Ennis eut la vague sensation qu'on lui parlait. Une autre voix grave connus mais elle était incapable de remettre un nom ou un visage dessus. Et sans distinguer la peau mate du professeur de Soin aux Créatures Magiques, elle n'avait aucun indice. Quand sa vision devint plus nette lui permit toutefois de remettre une partie de ses idées en ordre même si la douleur prédominait:

- "Épaule droite." Marmonna la jeune fille à l'intention de l'ancien infirmier de l'équipe d'Ecosse qui n'aurait pas de mal à trouver l'origine du mal. Un hématome qui courait de la base du coup jusqu'à son articulation scapulo-humérale à cause des deux coups de cognard, de la fracture de la clavicule qu'ils avaient provoquées mais aussi de l'aggravation causée par le coup de coude d'Alexander. Cette information donnée, elle prit conscience d'une présence qui tenait ses pieds et les bougea pour tenter de se dégager malgré la douleur qui se ravivait à chaque mouvement et lui tirait une grimace. Heureusement, Britanny l'aida à les reposer doucement ce qui lui evita trop de désagrément. Ce n'est qu'après qu'elle percut qu'Owen était là juste à ses côtés. Bien incapable de bouger la tête, celle qui venait de jouer en tant que gardienne bougea les yeux pour capter son regard et dire:

- "L'est où Luben?" Sa voix était froide et glaciale. Et même si elle était hachée, le nom de famille d'Alexander était très compréhensible.


Action vue avec @Britanny Huggins. @Rafael Mason. @Owen Locke.

Je remarque le sourire de Selma lorsque mon camarade de farce de début d'année — lors d'un repas où le dessert avait été réservé aux professeurs — se prend un coup dans la joue à cause de la débile de 5e année qui fait office d'attrapeuse dans la salle équipe des tricheurs. En plus de ça, elle a le culot de venir nous voir, Jacob et moi.

— Donc ça t'amuse de voir les gens d'une équipe soit disant fair-play et plus forte frapper leurs adversaires après avoir triché ? dis-je en haussant le ton pour la sermonner comme si j'étais un professeur. — Je ne te pensais pas comme ça lorsqu'on s'est rencontrées.

Je lui fais bien comprendre qu'elle m'a très fortement déçue. Qu'elle assiste à la scène sans rien faire, ça passe encore, mais qu'elle jouisse de voir que son équipe est tout sauf méritante ça ne passe pas pour moi. Je me tourne vers Jacob et je me rend compte qu'il ne peut plus parler. Il tourne discrètement le visage vers moi, et sans prononcer un seul son il me demande de lancer un contresort. Le contresort. Je suis tiraillée. Peut-être ne m'en veut-il plus ? À présent cette question n'a plus d'importance. Il faut que je le libère de son mutisme. Tant pis si je suis punie moi aussi, s'il m'a demandé de le libérer c'est pour une bonne raison.

— Finite murmurais-je le plus bas possible, avant de ranger rapidement ma baguette. — C'est bon Jacob

Peut-être va-t-on à mon tour m'empêcher de parler, mais j'espère fortement que non. Je l'ai déjà vécu avec l'épisode de l'envoi des candidats dans le Dominion, et je ne peux pas dire que j'ai beaucoup apprécié.

Thaïs se doutait bien que Maddie ne lâcherait pas l'affaire... Elle était tellement raisonné. C'est donc à une seconde reprise qu'elle refusa que Thaïs rejoigne son camarade. Elle lui demanda de rejoindre son vestiaire. Thaïs acquiesça de la tête, elle se tourna vers Lys.

-"Soignes toi bien Lys, je viendrai prendre de tes nouvelles dès que possible."

Thaïs commença a se diriger vers son vestiaire quand la sous directrice demanda à ce que tout les Poufsouffles aillent dans son bureau. Thaïs tourna la tête vers Maddie en attendant ses nouvelles directives. Qui était de rejoindre la salle commune et le bureau. Thaïs alla ranger son balai et prendre ses affaires pour rejoindre sa salle commune.

