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16 nov. 2021, 08:01
 Manoir Harrison  Une derniere fois en famille  Solo 
31 Octobre 2046


Halloween. Si pour certains il s’agissait d’une fête dont le but était de faire peur, pour moi c’était le deuxième anniversaire du jour où les actes avaient pris le pas sur les paroles. Je n’aimais pas y penser mais dans ma tête, il y’avait toujours ce murmure malsain qui essayait de me convaincre que je n’avais pas à regretter, que je n’étais pas en tort. Un murmure que j’essayais de faire taire alors que mes yeux se perdaient sur le plafond blanc de ma chambre. Ma main droite tendue vers le ciel, mon poing s’ouvrit comme une fleure en éclosion et présenta la paume de ma main vers ceux qui n’étaient plus. Mes yeux se fermèrent un instant puis un long soupire vint s’évanouir entre mes levres.

-Pourquoi m’avoir renvoyée… Je changeais… vraiment j’essayais… J’ai sauvée Lily Rose et Edwin de ma famille…Alors pourquoi… Qu'est ce que j'aurai du faire...

Ma main au ciel se referma dans un poing et s’écrasa lourdement contre le matelas. Injuste. C’était le mot que je me répétais sans cesse depuis que j’étais rentrée au mois de Septembre. On ne m’avait vu qu’à travers mes erreurs mais jamais a travers mes bonnes actions. Plus le temps passait et plus je me posais de questions. A quoi bon essayer de devenir quelqu’un de bien alors que j’étais déjà considérée comme étant quelqu’un d’irrattrapable par Loewy et les autres ? Mon cœur se serra, mes yeux devinrent cristal et une larme finie par perler le long de ma joue. Me voila seule, dans ma chambre a me parler avec pour seule compagnie que moi-même. Solitude n’était pas partie bien longtemps et c’est à ce moment que je venais de réaliser à quel point Poudlard me manquait. Mes amis et mes belles ainsi qu’étrange connaissances. Aelle, Alienor, Yesenia, Erza, Eider, Vanellia, Eileen, Lili, Edwin, Lily-Rose, Circéia, Irene, et surtout elle… Kelly Fullbuster. Mais j'etais certaines d'en avoir oublier d'autres.

Alors que je voyais parfaitement les cheveux rouge feu de ma meilleure amie née-moldue dans ma tête, Les sanglots devenaient difficiles à retenir. Elle me manquait terriblement, ils me manquaient tous terriblement. Chacun d’entre eux m’avaient tant apporté dans mon évolution et avaient acceptée de m’offrir leur amitié. C’est en repensant à chacun d’entre eux que finalement les larmes finirent par couler alors que ma gorge céda sous les lourds sanglots. Dans cette chambre beaucoup trop grande pour moi, mes larmes ruisselaient en silence sur mes joues. Je pleurai, encore et encore en espérant que quelqu’un m’entende et vienne me réconforter. Mais dans ce manoir ou tout le monde se prenait trop au sérieux… j’étais toute seule… Pas d’adolescents de mon âge avec qui me confier ou parler. J’étais complètement isolée du reste du monde.

Trop jeune pour travailler, pas de diplôme pour travailler, honte de la famille Harrison, Trahison envers les valeurs de la famille… Ce n’était maintenant plus qu’une question de temps avant que l’on me déshérite et que la rue devienne ma nouvelle maison. En me tournant vers la fenêtre, les questions fuselaient dans ma tête, Combien de temps survivrai-je sous un pont ? Qu’est ce qui allait me tuer en premier ? Le froid ? La faim ? Quelqu’un ? La solitude ? Tout ce que je souhaitais c’est que ma vie se termine sans douleur même si au fin fond de moi je savais que je ne méritais aucune miséricorde de la part de qui que ce soit.

Toujours dans cette chambre dont la lumière n’existait pas. J’attendais en silence que mes parents rentrent, il commençait à se faire tard et je pouvais déjà deviner que le soleil se couchait avec les quelques rayons rouges qui passaient par mes rideaux. Ils n’allaient surement pas tarder et j’avais eu raison. Deux claquements sourds retentirent dans la cour principale et alors que les pas se rapprochaient de l’entrée principale, je pouvais entendre ma mère m’appeler avec une teinte de colère que je pu distinguer. Essuyant ce qui me restait de larmes avec un coup de manche, je m’étais redressée sur mon lit en regardant autour de moi une dernière fois avant de me lever avec la boule au ventre.


-Joyeux Halloween à toi, Carry… Me murmurai-je a moi-même avec un sourire qui s’efforçait de ne pas paraitre triste avant de prendre la porte et rejoindre mon tribunal.

