Attention TW | ce RP va aborder des thèmes qui peuvent choquer comme la dépression, la mutilation et possiblement l'anorexie.

	Lorde - Yellow Flicker Beat
03 / 11 / 2046		2ème Année
	Lorde - Yellow Flicker Beat

Novembre. A cette période de l'année, l'Automne colore les paysages de rouge, d'orange, de jaune, de marron et d'or. Ces couleurs font étinceler tout ce qui est frappé par la lumière aveuglante du soleil. Les teintes des arbres forment des tâches et attirent plus ou moins le regard. Les feuilles volent et parfois, des minis tourbillons se forment au sol. Les feuilles s'enroulent sur elles-mêmes et tournoient. Elles se débattent. Le vent les retient prisonnières. Il les taquine, les fait voltiger et les fais danser. Leur danse gracieuse est un régal pour qui sait voir et apprécier la beauté.

Dans ces moments-là, la nature reprend ses droits. Elle rend beau et offre la vie mais elle peut aussi rendre horrible et retirer la vie. C'est ainsi. Ces pensées tournoient dans son esprit comme les feuilles tournoient dans le vent. Elles se sentent prisonnières. Donc elles frappent pour se libérer mais leur prison est trop forte. Le mal de tête survient alors. Mais peut-être qu'il n'est dû qu'à sa faiblesse. Ce matin encore, elle n'a pas réussi à manger. Elle a simplement grignoté de quoi tenir jusqu'à midi. Dans une heure l'Aiglonne pourra aller rejoindre la Grande Salle et ainsi elle se restaurera. C'est ce qu'essaie de se convaincre la jeune fille. Qu'à midi son corps acceptera la nourriture. Ou pas. Peut-être qu'il la rejettera. Comme la jeune fille elle-même s'est sentie rejetée l'année précédente. Rejetée de tous et toutes. Et seule aussi. Terriblement seule. Traquée.



Ce cri lui fend l'esprit aussi bien qu'une flèche fend l'air d'un matin givré. D'un coup sec. Douloureux. Mais elle sait qu'elle ne doit pas perdre l'espoir. Celui de redevenir celle qu'elle était avant. Celui de recoller les morceaux. Et puis, maintenant, il y a Elle. Iris. Aussitôt, ses pensées se tournent vers Elle. Cette fille merveilleuse. Avec ses cheveux roux, ses yeux verts, sa peau délicate, son visage ovale. Un Ange. Voilà ce qu'Elle est. Un Ange. Comment elle, une simple Aiglonne a-t-elle pu l'attirer ? Elle qu'un être sans importance.



De nouveau ce cri qui résonne. Elle doit s'en empêcher. Elle doit s'empêcher de penser à tout ça. Elle se l'est juré. Et elle tiendra sa parole. Il le faut. Le contact avec la pierre glacée la réveille. Pourquoi est-elle venue ici déjà ? La jeune fille ne s'en souvient plus. Elle ne se souvient plus de beaucoup de choses. De qui elle est réellement. Ce qu'elle vaut. Pourquoi elle se sent si seule.

Ce n'est que le début. Le début de la fin.

@Emma Crawford, et voilà le premier Pas !

Tu te promenais tranquillement après tes heures de cours de la journée. Tu avais choisi de faire un petit tour dans Poudlard que tu ne connaissais pas si bien finalement. Tu avais pu découvrir plusieurs endroits avant d'arriver dans celui-ci : la cour de la tour de l'horloge. Tu trouvais cet endroit magnifique ; il était calme car pas beaucoup de personnes s'y rendaient à cette heure-ci, et il était incroyablement beau, avec sa fontaine au milieu du cloître, les arcs sont magnifiques et les plantes y sont très belles. Tu venais de tomber sous le charme de cet endroit splendide.

Tu t'assis au bord de l'eau de la fontaine pour pouvoir te rassasier, une fois l'eau dans la bouche, tu te demandas si celle-ci était potable. Tu l'as recrachas de ce pas et t'essuies la bouche, en te rendant compte que ton geste était dégoutant mais surtout, que tu n'étais pas seule dans la cour de l'horloge. En effet, une jeune fille de la maison Serdaigle était aussi là, tu ne savais pas si elle t'avait vu recracher l'eau, et tu espérais que non d'ailleurs. Cette jeune fille, dont tu ignorais l'identité, n'avait pas du tout l'air en forme, elle était blanche comme un linge, comme si elle n'avait pas manger depuis des centaines de jours ou bien qu'elle était très fiévreuse. Ce qui t'interpellait, c'est que tu étais certaine de l'avoir déjà vu quelques part mais tu étais sûr d'une chose : c'est que ça n'était pas à Poudlard que tu l'avais aperçue.