@Maddie Joy @Alystair Lightwood

Comme réponse, Jacob fait des gestes bizzares. Quoi ?. Ce n'est qu'après réfléxion que je me rappelle que miss Valerion a lancé un sortilège de Mutisme un peu plus tôt. Il a dû être touché au passage. Mais il sourit, c'est que tout ira bien non? C'est sûrement le cas, je vois mon DDM partir avec trois Gryffons. Les pauvres, c'est pas de leur faute si ces stupides Hel's sont pas fair-play. La situation semble s'être calmé, plus personne ne se frappe, même si Ennis n'a vraiment pas l'air d'aller bien.
J'entends la voix d'Erza à côté de moi et je met quelques secondes à comprendre que c'est à moi qu'elle parle. Non mais elle est sérieuse ? Et qu'est ce qu'elle entend par "une une équipe soit disant fair-play et plus forte " ? Et par "qui a triché" ? Non mais je rêve, elle se prend pour qui, à me réprimander comme si elle était prof. Je sens la déception dans sa voix mais je ne regrette pas du tout. Parce que la fois où John m'a lancé un sort devant tout le monde sans raison, je ne l'oublierai pas celle-là. *C'est un vrai taré ce gars.* C'est un mélange de colère et d'indignation qui bouillone en moi. Avec un peu de déception. Mais je lui réponds avec calme, pas question d'envenimer la situation quand elle semble enfin de nouveau sous contrôle. Et puis j'aimerais quand même éviter de m'embrouiller avec elle.

- C'est tout ce qu'il mérite, il va pas bien ce gars. Et les Griffes Ardentes n'ont pas triché, c'est just les Hel's qui ont la rage.

La Serpentard lance un Finite sur Jacob, enfin quelque chose d'intelligent.

@Jacob Tramontane
@Erza McGowan Elle cherche la bagarre Erza

Elle savait qu'elle aurait du rester tranquille en salle de classe ou mieux, chez elle. De toute façon, elle avait toujours eu horreur du Quidditch et plus encore de ces joueurs imbus de leur personne et de leur petite célébrité qui roulaient des artéfacts à tout va. Cependant, en tant que professeure, elle était venue assister à l'évènement. A la fin du match, Sarah avait rapidement pris le chemine de la sortie mais des cris et des rumeurs l'avaient forcé à faire demi-tour.

C'est donc un peu derrière la professeure de divination qu'elle entrait dans la zone à risque. Elle soupira en voyant le bibliothécaire et ancien collègue s'agglutiner autour d'une élève de Gryffondor déjà bien (trop) entourée. Doutait-il à ce point des compétences de Rafael ? Et d'ailleurs pourquoi restait-il autant de monde sur cette pelouse ? Et ça pestait encore sur le match comme si c'était encore le point important à cet instant.

" Toutes les personnes en état de se déplacer sont priées de rentrer au château immédiatement. " ordonna Sarah en croisant des élèves, appuyant ainsi les paroles prononcées un instant plus tôt par Irene Field. Avisant un élève au sol toujours sans aucun adulte à son chevet, elle s'agenouilla et, point positif, mis rapidement un nom sur le visage. Long.

" Ecartez-vous un peu. " demanda t-elle aux élèves présents avant de poser doucement sa main sur l'épaule du Poufsouffle. Elle dégagea délicatement une des oreilles pour parler tout bas. " Monsieur Long, c'est Sarah Priddy. Vous m'entendez ? "

De toute évidence, il était en pleine crise de panique mais ne semblait pas blessé. Elle reposa le casque sur l'oreille du garçon, après tout, si ça pouvait l'aider et sortit sa baguette dans un geste silencieux. Elle la posa sur le torse du garçon et lança un premier sortilège.

" Alegrio "

Elle savait doser parfaitement ce sortilège. Il allait apaiser un peu l'esprit du garçon et l'aider à se détendre. Elle enchaîna rapidement avec un autre sortilège pour le tirer de son état d'épuisement.

