Ce RP est en grande partie inspiré de la saga policière ¨Les enquêtes d´Enola Holmes¨. Superbe série, au passage, courez la lire si vous ne la connaissez pas.



Mère... mère... pourquoi faut-il toujours que tu compliques la vie à tout le monde ? À moi, surtout. N´aurais-tu pas pu juste me les donner en toutes lettres ces fichus messages ? Tu connais ma nature impatiente et curieuse, tu savais bien que dès que je comprendrai le but de ce grimoire, l´envie de savoir ce qu´il a à me dire sans attendre me grignotera désagréablement.

Je sais, c´est absurde dit comme cela. Je vous entend déjà protester "Helene, voyons, un grimoire, ça ne parle pas, ça n´a rien à dire, ça contient des recettes de potions et des incantations de sortilèges, tout au plus.¨ Techniquement... oui, vous n´avez pas tord. Maaaiiis le mien, quoique appelé ¨grimoire¨, ne s´en tenait pas à être un manuel d´écolier. Ce ¨grimoire¨ était en fait une sorte de vieux cahier à croquis que mère avait bourré d´énigmes en tous genres et qu'elle m´avait envoyée à Poudlard le jour où elle avait appris que père était résolu de m´envoyer dans un pensionnat pour jeunes sorcières dès mon retour à la maison afin qu´on m´incurgite les ¨bonnes manières¨ pour que la créature que je suis se transforme en jeune fille digne d´être épousée. Et puis quoi encore ? J´avais à peine dix sept ans à l´époque !

Tous cela, je l´appris par une lettre de mère elle-même, une lettre qui accompagnait le colis contenant le grimoire. Essayez juste d´imaginer ma surprise. Non à cause de la décision de père, j´avais toujours su qu´il était exaspéré d´avoir mis au monde un ¨fragile être humain du sexe faible¨. Ce fut l´attention de mère qui me choqua véritablement. Elle qui n´avait jamais Ô grand jamais essayé de tisser des liens de maternité avec moi, jamais tenté de me défendre face aux crises de colère de père, jamais chouchouté sa seule fille, voilà que ma liberté l´importait, maintenant ? C'était à en perdre la raison, je ne voyais vraiment pas ce qui avait bien pu la pousser à me prévenir. Mais bon, une mère est une mère après tout, c´est dans les moments d´urgence et de détresse qu´on s´en aperçoit. En voilà l'ultime preuve à l'appui.

Car ce fameux grimoire m´avait permis, page après page, énigme après énigme, de me procurer les sommes d´argent suffisantes pour vivre par mes propres moyens après avoir quitté Poudlard pour toujours. Bien que cette école eut toujours été le seule obstacle qui empêchait père de me jeter dans un pensionnat, et que maintenant que je n´y étais plus, je risquais de me retrouver bloquée pour toujours dans le rôle de la petite épouse bien rangée, l´antique bâtisse ne me manquait pas le moins du monde et j´étais bien contente d´en être débarassée à jamais. Ce n´est pas que je n´aime pas l´école en général, non, je ne me sentais pas spécialement mal quand mes première années scolaires dans une école primaire moldue et je comptais même aujourd´hui faire des études supérieures dès que j´aurais amassé la somme suffisante pour mon inscription. C´est juste que, Poudlard... je n´ai pas aimé, c´est tout.

La première énigme se présentait ainsi. Je n´eus pas à chercher très loin la signification de ce code. Effectivement, je m´étais déjà fait prendre plusieurs fois à l´école primaire à envoyer des boulettes de papiers contenant de petits messages quand je m´ennuyais en cours. La direction, exaspérée de ne rien comprendre aux messages, avait fini par appeller mes parents. Je me suis alors bien fait rossée par mon père, mais mère, elle, était plus curieuse de savoir quel code était-ce. Elle avait fini par découvrir qu´il s´agissait du chiffre des francs-maçon, plus communément appelé le code du ¨parc à cochons¨. Voilà qu´elle s´en souvenait encore.

Revelio, donc, fit apparaître sur la page suivante, initialement laissée vierge, des explications plus détaillées sur la situation et qu´elle návait pas eu le temps de caler dans la lettre, dans le rush de mon tout dernier jour d´école, dans l´espoir que le courrier ne me rate pas.

Helene,
Comme tu as pu le constater, ce grimoire est bourré d´énigmes qui te sont toutes destinées à toi. La première, que tu viens de résoudre, ne te fournira que quelques explications supplémentaires sur les raisons qui m´ont poussée à t´ordonner de t´enfuir sans délai dès que tu auras quitté Poudlard pour toujours. Mais les autres, je te le promets, serons bien plus interessantes.

Ton père en a assez de te voir glander dans ta chambre parmi les bouqins pendant tous tes étés. Il est convaincu qu´à ce rythme, tu ne feras jamais la connaissance d´aucun honnête homme et que tu finiras ta vie célibataire. J´ai essayé de le raisonner, de lui faire comprendre que tu étais encore à peine majeure et que toutes façons, tu est débrouillarde et parfaitement capable de mener ta vie seule aussi longtemps que nécessaire. Mais il ne veux rien entendre. Il est décidé à t´envoyer au pensionnat ¨Almost Women¨ à Burmingham pour te former à être une lady, une vraie, une épouse modèle à Tobby Dick à qui il t´a promise dans pile 2 ans. Sauf que moi, je ne veux pas que ma fille unique intègre un pensionnat puis épouse un homme du double de son âge. Voilà pourquoi je t´envoie ce grimoire. Chaque énigme te mènera à une somme d´argent que j´aurais caché pour toi un peu partout dans Londres. Utilise-les à bon excient en attendant de trouver un travail pour que tu puisse gagner ta vie toi-même.

Tu peux faire confiance à Melissa. Je lui ai tout raconté, elle est de ton camp. Elle s´est même proposé pour t´héberger chez elle le temps que tu te procures un appartement. Mais n´accepte jamais son invitation. Ton père connaît ton attachement à ta cousine, il t´y trouvera facilement.

Chris est d´accord avec son père. Ne t´approche de lui à aucun cas. Tu sais à quel point il est doué pour tendre des pièges en tous genres. C´est lui qui étais censé aller te chercher à King´s Cross pour t´emmener directement au pensionnat.

Karl était avec toi à Poudlard. Il n´est au courant de rien. Si ton père arrive à le soudoyer cet été, je te préviendrais dans les petites annonces de la Gazette du Sorcier. Aucun risque que ton père ne voit l´annonce, il s´est désabonné du journal il y a déjà belle lurette.

Soit prudente, Helene. Je t´en conjure. Je sais que tu te débrouilleras à merveille.

Ta mère,
Enola Anastasia Siller