Tu sortis ton livre et commenças à lire, c'était l'histoire d'une fille atteinte d'un cancer qui devait tout le temps se balader avec une bonbonne de gaz, une fois, elle va à un cours de soutien et tombe amoureuse d'un garçon qu'elle va vite revoir et va partir avec lui réaliser son rêve : aller en voyage au Pays-Bas, le garçon va lui cacher pendant ce voyage, que sa maladie a reprit de plus belle. Il va mourir plusieurs jours après leur retour de ce voyage.
Le nom de ton livre était : Nos étoiles contraires, d'un auteur anglais : John Green, tu n'avais jamais lu ses livres, c'était le premier. Tu le trouvais merveilleux et tu avais, pour la première fois de ta vie, versé une larme à la fin de ce livre.

Tu le remis dans ton sac et te perdis dans tes pensées en te rendant compte plusieurs longues minutes après que tu fixais la jeune fille depuis longtemps maintenant, tu cachas ton visage avec plusieurs mèches de cheveux, ayant honte. Tu ne savais pas si elle t'avait vu, mais tu avais très honte de toi car c'était déjà la deuxième fois que tu avais honte de tes gestes.

@Stella Ruewen, vraiment désolée pour la qualité de ce post, et pour le délai de réponse

Des pensées noires. Elles planent comme un orage. Elles tournent autour de sa tête et lui embrouillent l'esprit. Il faut qu'elle se sorte de se guêpier. Qu'elle oublie. Mais, oublier quoi ? La douleur ? Non, elle ne parviendra jamais à l'oublier. La tristesse ? Ce serait bien. Mais elle ne sait même pas pourquoi elle est là. De quoi est-elle triste ? De tout. De ce qu'elle était. De ce qu'elle est. De ce qu'elle devient.

Des larmes coulent rageusement sur ses joues. Elles sont glacées. Mais elle ne sait pas si ce sont ses joues ou les larmes qui sont glacées. Les deux. Surement. Glacée comme la pierre. Mais la pierre, elle, a plus de chance que l'Aiglonne. Elle ne ressent rien. Elle est là, simplement. Et elle attend. Comme Stella aimerait pouvoir ne rien ressentir et rester simplement là où elle est. Sans penser à rien. Oh oui, ça serait parfait. Plus de souffrance, plus de désespoir. Plus rien. Juste le silence. Ah. C'est donc de la voix qu'elle veut se débarrasser. Normal. Mais elle revient. Comme toujours.


Oui. Elle le sait. Elle est pathétique, moche, creuse, grosse. Tout ces mots forment une tempête. Un océan. Comme elle aimerait se laisser sombrer dans cette tempête. Ainsi, tout perdrait son sens et elle serait juste....elle. Sans rien d'autre. Un frisson. Une nouvelle marque s'ajoute aux autres. Elle coule. Un liquide chaud le long de son bras.


Est-ce la même voix ? Non, certainement pas. Mais celle-ci alors, d'où vient-elle ? D'elle même ? Impossible. Tout se confond. La voix devient pâteuse. Elle mâche ses mots. Que se pass-t-il ? Inquiète, Stella s'assoit. Tout tangue. Pourquoi ? C'est quoi cette histoire ? La respiration de la jeune fille devient saccadée. Panique. Pourquoi ? Tout se met à tourner. Tout ce qu'elle voit perd son sens. Un mélange de couleurs, de formes. Ses jambes flageolent comme celles d'un faon nouveau-né. De l'air !

Puis tout se tait, tout s'arrête. Un instant c'était la tempête et à présent c'est l'accalmie. Avant c'était les couleurs et là c'est le noir. Plus tôt il y avait trop de bruit et à présent elle baigne dans un silence profond. Comme c'est agréable.... Les ténèbres l'appellent. Alors doucement, la jeune fille se laisse sombrer dans le noir. Elle sent son corps chuter. Dans la réalité, il heurte la pierre. Mais là où elle est, il n'y a rien pour la retenir. Elle continue simplement de sombrer dans les ténèbres. A moins que ça ne soit des Ténèbres. Ce que Stella sait, c'est qu'elle chute dans ce rêve si doux. Sans. Personne. Pour. La. Rattraper.

