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16 déc. 2021, 09:03
Concours de contes de Noël
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Concours de contes de Noël
En passant devant la bibliothèque ce matin, vous pouvez voir une affiche indiquant : "Concours de Contes de Noël". Intrigué, vous poussez la lourde porte et découvrez la bibliothèque décorée et parée pour Noël. Owen, Angie et June sont derrière une table où vous pouvez voir de nombreux contes apportés par les trois adultes. Plusieurs élèves sont déjà au travail, cherchant les meilleures idées pour remporter ce concours.

Règles

Votre personnage doit inventer par écrit un conte de Noël dans le but de remporter ce concours en faisant chavirer le coeur des trois juges qui ne sont autre qu’Owen, June et Angie. Pour ce faire, vos personnages vont devoir faire preuve d’originalité, mais attention, certaines contraintes leur sont imposées !


Contraintes InRP :

- Au moins une créature ou plante magique doit être présente dans le conte.
- Une dimension de peur et la manière de la résoudre/surpasser doit également apparaître dans le conte.

Contraintes HRP :

- Avoir posté au moins 1 fois dans la péripétie.
- Le conte doit faire un minimum de 300 mots.

Nous vous demanderons de nous envoyer votre incroyable conte par hibou, pour garder la surprise ! Vous n'êtes pas obligés de l'envoyer dans le même hibou que vos autres preuves.

Récompenses

1ère place : 30 points
2ème place : 25 points
3ème place : 20 points
Participation : 10 points

Petit bonus : le gagnant du concours verra apparaître son conte dans les ouvrages de la bibliothèque.

Modérateur|#Abadass|#EkipFamily
“You know what’s cooler than magic ? Maths !” - Peter Parker
Avatar par Sigmund|#008080|Boys Band de Gryffondor

07 janv. 2022, 21:16
Concours de contes de Noël
Résultats

1ère place : gagne 30 points
@Mary Bain
Reducio
Inaya et la vendeuse de plumes


A Avépozo, un petit village situé au sud du Togo en Afrique de l'Ouest, pas besoin de réveil : tous les matins, aux environs de six heures, on entend le coq chanter. Au son de son cocorico insistant, les villageois se réveillent et la vie reprend son cours.
Inaya, une petite fille, attend les matins avec impatience. Sous le doux soleil matinal, on peut l'apercevoir à la fenêtre.
Comme à son habitude, elle porte une coiffe en pagne joliment nouée qui fait ressortir son petit visage rond. Sur ses tresses, quelques perles colorées sont enfilées ici et là.
Elle s'impatiente.
Lentement, une silhouette se rapproche. Le visage d'Inaya s'illumine.
Enfin la voilà, la vendeuse de plumes !

Au Togo, les marchands n'ont pas toujours de boutique et beaucoup d'entre eux vendent directement dans la rue. Ils marchent ainsi toute la journée et chantent pour annoncer leur arrivée aux villageois. On les appelle les "cocoto".
La vendeuse qui traverse le village d'Inaya est majestueuse dans sa robe de pagne, dont les couleurs vives resplendissent au soleil. Sur sa tête est posé, bien en équilibre sur un tissu enroulé, un panier tressé.
Celui-ci déborde de plumes fantaisies d'une incroyable beauté.
Elle avance à petit pas en chantant " Les plumes, les plumes, qui en veut ? "
Elle entre alors dans une cour commune bordée d'une dizaine de petites maisons dont celle d'Inaya.
Mais ces merveilles colorées passent sous sa fenêtre sans jamais s'arrêter.

Quelques mètres plus loin, plusieurs enfants l'accostent. Elle pose alors son panier et les enfants achètent leurs plumes dans un joyeux brouhaha.
Inaya, elle, n'a pas suffisamment d'argent pour se joindre à eux et son joli sourire s'efface, comme chaque jour.
Les enfants s'éparpillent alors, les mains chargées de jolies plumes et rentrent chez eux.
La vendeuse range l'argent dans sa petite bourse en tissu, replace le panier sur sa tête et s'éloigne vers d'autres maisons en chantant.
Inaya n'a pas bougé. Elle contemple la cour vide et désormais silencieuse.
Elle se demande si un jour elle aussi pourra se joindre à la fête. Elle a le cœur triste et lourd.

Pourtant, la vendeuse a l'air si gentille et les plumes si envoûtantes qu'un jour, poussée par une force inconnue, la petite fille s'approche à son tour. La vendeuse lui sourit.

- Souhaites-tu m'acheter une plume, jeune fille ?
- Je n'ai pas assez d'argent et ma maman me répète sans cesse qu'acheter une de vos plumes serait comme perdre son argent bêtement.
- Es-tu du même avis que ta maman, jeune fille ?
- Non, pas du tout... Mais comment faire si je n'ai pas d'argent ?