" Revigor "

Si on lui avait dit qu'elle serait amener à jouer les infirmières... Elle avait ri en passant les diplômes de premiers secours obligatoires et maintenant, elle pestait intérieurement. Pourquoi les adolescents faisaient-ils toujours des trucs stupides ?

" Est ce que vous vous sentez mieux ? "

Elle avait posé sa main dans le haut du dos du Poufsouffle, prête pour l'aider à se redresser.

J'eus passé tout le match avec un certain silence ; je n'applaudissais que quand l'une des deux équipes marquait ; restant ainsi le plus neutre possible. Après tous, tous étaient ou pouvaient être mes élèves pour les années à venir. Je ne pouvais donc pas faire de préférence. Néanmoins, cette neutralité ne m'empêcha guère de me divertir de toute l'après-midi au côté de Owen, un ami assez particuliers puisque nous avons été jusqu'à intervertir nos postes.

Lorsque les esclandres firent leurs apparitions tout comme les premiers coups et lorsque la jeune Ennis sombra dans l'inconscience, je pus sentir une colère m'envahir. Était-ce un comportement à avoir en public et surtout sans prendre en compte les blesser ? Je ne comprenais donc nullement la mentalité des jeunes. Je me levai donc avec Owen.

─ Va t'occuper d'elle, Owen. Je vais tenter de faire rentrer les élèves pour éviter les débordements supplémentaires.

Je tapotai l'épaule de mon camarade avant de me diriger vers des élèves qui ne cessaient pas de regarder la bataille de la troisième mi-temps depuis les tribunes, alors qu'une grande partie de mes collègues se retrouvaient sur le terrain. Il fallait donc pouvoir agir sur un autre front.

─ Je suis désolé, les jeunes, mais le spectacle est terminé. Je vous demanderai donc de bien vouloir rentrer au sein du bâtiment principal de l'école. Toute tentative de négociation est inutile et tout refus de coopération sera sanctionné. Je vous remercie donc d'écouter.

Lily-Rose apparut après coup et demanda ce qui a causé la crise de panique. Eugène secoua la tête, lui qui ne pouvait que supposer. Seul Deryn serait à même de répondre à leur camarade.

— Surement la bousculade et toute cette folle agitation, marmonna Eugène en regard autours de lui, non sans colère.

En moins d'une seconde, tout le monde était devenu pratiquement fou. Les hormones, sûrement. Maudite puberté et crise d'adolescence. Eugène vint doucement frotter le dos d'Edmund. Eh bien, tu parles d'un bon premier match, songea l'irlandais. Edmund en gardera sûrement un mauvais souvenir et ça rendit Eugène amer. Son ami aurait dû s'amuser, profiter de ce jour, mais ça a été gâché. Pas forcément à cause de la défaite, mais de cette fin de match qui était partie littéralement en couille. De nouveau, Lily-Rose parla et Eugène tendit l'oreille. Elle lui demanda s'il pouvait gérer la situation. Aussitôt, Eugène opinait du chef. Oui, bien sûr qu'il pouvait gérer cette situation, elle lui était bien trop familière. Tachycardie, sensation d'urgence et peur démesurer, sueur froide et coup de chaud, panique intense. Il savait parfaitement quoi faire dans ce genre de situation.

— Oui, je vais m'occuper de lui. Tu peux y aller Deryn, ne t'inquiète pas, je sais gérer cette situation.

Car dans tous les cas, je ne compte pas partir. Lily-Rose indiqua à Deryn qu'elle doit se rendre dans le bureau de Miss Field, elle et le reste de l'équipe encore sur pied. Eugène ne prêta pas plus attention à la suite de la discussion et vérifia sur le casque anti-bruit était toujours bien en place.

— Tout ira bien Edmund, c'est fini, tout ira bien maintenant...

