle ne me repoussera pas, elle ne le fera pas, parce que ce que je suis en train de lui proposer, c’est exactement ce qu’elle attend de moi. Parce que je sais exactement comment lui faire faire ce que je désire qu’elle fasse.

« Viens. »

Impérieux, froid, mon ton résonne dans la pièce vide dans mon dos. Dans mon coeur, un étrange écho qui pourrait bien ressembler à la peur.

J'te jure qu'Ali ne craint rien. Enfin... Je crois ?

05 déc. 2021, 16:02
J'ai besoin que tu aies besoin de moi
Elle poussa un profond soupire aux paroles de sa camarade jaune, oui elle l’avait insulté, mais agir comme si elle était toute blanche ? Faut pas pousser le bouchon Madame Bristyle. Aliénor roula les yeux avant de les reposer sur Aelle quand elle poursuivi sa pensée. La batteuse fronça les sourcils elle voulait en venir où là ? C’était quoi cette mascarade, pas pour parler ? Non en effet mais… Quand Aelle lui dit de venir avec elle la jeune fille se redressa, surprise de ce retournement de situation. Décidément son ainé restera un mystère encore longtemps a ses yeux. Mais Aelle avait piqué la curiosité de la jeune fille et puis si elle revenait vraiment sur sa décision, alors Aliénor pourrait s’améliorer et protéger les autres. Elle en avait besoin et au combien ça pouvait ébranler sa fierté, le fait qu’Aelle revienne vers elle, c’était assez plaisant. Quelque part dans l’égo surdimensionné de la jeune fille, elle venait de donner un coup à Aelle et surtout, elle venait de gagner un point, un round. En espérant que ça dure.

Aliénor suivi donc la 6ème année dans la salle d’étude qu’elle avait ouvert. Elle referma la porte derrière ne sachant pas vraiment si elle venait de s’enfermer dans la cage d’un loup ou si Aelle avait été piquée par elle ne savait quelle bestiole pour revenir sur sa décision.

-Pourquoi ?

Aliénor s’avança dans la salle de manière à être presque au centre avant de se tourner vers Aelle pour la regardant en croisant les bras sur sa poitrine. Elle la toisa de haut en bas avant de la désigner d’un signe de tête.

-Pourquoi, tu reviens sur ça ? Tu veux vraiment m’aider ? Ça n’a aucun sens.

Son pouce commença à faire tourner la bague qui décorait le majeur de la jeune fille. Elle se méfiait, il y avait quelque chose derrière toute cette histoire, derrière cette venue d’Aelle. Elle ne savait pas vraiment si elle était vraiment là pour l’aider finalement, mais pourquoi d’autre ? Elle se devait d’être certaine des intentions de son ainée avant de faire quoi que ce soit. Mais en soi elle était à sa merci. Pourquoi diable avait-elle fermé la porte ? Ah ben peut être parce que s’exercer à des sorts d’attaque pouvait être mal pris pas des adultes qui passeraient par là. Mais bon, ce n’était pas vraiment ce qui occupait l’esprit de la joueuse de quidditch actuellement. Toute son attention était portée sur Aelle Bristyle.

Vraiment désolée pour ce temps de réponse...
Voilà qui risque de devenir intéressant.

Perséphone: Batteuse des Hel's, reine des Rumeurs
J'ai plus de virilité dans mon petit doigt que toi dans tout ton corps.
Aliénor Delphillia 7ème année RP, Poufsouffle

09 déc. 2021, 11:49
J'ai besoin que tu aies besoin de moi
Une fois la porte fermée, je prends soin non pas de la verrouiller, cela ne servirait à rien, mais de lui lancer un sortilège d’Impassibilité histoire que le son de nos conversations ne s’entende pas depuis le couloir — quoi que ce n'est pas tant le fait que l’on entende nos paroles que le reste qui m’inquiète.