@Emma Crawford, aucun problème pour ça.

Tu continuais de la regarder.
Elle pleurait. Tu ne savais pas quoi faire, elle avait l'air de mourir de froid, pourtant tu trouvais qu'il faisait plutôt bon dans cette cour.
Tu t'approchas d'elle, retiras ta veste et la lui posa sur les épaules. Sans un mot.
Tu t'asseyais pas très loin d'elle et tu continuais de lire tout en lui jetant des petits regards furtifs.

Puis tu arrêtas de la regarder et plongeas dans ton livre, coupée de tout. Au bout de quelques minutes, tu commençais à avoir froid toi aussi, mais tu ne voulais pas aller récupérer ta veste, l'Aiglonne en avait plus besoin que toi.
Tu jetas un regard dans le coin auquel elle se trouvait. Elle glissait sur le sol et sa tête rappait la pierre.
Tu te levas d'un bond et courus jusqu'à elle. Tu posas ta main au dernier moment avant qu'elle tape le sol. Tu ne savais que faire. Jamais, au grand jamais, tu n'avais vécu de situations aussi étrange. Si l'on pouvait dire que cette situation était étrange.

L'aiglonne avait les yeux clos, et ne sentait rien, elle ne sentait pas la veste ni ta paume qui se trouvait sous sa tête. Tu avais peur. Peur pour elle. Tu ne la connaissais pas. Tu ne l'avais jamais vu auparavant. D'ailleurs tu ne sortais pratiquement jamais de ton dortoir et la seule fois où cela t'arrives, tu tombes sur une jeune fille malade. Très malade.

On aurait dit un ange : la peau pâle, les yeux clos, son attitude sauf des traits qui montraient qu'elle souffrait à en mourir. Pourtant, elle avait l'air immaculée et tellement innocente. Tu ne comprenais pas pourquoi, une jeune fille devait subir de telles souffrances. Le monde était injuste, voilà tout.

Pourtant, toi, il t'avait épargné des choses pareilles.
Pourquoi elle et pas toi ?
Pourquoi elle était malade et pas toi ?
Pourquoi elle souffrait alors que toi tu te portais à merveille ?

Tu en avais de la chance.

Tu essayais de la réveiller. Tu la secouas, pas trop non plus. Tu voulais ajouter des mots, une phrase ou rien qu'un petit mot qui pourrait la réconforter, entendre une voix, lui prouver qu'elle n'est pas seule. Mais rien ne sortit de ta bouche. Tu n'avais pas les mots. Tu avais surtout peur de dire quelque chose de mal. Mais, au fond, tu savais bien que rien ne pourrait lui faire plus mal que ce qu'elle subissait déjà. Là. Maintenant.

Tu ne pouvais te rendre compte de la chance que tu possédais. Depuis toute petite, tu n'avais eu que des maladies faciles à gérer.

Tu en avais de la chance.

Dans ce monde de ténèbres, elle chutait. Sans fin. La sensation de chute libre lui procura une grande joie et un grand plaisir. Sa peau frissonnait de joie, ses cheveux se libérèrent de l'élastique qu'elle leur avait passé un peu plus tôt ce matin. Ils dansaient de joie. Tout ses muscles se relâchaient, Stella était plus détendue que jamais ces derniers temps. Emmitouflée dans cette couverture de Ténèbres, elle ne voyait pas à deux pas devant elle et pourtant l'Aiglonne n'avait absolument pas peur. Ces Ténèbres étaient une prison et un cauchemar pour certains tandis que pour elle, c'était son bonheur, son refuge, sa joie et sa cachette.

Mais le Rêve ne pouvait pas durer indéfiniment. Dans la réalité quelque chose secouait son corps. Quelque chose l'appelait. Mais les Ténèbres étaient si accueillantes... Son esprit alla se loger dans un coin encore plus sombre de sa conscience. Elle resterait là ! Malheureusement, la chose qui l'appelait en décidait autrement. Stella protesta. Pourquoi retourner à la réalité alors que les abimes étaient plus accueillantes que certaines personnes ? Ainsi, son esprit repart dans les vapeurs du Sommeil. Peut-être qu'il ne se réveillera jamais. Oh oui, rester cachée dans les Ténèbres en attendant la Faucheuse de Vie. Celle qui prenait....tout. Celle qui avait brisé sa famille. Elle la première. Faible. La voix. Cela voulait-il dire qu'elle retournait à la réalité ? L'autre voix.


