Samedi 1^er décembre 2046
@Erza McGowan

Aujourd'hui, c'était ma visite habituelle du Chaudron. Le week-end et les soirées étaient vraiment les meilleurs moments pour mes activités. Le grand nombre de clients me permettait de passer inaperçu aux yeux du personnel et des adultes en général. Je n'avais encore jamais été pris vous savez. Et c'est ce qui m'encourageait à prendre des risques plus gros chaque jour ; je voulais aller toujours plus loin et repousser mes limites, me prouver que je pouvais être plus malin qu'eux.

Je portais un pantalon large et un pull en laine qui l'était tout autant me tombait sur les fesses. Les mailles étaient grossières et les mites avaient grignoté mon col. J'avais tenté de cacher leurs trous en enroulant une écharpe pourpre autour de mon cou, espérant ainsi rendre mon allure un peu moins miteuse. Le seul avantage que je trouvais dans ces vêtements est qu'ils pouvaient dissimuler les biens volés sans me faire paraître suspect.
C'est donc habillé de cette façon que je profitai qu'un vieux sorcier sorte du bar pour m'y engouffrer. Il y faisait chaud, rien à voir avec les températures hivernales extérieures. Je cachai mes mains, dont les doigts étaient rougis, dans les poches de mon pantalon et y laissai tomber les quelques pièces que j'avais substituées au vieillard.

*Premier vol réussi avec brio agent Floyd !*

Je n'étais pas très fier de ma prouesse. Les personnes âgées étaient toujours plus faciles à berner, je n'avais pas de mérite : c'était presque trop facile. Il me fallait trouver une autre cible. Quelqu'un qui me proposerait du challenge.

Du coin de l'œil je vis une table composée de quatre hommes dans la trentaine. C'était exactement ce que je cherchais. Les mains toujours dans les poches et l'air désinvolte, je me glissai discrètement dans leur direction. Je jetai quelques regards à droite et à gauche pour m'assurer que je ne retenais l'intérêt de personne. Ça me semblait bon.

Mes pas devenaient moins grands. A présent, à la distance à laquelle je me trouvais, je pouvais entendre leur discussion. C'était du blabla de grands, ça ne m'intéressait pas le moins du monde.

*J'espère qu'ils sont riches.*

Je me penchai au sol, mimant de refaire mes lacets défaits (même s'ils l'étaient tout le temps). Ce n'était évident qu'un prétexte pour mettre ma main dans l'une des poches du manteau.

La porte refermée, l'écossaise entreprit d'ôter son manteau, puis, pénétra dans la salle. À l'intérieur, elle découvrit que c'était plutôt rempli. Logique, diriez-vous, puisque c'était le bar du Chaudron Baveur. Ariana s' avança à l'intérieur, et s' installa à une table, non loin d'un groupe d'hommes âgés visiblement d'une trentaine d'année. Elle attrapa la carte, et la parcouru entièrement. Elle décida d'opter pour un cocktail : "Le Phénix". Elle appela une serveuse, et s' adressa poliment à elle pour faire sa commande.

- Bonsoir Madame, j'aimerai prendre une chambre pour la nuit, avec petit-déjeuner inclu si c'est possible. Elle jeta un dernier coup d'œil à la carte, et conclut. - Et pour tout de suite... j'aimerai bien un cocktail, le Phénix.

Elle tendit la carte, et, en attendant sa commande, elle décida d'observer la salle. Elle avait beaucoup réfléchi pendant la journée, et elle avait peu plusieurs décisions. Tout d'abord, elle enverrai dès son retour au Manoir une lettre à Erza, pour lui parler. Et ensuite, elle commencerait sérieusement à se préparer à Noël. Cela faisait deux ans que Fred et Erza passait les fêtes de fin d'année à Poudlard, et elle avait envie de les faire rentrer. Il fallait qu'elle rattrape le temps perdu, et cela commençait dès maintenant. Soudain, elle dut coupée dans ses pensées lorsque son regard remarqua quelque chose d'anormal. Pourquoi ce jeune garçon qui devait être à peine âgé de dix ans, semblait être en train de faire les poches de l'un des hommes de la table près de la sienne ? Oui, c'était bien ça. Il lui aurait suffi d'appeler le patron du bar, et le petit aurait été pris en flagrant délit de vol. Pourtant, elle avait un autre plan en tête.