Évidemment, Delphillia pose des questions. Elle ne peut pas se contenter d’agir. Il faut qu’elle demande, qu’elle parle. Cela ne m’aurait pas dérangé si elle n’avait pas pointé avec une exactitude effrayante le coeur même du problème. C’est vrai, ça. Pourquoi ? Pourquoi reviens-je soudainement vers elle ? Parce que je veux qu’elle se souvienne des mots qu’elle m’a dit, parce que je veux qu’elle prenne conscience qu’elle a besoin de moi, qu’elle mette sa fierté de côté au lieu de me fuir sans raison ? Peut-être. Peut-être mais non, ce n’est pas exactement ça le coeur du problème, ce ne sont pas les raisons pour lesquelles je suis ici aujourd’hui. Ma prise s’affirme sur ma baguette magique, je crispe les mâchoires, fronce les sourcils ; j’essaie de repousser mes pensées. Je n’ai pas envie de réfléchir, je n’ai pas envie de me poser des questions. Je ne veux pas comprendre. Cela fait un moment que j’ai décidé de ne pas comprendre, depuis que j’ai accepté que j’étais en colère contre cette fille, depuis que j’ai accepté penser à elle trop régulièrement pour mon propre bien. J’ai arrêté de vouloir comprendre et de me poser des questions alors je refuse qu’elle m’en pose, elle, qu’elle insiste.

Et regardez-là, drapée dans sa fierté avec ses bras croisés et son regard hautain. J’ai envie de la bousculer. J’ai envie de la frapper, un peu. J’ai envie qu’elle arrête de faire semblant. Qu’elle arrête de se prendre la tête. Pourquoi, pourquoi, pourquoi… Et alors ? Je suis là, non ? Alors pourquoi est-ce que tu te fatigues à poser des questions ? Bordel, mais agis ! Nous sommes là pour nous entraîner, non ? N’est-ce pas ce qu’elle voulait, se perfectionner ? Ma gorge se noue, mon coeur rate des battements. C’est ce qu’elle voulait, alors qu’elle cesse de penser. Elle pourra m’avouer, après, que c’est ce qu’elle a toujours désiré, que je revienne vers elle, et comme ça ça m’empêchera de culpabiliser de l’avoir effectivement fait et ne pas comprendre pourquoi. Mes yeux me pique. Cela m’empêchera de croire que j’ai besoin qu'elle ait besoin de m… Quelles pensées idiotes ! Je les repousse loin de moi et pour cela, rien de plus simple que de jeter mon regard sur la fille qui se dresse devant moi.

« Tu voulais te perfectionner dans les sorts de défense et d’attaque, Delphillia ? répété-je hargneusement. Arrête de parler. »

Et soudainement, avant même que ma phrase touche à sa fin, je pointe ma baguette vers elle dans un geste aussi fluide que rapide. Un mot. Un sortilège. Et la fille est repoussée vers l’arrière. *Un peu trop violemment*, pensé-je soudainement en me rappelant que la pièce n’est pas protégée. Je m’éloigne de quelque pas, me concentre et pointe mon arme vers le sol puis vers les murs.

« Elasticus, » murmuré-je en décidant de laisser tel quels les meubles entassés dans un coin de pièce, de mon côté — elle ne parviendra de toute manière pas à me viser, je ne risque rien.

Je n’ai pas envie qu’elle se blesse. Non pas parce que je veux la protéger mais parce que ça me retombera dessus, sinon. Je m’en veux un peu de ne pas avoir réfléchi avant ; si ça avait été le cas, je l’aurais emmené dans la Salle sur demande pour avoir un endroit sécurisé, fait exprès pour les entraînement. *La prochaine fois*, me dis-je, persuadée qu’il y aura effectivement une prochaine fois, et encore une, et encore une autre.

Je rebondis doucement pour tester mon nouvel environnement. Le sortilège ne durera pas ad vitam æternam mais il fera l’affaire pour le moment. Je reste concentrée sur Delphillia, prête à esquiver le moindre sortilège qu’elle m’enverra.

22 déc. 2021, 07:08
J'ai besoin que tu aies besoin de moi
Une réponse digne de la grande Aelle Bristyle, c’est-à-dire éluder la question pour éviter de trop en dévoiler. Mais Aliénor n’eut même pas le temps de soupirer en levant les yeux au ciel qu’elle se retrouva propulsée en arrière. Instinctivement elle écarta les bras pour tenter de se rattraper à quelque chose, quoi que ce soit, mais rien. Elle finit en quelques secondes les fesses sur le sol, quelque peu sonnée par la surprise de cette attaque, non pas qu’elle ce soit fait mal sur ce sol étrangement mou. Elle eut comme un moment d’attente dans son esprit, le temps était suspendu alors qu’elle essayait de savoir si cette fille venait vraiment de faire ce qu’elle croyait. L’attaquer de la sorte, sans prévenir, sans rien. Elle avait demandé un entrainement pas une mise à mort ! Mais par fierté, parce que c’était Bristyle face à elle, mais aussi parce qu’elle avait du mal à supporter qu’elle ce soit faite prendre par surprise de la sorte, elle se releva en quelques secondes. Elle posa un regard incendiaire sur son ainée avant de se ruer littéralement vers elle, profitant du sol mou pour gagner en rebond et donc en détente et en vitesse. Oui elle venait de se prendre un sort et ce de manière peu conventionnelle alors elle ripostait avec ses forces. Aelle était visiblement très à l’aise avec sa magie mais Aliénor c’était avec son corps qu’elle se défendait le mieux. La mâchoire serrée, elle arriva devant Aelle et la poussa violement profitant de sa course pour donner encore plus d’énergie à son geste.