La deuxième voix..... C'était celle de sa mère. Lorsque Stella l'entendit, un déclic se fit dans son esprit. Les Ténèbres n'avaient pas le droit de lui prendre un deuxième enfant. Les Ténèbres devaient rester éloignées d'elle pour que sa mère ne se brise pas. Et la Faucheuse de Vie n'était rien d'autre qu'un mythe. Oui, mais si réel.... Et puis, ce Rêve était tellement doux, agréable et vivant. Stella baissa les yeux et son regard lui tomba dessus. Aucune entailles, pas de peau blafarde, nulle cerne, pas de regard amorphe. Rien. Elle était celle qu'elle était avant de devenir celle qu'elle était maintenant. Puis elle releva les yeux. Une scène se jouait devant. Un petit éclat de Lumière dans ce monde de Ténèbres. Intriguée, l'autre Elle s'approcha. Elle, 5 ans. Au Parc avec James et Maman. Elle s'écorchait le genoux mais James et Maman étaient là pour l'aider. Pour elle. Avec elle.

Elle ne pouvait pas repartir dans les Ténèbres. La chose qui l'appelait vers le monde avait raison. Stella ne pouvait pas se laisser sombrer comme un corps perdu en mer. Non. Elle devait résister. Pour James. Pour Maman. Pour Lydia. Pour Papa. Ces quatre petits mots furent le déclic. Son esprit remonta, bravant les Ténèbres soudainement devenues menaçantes. Elle cherchait le moyen d'émerger de tout ça. Du Rêve. Ou du Cauchemar. Les deux. Enfin, ses yeux papillonnèrent. La lumière l'aveugla. Un mal de tête arriva. Sa tête ne sentait pas le contact de la pierre. Et pourtant, quelque chose clochait. Mais alors quoi ?

Une fille.

@Emma Crawford désolée de mes huit jours de retard... Je me rattraperais !

La jeune fille était toujours à terre.
Tu ne comprenais pas.
Tu ne comprenais pas pourquoi elle était à terre.
Tu ne comprenais pas de quoi la jeune fille souffrait.
Tu ne comprenais pas pourquoi elle avait l’air de vouloir s’envoler vers un autre monde.
Toutes ces choses auxquelles tu pensais, qui ne cessaient de se bousculer dans ta tête ne faisait qu’aggraver les choses.

Tu venais de finir ton livre et il te fallut un moment pour te replonger dans le présent. Tu n’imaginais pas ce retour aussi brusque.

À vrai dire, en ce moment, tu avais peur. C’était si rare, que tu ne connaissais pas cette émotion. Elle te faisait mal au ventre, tourner la tête jusqu’à ce que tu sois perdue et atteinte d’un tournis incontrôlable. Et surtout, celle-ci te faisait stressé et tu manquais de temps en temps ta respiration.

Tu avais une boule dans la gorge. Tu n’arrivais pas à t’occuper de la jeune fille allongée devant toi, qui se trouvait à l’article de la mort et toi, la jeune fille atteinte d’une émotion qu’elle n’avait jamais eu auparavant.

Tu choisis la première jeune fille. Celle qui se trouvait à l’article de la mort.

Tu commençais par lui parler avec une voix douce. Sans forcer, cachant ton manque de respiration.

Tu voulais que la jeune fille rouvre les yeux et que ce cauchemar se termine pour de bon. Elle était toujours aussi pâle qu’avant.

Tu ne savais que faire mais il y avait une chose que tu savais. C’est qu’il fallait que tu cesses de lui parler et que tu cours chercher quelqu’un. Seulement, si tu partais, laissant cette pauvre jeune fille mourir pendant ton absence, tu culpabiliserais. Tu te dirais que c’est de ta faute, que c’est presque toi qui l’a tuée, que tu aurais du courir plus vite, et j’en passe !

Tu ne voulais pas la laisser seule.

Tu voulais la sauver. Il FALLAIT la sauver. Tu devais la sauver seule.

Ce n'est pas que tu manquais de courage, mais c'est plutôt que tu ne savais que faire devant une telle situation. Tu ne cessais de te répéter intérieurement :

"Reste calme Emy, reste calme"

Sans même t'en rendre compte, tu venais d'utiliser le seul surnom qui te désignait et que seul ta jumelle Megan te donnait. Personne ne te donnait une marque d'affection telle que celle-ci. A vrai dire personne ne te donnait de marque d'affection tout court.

