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04 févr. 2022, 17:49
L'impertinente, le retour
Elle à l'air passablement agacée mais au moins elle s'arrête, l'écoute, et répond, c'est une bonne surprise, même si Aliosus soupçonne qu'elle n'est pas tout à fait franche quand elle lui dit qu'elle aurait répondu même sans qu'il mette en avant ce qu'il lui avait lui même expliqué. Peu importait en réalité, elle commençait à parler et sa curiosité allait être satisfaite.

Elle cherche ses mots, il se reconnait dans ce comportement, Aliosus est pratiquement certain qu'elle cherche à noyer le poisson, à répondre sans trop en dire, et à ce petit jeu elle ne semble pas s'en sortir si bien. Peut être est-ce lui qui a l'habitude des manœuvres subtiles, de prêcher le faux pour découvrir le vrai, ou bien Aelle est mise en difficulté à cause du sujet de la conversation ? Toujours est-il que ce n'est que quand elle le regarde dans les yeux qu'il a l'impression qu'elle lui dit la vérité.

Elle en dit finalement peu, mais suffisamment pour que le garçon se sente satisfait. Il se surpris à sourire à la phrase de Bristyle : "contrairement aux abrutis qui nous entourent". Ce nous, le doute planait sur ce qu'il englobait : un ensemble indéfini, Aelle et Alice, Aelle et lui ? Après tout c'est à lui qu'elle s'adressait.

Il hocha la tête.
«Tu la connais suffisamment pour avoir un avis, pour quelqu'un qui n'est ni de sa maison ni de son année c'est déjà beaucoup
Alice était quelqu'un de secret, elle pouvait ouvrir son coeur en grand et vous l'offrir sans retenue, comme elle pouvait garder pour elle des parcelles de jardin secret. Il découvrait un peu de ce jardin en la personne difficilement cernable et encore plus difficilement appréciable d'Aelle Bristyle.

«Si tu veux, je pourrai te donner de ses nouvelles quand elle écrira.»
Ça ne couterait rien, il lui avait déjà dit tellement de choses de toutes façons, autant prendre les devant et ne pas attendre qu'elle revienne à la charge en s'imposant de manière désagréable. Lui couper l'herbe sous le pied, rendre service à une sixième année, et peut être même faire plaisir, très indirectement, à sa cousine. Il n'y avait que des avantages à ça.

6ème année

06 févr. 2022, 19:29
L'impertinente, le retour
Nerrah hoche la tête et me délivre sa réponse ; étonnante réponse.

Toute drapée dans mon immense fierté, recouverte d’orgueil et plongée dans le déni, j’ai un peu de mal à m’avouer la vérité. Un peu de mal à accepter que les paroles du garçon puissent à ce point s’infiltrer jusqu’au plus profond de mon esprit. Qu'elles passent les barrières solides et compactes érigées par les années pour apaiser un peu mes doutes, mes questionnements, pour abaisser les barreaux derrière lesquels se cachent certaines de mes pensées les plus honteuses — où celles qui me font passer pour une faible. Il y arrive, je ne sais pas comment. Cela étant, je parviens à lui jeter un regard en biais, l’un de ces regards qui observent avec suspicion. Encore une fois, j'ai cette impression que j’ai besoin de son accord ou quelque chose dans le même goût pour enfin accepter que j'ai véritablement connu Sangblanc et que je suis peut-être, peut-être attachée à elle d'une façon un peu bancale. Mais ce n'est pas acceptable, tout cela. Alors je me redresse, le menton bien haut, les mains enfoncées tout au fond de mes poches et repars me planquer derrière mes barreaux. *Mouais, d’toute façon je m’en fous de son avis à lui*.

Le malaise s’infiltre en moi et depuis suffisamment longtemps pour que l’envie de disparaître très rapidement devienne une nécessité. Je ne sais pas ce qui est en train de se passer, là. D’un Nerrah tout fermé et rageant, qui distille des informations du bout des lèvres avec l’air de celui qui en souffre énormément, je passe à un Nerrah qui ressent, me rassure et s’exprime d’une voix exempte de tout ressentiment. J’ai l’impression, très subtile, que nous avons avancé d’un pas. Que cette pensée est idiote ! Et avancer vers où, hein ? Je n’en ai pas la moindre idée. De toute façon, je n’ai aucune envie d’aller nul part avec lui. Maintenant qu’il m’a donné mes réponses il m’est complètement inutile, je n’ai plus besoin de lui et d’ailleurs je ne compte pas…

« Si tu veux, je pourrai te donner de ses nouvelles quand elle écrira. »

… le revoir.