Elle avait été servie, et tandis qu'elle buvait élégamment son breuvage, elle se mit à fixer le jeune garçon. Elle le regardait avec une telle insistance qu'il aurait été très improbable qu'il ne la remarque pas. C'était décidé, elle allait l'inviter à sa table. Tout en buvant, elle l'appelait à venir à sa table, où alors elle appellerait Monsieur Wyatt. Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle faisait ça, mais elle avait besoin de compagnie, et il semblait avoir des choses à faire, tout comme elle. *Aller viens* pensa-t-elle.

L'une de mes mains était dans la poche tant convoitée pendant que l'autre jouait avec mes lacets qui trainaient sur le sol. Il ne me fallut que peu de temps pour que je jure intérieurement : il n'y avait rien dans celle-ci ! J'avais perdu de précieuses secondes à chercher dans ce trou qui ne recelait rien d'autre que du vide. Tant pis, il fallait que je me décale pour accéder à la suivante.
Alors que j'allais m'avancer de quelques pas, je ressentis une désagréable impression. Comme si on m'observait. Je jetai un regard derrière moi et vis une dame assise, sirotant une boisson. Elle s'emblait m'interpeler. Par réflexe, je tournai la tête pour voir si elle s'adressait à quelqu'un d'autre mais non, je devais me faire une raison : c'était bien moi qui l'intéressait.

*Qu'est-ce qu'elle me veut ?*

Je me relevai en prenant appui sur mes genoux, les lacets toujours défaits, et tirai sur mon pull pour qu'il tombe correctement sur mes jambes. D'un pas trainant, je me déplaçai jusqu'à la sorcière qui m'invitait à la rejoindre puis me postai devant elle. Droit comme un piquet.

"B'soir M'dame, qu'est-ce qu'y a ? J'peux vous nettoyer vos godasses si vous v'lez. C'pas cher."

Ce n'était certes pas du vol mais ça me permettait de gagner de l'argent de façon plus honnête on va dire. Puis je trouverais bien une occasion pour la dépouiller plus tard. Elle semblait être de ces dames qui vivaient aisément.

Le jeune garçon s'avance vers l'écossaise, l'air innocent. *Ah la jeunesse*... Au fur et à mesure qu'il s' approche, Ariana reçoit en lui Fred. D'une certaine manière, ils se ressemblent beaucoup au même âge. Rien que pour cette ressemblance, Ariana se prend d'affection pour lui. Cela fait longtemps qu'elle ne sait plus s' occuper d'enfants, mais elle veut changer ça. Elle le sait, elle n'a pas été une mère parfaite, loin de là. Elle sait qu'elle n'a pas été assez aimante et généreuse envers ses enfants. Combien d'années se sont écoulées entre la dernière fois qu'elle a vu ses trois aînés et maintenant ? Elle ne compte même plus.

Le garçonnet est à présent devant elle. Ariana n'a plus envie de le dénoncer. En vérité, cette pensée ne lui a pas vraiment traversée l'esprit de façon sérieuse. *Cirer ses chaussures*. Il se croit encore au Moyen-Âge ? Elle sourit. Il a l'air si à l'abri des horreurs du monde, que ça lui fait mal au cœur de penser que ça ne durera pas éternellement.

- Oh non, pas besoin. Quel est ton nom jeune homme ?

Ce sera plus simple lorsqu'elle saura son prénom tout de même... Elle remarque à quel point il est maîgrelet et elle se demande s' il a fait. *Sûrement voyons*.

- Tu as faim ? Assieds-toi et dis moi ce que tu veux manger.

L'argent ne lui manque pas, et elle a envie d'en savoir plus sur lui. Il y a bien une raison qui le pousse à voler les clients du Chaudron Baveur... Elle est tourmentée par son étrange ressemblance avec Fred. Peut-être est-ce un signe ? *Ridicule*. Elle ne croyait pas au hasard, et elle n'était pas supertitieuse. Pour elle, chacun avait sa place dans le monde, et c'était le destin qui faisait les Vies. Il n'y avait pas un événement qui était du au hasard.