Oui elle était venue demander de l’aide à sa camarade jaune, oui quelque part elle lui donnait ce qu’elle voulait mais… La méthode n’avait pas plu à la jeune fille et elle ne se laisserait pas faire. Même ce crétin de Bad avait été plus honnête en la confrontant en duel alors la prendre par surprise en utilisant sa baguette ? Non il en était hors de question.

Mais ce geste qu’elle venait d’avoir envers elle, la pousser de la sorte, c’était peut-être mettre un point final à sa seule chance de progresser dans les sorts d’attaque et de défense. C’était stupide quelque part mais là, à ce moment précis, Aliénor n’en avait rien à faire. Au contraire, un fin sourire étira ses lèvres alors qu’elle profitait de ce faible moment de surprise et de faiblesse de sa camarade. Tout chez elle était si hautin, si sûr de soi alors prendre le dessus avait une saveur particulière lorsque c’était face à cette fille.

-Un peu d’honneur Bristyle ! Ne fait pas le serpent, je suis face à toi alors vas-y clairement et pas dans le dos.

Et un peu de provocation histoire de poivrer le tout et pouvoir envoyer à la dégustation. Une Aliénor et une Aelle grillées à la flamme comme plat de résistance, voilà ce qui attendait cette pauvre salle et j’espère qu’elle tiendra le coup.

Perséphone: Batteuse des Hel's, reine des Rumeurs
J'ai plus de virilité dans mon petit doigt que toi dans tout ton corps.
Aliénor Delphillia 7ème année RP, Poufsouffle

07 janv. 2022, 19:48
J'ai besoin que tu aies besoin de moi
Mon coeur palpite étrangement à la vue d’une Delphillia se relevant en quelques secondes, semblant à peine sonnée par le sortilège que je lui ai envoyé — c’est cela que j’aime chez elle, même si je préfèrerais crever plutôt que de l’avouer : c’est une combattante, elle ne se laissera jamais marcher sur les pieds. Elle se battra, quoi qu’il arrive. Contrairement à d’autres élèves qui se seraient éloignés en geignant que je les attaque sans prévenir.

Mes doigts se crispent sur ma baguette en prévision de la contre-attaque mais celle-ci ne vient jamais. À la place, j’ai droit à une fille qui se rue sur moi en courant. J’ai un temps de surprise durant lequel je reste figée : ce n’est pas normal, ce n’est pas ce qui devait arriver ! pensé-je avec effroi. Ma surprise est trop longue, trop malvenue. Delphillia me pousse sans état d’âme et me voilà qui trébuche en arrière et qui m’étale lamentablement sur le sol. Je me redresse à moitié sur une main, l’autre toujours accrochée à ma baguette, le regard brûlant, les mâchoires crispées. Mon coeur devient fou dans ma poitrine et que dire de mon esprit : *putain !*, hurle-t-il, accompagné de toute sorte de sobriquets insultants destinés à la Poufsouffle. Ma pitié atteint des sommets mais elle n’est rien face à ma colère. Cette abrutie veut se perfectionner, je lui offre l’occasion de le faire sur un plateau d’argent et voilà comment elle réplique ? Comme une vulgaire moldue ?

Un frisson de rage me traverse ; je me vois me jeter sur elle et la rouer de coups — ce serait si agréable, Merlin ! Je me retiens tant bien que mal, aidée par les paroles qu’elle me jette au visage. Je ne vais pas m’abaisser à son niveau. Je veux me défouler magiquement sur elle, lui montrer de quoi je suis capable pour qu’elle sache ce qu’elle manque en refusant mon aide et en me repoussant comme elle l’a fait dans la bibliothèque. Je n’ai pas envie de me battre avec elle pour me battre, je n’ai aucun intérêt à faire ça.