Mes certitudes s’effondrent et je regarde Aliosus Nerrah comme si je ne l’avais jamais vu auparavant. Merlin, où est donc parti le garçon au regard froid et aux traits dur, hein ? Il est encore là, je le vois sur son visage, il est bien là et pourtant… *Pourquoi ?*. Je ne comprends pas et je me l’avoue haut et fort. Pourquoi me proposer cela ? Pourquoi alors que ça signifiera évidemment que nous nous reverrons, qu’il devra me dévoiler le contenu de ses lettres. Est-ce une manœuvre ? Peut-être croit-il qu'ainsi il pourra me demander ce que cachent mes propres lettres ?

Ma première réaction est de me renfermer, ce que je fais effectivement. Une ombre passe sur mon visage, mes sourcils se froncent. Qu’est-ce qu’il me veut ? Pourquoi se montrer aussi gentil ? Mais après se réveillent les quelques fibres d’intelligence qu’il me reste encore : pourquoi refuser ? J’aurais des nouvelles de Sangblanc, même si cela me coûte de continuer à parler avec ce garçon. Il pourra me dire ce qu’elle devient, ce qu’elle fait là-bas. Non pas que ce soit important pour moi de savoir cela mais disons que peut-être, peut-être cela me ferait plaisir.

« Venant de quelqu’un qui avait pas envie de me parler, cette proposition est assez étrange… »

Évidemment, je n’ai pas pu m’en empêcher. C’est qu’il y a certaines vérités qu’il ne faut pas cacher. Mais je m’empresse de continuer sur ma lancée parce qu’il est hors de question de le laisser revenir sur ses mots. Dans tous les cas, je serais capable de me défendre contre la possible perfidie de ses actions, si tant est qu'elle existe.

« Mais d’accord, annoncé-je rapidement. J’accepte, enfin je veux bien oui. Avoir de ses nouvelles quand elle écrira. »

Et de nouveau ce regard qui penche entre suspicion et curiosité. Du garçon qui n’avait pour seul intérêt que la relation avec une certaine ancienne Serpentard ne reste plus grand chose. J’ai l’impression que l’horizon se dessine autour de lui. Comme si je me rendais soudainement compte qu’il existait au-delà de Sangblanc. Comme si je prenais conscience qu’il avait sa propre existence. Et bien cela me déplaît assez, je dois dire. Je préférais ne pas voir le reste et ne pas me poser des question.

Je fais un pas en arrière et hoche la tête.

« On fait ça alors. Les réponses devraient arriver dans deux mois, quelque chose comme ça. On verra à ce moment-là. »

Comprendre : je n’oublierai pas ta proposition.

08 févr. 2022, 00:42
L'impertinente, le retour
Ça n'a pas l'air de lui plaire à Bristyle, qu'Aliosus lui fasse cette proposition. Le regard noir qu'elle lui jette en dit long, sa posture aussi. D'un coup elle lui rappelle leur différence d'âge, elle est en sixième année, il s'adresse presque à une adulte, et Aliosus le ressent. Est-ce qu'elle flaire une entourloupe ? Un coup fourré, une ruse de la part du garçon. La réputation des Serpentard lui colle sûrement à la peau et en même temps impossible de lui en vouloir, elle n'a pas totalement tort sur ce coup là...

C'est vrai qu'il avait pas eu envie de lui parler, il lui avait plutôt bien fait comprendre même, mais est-ce qu'elle avait respecté ça ? Non elle avait continué à poser des questions, et il avait commencé à répondre, mais qu'avait-elle fait lorsqu'il s'était senti mal, qu'il était troublé, qu'il ne fallait pas être un Legilimens pour le comprendre, et bien elle n'avait respecté en rien intimité, continuant question après question de s'imposer à lui. Et là, là, elle s'étonnait que ça puisse aller dans l'autre sens. Bon sang.

«Je ne suis pas un Poufsouffle, Bristyle, mais ça ne m'empêche pas d'être quelqu'un de fidèle. Je vais te rassurer tout de suite si tu veux : c'est pas pour toi que je te propose ça, ni pour moi, c'est pour elle, pour Alice, parce que ça lui fera peut être plaisir. Votre relation, elle ne me regarde pas, et j'ai beau avoir mon avis sur toi, ça me donne pas le droit de juger ce qu'il y a entre vous.» Après tout il n'avait jamais apprécié ce joueur de Quidditch avec qui elle était sortie pendant un temps, il ne l'avait pas poussée à rompre non plus. Il aurait du remarquez.

6ème année

09 févr. 2022, 17:59
L'impertinente, le retour
La soi-disant fidélité dont parle Nerrah est suffisamment étonnante pour me faire lever un sourcil : quel intérêt d'être fidèle à une personne que l'on ne connait pas, qui n'est absolument rien pour nous ? Je ne comprends pas cela mais je ne vais pas m'en plaindre. Je préfère que le garçon me soit fidèle pour d'obscures raisons plutôt qu'il me tienne éloignée des correspondances avec l'ancienne Serpentard. N'est pas étranger à ces pensées le sursaut qu'a fait mon cœur lorsqu'il a dit qu'il faisait cela pour Alice. Ces mots mettent un peu le bazar dans ma tête, ils nourrissent un peu les vains espoirs desquels j'essaie tant bien que mal de me tenir éloignée... Ainsi, ça pourrait lui faire plaisir que je m'intéresse à elle, c'est ce qu'il est en train de dire ? Tout à coup, j'ai envie de freiner des quatre fers. Et si elle s'enorgueillissait de mon intérêt ? Et si ce n'était que cela, pour elle ? Le plaisir d'avoir à sa botte une fille oubliée de sa précédente école ? Bordel, je refuse de n'être que cela... Enfin, non, je refuse surtout d'être cela pour qui que ce soit.