Si seulement Kelly était la pour que je puisse lui dire aurevoir … Si seulement ils étaient tous la pour que je puisse leur dire aurevoir une toute dernière fois… Je regrette. Je regrette sincèrement tout ce que j’ai fais et je m’excuse du plus profond de mon cœur vers ceux a qui j’ai fait du mal. J’aurai aimé qu’ils entendent mes excuses, j’aurai aimé qu’ils sachent que je n’étais pas quelqu’un de complétement mauvais. Je regrette… Je regrette amèrement la vie que j’ai aujourd’hui.

Renvoyée de Poudlard
5ème Année RP (2047-2048)

Chasseuse de né-moldus professionnelle
Fiche Eleve

21 mars 2022, 21:52
 Manoir Harrison  Une derniere fois en famille  Solo 
Sans grand empressement, je descendais les marches menant vers l’étage principale. Je n’avais qu’une envie, subir le plus vite possible et remonter aussitôt dans ma chambre pour m’enterrer dans les draps de mon lit. Le temps passait au ralentit, je sentais mes jambes s’alourdir sous chacun de mes pas. J’avais la peur au ventre, la peur d’affronter mes parents qui surement allaient me donner une correction dont je n’étais pas prête d’oublier.

Quand enfin mes pieds touchèrent le sol froid du carrelage blanc, En effectuant quasiment un cent quatre-vingt degré, mes yeux cherchèrent instinctivement les deux silhouettes qui annonceraient ma sentence. Ils étaient bien là, après ce long couloir de la mort, je pouvais apercevoir mère assise sur l’un des divans sombres et blancs, les jambes croisées avec une cigarette entre les doigts. A ses cotées, Père se tenait droit, lui aussi avait un verre entre les mains mais son regard était tourné vers le sol. Pas un bruit, si ce n’était celle de l’horloge qui nous indiquait qu’une seconde passait à chaque tic. C’était d’une horreur que je ne pouvais décrire.

J’étais entrée dans la pièce sans dire un mot. Le regard bas, les jambes droites, et les mains rangers dans le dos, je me tenais pile entre eux. Le temps continuait de tourner et toujours personne ne disait rien. L’ambiance devenait pesante et plus embarrassant, je pouvais ressentir cette aura de déception irradier dans la salle ou nous nous tenions.


-Vous ne pouvez imaginer, la déception que nous pouvons ressentir. Avait commencé la matriarche sans daigner me regarder.Nous savions que votre comportement laissait à désirer, mais nous ignorions à quelle point notre fille pouvait être sotte et—

Ivelios Harrison leva fermement la main, intimant sa femme de ne pas continuer. Il se leva sans bruit et se dirigea vers moi. Je ne le voyais pas, mais j’entendais ses pas se rapprocher dangereusement de là ou je me tenais. Soudains, son index vint se loger sous mon menton et fit doucement relever ma tête entièrement, m’obligeant à les regarder tous les deux. Père n’avait pas les traits sévères auquel je m’attendais, au contraire, il semblait être désolé, attristé, déçu.


-Inutile d'aller plus loin, ma chere. Ce qui est fait est fait... Nul besoin de ressasser le passé. il se tourna vers moi. La moindre des politesses quand on vous parle, Carry, c’est de regarder la personne dans les yeux. Montrez-vous digne, même dans les pires situations. Il avait parlé avec une voix des plus douces, enrobant chacune de ses syllabes avec du miel pour couvrir l’amertume qu’il pouvait ressentir. Yeux dans les yeux, j’acquiesçai sans rien dire.

Avait-il souri ? Pendant une demi-seconde j’avais jure avoir vu la forme d’un sourire se dessiner sur l’expression faciale de père mais il était dur de l’imaginer sourire dans une pareille situation. Ce qui me perturba fut quand Il lâcha mon menton et me tapota l’épaule avant de se retourner l’une des baies vitrées du manoir toujours avec son verre dans une main.

-Même si votre renvoie est le fruit de vos propres actions, la direction de Poudlard n’est pas innocente à votre exclusion. Il prit une gorgée de son verre et se tourna lentement vers moi en continuant de faire valser le liquide d’un mouvement de poigné. Aujourd’hui, le nombre de nés-moldus intégrant l’école de sorcellerie ne cesse d’augmenter. Poudlard clame l’éducation pour tous et écarte tous ceux qui vont à l’encontre de cette idéologie. Père s’avança de nouveau vers moi et me désigna avec son verre.

Dayla Harrison se leva à son tour et passa devant moi toujours sans me regarder avant de rejoindre le bar et y sortir une de ses grandes bouteilles en verre sombre des placards. Alors qu’elle se servit un verre de ce nectar, le regard de mère fini par croiser le miens.

-Si Loewy ne vous avait pas renvoyé, nous vous aurions retiré de cette institution dont l’éducation continuer de se dégrader. Mère prit une gorgée a sont tour dans son verre avant de s’esclaffer. Il est facile de se faire appeler « La meilleure école de Sorcellerie » du pays quand on est la seule qui existe.