Inaya secoue la tête tristement. La vendeuse remarque même quelques larmes dans le coin de ses yeux. Elle était touchée par la franchise et l'émotion véhiculées par cette si jeune enfant.

- Approche jeune fille, je vais te raconter un secret !

Inaya regarde autour d'elle pour pour s'assurer que personne d'autre n'aura la chance et le privilège d'entendre ce fameux secret. Elle s'approche ensuite de la vendeuse. Cette dernière se penche et vient murmurer ces quelques mots à son oreille " Le jour où la neige tombera, un messager du ciel apparaîtra pour toi, Inaya. "
L'enfant était surprise par ces paroles. La vendeuse semble connaître son prénom alors qu'elle ne s'est pas encore présentée à elle.
De plus, elle lui annonce de la neige...
Or, Inaya ne connait pas les flocons d'hiver.
Ils étaient en plein mois de Décembre, à quelques jours de Noël, il faisait froid mais jamais les habitants du village n'ont pu voir un manteau blanc recouvrir le toit de leurs maisons.
Elle pense alors que la vendeuse, à force de marcher aussi longtemps sans se reposer, est devenue folle. Elle la regarde récupérer son panier et partir une nouvelle fois sans qu'elle puisse obtenir sa plume.

Les jours passent et se ressemblent. Inaya reste à sa fenêtre et regarde la vendeuse de plumes passer devant chez elle, à chaque fois.
Et vient enfin le 24 décembre. La veille de Noël. Et comme tous les jours, la vendeuse chante, vend et s'en va. A un détail près, cependant.
Ce jour-là, elle s'est arrêtée sous la fenêtre d'Inaya pour lui adresser un sourire.
La petite souhaite lui faire un signe mais elle est coupée dans son élan par un événement extraordinaire.
Il neige !

Inaya était subjuguée devant cette scène et court pour rejoindre les autres enfants dans la cour commune. Les flocons, petits dans un premier temps, deviennent de plus en plus gros, à mesure que les minutes défilent.
Les hommes du village, méfiants et persuadés que cette neige est le résultat d'une quelconque sorcellerie démoniaque, demandent aux enfants de vite rentrer chez eux.
Mais il est trop tard.
Le voilà !
Eshu, l'esprit de la communication.

Les villageois se prosternent tous, par respect pour Eshu. Tous se mettent à genoux.
Seule une enfant subsiste debout. Il s'agit d'Inaya.
Elle entend sa maman lui répéter, désespérée " Dépêche toi de t'agenouiller, ma fille " mais elle n'y arrive pas. Son corps est figé.
La jeune fille le sait. Cette chose qui se tient là, devant eux, n'est pas un esprit mais un Nundu.
La créature la plus dangereuse de la région.
En effet, il est connu pour récupérer lui-même ses offrandes.
Et il semblerait qu'aujourd'hui, ce soit à Inaya de se sacrifier.

- Ne me prenez pas ma fille, Ô Esprit Eshu !

L'enfant entend les cris de détresse et de supplication de sa mère. Elle comprend que l'instant est grave lorsqu'elle entend les hommes ordonner aux autres enfants du village de fermer les yeux.
Elle doit vite s'agenouiller afin d'implorer le pardon du Nundu.
Mais ses jambes refusent de bouger !
Elle risque de se faire tuer.
Son cœur bat la chamade et elle a la sensation qu'il risque à tout moment de s'arrêter de battre, tellement la peur prend possession de son corps.
Le Nundu s'approche dangereusement, prêt à bondir et à dévorer sa proie.

Mais une lumière vive sortie de nul part traversa le ciel pour aveugler l'animal.
Les villageois ferment les yeux, effrayés par ce rayon violacé.
Inaya est la seule à garder les yeux grands ouverts. Et ce qu'elle voit restera à jamais gravé dans sa mémoire.
Un Focifère venait de la protéger en attaquant le prédateur. Ce dernier finit même par prendre la fuite.
Le héros du jour alla vers Inaya afin de s'assurer qu'elle n'avait rien.
Il étend l'une de ses ailes au dessus des mains de la jeune fille.
Cette dernière repense soudainement aux paroles de la vendeuse et se demande si ce Focifère est le messager du ciel dont elle parlait.

Elle n'eut pas le temps de se poser davantage de questions car elle sentit quelque chose tomber dans ses mains.
Une plume !
Inaya vient de recevoir une de ces plumes qu'elle admire tant. Elle veut, tout de suite, remercier le Focifère pour ce cadeau inestimable mais il s'est déjà envolé pour rejoindre sa propriétaire, qui se trouvait juste aux portes de la cour.
La vendeuse de plumes accueille son oiseau sur son épaule et fait ensuite un signe à Inaya.
La jeune fille ne voulait pas qu'elle s'en aille ainsi alors elle lui courut après.
Malheureusement, elle n'est pas assez rapide puisque la vendeuse a déjà disparu.

