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26 nov. 2021, 11:29
Reflets d'une Ancre Bleue
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4 novembre 2046
Sur les bords du Lac
@Rafaëla White



J'ai beaucoup moins d'rêves, j'suis beaucoup plus vieux
J'ai appris à connaître mes démons
J'pourrais presque leur donner des prénoms
J'me détruis, j'sais même plus si c'est mal
Ma conscience et mes désirs s'emmêlent

-Lomepal-




On dit que certaines vies sont liées à travers le temps... Unies par un ancien appel qui résonne à travers les siècles.

Tu te souviens que ta mère t'as dit un soir ou, Malie, ton hibou que tu avais petit était mort percuté par une voiture, il était si petit encore. Tu étais en larmes mais aujourd'hui c'est les yeux secs que ses phrases résonneront en toi. Elle résonneront toujours comme une vérité indissociable de la vie.

"La vie et la mort sont les deux choses les plus éloignées les unes des autres, pourtant tu ne pourras jamais avoir l'un sans l'autre, elles seront toujours associer. La vie mène à la mort qui elle même mène à la vie. Le battement des ailes d'un colibri près du ruisseau de notre maison peut provoquer le plus gros des ouragans à l'autre bout du monde. La vie c'est un concept que l'homme à inventé pour expliquer la mort. La mort c'est un concept que l'univers à inventé pour donner une vie perpétuelle à qui est capable de l'accepter. Malie est morte mais son âme reviendra lorsque tu observera les fleurs du jardin qu'elle aimait tant. Elle a laissé un peu d'elle partout et elle te reviendra un jour, ce jour là tu le saura, je te le promet."

Un écureuil se tient devant toi, il vient de descendre de cet arbre au dessus de ta tête dont les feuilles tombent autour de toi, détachées par les tentacules du vent en ce mois de novembre. Il te regardes, ses yeux comme deux petites billes noires semblent te jauger du regard. Son poil est argenté avec quelques reflets roux et sa queue est presque blanche.

-Malie ? murmures-tu.

L'écureuil saute de quelques dizaines de centimètres pour s'arrêter près de toi. "Ce jour là tu le saura". L'âme de Malie est revenue et cet écureuil en est devenu le gardien. Tu sais que rares sont les sorciers qui croient en la réincarnation, mais ta mère y a toujours cru et t'a toujours enseigné cette croyance. Ce n'est pas comme dans les histoires moldues avec un esprit qui vient s'implanter dans un autre corps qui naît. Chaque âme n'a qu'un seul corps, mais lorsque le corps meurt, une autre âme, qui possède un autre corps peut devenir gardien de la première âme. Ce n'est pas tout à fait ce que l'on peut appeler de la réincarnation, mais tu sais qu'une âme ne meurt jamais et que tu peux la retrouver au moment ou tu t'y attends le moins.

Tu tends ta main et l'écureuil semble effrayé et fais un petit bond en arrière. Mais il ne fuit pas. Il observe ta main un moment puis avance délicatement, doucement, prudemment pour venir renifler ton odeur. Son petit museau humide se frotte contre ton pouce. Tu voudrais le remercier d'être le gardien de l'âme de ton ami à plumes d'enfance mais tu ne sais pas vraiment comment faire. Tu n'as rien a lui donner.

-Je... Merci, je sais que tu gardes l'âme de Malie, ce, c'était mon ami quand j'étais petite. Enfin... tu dois le savoir sinon tu ne serais pas venu pas vrai ? Toi...te... je veux dire, prends soin de lui d'accord ? Merci du fond du cœur.

Tu devrais te sentir stupide, seul dans le parc, à parler à un écureuil, mais tu te sens simplement à ta place, le calme t'envahis. La certitude que tu as fait ce qu'il fallait, que ce petit animal craintif est venu pour te dire qu'il veillait sur Malie.
Il reste encore quelques secondes puis repars en courant sur ses petites pattes et grimpe dans l'arbre duquel il était descendu, sans se retourner une dernière fois vers toi. Tu sais que tu ne le reverra sans doute plus jamais mais tu n'es pas triste, tu es simplement apaisé, comme si tout était à sa place.