Toujours à terre, je relève franchement le visage vers elle, soutenant son regard comme si elle ne m’écrasait pas de toute sa taille.

« C’est c’que tu diras à tes ennemis quand tu défendras tes potes, Delphillia ? rétorqué-je avec un sourire mauvais. "Ne fais pas le serpent, bats-toi avec honneur" ? Tu crois qu’c’est comme ça que ça marche dans le putain de vrai monde ? »

Je me laisse tomber en arrière et sans faire fi de la faible distance qui me sépare de mon adversaire, je pointe ma baguette sur elle et m’exclame :

« Aguamenti ! »

Je ne vise pas le visage, je ne suis pas folle tout de même, mais elle se prend la gerbe d’eau en plein estomac ; ma colère rend le jet violent. Le coeur battant à tout rompre, je me redresse et fais quelques pas en arrière sans me laisser aller à mon envie d’observer la réussite de mon sortilège et à mon plaisir de potentiellement découvrir une Alienor Delphillia détrempée. Sans attendre, j’attaque de nouveau : « Repulso ! » avant de me jeter sur le côté pour éviter toute réplique.

« Ne reste jamais immobile ! », me crie sans cesse Nyakane lorsque nous nous entraînons. Toujours se servir de son environnement, se déplacer, se protéger et attaquer dès que possible avant que l’autre attaque. J’ai passé des heures et des heures à m’entraîner de la sorte et je sais à quel point ses conseils sont bons. Je me déplace à petits pas, le regard fixé sur la Poufsouffle et la main serrée autour de ma baguette magique.

Si je devais m'avouer la vérité, celle qui se tapit tout au fond de mon coeur et que je refuse de regarder en face, je reconnaîtrais que derrière ma colère se cache une joie malsaine qui fait se nouer mon ventre. Depuis le temps que j'attends cette confrontation ! Je ne parle pas tant du combat magique que d'une interaction, quelle qu'elle soit, avec cette fille. Et pourtant... Je ne m'attendais pas à ressentir ce plaisir latent vu que la dernière fois que je me suis retrouvée dans la même pièce que cette Poufsouffle, j'ai eu envie, comme souvent, de lui exploser la tronche contre un mur. Je ne sais jamais que ressentir avec elle : quand je veux lui faire du mal ou quand elle me fait sortir de mes gonds, j'éprouve tout de même le plaisir de sa compagnie. Comme si je ne pouvais pas la détester sans que cela engendre d'autres émotions.

Excuse-moi pour ce retard !

13 janv. 2022, 11:50
J'ai besoin que tu aies besoin de moi
La réponse ne se fit pas attendre. Aelle avait raison quelque part et cette constatation dans l’esprit de la jeune Delphillia lui laissait un goût amer. Cette fille ne pouvait pas avoir raison dans le cerveau d’Aliénor, tout n’était que mensonge et stupidités. Son cerveau embrouillé par des livres trop compliqués pouvait donc évoquer une réalité si simple. Oui Aliénor le savait, elle voulait protéger les autres justement, parce que Poudlard ne devenait qu’un simple reflet du monde extérieur, dangereux et imprévisible. Mais alors que la mâchoire de la jeune fille se serrait un puissant jet d’eau la frappa et la fit reculer de quelques pas et une soudaine envie de vomir lui vint avant qu’elle ne se retrouve projetée quelques mètres plus loin. Bien, c’était ce qu’elle avait voulu finalement. Elle n’était pas sonnée, le sol l’avait accueilli avec une certaine douceur, mais elle était surprise et blessée dans son égo.

Sa main se posa enfin sur l’étui de sa baguette qui entourait sa cuisse et elle la retira parée à se défendre. Mais quiconque connaissait la batteuse des Hel’s savait qu’elle était plutôt du genre à attaquer qu’à se défendre. Elle se releva, donc cherchant son adversaire du regard. Aelle était plus vive et habile qu’elle ne le pensait. Elle se déplaçait et cherchait à utiliser son environnement. Chose que la jeune fille comprennait. Si un ring de boxe peut parraitre comme un terrain peu exploitable, utiliser les cordes, les coins, coinser son adversaire pour prendre le dessus… Berf, en théorie elle connaissait, mais en pratique… Elle avait juste envie de foncer sur Aelle pour lui arracher sa tignasse. Ses doigts se serrèrent autour de sa baguette, elle était énervée contre cette fille et cet état de colère n’apportait jamais rien de bon avec sa baguette, elle sentait un lien entre le bois et son énergie, mais un lien étrange, instable et incontrôlable… Comme elle. Et au combien elle travaillait sur ça avec Miss Priddy, là de suite maintenant, il n’y avait plus vraiment de contrôle en Aliénor.