Tu ne courus pas chercher quelqu'un, tu lanças dans la figure de l'aiglonne une grosse partie de ta bouteille d'eau. Elle était trempée. Pas de sueur, d'eau.

Sans comprendre, les yeux de la jeune fille papillonnèrent jusqu'à se poser sur le visage de l'autre jeune fille qui était là. En face d'elle. Qui - manifestement - avait retenu sa tête lorsque la Serdaigle s'était laissée happer par les Ténèbres. Elle lui parlait d'une voix douce, pas trop forte. Autour de Stella, le Monde reprenait une contenance. Les couleurs en revanche étaient brusquement trop vives. Trop fortes. Elles lui donnaient mal à la tête. Très mal à la tête. Une sensation de vertige flottait encore dans son esprit mais désormais, il savait résister aux Ténèbres. Il savait qu'il fallait leur dire non. Combattre. Repousser. Cacher. C'était ainsi que la Deuxième Année avait passée sa première année dans le chateau. Elle s'était promis qu'elle ferait mieux l'année suivante. *Visiblement c'est raté* Ce constat froid ne lui fit pas de mal. Après tout, qu'est-ce qui pouvait plus mal que la Grande Faucheuse ? Rien, répondit sa tête. Tout, la contredit son cœur.

Son sang tambourinait sur ses tempes, Stella avait l'impression qu'on lui broyait la tête à l'aide d'un marteau-piqueur et qu'un mammouth laineux s'était assis sur sa poitrine. La jeune fille gémit doucement et tenta de tourner la tête. *Mauvaise idée...Aïe !* Des élancements remontèrent le long de sa colonne vertébrale, la faisant grimacer. Surmontant la douleur, la Serdaigle parvint à se redresser complètement. La tête toujours en vrac et la langue pâteuse, elle tourna la tête pour observer les dégâts et grimaça une nouvelle fois. Son poignet droit était légèrement tordu et il lui faisait un mal de chien. Portant la main gauche à sa tempe droite Etoile y exerça une légère pression. *Ouille !* Pas de doute, elle devait avoir un sacré bleu sur la tête. Finalement, la jeune Ruewen parvint à se redresser complètement et elle s'assit sur le rebord en pierre. Autour d'elle, l'éclat vivifiant des couleurs s'atténuaient quelques peu. En revanche, le Monde tanguait encore un peu.

Ayant repris ses esprits du mieux qu'elle le pouvait, Etoile allait parler lorsqu'une gerbe d'eau glacée s'abattit sur son visage. Toussotant et crachotant pour extraire l'eau qui s'était infiltrée dans sa bouche, Stella secoua la tête pour s'ébrouer, tel un chien, hébétée. *C'est froid* Fut la seule pensée concrète qu'elle parvint à modeler tant elle était surprise, pour ne pas dire hébétée. Pourquoi la fille avait-elle tenté de la noyer ? Indignée, la jeune Serdaigle releva les yeux mais s'arrêta aussitôt. En fait, en y pensant, elle avait les idées beaucoup plus claires à présent. Renonçant à l'idée de s'agacer après la fille qui l'avait aidée, la Ruewen décida de la remercier. C'était la moindre des choses.

- Euh, mer... Etoile toussa. Merci. De m'avoir aidée et euh... De m'avoir balancé de l'eau à la figure.

Sa voix était un peu rauque. Elle toussa une seconde fois puis chercha des yeux sont pull. Il gisait à terre quelques centimètres plus loin. La jeune fille l'enfila précipitamment et soupira, aussitôt ragaillardie par la chaleur diffuse par son épais pull de laine. *Ouf, j'en avais bien besoin !* Reprenant peu à peu ses esprits, la jeune Serdaigle détailla son interlocutrice. Surement de sa promotion - d'ailleurs son visage lui disait quelque chose - avec des yeux très sombres. Ses cheveux bruns encadraient joliment son visage. Ses traits étaient fins et ses pommettes délicatement tintées de rose pâle.

- Je m'appelle Stella Ruewen, je suis à Serdaigle en Deuxième Année. Tu es aussi en Deuxième Année, non ? Ton visage me dit quelque chose...

Toutes mes excuses ma Star !
@Emma Crawford