Tu sais désormais que Malie est entre de bonnes mains et les souvenirs de ton enfance avec elle t'envahissent, quand chaque soir tu lui racontais tes journées, tes peines et tes joies, quand elle t'apportais tes premières lettres de Nat' qui habitait juste en face. Quand elle te pinçait le bout des doigts avec son bec parce que tu oubliais de la nourrir. Elle avait été ta plus fidèle compagne et après sa mort tu n'as pas pu accepter de reprendre un autre hibou, finalement Apple était rentré dans ta vie cet été. D'ailleurs ou est-elle celle-là ? Tu te retournes pour chercher du regard le petit chat qui te suis un peu partout. Mais elle n'est pas là. Sans doute à t'elle su que ce moment n’appartenais qu'à Malie et toi.

Tu souris.
Dernière modification par Eden Newjin le 26 janv. 2023, 14:24, modifié 2 fois.

Plume d'Eden (iel-ael-il + accords neutres ou masculins)
5éme année RP 2047-2048 Parrain de petit.e.s ourson.ne.s
Les étoiles veillent sur toi

20 déc. 2021, 20:38
Reflets d'une Ancre Bleue
RAFAËLA, 13 ans
~TROISIÈME ANNÉE~
• 4 Novembre 2046 •
Lac, Poudlard

————


J'étais là. Encore et encore. Seule. Perdue, dans l’obscurité divine de mes pensées. Si douloureuse la nuit, si sombre les heures, et mon âme vacille. Je tombe et me noie. Je reviens et retombe à jamais. Je ne tiens plus, plus rien ne va… rien du tout… j’ai mal.

Je ne respire plus. Dans l'ombre je reste. Je suis là. Va savoir comment et pourquoi j’en suis arrivée là. Comment se fait-il que j’ai tant envie de pleurer, mais rien. Rien du tout. La seule chose qu’il me reste c’est ces insomnies et cette douleur dans ma poitrine.

Dit moi que ce n'est pas vrai. Que c'est un mensonge. Je ne peux plus rien faire. Je voulais juste te dire que... Je t'aime.

Qu'ai-je fais ? Ce sourire que tu m'as donné durant ce beau rêve, où est-il passé ? Je m'effondre dans le silence de la nuit, si sombre. Je ne peux pas t'empêcher de partir... et tu sais pourquoi ? Car je t'aime.

Je ne peux pas te retenir. Je n'ai pas le droit. Tu es certainement mieux sans moi. Si tu as pris cette décision, c'est que tu y avais mûrement réfléchis... Tu connais les conséquences, donc pars. Je suis impuissante face à cela.

Pars. Laisse moi errer seule dans ce château, devenu glacial tout à coup.

*La jeune fille restait là, des larmes chaudes coulaient à flot sur ses joues froides. Elle était seule. Sans personne. Elle n'y arrivait plus. Elle se sentait si vide de l'intérieur. Plus rien n'avait d'importance pour elle. Son monde venait de s'écrouler sous ses yeux, encore pleins d'étoiles. Elle avait des rêves pleins la tête et la bonne humeur qui régnait autrefois sur son doux visage, les rayons du soleil même faible, qui scintillaient et illuminaient son teint pâle. Finit. A présent elle avait le regard vide, plein de tristesse et de désespoir. Son teint était si pâle qu'on aurait dit qu'elle était malade. Elle n'avait plus aucune expression. Elle avait perdu son sourire. Elle avait tout perdu. TOUT. Et même, la personne qu'elle chérissait le plus au monde, Will.
Elle venait de le perdre lui. En l'espace de quelques heures.*


@Eden Newjin voilà enfin ma réponse,
@Will Robbs pour la mention (:

Marraine de petits chats diaboliques !
Je suis une patate douce !