L'esprit troublé, je plante mes dents dans ma lèvre et détourne le regard, agacée de me poser tant de questions mais aussi de trouver agréable et appréciable le comportement du garçon. Son absence de jugement et sa transparence me plaisent. Même s'il m'en faudra davantage pour me convaincre. Décidément, j'ai du mal à me faire aux nouveaux horizons d'Aliosus Nerrah qui me sont dévoilés. Il ne faudrait pas non plus que je me mette à l'apprécier.

« Mh, finis-je par faire en ramenant mon regard sur lui. Dans tous les cas, ton jugement n'aurait pas changé grand chose. »

Je suis tentée de rebondir sur le sujet Sangblanc, mettre en avant le fait que je suis étonnée que sa fidélité lui fasse côtoyer une personne qu'il n'apprécie pas (moi), mais je décide de me tenir loin des sujets qui fâchent — ou qui pourraient faire comprendre au garçon combien je suis intéressée par le sujet en question. À la place, je me repasse ses paroles dans la tête et un détail attire mon attention. Avec un temps de retard, trop long retard, je prends brutalement conscience que j'étais complètement à côté de la plaque ; c'est si gros que j'en perds totalement le court de mes pensées. J'éprouve une honte brûlante, maintenant que j'ai compris l'évidence : ce n'est évidemment pas envers moi qu'il est loyal, mais envers Sangblanc. Merlin, pourquoi ai-je été abrutie au point d'imaginer une chose aussi ahurissante que ça ? L'éclat de ma propre naïveté colore mes joues de rouge. Merlin, il est grand temps que cette discussion prenne fin. Mais avant cela...

« Et le fait que tu sois pas un Poufsouffle est certainement ta plus grande qualité, » marmonné-je en balayant le hall du regard, l'esprit contrarié. Puis, parce que ça c'est un sujet pertinent : « Tu as ton avis sur moi, donc ? » Je lui offre un sourire superficiel. « Lequel ? »

En toute sincérité, sa réponse ne m'importe guère. Je n'ai jamais accordé trop de crédit à ce que les Autres peuvent bien penser de moi et cela ne risque pas de changer. Je suis cependant assez curieuse de découvrir ce que ce garçon-là a dans le crâne. Il fait preuve d'une transparence assez inédite... Il est capable de me dire mes quatre vérités et de dévoiler la couleur de ses pensées sans passer par un tas de chemins désagréables dont s'abreuvent les autres : la rancune, les cris, les insultes, la colère. Ce genre de choses. Ses paroles recèlent tellement d'informations... Plus que son visage qui n'exprime pas grand chose — sauf quand il déborde d'émotions qui font trembler ses lèvres ou froncer ses sourcils déjà bien froissés. Je crois que ce que j'apprécie tant chez lui, et il faudrait me torturer pour que je l'avoue à voix haute, c'est cette maturité qui le place au-dessus de la plupart des autres abrutis de cette école. Il n'a pas l'air d'être du genre à s'embarrasser de problèmes frivoles, lui.

16 févr. 2022, 22:58
L'impertinente, le retour
Elle peste, elle a l'air de fulminer intérieurement, sa bouche se tord, ses yeux décrochent de ceux d'Aliosus, c'est tout juste s'ils ne roulent pas dans ses orbites. Ils s'exaspéraient chacun, impossible de trouver un sujet sur lequel s'entendre, il fallait toujours qu'il ait une réflexion qui sous entende que l'un se fichait bien de ce que pensait ou de ce que faisait l'autre. Comme s'ils campaient sur une position de principe : ils avait décidé qu'ils ne s'entendaient pas, et aucun ne comptait revenir sur cette décision. La réaction de la Poufsouffle n'en était qu'un exemple de plus. Sans blague, Aelle Bristyle qui dit que l'avis de quelqu'un n'aurait rien changé pour elle ? C'était vraiment le scoop du siècle, appelez le Chicaneur et la Gazette du Sorcier, il y a un gros titre qui se perd là !

Mais ?
Bristyle, Bristyle, Bristyle....est-ce que tu viens de faire de l'humour ? Toi ? Non ça devait être totalement involontaire, ce visage fermé, hautain et distant ne peut être compatible avec un trait d'esprit aussi imprévu et déstabilisant, ou bien ce serait du génie...