-Repulso.

Dans sa colère, elle savait que ça pouvait être violent, mais elle n’en avait pas vraiment quelque chose à faire. Mais elle ne contrôlait pas et c’était justement son problème, le sort parti non par sur Aelle mais bien derrière elle et les malheureuses tables entassées derrières reculèrent un peu dans le mur et l’une d’entre elle tomba au sol dans un bruit sourd qui fit sursauter la jeune Delphillia.

-Putain !

Enervée il ne lui arrivait jamais rien de bon. Elle resta plantée là, un peu désespérée par sa propre nullité. Mais elle se prépara quand même au cas où un sort viendrait vers elle de la part de cette fichue Bristyle. Un protego devrait suffire.

Perséphone: Batteuse des Hel's, reine des Rumeurs
J'ai plus de virilité dans mon petit doigt que toi dans tout ton corps.
Aliénor Delphillia 7ème année RP, Poufsouffle

26 janv. 2022, 07:41
J'ai besoin que tu aies besoin de moi
Une étrange envie gronde en moi. J’en prends conscience alors que j’observe Delphillia se dépatouiller avec mes sortilèges. J’ai envie de frapper avec ma baguette, encore et encore, ne lui laisser aucun répit. Attaquer, ne pas cesser d’attaquer, enchaîner les sortilèges. La faire tomber quand elle se relève, l’immobiliser quand elle veut foncer, la réduire au silence quand elle criera de rage. Je veux emprisonner le moindre de ses souhaits, la moindre de ses envies, la bâillonner, la rendre incapable — pour qu’elle comprenne qui elle a en face d’elle. Pour qu’elle comprenne que je suis bien meilleure qu’elle a ce petit jeu là, que j’ai un meilleur entraînement, des connaissances plus grandes, une pratique plus solide. Puis je veux qu’elle se lève, quand je la laisserai faire, et qu’elle me dise que c’est bon, elle a compris, qu’elle s’excuse. Qu’elle dise qu’elle a besoin de moi. Je le désire ardemment. J’ai envie de la pousser à bout, de la faire exploser.

Mes pieds s’agitent dans une danse qui m’est familière depuis que Nyakane m’entraîne, aidé de Zikomo. Bouger, ne jamais rester immobile. J’arpente la pièce de gauche à droite le regard braqué sur ma victime. Et quel éclat illumine mes yeux lorsqu’elle se relève enfin ! Je sais qu’elle va lancer un sortilège — ça y est, elle a compris ce qui se passe ici. Mes doigts se resserrent autour de mon arme, je guette ses mouvements pour essayer de deviner où elle visera. Au fond de moi, une petite voix moqueuse me rappelle que si je m’entraîne depuis plus d’un an, je n'ai cependant jamais été confrontée à un adversaire. J’ai la théorie mais pas la pratique. Grossière erreur mais je ne peux rien y faire aujourd’hui. Je dois me concentrer.

Mes yeux accrochent le mouvement de son bras, je décide au dernier moment de me décaler sur la droite mais… Inutile : son sortilège ne m’aurait jamais touché. Une chaise tombe dans mon dos et sur mon visage se dessine un sourire — loin d’être moqueur, il est seulement calculateur : comme je l’avais deviné, Delphillia ne sera pas une adversaire exemplaire ; et elle a effectivement besoin d’aide.

Son crie trouve un reflet dans mon coeur : combien de fois ai-je hurlé de la sorte, complètement aveuglée par ma frustration ? Oh, un nombre incalculable. Je ne me laisse pas attendrir. Mes yeux se froncent, j’arpente la pièce dans l’autre sens.

« Tu fais quoi, Delphillia ? l’interpellé-je pour la pousser à bout. On est pas là pour s’amuser ! Vise ! J’suis pas une cible assez grosse pour toi ? T’y vois mal, c’est ça ? »

Je n’hésite pas une seule seconde sur le sortilège à lancer ; le même que tout à l’heure, le même que Delphillia — sans doute suis-je motivée par l’envie de lui prouver que moi je réussi mes sortilèges.