08 mars 2022, 15:59
Reflets d'une Ancre Bleue

On est déjà beaucoup à pas voir
le soleil comme des photos dans une pièce rouge,
alors on s'associe comme des pièces rouges

-Lomepal-



Une présence, une autre âme, un autre être. Une odeur de souffrance qui flotte dans l'air, des ondes de douleurs qui te parviennent. Tu n'es plus seul, peut-être depuis un moment déjà mais l'écureuil occupait toute ton attention. Tu te retournes, la douleur s'emplifie, cette personne va très mal, tu le sens, tu le sais.

Une jeune fille aux longs cheveux bruns se tient là, les joues parsemées de tâches de rousseur, brouillées par les larmes. La douleur semble être insoutenable.

Dans ta tête tout se mélange, tes sentiments et les siens, tu ne sais plus quoi faire, tu ne parviens plus à réfléchir correctement. Ta respiration s'accélère, l'air peine à passer dans tes poumons, tu as la sensation que quelqu'un te tiens fermement la nuque, tentant ainsi de t'étrangler, de te priver d'air, de te tuer. L'angoisse te tiens à nouveau, cela faisait longtemps que tu n'avais pas eu de crise comme celle-ci. Ta vision devient floue, des milliers de petits points noirs apparaissent devant tes yeux.

Tu fuis.

Tes jambes se mettent en mouvement et malgré ta respiration suffocante tu te mets à courir vers le château, comme si tu fuyais une atroce créature. C'est un peu ça au fond, tu fuis cette souffrance que tu voie chez une autre, pour éviter d'avoir à te confronter à ta propre douleur. Tu fuis les larmes, les pensées obscures, les souvenirs, la réalité.
Mais petit à petit, ton cerveau rationnel reprends le dessus, tu t'arrêtes de courir. Tu fais demi tour. Tu te diriges vers ce qui te fais peur, vers la jeune fille et ses larmes.

Tu t'approches lentement, tu ne veux pas l'effrayer, tu ne sais même pas pourquoi tu vas vers elle, il y a quelques secondes à peine ton seul est unique objectif était de t'en éloigner le plus possible. Pourtant tu es là, les bras ballant, sans savoir quoi faire, plus tu te rapproches, plus la souffrance devient palpable.

Devrais-tu parler ? Rassurer cet être de larmes, lui dire que tout ira bien même si c'est faux. Lui demander de t'expliquer une souffrance que tu ne pourras que ressentir sans réellement la comprendre. Ou alors ne rien dire, repartir, prendre la fuite. Encore.
Non. Tu ne peux pas partir en la laissant comme ça, même si tu ne sers à rien au moins tu es là, et c'est déjà quelque chose. Un gros effort pour toi et peut-être un peu de réconfort pour elle.

-Est-ce que tu veux que je te racontes une histoire ? Pour te changer les idées, pour que la douleur que tu ressent soit un peu moins forte.

C'est étrange parce que à ce moment là c'est comme si tu savais exactement quoi dire, quoi faire. Peut-être, surement même, que la jeune fille refusera, qu'elle t'enverra bouler et honnêtement tu l'aurais bien mériter à te mêler de ce qui ne te regardes pas.
Au fond tu cherches simplement à éteindre le feu qui brûle douloureusement dans ta poitrine depuis que tu as pris conscience de la souffrance de l'autre. Au fond tu es simplement égoïste comme tout le monde sur terre.

-Si tu veux parler je suis là, mais si tu veux rester seule, je peux partir. C'est à toi de décider, mais sache que je suis sur que tu es très forte et que tu vas surmonter ça, quoi que ça puisse être.

Là encore, tu as l'impression de faire ce qu'il faut, comme lorsque le petit écureuil est venu à toi et que tu as su avec certitude qu'il était gardien d'une âme qui t'étais chère.

Décidément cette soirée était plus qu'étrange.




Que dire, comment m'excuser pour cet immense retard, je suis désolé, vraiment, j'espère que ce Pas te plaira.

Plume d'Eden (iel-ael-il + accords neutres ou masculins)
5éme année RP 2047-2048 Parrain de petit.e.s ourson.ne.s
Les étoiles veillent sur toi