«Merci du compliment...» Aliosus ne savait pas vraiment comment réagir à ce qui tenait plus du commentaire fait à elle même qu'a une phrase qui lui était réellement destinée, mais pourtant Aelle n'était pas du genre à laisser fuir ses pensées hors de son crâne maladroitement. L'inconfort du garçon augmente lorsqu'elle lui demande ce qu'il pense d'elle, pire encore, elle lui sourit.

Soudain elle redevient son aînée et il ressent l'ascendant qu'elle a sur lui. Il avait fait un pas vers elle, et maintenant il se sentait pris au piège. Avait-elle réellement prévu de le prendre au dépourvu dès le début ?

«Tu es désagréable, avec tout le monde, tu le sais très bien et tu ne fais aucun effort.»
Foutu pour foutu... Au pire quoi ? Ils ne se reparleraient plus jamais, la belle affaire. Comme s'il avait envie de continuer à subir cette fille, cette Poufsouffle, cette... amie d'Alice ? Non sûrement pas amie, mais tout de même, sa cousine avait vu quelque chose en elle, sinon elle ne l'aurait pas fréquenté car elle ne s'embarrassait pas de la présence de fâcheux.

«Tu as décidé que personne ici ne valait la peine d'être vu comme autre chose qu'une gêne, ou au mieux, un outils.»
Ou l'un puis l'autre d'ailleurs, comme Aliosus qui serait sans doute vite oublié une fois qu'il serait trait de toutes les informations utiles à Aelle.

«Et c'est dommage.» finit-il par conclure entre ses dents, avant de tourner les talons.

6ème année

20 févr. 2022, 18:00
L'impertinente, le retour
Une chose est certaine : si Nerrah n’est pas du genre à s’embarrasser de problèmes frivoles, il n’est pas non plus le genre à enrober ses paroles dans du velours. J’accueille ce qu’il pense de moi en pinçant les lèvres et en dressant le menton, bien déterminée à ne rien laisser paraître de ce que je ressens à l’intérieur. Ne manquerait plus qu’il devine que je suis blessée… Parce que je le suis certainement, oui, cela expliquerait mon coeur qui se serre et mon envie soudaine de balancer mon poing dans le visage trop lisse de ce garçon pour le faire taire. Ce n’est pas tant le contenu de ses paroles qui me fait du mal que le fait que ce gars, que je ne connais pourtant pas et qui ne représente rien à mes yeux, pense tant de mal de moi — pourquoi cela me touche-t-il, je n’en ai pas la moindre idée.

Malgré mon envie de le frapper, je n’en fais cependant rien. La colère passe et s’apaise ; du moins, elle se laisse enterrer par mes bons soins, puisque je sais si bien repousser loin de moi ce que je n’aime pas regarder en face. Ne reste que la raison, après ce grand nettoyage : il a bien raison, ma foi. C’est vrai que je suis désagréable et que je ne fais aucune effort : personne, ou peu de gens, mérite que j’en fasse et je ne compte pas me fatiguer pour plaire à des abrutis qui ne méritent rien. Et Nerrah est fort perspicace pour avoir compris que les autres sont souvent pour moi… Comment a-t-il dit ? Ah oui : une gêne ou un outil. C'est, ma foi, une jolie façon de l'exprimer. Je n'y avais jamais songé comme ça. Et ça ne me dérange pas de le faire maintenant que j'ai des mots à mettre dessus.

Quand il tourne les talons, je reste un peu bête. Figée, perdue dans mes pensées. Blessée, certes. Surtout amusée. Nerrah fait son Nerrah. Avouer tout haut ce qu’il pense sans le moindre filtre, sans cacher non plus que cela le met en colère même si je n’en comprends pas la raison. Je le regarde s’éloigner, essayant en vain de comprendre pourquoi il s’agace tout seul de ses propres paroles. Oui, je suis tout cela et qu’est-ce que ça peut lui faire ? Je finis par conclure qu’il a compris qu’il n’était qu’un outil. Et une gêne. Et cette colère, est-ce une preuve qu’il aimerait être autre chose, pour moi ? Être plus que cela ? Merlin, je n’en sais foutrement rien.

« Eh, Nerrah ! »

Je lui cours après pour le rattraper.