- Dis moi... Pourquoi étais-tu en train d'essayer de faire les poches de ce pauvre messieur ? Ne t'inquiète pas, je n'ai aucune envie de te dénoncer.

Elle avait dit tout ça avec une voix douce. Elle voulait l'aider, et avoir un peu de compagnie agréable en ce premier jour du mois de décembre.

Je me renfrognai face à son refus. Je n'allais visiblement rien gagner honnêtement avec cette sorcière.

"C'est Jackson M'dame. Mais souvent on m'appelle Jack, juste Jack."

Puis j'hochai la tête, muet, quand elle me demanda si j'avais faim. Oh que oui, elle me tiraillait même le ventre à chaque instant. Impossible de l'oublier. Elle faisait comme partie de moi et de mon quotidien, elle ne me quittait jamais.
Des étoiles plein les yeux, je ne me fis pas prier et je m'installai sur la chaise en face de la sorcière. Je n'avais aucune idée de ce que le Chaudron pouvait bien servir alors je parcourus les tables alentours des yeux à la recherche d'une source d'inspiration. Derrière la femme, je pouvais voir un enfant manger un burger. Moi aussi j'en voulais un. Je voulais faire comme lui. Je le pointai donc du doigt pour indiquer à ma bienfaitrice l'objet de ma convoitise.

"Oh non, j'volais pas M'dame ! J'ssayais de r'faire mes lacets mais j'y arrive pas." Pour lui prouver ma version des faits, j'étirai ma jambe sur le côté de la table afin qu'elle puisse admirer mes chaussures abîmées par le temps. Quelque peu honteux de leur état, je rangeai bien assez vite mes pieds sous ma chaise.

"J'fais beaucoup de marche. J'aime bien ça vous savez. Ça m'fait m'sentir vivant." ajoutai-je pour justifier l'allure de mes souliers. Il n'y avait rien de plus désagréable que de marcher avec des chaussettes humides et gelées.

L'ancienne élève de la maison Serpentard aquiesca après que le garçon lui ai donné son prénom *Jackson*. Elle trouvait cela impoli de le laisser l'appeler simplement Madame alors qu'elle lui proposait de s' attabler avec elle, alors elle répondit.

- Enchanté Jackson. Tu peux m'appeler Ariana si tu veux.

En temps normal, elle ne lui aurait pas donné la permission de l'appeler par son prénom, mais là, ce n'était pas *en temps normal*. Jackson lui avait désigné un burger, qu'un garçon était en train de manger à la table d'à côté. Ariana se demanda ce qu'il pouvait bien faire là. Bien qu'il ne soit pas en âge d'être élève à Poudlard, il commençait à se faire tard même pour un samedi... Jackson se mit à nier sa tentative de vol, comme la sorcière l'avait prédit, mais elle décida de ne pas le pousser à avouer. Après tout, elle lui avait bien dit, elle s' en fichait. Elle ne travaillait pas ici, ne connaissait pas les clients, et cela ne lui aurait servi à rien de le dénoncer. Il bidouillait des excuses qui auraient pu être crédibles si elle ne l'avait pas vu clairement enfouir sa main dans la poche du sorcier.

- Passons. Tu es seul ici ? Sans parents, ou famille ? Personne qui s' inquiète pour toi ?

Il avait l'air d'être un gamin solitaire, mais l'écossaise avait hâte de savoir ce qu'il allait lui inventer cette fois. Sauf si finissait par être honnête à partir de maintenant ? Elle avouait qu'elle en doutait, mais elle l'espérait. Tandis qu'elle buvait par petite gorgée son cocktail, elle effectua la commande supplémentaire pour le petit Jack.

- Pas de boissons ? C'est ton dernier mot ?

Elle avait l'impression de revivre l'enfance de Fred. Elle voyait Fred en Jackson, et c'était sûrement pour cette raison qu'elle voulait le garder avec elle pour la soirée. Pour cette raison qu'elle ne l'avait pas dénoncé. Pour cette raison qu'elle lui avait payé un repas. Il espérait sincèrement qu'il songe à lui parler un peu de sa vie.