Puis, madame Priddy arriva dans leur direction. Elle donna un ordre, puis demanda à Eugène et Deryn de s'écarter, chose que le garçon fit, sans pour autant lâcher la main d'Edmund. Un repère, il lui fallait un repère. Doucement, elle dégagea une oreille d'Edmund et lui demanda si elle l'entendait, avant de remettre le casque comme il l'était. Puis, elle pointa sa baguette dans la direction d'Edmund et lança deux sortilèges dont Eugène connaissait les effets. Il lança un regard reconnaissant en direction de madame Priddy, puis avisa Edmund et attendit une réponse de sa part.

Edmund Long

@Deryn O'Connors @Lily-Rose Holland @Sarah Priddy

Edmund n'avait aucune conscience de son environnement. Les sons se mêlaient en une forme de cacophonie confuse qui se mêlait à ses pensées, résonnaient dans sa boîte crânienne, bloqués dans son esprit par le sceau impitoyable du Silencio. La pression montait, exacerbée par les mouvements que son subconscient percevait autour de lui, autant de menaces potentielles dont il se devait de hurler le danger au cortex cérébral déjà en surcharge, ajoutant encore au chaos. Vaine tentative d'évacuer un peu de ce trop plein oppressant, des larmes aveuglèrent son regard et il ferma les yeux.

Et soudain, ce fut le calme.

Plus de voix.

Plus de pas sourds écrasant l'herbe et la terre.

Plus de lance lancinante se fichant dans ses tympans.

Plus rien. Seulement le silence. Rassurant. Lourd.

Tout doucement, au rythme lent qui pressait ses mains, sans plus de facteurs pour les maintenir, ses pensées ralentirent. Paradoxalement, logiquement, au milieu de ce silence, son mutisme n'était plus qu'une extension naturel de son environnement. Et comme si elles se rendaient compte qu'un tel brouhaha était malvenu dans ce vide tranquille, une à une, ses angoisses criaient moins fort, parlaient, chuchotaient. Elles ne s'en allaient pas, loin s'en fallait. Elles murmuraient toujours à l'orée de sa conscience mille dangers. Mais elles laissaient place au reste.

... suis-je mort ?

La question était posée, presque curieuse, épuisée. Ce n'était pour ainsi dire pas une vraie question. Ou peut-être que si ? Il était dur à dire. D'un certain côté le vide recouvrait yeux et oreilles, mais d'un autre côté il sentait encore une douce chaleur entourer ses mains. Il n'avait guère de certitudes sur ce qu'était la mort, mais il était à peu près sûr qu'aucune religion ni croyance ne stipulait de chauffe-mains tendrement étreints autour des doigts des âmes perdues.

Non, ce n'était pas une question. Plus un balbutiement. Un premier essai.

Les yeux toujours fermés, Edmund recouvrait lentement ses esprits.

Il était à mi-chemin de se sentir suffisamment bien pour tenter d'ouvrir un œil hésitant quand le bruit afflua de nouveau de son oreille droite. Une voix douce agressa gentiment le garçon, voix qu'il mit quelques secondes à reconnaître comme celle de sa professeure de sortilèges, qui eut la sympathie de replacer l'oreillette avant que le bruit ne devienne trop prégnant de nouveau. Quelques secondes plus tard, il se sentait déjà beaucoup mieux, et comme par magie les voix qui complotaient toujours dans un coin de sa psyché se turent presque unanimement, seules demeurant quelques rares grésillements qui serpentaient sans parvenir réellement à l'affecter. Edmund se sentait en sécurité et, chose étonnante qu'il n'avait pas la présence d'esprit de soulever, reposé. Ses paupières hasardèrent un mouvement vers le haut, et si la lumière soudaine lui fit mal aux yeux, il ne mit que quelques secondes s'y adapter.

Autour de lui, la situation était bien différente d'auparavant. Quatre personnes étaient agglutinées à ses côtés : Professeure Priddy était... au-dessus de lui ? ah non, derrière lui, et puis Deryn et Eugène étaient juste à ses côtés, les mains dans les siennes — c'était donc eux ces présences rassurantes. Lily-Rose, elle était un peu plus à l'écart et semblait observer la scène. Le garçon eut le sentiment qu'il aurait dû être gêné par la quantité de personnes présentes, mais il y était étonnamment insensible. Il ne ressentait qu'un profond soulagement et une reconnaissance éternelle envers Eugène et Deryn pour être restés avec lui. Ce devait être parce qu'il allait mieux.