« Repulso ! » Et dans foulée, à puissance bien moindre puisque j’ai toujours eu du mal avec la vitesse et l’enchaînement de sortilèges : « Avis ! ».

Et je bouge, et j’arpente, ignorant sans mal mon coeur qui bat trop vite, me rappelant que j’ai toujours priorisé l’entraînement magique à l’entraînement physique — Erza serait livide si elle le savait, elle qui a toujours pris soin de se maintenir en excellente forme pour pouvoir utiliser au mieux ses capacités magiques.

Quel aberrant retard pour un texte que j'ai pourtant pris grand plaisir à écrire ! La prochaine fois j'irai plus vite, c'est que j'ai envie de voir où ça va se terminer, tout ça — pas sûre qu'elles s'en sortent indemnes, ces deux-là. J'attends le moment où Ali va balancer sa baguette pour se battre avec Aelle comme une chiffonnière !
Excuse-moi pour ce retard !

30 janv. 2022, 16:55
J'ai besoin que tu aies besoin de moi
Oui elles n’étaient pas là pour jouer, Aliénor l’avait finalement compris. C’était un vrai duel qu’elle faisaient actuellement et si la jeune fille voulait s’en sortir elle devait garder la tête froide et ce même face aux piques exaspérantes de son adversaire. La batteuse des Hel’s serra les dents, fronça les sourcils, et quand le sortilèges de sa camarade partit, elle réagit immédiatement comme elle l’avait prévu.

-Protego. Ben alors Bristyle, pas si forte que ça...


Le sortilège s’échoua sur le bouclier. Aelle avait du manquer de concentration, les boucliers d’Aliénor étaient efficaces mais pas face à ses sorts de puissance plus importante. Elle fila sur le côté essayant de rester à une distance assez éloignée de la sixième année. Mais elle bougeait beaucoup ce qui était assez agaçant pour la brune. La salle était petite, il n’y avait pas vraiment d’endroit où se cacher. Alors qu’elle apperçu la baguette d’Aelle gigotter encore Aliénor se dit que c’était le moment pour elle d’arrêter de bouger partout comme ça.

-Colloshoo !

Ca ne l’occuperait pas longtemps, ce n’était pas un sortilège compliqué. Mais au moins la jeune Delphillia était certaine de réussir à le produire correctement. Et clairement dans la vitesse, elle avait vu avec son repulso qu’il fallait mieux se contenter de simple et sûr. La jeune fille continuait cependant de bouger dans la pièce, faire apparaitre des oiseaux autours de soi, elle pouvait en faire n’importe quoi, parer ses sorts, ou l’attaquer. Mais Aliénor devait continuer, ne pas s’arrêter en si bon chemin, avec des sorts simples et même si elle avait des piafs autour d’elle, ça en ferait de moins si l’un d’entre eux se suicidait sur son sortilège.

-Expelliarmus !


Aliénor se surprenait elle-même de sa capacité à enchainer les sorts. Pourtant il y avait une raison simple. Elle était face à Aelle Bristyle et par conséquent, elle ne retenait pas ses coups, elle n’en avait que faire de lui faire du mal, de la blesser, c’est le genre de personne qu’elle frapperait même si elle était au sol. Cette fille était abjecte. Cependant user de magie fatigait bien plus la jeune Delphillia que simplement faire du sport ce qui lui paraissait un peu étrange et déstabilisant. Mais si c’était le cas pour elle ça devait certainement être le cas pour elle non ?

Elle s’arrêta un instant reprenant son souffle, ça ne prenait qu’une seconde, mais tout ce passait si vite avec la magie… Surtout qu’à force de s’énerver, elles risquaient vraiment de se blesser et si ça ne dérange pas Aliénor, ça ne doit pas vraiment déranger Aelle non plus. Que ce soit la salle ou l’une d’entre elles, quelqu’un n’allait pas en sortir indemne, si ce n’est tout le monde. Après tout, les tables avaient déjà pris un sacré coup.

Ça risque d'arriver oui, pas de suite, elles sont encore un peu lucides, mais j'ai vraiment hâte de voir la suite! En tant que spectateur en tous cas c’est très agréable, à vivre... Elles ont aussi l'air d'y prendre du plaisir quelque part non?

Perséphone: Batteuse des Hel's, reine des Rumeurs
J'ai plus de virilité dans mon petit doigt que toi dans tout ton corps.
Aliénor Delphillia 7ème année RP, Poufsouffle