Je me débrouillais bien pour voler pourtant j'avais toujours l'impression de ne pas être un bon menteur. Mais je ne pouvais pas lui dire la vérité. Elle n'attendait que des aveux de ma part pour me balancer au monsieur et au patron. Je le savais très bien. Les adultes ne pouvaient pas être gentils avec les enfants comme moi, ils aimaient nous disputer et nous punir. Je devais tout nier en bloc. Pas d'aveux, pas de preuves. Pas de preuves, pas de punition. Voilà, c'était simple.

Mes jambes qui se balançaient d'avant en arrière sous la table trahissaient ma nervosité. Elle savait, c'était sûr. Elle attendait juste la boulette de ma part. Je la regardais boire sa boisson en réfléchissant à ce que je pourrais lui répondre. Il fallait de la vérité mêlée à du faux. Heureusement, quelques secondes de réflexion supplémentaire me furent accordées.

"J'pourrais avoir du jus d'citrouille ? J'ai jamais goûté..." demandai-je doucement. Même si elle essayait de m'acheter, j'étais trop faible pour refuser la main qu'elle me tendait.

Une fois la commande passée, le silence se fit de nouveau. Je n'étais pas encore prêt à répondre à ses questions mais mon estomac en décida autrement. En le sentant se tordre et exprimer son mécontentement, je me hâtai de prendre la parole pour cacher ses plaintes.

"Oui j'suis seul ! Ma p'tite sœur est malade, ce n'était pas vraiment un mensonge, donc ma maman est restée à la maison et elle voulait pas qu'elle me contamine donc j'suis partie. Et mon papa il travaille là. Mais ça m'dérange pas d'être seul, j'suis un grand garçon, j'sais m'débrouiller."

J'étais plutôt fier de moi, j'avais bien réussi à jongler entre la vérité et le mensonge.


Navrée pour l'attente !

Pensive, Ariana se refaisait l'enfance de Fred et d'Erza en même temps qu'elle écoutait l'enfant parler. La ressemblance physique avec Fred, et mentale avec Erza était frappante et perturbait l'écossaise. Ariana n'aurait pas la vérité de la part du garçon, elle le savait pertinemment mais continuait pourtant à essayer de connaître la raison pour laquelle Jackson avait tenté de volé. Ariana se rappela alors le jour où Erza avait volé un gros sachet de bonbons dans un magasin moldu, avant d'être rattrapée par le patron, qui devant les larmes de la petite - elle devait avoir tout juste quatre ans - l'avait laissée partir avec.

Jackson commanda un jus de citrouille avant de reprendre la parole dans un court monologue concernant la raison de sa présence ici. Ariana n'était pas dupe, ce n'était pas vrai, ou du moins tout n'était pas vrai. Elle laissa courir et l'écouta jusqu'au bout avant de répondre.

- De quoi est atteinte ta sœur ? Avez-vous appelé un médicomage ?

Ariana hésitait à lui dire qu'il lui faisait terriblement penser à ses enfants, mais refoula cette idée en se disant que ça pourrait être gênant, avant de finalement revenir sur sa décision et amener le sujet. Après tout, il n'allait pas partir alors qu'elle le nourrissait...

- Tu sais, tu me fais penser à mes enfants, Ian ils étaient plus jeunes.

Elle accompagna ses paroles d'un sourire nostalgique. Elle le savait, elle n'avait pas été la meilleure mère, loin de là, mais elle avait tout fait pour protéger ses enfants afin qu'ils ne connaissent jamais la vie qu'elle avait connue étant plus jeune. Malheureusement, elle voyait bien que ce qu'elle faisait ne plaisait pas souvent à ses enfants, surtout à Erza... Sa fille exprimait plus facilement son mécontentement que Fred, et Ariana avait souffert de cet éloignement. Elle avait toujours voulu avoir une relation mère-fille normale. Elle espérait que cette année le lui permettrait, enfin.