En réponse à la question qu'on lui adressait, il hocha la tête doucement et voulut articuler un « Oui » faible, mais aucun son ne passa sa bouche. Sa main gauche se détacha de celles de ses amis et effleura mécaniquement ses lèvres.

Silencio

Un éclat ébrécha la sérénité de façade. Ses mains se remirent doucement à trembler et son cœur à fléchir. Fichant son regard dans celui d'Eugène, il mima avec détresse quelque chose d'incompréhensible avec sa main libre en indiquant sa bouche désespérément muette.

@Eugène Harlow @Deryn O'Connors @Lily-Rose Holland @Sarah Priddy
Eh ben, c'est qu'il y en avait des chosees à rattraper !

Charlotte avait passé un super match et le dernier tour avait été clairement son préféré, elle était si heureuse que les rubans aient servi à faire quelque chose d'aussi amusant et beau. Elle se promit de s'entrainer encore dur avec les sortilèges afin de réussir encore une fois et pour pouvoir maitriser plus d'oiseaux que ceux qu'elle avait réussi à métamorphoser cette fois là.

La fin du match pourtant, la laissa clairement sur sa faim. Elle n'avait pas vu le vif d'or être capturé et c'est le coup de sifflet final qui la fit sursauter faisant dans un même temps disparaitre tous ses oiseaux. Sa concentration avait totalement disparu. Elle applaudit tout de même en suivant Maddie et observa, un rictus déçu sur le visage, les joueurs descendre sur le sol. Elle commença alors à tout remballer, son bonheur dissipé par les évènements.

C'est alors qu'elle se rendit compte que les joueurs n'étaient pas allés se féliciter calmement mais commençaient à se lancer des mots qu'elle n'entendait pas vraiment. Elle comprit bien vite qu'elle n'avait pas intérêt à se rapprocher du petit groupe pour aller féliciter Deryn. Maddie appuya sa pensée en leur soulignant de ne pas aller les rejoindre. Elle avait l'impression d'être devant une situation irréaliste.

Elle vit Eugène s'élancer vers le petit groupe refusant de respecter les indications de Maddie. Elle était alors de plus en plus hésitante, ne sachant comme agir et que faire pour aider tout en respectant ce qu'on lui avait dit. Un masque d'inquiétude recouvrit son visage, elle ne savait que faire et ft soudain soulagée quand Lily lui ordonna de s'en aller.

- Tu t'occuperas bien d'eux alors ! Tu promets !

Un dernier regard inquiet vers le groupe de personnes qui semblaient être au plus mal, elle ramassa sa trompette et s'en fut en trainant des pieds, que Joseph la suive ou non. Alors qu'elle sortait du stade, son regard était fixé sur Deryn et ses autres amis, espérant qu'ils aillent bien après ce déchainement de violence qu'elle avait vu. Pensant à son hibou, elle songea qu'une fois arrivée au château et habillée de manière plus chaude, elle trouverait quelqu'un... Eryne peut-être ? Pour partager un moment calme en dehors de tout ce spectacle affligeant. De toute façon elle n'avait pas le droit de s'approcher de ses amis ici présents.

C'est la mort dans l'âme qu'elle se dirigea vers le château, tournant le dos à tous ceux qui lui étaient cher, restés derrière.