Si la situation n’était pas aussi mauvaise, je me serai permise de rire à la remarque de mère. Elle n’a pas tort, dans tout le pays, Poudlard est la seule école de magie ce qui soulevait une question importante pour moi. Maintenant que j’étais exclue de la SEULE école de sorcellerie, a quoi suis-je destinée ? Pas de diplôme, pas d’éducation, qu’allais-je devenir ?

-A en lire votre expression, je peux facilement deviner ce que vous vous demandez. Mère s’avança dans ma direction à son tour, avec une démarche plus ou moins provocante. Malgré votre sottise, vous n’en restez pas moins notre fille et entant qu’Harrison vous méritez largement mieux que cette pitoyable école de magie. Un long silence s’installa de nouveau dans la pièce. Arrivée a mon niveau, mère sortie sa baguette et donna un coup sec dans sa paume faisant apparaitre un parchemin qu’elle me tendit. Nous avons la chance que Renesmée Nerrah, a gentiment acceptée de nous rendre service en supervisant la fin de vos études. Elle s’occupera de trouver votre corps professoral et vous mettra à l’épreuve. Cependant Carry je vous met en garde, Renesmée est peut-être une amie de la famille, mais elle ne sera en rien tendre avec vous

Renesmée ? Nerrah ? En me saisissant de la feuille de parchemin je vis enfin la femme qui allait m’aider à devenir une sorcière accomplit. Quand mes yeux se posèrent sur elle, un profond male être commençait à s’éveiller. Ses traits ne m’étaient pas inconnus, je l’avais déjà vu par le passé et comme un puzzle qui commençait à se restituer, tout prenait soudainement du sens. Aliosus Nerrah qui m’avait dit qu’il avait un relatif avec Alice Sangblanc, Renesmée qui est la mère d’Alice qui porte le nom des Nerrah… C’était à travers le sang de la mère de mon ennemie jurée qu’ils étaient liées. C’était une occasion en or de pouvoir réparer des liens brises.

La mère d’Alice allait ma superviseuse dans mes études. Je n’arrivais toujours pas à le croire. Alors que je continuais de vagabonder dans mon esprit, je n’avais pas remarqué que père était partie dans son bureau. La porte de sa salle privée s’ouvrit, et il y sortie avec en main une boite longue et rectangulaire. Ma baguette ! Moi qui pensait qu’elle avait été détruite le jour j’avais reçu ma lettre de renvoie, j’avais le cœur nouée en voyant mon père tenir l’outil que je chérissais tant. Il se tint au niveau de sa femme et ouvrit la petite boite révélant le morceau de bois qui représentait aujourd’hui presque toute ma vie.


-Votre baguette est entière. Après que nous ayons reçu votre lettre de renvoie, je me suis assuré pour que votre baguette ne soit pas envoyée à Pré-au-Lard avec celle des autres élèves. Il marqua une pause et laissa mes doigts se saisir de ma belle et tendre. Poudlard est indépendante du Conseil, ce qui veut dire que nous n’avons aucune influence sur leur activité mais ce qui veut dire qu’ils n’ont aussi aucune influence sur les nôtres. Le décret stipule que les étudiants revenants de Poudlard, auront pour obligation de remettre leur baguette aux représentants du Conseil. Aujourd’hui, vous n’êtes plus une étudiante de Poudlard, je vous remets donc votre baguette. Cependant, une règle reste la même : Pas de magie jusqu’à vos 17 ans et jusqu'a ce que ce que miss Nerrah décrète que vous êtes en état de l’utiliser seule.

Evidemment que tenir cette baguette avait un prix, mais un prix que j’étais prête à payer. Je la tenais entre mes mains. Je n’arrivais pas à le croire, ma baguette avait survécu à mon renvoie définitif. J’étais heureuse, j’avais l’impression de retrouver une partie de moi, d’être de nouveaux ce que j’étais auparavant. Une sorcière aux ambitions débordante, assoiffée par la connaissance et la culture. La tristesse et la dépression s’évacuaient et un nouveau sentiment prit place. Un sentiment J’étais de nouveaux… Moi.

-Vous rencontrerez Renesmée dans quelques jours afin de discuter de votre programme scolaire. Sachez que vos matières ne seront pas toutes similaires à celle de Poudlard, certaines sont…inhabituels pour ainsi dire. Ah et elle m’a chargé de vous dire qu’elle n’espère que l’excellence de votre part, ne la decevez pas. Dayla Harrison vint s’adosser contre son mari qui l'acceuilli avec un bras. Ne nous décevez pas non plus, nous vous offrons une ultime chance de prouver votre valeur, Carry.

Renvoyée de Poudlard
5ème Année RP (2047-2048)

Chasseuse de né-moldus professionnelle
Fiche Eleve