« Nerrah, t’enfuis pas comme ça, soufflé-je en arrivant près de lui, lourde de la désagréable impression que je suis toujours en train de lui courir après. Tu dis que c’est dommage que je sois comme ça mais qu’est-ce que ça peut te faire ? C’est juste une façon d’être différente de la tienne, c’est tout. »

Je n’essaie pas de me défendre ou de contredire ses paroles. Pour quoi faire ? Évidemment qu’il a raison, il sait qu’il a raison, je sais qu’il a raison et mieux encore : je suis fière de ce que je suis et je ne compte pas changer. Je ne suis pas celle que je suis sans raison. Le fait est que les autres sont des pertes de temps et des entraves. Si je devais contrôler mes paroles et le ton sur lequel je les prononce dès que je m’adresse à une personne un peu trop sensible pour comprendre qu’il ne doit pas prendre personnellement ce que je lui dis (la plupart du temps), je perdrais un temps considérable et je n’ai aucun temps à perdre, absolument aucun. Ceux qui font ami-ami avec tout le monde ne s’attirent que mon mépris. Je n’ai pas besoin d’avoir une foule d’abrutis dans mon sillage, moi. Et Nerrah, est-il du genre à en avoir besoin ? Sans doute, oui.

Je plonge dans son regard et l’observe silencieusement avant de me résoudre à poser la question qui me brûle les lèvres.

« Pourquoi ça te dérange comment je considère les gens ? »

Mon regard saute de son œil droit à son œil gauche et du gauche au droit sans savoir dans lequel se reposer. J'essaie de fouiller, j'essaie de comprendre.

20 févr. 2022, 19:08
L'impertinente, le retour
Pfou, ça fait du bien, de dire tout haut les choses. Ce n'est pas une habitude courante pour Aliosus, plus habitué à la diplomatie, aux compromis, ou aux manoeuvres qui permettent à chacun de se sentir gagnant alors qu'il tirait ses propres marrons du feu. Là, Bristyle l'avait mis au pied du mur, mais, certes il avait été un peu placé dans une situation d'où il pouvait difficilement s'échapper, il n'avait cependant pas eu de remord à lui dire sa vérité car s'il y avait bien une personne dans ce château qui semblait être capable de recevoir ce genre de choses et ne pas en faire tout un plat, ou plutôt d'en faire fi tout simplement, c'était Aelle.

Il s'en voulait en revanche de se retrouver avec l'esprit occupé par la Poufsouffle alors que cette journée était la journée où Alice aurait du occuper toutes ses pensées. Dans un sens, avec l'impertinence de cette fille et sa propre incapacité à laisser couler les choses sans remettre une pièce dans la machine, il s'était retrouvé à cogiter sur Aelle Bristyle, sa façon d'être au monde, sa personnalité, plutôt que sur le parfum qui embaumerait la future lettre de sa cousine chérie.

Et voilà que c'est reparti pour un tour. Elle vient de le rattraper e, lui courant après et en l'interpelant alors que le couloir était redevenu presque désert. Lui, elle lui avait couru après ? Et pourquoi donc ? A chaque fois qu'il pensait céder à toutes ses demandes et être tranquille, elle ajoutait quelques choses, elle réclamait quelque chose d'autres, elle n'était jamais rassasiée.

«Tu as raison, j'ai pas à te dire que tu dois changer. Mais ce que ça peut me faire, c'est que tu fais partie de cette école, et les gens que tu vois comme ça, ce sont peut être mes proches. J'ai pas envie de découvrir que l'intérêt que tu portes à Alice c'est juste parce qu'elle te distrait de temps en temps. Que la plupart des élèves ici soient pas dignes d'intérêt, je crois qu'on pourra facilement tomber d'accord là dessus. Aliosus n'avait jamais caché son mépris pour la plupart de ses camarades, c'était même dans cette optique qu'il s'était allié avec Macbeth pour se s'aider mutuellement à se distinguer de cette masse informe d'ichor rosâtre en uniforme appelée "élèves". Je crois que tu acceptais l'idée qu'il y a des gens qui sont autre choses que des ressources, tu pourrais avoir de bonnes surprises. Et puis... Verdammt ! Pourquoi fallait -il qu'il parle aussi vite ? Où était le gamin taiseux entré à Poudlard et qui était cette pipelette incapable de s'arrêter ? C'était pourtant simple, s'il n'aimait pas comment elle considérait les gens, c'était parce qu'il faisait partie de ces gens, et il n'aimait pas être renvoyé à une condition d'anonyme parmi la masse. Et puis t'aurais des choses à apporter aux gens aussi, t'es en sixième année, t'as pas un parcours ordinaire, tu pourrais laisser certaines personnes s'approcher un peu et apprendre de toi

Les yeux noirs de la Poufsouffle allaient et venaient, traduisant une agitation intérieure qui ne transparaissait pas sur le reste de son visage. Aliosus se fixait facilement dedans, ils ne devaient pas être loin de mesurer la même taille.

«Tu as raison, j'ai pas à te dire comment te comporter. Tu voulais que je te dise, et bien voilà, je crois qu'à rester toute seule, tu gâches des opportunités, même si je sais qu'être seul, c'est confortable.»