Désolée pour le retard sur le reste j'ai pas pu poster avant...
@Lily-Rose Holland
@Deryn O'Connors et @Eryne O'Kieran pour la mention

Elle n'a pas le droit. Elle n'a pas le droit de me réduire au silence comme ça, sans raison. Elle n'a pas le droit de me priver comme ça de ma voix juste parce qu'elle en a le pouvoir. Et puis je n'ai hurlé aucune insulte, moi. Au contraire, j'ai essayé d'apaiser les choses. En réalité, c'est curieux comment j'ai réussi à me contenir comme ça, alors que tout a explosé autour de moi. Comme la fois où ça a dégénéré à la table rouge. C'est curieux parce que je me connais et que je sais que généralement, c'est moi qui ne parviens pas longtemps à garder mon calme face à la provocation. Peut-être que c'est à cause de ce sentiment de responsabilité que j'ai envers mes coéquipiers. Je suis la capitaine après tout et eux forment l'équipe que j'ai composée. Ou peut-être aussi parce que si j'ai des différents à régler, je ne le ferai plus jamais au milieu d'un stade rempli. Mais ça ne m'empêche pas de la sentir bouillonner au fond de moi, la colère. Contre les idioties de Phoebe, d'Elfie et d'Alexander, contre cette bande de mauvais perdants que sont les Hel's et surtout, surtout contre Miss Valerion.

Alors c'est ça, les interventions des adultes !? Je croyais que la manière qu'ils prônent pour la résolution de conflits, c'est les mots. Mais c'est de toute évidence out-of-date, la baguette semble la nouvelle méthode.

Alors c'est ça, la confiance qu'on place en moi en tant que capitaine !? Ah bah merci. Un problème supplémentaire qui s'ajoute à ma liste. Delphillia, Arya et tous les Poufsouffle rageurs sont le plus petit de mes soucis - même en colère, la batteuse jaune ne me fait pas peur, on règlera ça une autre fois. Avoir plus d'un tiers de mon équipe convoquée chez le DDM, c'est déjà plus embêtant - et agaçant. Et Ennis en mauvais état au sol est ce qui m'inquiète le plus. Mais ce qui me met les plus en colère, c'est que croyais que les capitaines voyaient placé en eux une certaine confiance... Je me sens insultée, ignorée, injustement traitée et furieusement indignée. Et je sais exactement ce que je ferai dans le bureau de Samy d'ici quelques minutes. En tout cas, si c'est ça, les interventions des adultes, je peux carrément m'en passer.

Vivement, je me retourne pour chercher quelqu'un qui pourrait agir. Dire quelque chose. Mes coéquipiers semblent sous le même sort que moi. Alors pour la première fois ces dernières minutes, mon regard divague à nouveau sur les Hel's. Je vois une robe jaune au sol. Mince, j'ai pas vu ce qu'il s'est passé. Peut-être que je devrais aller voir. Aller voir Shelby, également, j'ai des choses à lui dire. De capitaine à capitaine ? Mais - oh bah mince alors, ironie du sort - je ne peux pas parler. Alors mon regard se pose sur Jacob toujours dans les parages. Je cherche son regard brun, y cherche du soutien, de l'aide, s'il te plaît fais quelque chose, elle m'a enlevé ma voix. Puis je constate qu'il semble muet aussi. Muet, entouré d'une Gryffonne et de McGowan - Merlin elle est encore là, celle-là ? et probablement suffisamment occupé avec elles déjà.

Ma colère ne retombe pas, mais Ennis qui semble doucement reprendre ses esprits - du moins j'espère que c'est le cas - reporte mon attention sur elle. Avec Monsieur Mason, Swann et Britanny, elle semble bien entourée. Surtout que je sais que le professeur de vol était infirmier avant et donc réellement compétant. Mais j'ai l'impression que je devrais malgré tout rester ici, avec ma coéquipière blessée. En même temps que je devrais m'occuper du trio convoqué. Sauf que je ne peux pas me dédoubler. Alors je tente de capter le regard de mes coéquipières, pour leur désigner notre gardienne du menton. Vous veillez à ce qu'elle aille bien, hien ? Faute de pouvoir parler - ... ok non je n'ajoute rien, je risque de me répéter -, je leur adresse un hochement de tête encourageant avant de me lever pour rejoindre Samy et "mes trois loustics problématiques". Oui je peux plus parler, bien vu Sherlock. Tu trouve ça juste de la part de Valerion ? Correct ? Fulminante, je leur emboîte le pas après avoir balayé du regard une dernière fois la scène chaotique.