"J’sais pas vraiment ce qu’elle a. Elle tousse juste beaucoup." Je fis une courte pause. "Ouais, il est v’nu aujourd’hui normalement." Ça c’était un vrai mensonge par contre. Nous n’avions vraiment pas suffisamment d’argent pour faire appel à un médicomage. Il fallait que l’on fasse sans. Le plus souvent on arrivait à faire en sorte que ça ne s’empire pas. Heureusement pour nous.

Je la regardai, étonné de sa phrase. Elle avait donc des enfants. Ça ne semblait pas si stupide que ça en y regardant de plus près, elle ressemblait à une maman. Elle prenait soin de moi quand même.

"Pourquoi vous dites que j’vous fais penser à vos enfants ? Ils sont comme moi eux aussi ?"

Elle aussi elle avait une famille pauvre ? Pourtant elle n’en donnait vraiment pas l’impression. Comme quoi les apparences ne sont pas toujours celles que l’on croit. Suite à cette révélation, je me détendis un petit peu. Elle devait donc savoir ce que ça faisait de devoir voler pour se nourrir et vivre.

Mes yeux s’illuminèrent lorsque le serveur revint avec un énorme burger et un jus de citrouille. Il eut à peine le temps de déposer l’assiette devant moi que je le remerciai en croquant à pleine bouche dans le pain. Qu’est-ce que c’était bon par Merlin ! De toute ma vie, je n’avais jamais mangé un plat avec autant de saveurs. J’avais envie de le terminer d’un seul coup mais il fallait que j’en profite. Une chance comme celle-ci n’allait pas se reproduire avant longtemps.

Je relevai les yeux vers la sorcière et je remarquai une émotion particulière sur son visage.

"Cha va m’dame ? Vous ch’avez l’air trich’te." lui demandai-je la bouche encore pleine.

Perdue dans les méandres de son esprit, Ariana sursauta lorsque le petit Jackson rouvri la bouche. Ses yeux s'étaient fondus à travers la fenêtre. À l'extérieur, la météo aurait pu ne pas paraître clémente, mais le peu de neige qui glissait sur le sol apportait un peu de couleur. En venant, l'écossaise avait pu observer le ciel rempli d'étoiles, mais ses connaissances en la matière étant presque inexistantes, elle avait du reconnaître seulement une ou deux constellations. Le jeune garçon semblait si innocent que cela fit sourire Ariana. Leurs commandes étaient arrivées, et Jackson n'avait pas hésité une seule seconde avant de commencer à déguster son hamburger.

— Oh non je ne suis pas triste, simplement nostalgique de la joie que j'ai pu éprouver autrefois. Ce que je veux dire, c'est que dans ta façon d'être, tu me rappelles mon fils avant.

Mon fils, quelle ironie. Phineas et Alasdair étaient peut-être au Pérou, ou dans quelqu'autre pays d'Amérique du Sud, en train d'explorer encore et encore cette faune incroyable. Son sourire s' éteint en même tant que cette pensée. Comment pourrait-elle un jour avouer la vérité à Erza ? Tout ça parce qu'Ariana n'avait pas voulu accepter le fait qu'ils décident de quitter la maison parce qu'ils n'étaient pas en accord avec la famille. L'écossaise les comprenais mais ne pouvais pas se résoudre à accepter cette vérité. Elle avait l'impression qu'ils faisaient comme elle avant, tout de même de façon moins pire.

Dehors, la neige continuait de tomber doucement sur Londres. Là aussi, beaucoup de souvenirs remontaient. Elle avait vécu dans cette ville pendant plusieurs années, gagnant à peine sa vie en travaillant ici. Cette vie lui paraissait très lointaine, et pourtant elle se rappelait de chaque détail. Dans le malheur, on trouve toujours quelque chose qui fait revenir le soleil, et elle avait cru que ce serait Alexander. Malheureusement, elle s'était trompée et elle regretterai cela toute sa vie. Ses souvenirs firent remonter une question qu'elle s'empressa de poser au garçon.

— Ta famille et toi, vous vivez ici, à Londres ?

Sa question pouvait paraître idiote, mais ce que voulais savoir Ariana, c'était s'il vivait en banlieue ou dans le cœur de Londres. Vu son état, elle parierait sur la banlieue, mais elle voulait essayer de mieux comprendre le jeune garçon.