6ème année

23 févr. 2022, 18:44
L'impertinente, le retour
Un léger souffle me soulève les épaules, le souffle d’avant parole, celui qui donne la force de rétorquer et de laisser sortir des mots qui viennent du fond de notre coeur. J’allais parler… mais Nerrah est lancé dans son discours alors je laisse s’échapper mon souffle en même temps que j’abandonne les mots que j’avais en tête — je ravale ma phrase : « T’es con ou quoi ? Tu crois que je serais là si Sangblanc n’était qu’un moyen de passer le temps ? Tu crois que je perdrais mon temps si c’était le cas ? ». Les mots restent bloqués quelque part dans ma gorge. Évidemment qu’ils restent dans ma gorge et qu’ils rendent difficile le passage de l’air jusque dans mes poumons, ce serait trop facile qu’ils disparaissent soudainement, qu’ils ne se transforment pas en frustration et aussi en colère. Bien trop facile.

Moi, ce que je comprends, c’est que Nerrah a le discours facile. Il donne des leçons, il pense savoir ce qui est le mieux, il croit avoir le devoir de condamner mon comportement, de me dire ce que je devrais faire — et en plus, il fait passer cela pour des conseils, il enrobe ses paroles dans du miel pour passer pour le gars qui ne fait pas de reproches mais qui essaie de m’aider, sans doute parce que c’est un foutu gentil Serpentard avec le coeur sur la main. Des conneries, tout cela. Nerrah n’est juste pas content de ce qu’il a sous les yeux et il essaie de me faire dévier, de me modeler un peu plus à son image. Pourquoi ? Aucune idée. Il pourrait me laisser filer sans se fatiguer à me dire ce qui devrait être mais à la place, il choisi de me conseiller. Je ne comprends pas pourquoi. Je ne sais pas pourquoi il essaie de me convaincre, c’est comme si ça lui importait quelque part que je change, même un peu, ma façon d’être. « Si tu acceptais l’idée qu’il y a des gens qui sont autre chose que des ressources, tu pourrais avoir de bonnes surprises » ; et puis c’est quoi, cette phrase ? Lui-même a conscience que tout le monde n’est pas digne d’intérêt, pourquoi me bassiner avec ça ? Évidemment qu’il y a des gens différents de la masse ! Et bien je peux me targuer de savoir les reconnaître, je n’ai pas besoin d’ouvrir les yeux sur tous les abrutis qui m’approchent : je reconnais quand une personne sort du lot et quand elle vaut le coup que je m’intéresse à elle, Merlin merci.

C’est qu’il m’agace, ce donneur de leçons. Il me donne l’impression d’être moins bien que lui. Fort heureusement, cette impression n’est pas destinée à durer et mes pensées retournent bien vite à leur place : la vérité, c’est qu’il se voile la face même si je ne saisi pas pourquoi. Une raison de plus pour qu’il m’agace : je ne comprends pas la moitié de ses comportements. D’un côté il a l’air fait du même bois que moi avec son sérieux, sa maturité, le fait qu’il pense que tout le monde n’est pas digne d’intérêt… De l’autre il continue de me faire la morale et de condamner un comportement qu’il ne comprend pas, sans raison, sans motivation, comme si ce que j'étais le dérangeait lui personnellement.

Encore ce sourire superficiel qui vient m’étirer les lèvres. Je sens ma tête qui oscille de droite à gauche, comme si je réfutais la moindre de ses paroles ; ce qui n’est pas loin d’être la vérité.

« Arrête, Nerrah… Parce que tu veux me faire avaler que toi, parce que t’as été préfet, parce que t’es un quatrième année pas trop nul en cours, tu vas sacrifier tout ton temps libre pour laisser les gens s’approcher un peu et apprendre de toi ? singé-je en dressant les sourcils sur mon front pour partager mon étonnement moqueur. Toi aussi tu dois bien avoir des trucs à apprendre, surtout aux plus jeunes de l’école. Et tu vas le faire ? Pour pas gâcher des opportunités ? »

Et je secoue une nouvelle fois la tête, un sourire un peu plus sincère au bout des lèvres. J’ai beau ne pas connaître ce garçon, j’ai tout de même écouté les bruits de couloir qui parlaient de lui avant de l’approcher, je ne suis pas folle. Nerrah est un bon élément de sa promotion, il n’est pas le premier des abrutis. Sans doute est-ce pour cela qu’il me donne autant de fil à retordre… Je ne sais que peu de choses de lui, vraiment très peu. Sur un malentendu, il pourrait être ce genre de personnes insupportables qui se sentent le devoir d’aider tout ce qui bouge, parce qu’ils en ont les capacités mais surtout parce que ça leur donne une raison de vivre, une raison de se lever le matin et de se regarder dans le miroir sans vomir. Peut-être… Mais j’en doute. Je ne sais pas pourquoi, je sens qu’il ne fait pas partie de ce groupe de personnes. Sinon, ses sourcils ne seraient pas aussi froncés et son air si fermé, il serait bien plus souriant et avenant. Les gens qui ont le coeur sur la main donnent tout ce qu’ils ont pour attirer les autres à eux et se sentir utiles.

