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24 nov. 2021, 11:41
 Solo  Couleurs de l'incendie
Ce rp fait partie d'une suite de trois solos, racontant des épisodes de la vie de Lydia dans lesquels sa tante (Kira Wheele) jouera un rôle important. Il y aura :
Au revoir là-haut
• Couleurs de l'incendie
• Miroirs de nos peines (non publié)

Merci à l'écrivain Pierre Lemaître ; je lui ai vilainement piqué ses titres.


Après ce post
28 juillet 2046, Bath
Un café, 16h05



Lydia voyait Kira s’agiter. La jeune femme avait quelque chose à lui dire, une remarque qu’elle ne parvenait pas à retenir et qui devait fuser. Elle remit une mèche de ses cheveux noirs derrière son oreille puis rebondit sur ce que sa nièce avait évoqué.

« Ton père… »

Outch, ça ne commençait pas forcément bien. Lydia sentit ses mains se crisper. Fallait-il vraiment qu’on parle de cet individu ? Elle avait certes lancé le sujet mais ne pensait pas que sa tante reviendrait dessus ; erreur puisque la jeune femme semblait ne pas avoir fini de creuser le sujet.

« Je vois que tu n’aimes pas particulièrement qu’on parle de ça mais c’est important, tu ne penses pas ? Et puis comme ça c’est fait ! »

La brunette se vexa en apercevant que Kira lisait facilement en elle, alors que justement elle tentait de se rendre insondable et résistante. Une lueur de défi s’alluma dans ses yeux azurés tandis qu’elle répondait « Non, c’est bon. Ça m’intéresse. »

« Tant mieux » continua Kira en souriant. Quel oiseau étrange était sa nièce ! « Donc ton père a beaucoup changé depuis que je l’ai vu, il y a quelques années. Son rapport à ta mère a effectivement changé et je vois bien que toi avec lui, ce n’est pas trop ça. »

Lydia se rappela de l’incendie allumé entre eux deux durant l’été dernier. Les dialogues depuis alternaient entre brûlants et froideur à peine dissimulée. Son paternel et elle passaient d’un extrême à l’autre ; tout le temps.

#5d9686
entre en 5ème année RP -
post-pause

19 déc. 2021, 19:42
 Solo  Couleurs de l'incendie
Diphda était une grenouille appréciée à Poudlard ; elle avait des admirateurs, des amis animaux ou humains et même quelques professeurs s’étaient confrontés à elle. Lydia aimait beaucoup Diphda. Après tout, c’est comme ça entre un maître et son animal de compagnie : on s’aime beaucoup, le premier est possesseur de l’autre, il lui apprend quelques trucs s’il en a l’occasion et le deuxième apporte de l’affection, du réconfort et des sourires. Ils s’apprécient, développent un lien particulier. Le renard dans Le Petit Prince l’illustre bien lorsqu’il raconte ceci : mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde…

Diphda est une grenouille unique au monde pour Lydia. Elle est totalement apprivoisée mais n’appartient pas réellement à la brunette puisqu’elle est trop indisciplinée pour. Cependant, la grenouille au début n’avait pas ce statut d’unique, de précieux ; elle n’était qu’un cadeau du père de Lydia, une bestiole visqueuse qu’il lui avait offerte pour se faire pardonner, pour se racheter. Parce que oui, cet animal de compagnie, c’est son père qui la suit, c’est son symbole.
Tant qu’elle aura Diphda sur son épaule, la jeune Holmes n’aura pas totalement perdu son paternel ; il en restera quelque chose.

_____


Après ce passage par une des pensées de Kira, revenons au dialogue qu’elle est en train de mener, car sa nièce a fait une remarque sur sa dernière parole.

« Non effectivement, je crois que… Merlin je me trouve affreuse mais je crois que je ne l’aime plus autant qu’avant. Tout est différent désormais.

- Ce n’est pas grave ma Lyd’, c’est normal même. Les adultes peuvent avoir tort tu sais ; tu arrives à un âge où tu te rends compte que les parents ne sont pas la pierre lisse que tu te représentais. Il y a des défauts, des failles, des parties rugueuses au toucher et d’autres presque trop lisses. »

Lydia prit une gorgée de son verre pendant quelques secondes puis demanda :

« Merci Kira, au moins je t’ai toi ! Et tu sais comment maman se sent en ce moment ? »

Sa mère était très sensible, artiste et sondait tout de suite les émotions d’une personne. Elle s’intéressait aux autres, leur donnait son temps et disait souvent que ce qu’elle préférait dans son métier d’écrivaine pour enfants, c’étaient ses lecteurs et les témoignages qu’elle pouvait recevoir.
Le fait que sa fille soit très différente d’elle n’arrangeait pas la situation : Lydia était dans l’incapacité complète de prévoir ses réactions et d’anticiper ses émotions puisqu’elle n’envisageait aucune des choses de la même façon. Elle savait que Kira et Colombe étaient très différentes mais la première connaissait si bien sa grande-sœur qu’elle pourrait certainement l’aider.

#5d9686
entre en 5ème année RP -
post-pause

02 avr. 2022, 19:27
 Solo  Couleurs de l'incendie
Kira regarda son bras tatoué et pressa doucement son autre main contre le dragon inscrit à l’encre noire dans sa chair. Elle aurait espéré que les réponses à donner à Lydia se trouvent sous ses doigts et qu’elle ne soit que comédienne dans cette scène. Tout serait si simple ! On lui tendrait un parchemin où seraient écrites ses répliques. Elle n’aurait qu’à les répéter, en y mettant un peu d’intention, et tout serait fini. Elle avait un rapport compliqué au théâtre : cet art la fascinait autant qu’il l’agaçait. Jeune adolescente impertinente, elle voulait être comédienne car elle y voyait un moyen encore plus provocateur de défier ses bourgeois moldus de parents. Une fille écrivaine et l’autre troubadour en plus d’être sorcière : la mère aurait fait un arrêt cardiaque en songeant aux ragots qui circuleraient sur eux entre les pavillons voisins. Kira eut un petit rire à cette idée et expliqua rapidement le fond de pensée à sa nièce, qui parut amusée elle aussi.

« Donc depuis toujours, je regarde avec jalousie les comédiens, marionnettistes, bref n’importe du moment qu’ils se déplacent sur des planches. Il y a ce truc de ‘oh ça aurait pu être moi’ tu sais ! » s’enthousiasma-t-elle.

« Je comprends. » Comprenez : Lydia s’en fichait éperdument. L’anecdote était drôle mais ce n’était pas du tout là où elle voulait mener la discussion. Elle reprit une apparence plus froide et mit toute sa détermination pour obtenir de Kira ce qu’elle voulait savoir. « J’espère que maman ne se dit pas ça quand elle te voit célibataire, hein ? »

La jeune femme comprit que sa nièce n’allait plus plaisanter. Elle regretta soudain de s’être dit que le dialogue se ferait rapidement, et qu’ainsi tout serait limpide, on était en eaux troubles désormais. « Je ne pense pas qu’elle se dise ça. Ta mère veut le bonheur des autres avant le sien et je pense qu’en me voyant, elle souhaite plutôt que je trouve une compagne. Maintenant, c’est vrai qu’elle aime moins ton père. Et c’est vrai aussi que la vie commune est devenue de plus en plus compliquée. » Les mains de Lydia se crispèrent autour de on verre. « Et ? » répondit-elle d’une voix sèche. « On verra, je ne peux rien te dire. Mais il faut toujours se préparer à vivre ce qu’on redoute. »



FIN

#5d9686
entre en 5ème année RP -
post-pause