« T’inquiète pas pour moi, soufflé-je en plantant mon regard dans le sien. Je sais exactement ce que je veux et ce que j'attends de la vie et des autres, suffisamment pour reconnaître ceux qui en valent le coup. Je comprends pas pourquoi ça t’intéresse autant mais enfin… Si une personne intéressante vient à moi, je saurai la remarquer… Ou plutôt, elle saura se faire remarquer. » terminé-je sur le ton de celle qui refuse les conseils qu’on lui donne parce qu’elle n’en a pas besoin, absolument pas besoin.

Ce n’est pas à moi de faire tout le travail. Si je dois fouiller ou démarcher des gens, c’est qu’ils ne font pas le nécessaire pour se faire remarquer, donc qu’ils ne sont pas naturellement intéressants. Je n’ai alors rien à faire avec eux. Les gens qui en valent le coup se démarquent du lot, ce sont comme des lumières dans l’obscurité… Même si je dois bien avouer que je n’en ai que très rarement rencontré. Alice Sangblanc s’est révélée être ce genre de lumière. Et Nerrah ? Je me concentre et focalise sur lui, l’observant sans filtre, le soumettant à l’analyse de mes sombres pupilles. Nerrah est flou. C’est à dire qu’il ne me laisse pas indifférente mais qu’actuellement, il m’agace plus qu’autre chose. Même si cela fait deux fois que je lui cours après. Et qu'il n’est plus exactement question de son ancienne Serpentard d’amie. Enfin… Ce n’est pas tant qu’il m’agace, réalisé-je soudainement en remarquant que la boule de frustration dans ma gorge a déjà disparue. Non, c’est surtout que je ne le comprends pas, il a des comportements ambivalents. J’ai l’impression de manquer quelque chose. Ajouté au fait qu’il ne me déplaît pas avec sa tronche froncée toute sérieuse et sa sincérité bousculante, peut-être puis-je accepter qu’il n’est pas si inintéressant que je le pensais au début. Ces pensées sont le résultat du nouvel horizon qui s’ouvre sous mes yeux lorsque je le regarde. Pas suffisamment élaboré, cet horizon, pour que je fouille plus loin, cependant. Au fond, Nerrah n’est certainement qu’un garçon bourré de valeurs trop ancrées en lui pour accepter qu’il existe d’autres destinées que la sienne.

Je dresse le menton et assène comme une conclusion fatidique à mes pensées :

« Au moins, tu reconnais le bien-fait de la solitude. C’est plus facile de penser et d’avancer quand on suit ses propres objectifs, Nerrah. »

Si seulement elle avait compris qu'Aliosus faisait (consciemment ou non) référence à lui, si seulement elle avait compris que la bonne surprise, c'est justement Alio. Tsss. J'adore l'écrire quand je sais qu'elle a tort : « Ouais, moi j'sais reconnaître les gens réellement intéressants, et bla bla bla ». J'ai bien envie de rétorquer : désolée mais tu as un petit peu tort, là, sinon tu aurais compris qu'Aliosus est un gars qui pourrait t'intéresser.
Bref, j'aime vraiment beaucoup les écrire ensemble, ces deux-là !

24 mars 2022, 13:15
L'impertinente, le retour
Lorsqu'en 45 avant Jésus Christ, les vingt trois Liberatores, les sénateurs romains qui ourdirent leur complot contre César qu'ils soupçonnaient de vouloir se faire couronner Roi de Rome, mirent à mort le présumé futur tyran, chacun lui donna un coup de glaive et c'est en se drapant dans sa toge, recouvrant sa tête, que César s'effondra au pied de la statue de Pompée. Mais sur les vingt trois coups qui lui furent portés, seul un se révéla mortel : le second coup, porté à la poitrine.

Aelle Bristyle n'avait pas comploté contre Aliosus, mais comme les Liberatores, un à un, elle lui assénait des coup de poinçons en le fixant de son regard pénétrant. L'un après l'autre, ses mots étaient autant de blessure à l'ego du garçon, mais il n'étaient pas pour autant décisifs. Il savait, en son for intérieur, qu'il avait provoqué la Poufsouffle, et il s'était attendu à ce qu'elle réplique. Il ne l'avait pas laissé partir à son aise, il l'avait assaillit de questions, de reproches même, il avait osé, et voilà que s'abattait sur lui la juste riposte. C'était dans l'ordre de choses, mais il ne s'était pas attendu, parmi les coups verbaux, à en recevoir un fatal.

Si quelqu'un d'intéressant existait, elle s'en rendait compte, ou bien cette personne savait se faire remarquer aux yeux de Bristyle. Crucifié sur place, noyé dans le vaste océan des médiocres sans intérêt, Aliosus ne voulait plus que disparaître, recouvrir son visage d'une toge et se soustraire à la vue de son bourreau. La conclusion de la démonstration lui effleure les oreilles mais il n'écoute déjà plus. Il s'étonnerait même qu'elle ait consentit à lui accorder une phrase de plus.

Trop confiant, trop animé par la volonté de ne pas laisser Aelle tranquille et de lui rendre la pareille, de l'asticoter de questions, il s'était retrouvé dans une joute qu'il n'avait pas préparé, lui qui avait pourtant l'habitude de ne pas rentrer dans un conflit avant d'être certain de l'emporter, posant des questions dont il connaissait les réponses, tendant des pièges et gardant dans ses manches des atouts cachés. Il était allé au front le cœur vaillant et impulsif comme un stupide Gryffondor, il se retrouvait blessé, et devait battre en retraite.

Il n'ajouta pas un mot, il en oubliait même sa joie incroyable qui ne referait surface que peu à peu, la pensée de retrouver sa cousine si chère à son cœur agissant comme un onguent apaisant sur son ego fissuré.

Après tout, la mort de César pour éviter une monarchie n'avait aboutie trois ans plus tard, qu'à la mort de conspirateurs et à la prise de pouvoir d'Octave, premier empereur de Rome.

6ème année

05 avr. 2022, 12:02
L'impertinente, le retour
Les échanges allaient de bon train depuis le début de la conversation et j’étais plus ou moins persuadée que ça allait continuer ainsi. Il parle, je réponds, il rétorque, je lui renvoie la balle et ainsi de suite, sans arrêt, ou du moins pas pour le moment puisqu’il semble assez évident que la discussion n’est pas terminée. Mais encore une fois, Nerrah n’agit pas comme je l’attends. J’ai posé suffisamment de questions pour qu’il puisse rebondir, pour qu’il sache quoi dire mais… Rien. Pas un mot ne sort de sa bouche. Je fronce les sourcils, j’attends, non sans tenter de museler l’inconfort qui grimpe dans mon corps au fur et à mesure que les secondes s’écoulent sans qu’une parole ne sorte de la bouche du garçon. Il n’y a cependant rien à faire. L’inconfort prend possession de moi, tout comme le silence s’est emparé d’Aliosus Nerrah. Je serre les mâchoires, je hausse les sourcils l’air de dire : « Bah alors ? » et il s’en faudrait de peu pour que j’agite les mains pour le presser. Je m’abstiens, ayant déjà compris après nos quelques échanges passés que Nerrah n’est pas le genre de personne qu’il faut presser. Le Serpentard est une créature susceptible.

Sans doute doit-il être d’accord avec tout ce que j’ai dit et trop fier pour l’accepter. Je l’observe sans détour, ne ressentant aucune honte à laisser courir mon regard sur la surface de son visage — c’est la première fois que je le regarde aussi directement, que je m’arrête sur la couleur de ses iris, la ligne sévère de ses lèvres ou encore la pente droite de son nez. Et je ressens là, juste dans le creux de mon cœur, l’étrange envie de le bousculer pour savoir ce qui se cache exactement derrière ce masque qu’il me sert. Je plisse les yeux, attends deux secondes de plus pour lui laisser la chance de s’exprimer avant de laisser libre court à mon impatience :

« Tu as le droit de dire que j’ai raison, tu sais, assené-je d’une voix un peu moqueuse en haussant le menton. Peut-être qu’on se ressemble un peu plus que je le pensais, moi et toi. Je vais pas te juger, hein, » énoncé-je sur le ton de l’évidence — quelle perte de temps de juger les autres !

Je comprends qu’il n’accepte pas cette idée. Qu’il se sente honteux de ne pas avoir le cœur sur la main, de ne pas avoir envie d’aider tous ceux qui l’entourent malgré ses capacités. Parce que c’est ce que veut dire son silence, c’est évident. Nerrrah, comme moi, ne veut pas perdre son temps avec les autres. Il en gagne un brin d’intérêt à mes yeux. J’aime les personnes qui vont à contre courant. Nerrah n’a peut-être besoin que d'un coup de pouce pour accepter l’idée qu’il n’est pas exactement le genre de personne qu’il croyait être. Lui a-t-on répété toute sa vie qu’il devait être gentil et aider les autres ? être à leur disposition, ne pas les froisser ? Peut-être. Cela expliquerait qu’il ait tant de mal à accepter ne pas être tout cela.

« C’est plutôt une qualité de savoir à qui accorder son attention et pas vouloir perdre son temps avec les autres. »

Je ne sais pas pourquoi je prends le temps de le rassurer. Je me fiche un peu de lui, avec ses conseils à deux gallions et son ton condescendant. Peut-être que l’idée d’avoir une personne qui me ressemble me plait bien. Ou alors peut-être ai-je envie de défendre qui je suis en obligeant ce garçon à accepter ce qu’il est, puisqu’il me ressemble. Qu’en sais-je ? Je ne vais pas commencer à réfléchir à mes propres comportements, je suis bien trop occupée par ceux du Serpentard.