L'enfant ne trouve qu'une chose dans la neige. Une petite bourse en tissu remplie de pièces. Inaya décide d'accepter cet ultime cadeau de la part de la gentille vendeuse et se dépêche d'aller l'offrir à sa maman.

- Mais où as-tu trouvé tout cet argent ?
- C'est un secret, maman.
- Eh bien... Je crois que je vais enfin pouvoir t'acheter une plume pour...
- Inutile, maman. J'en ai déjà une !

Heureuse, Inaya rejoignit sa maison pour accrocher sa précieuse plume à sa fenêtre, juste au-dessus de son matelas.
Ainsi, tous les jours, elle se réveillera en pensant à la vendeuse de plumes et à son Focifère qui venaient de lui offrir son plus beau Noël.
2ème place : gagne 25 points
@Ennis O'Belt
Reducio
Léon était un jeune farfadet assez aventureux. Tout juste en âge de quitter ses parents, le voilà qu'il quitte son arc en ciel natal. Sa mère le met en garde, c'est bientôt l'hiver, ce n'est pas raisonnable, pourquoi ne pas attendre le printemps. Mais Léon n'est pas de cet avis, il ne rêve que de jouer des tours aux humains, grands et petits, sorciers et moldus. La bourse pleine de piece d'or de son peuple, le voilà qu'il traverse l'Irlande, se détectant des sentiments des hommes, femmes et enfants en voyant ses blagues. Cacher des objets, casser un appareil, faire des nattes dans les poils des chats ou des fléreurs c'est d'une drôlerie sans précédent. Son pays traverser, il prend un bateaux et débarque en France ou il continue ses petits larcins humoristiques en voyageant toujours vers l'est. Il veut faire le tour du monde. La langue change encore, devient plus guturrale. Il ne comprend pas tout mais s'amuse beaucoup. Dans la forêt, noire, disent les locaux, il repère un sorcier tout de noir vêtu. Une grosse barbe noire, qui semble toujours mécontent, en voilà une cible idéale. Alors, le jeune Léon prépare son mauvais coup. Par quelques claquements de doigts, il fendille le fond du chaudron, depose ses piécettes sur le paillasson, trafique les canalisations pour que l'eau reste froide, ou chaude, ça dépendra de son humeur. Et il se cache dans un recoin du toit de chaume. Qu'est-ce qu'il va rigoler! Mais rien ne se passe comme prévu. D'un coup, il se sent tirer en arrière. Un gobelin! Malheur! Le voilà ligoté et présenté au sorcier. Qui l'envoi avec le gobelin dans une mine à charbon. Là bas, impossible de faire autre chose que de suivre les directive. Il a beau claquer des doigts, rien ne se passe. On le force, on le frappe, il doit creuser. Ses beaux vêtements verts deviennent tout noir. Le jeune farfadet a peur, il pleure beaucoup avec ses compagnons d'infortune. Il fuit le petit povrebine qui lui sape tout espoir, il évite les gobelins qui les bousculent sans cesse, il se cache de l'abraxan qui rue pour se défaire de ses harnais. Mais rien à faire. Cela dure des semaines. Le vieux sorcier vient parfois, félicite ses gobelins. Léon désespère. Cela dure, un an, peut être deux. Et puis un jour, il voit une fée. Elle est venue seule mais repart aussitôt. Léon y voir un espoir, alors il s'accroche et repense à ses parents, malgré le noir dans lequel il vit. Cela l'aide à tenir tête aux gobelins. Et puis, quelques jours plus tard - ou étaient-ce des semaines? Des mois? - les pauvres esclaves de la mine entendent une dispute au dehors. Les gobelins sont affolés. Dans la précipitation la mine s'arrête. Une nuée de fée vient les voir, des lutins aussi. Léon peut enfin sortir. Dehors un grand monsieur tout en rouge, un sorcier aussi, s'énerve contre le sorcier tout en noir. Les deux hommes sont fâchés. Une fée le houspille, il doit partir dans que Père Noël rappelle son frère à l'ordre. Le Père Léon a toujours jalousé le cardinal qui peit offrir des cadeaux alors qui lui rien, il doit joué vivre en ermite. Vite vite, il doit partir. Le petit farfadet, qui s'étonne de porter le même nom que le méchant sorcier, ne se le fait pas dire une troisième fois. Il s'en va avec d'autres créatures. Retour sur sa terre natale où il retrouvera ses parents, heureux de le retrouver près de trois ans plus tard. Après la douleur de la perte, revoir leur fils peu de temps après Noël, c'était le plus beau des cadeaux.

3ème place : gagne 20 points
@Stella Ruewen
Reducio
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Au beau milieu du Pole Nord, là où personne n’avait encore osé s’aventurer, là où les moustaches se changeaient en glaçon et où les lèvres étaient plus bleues que le ciel, vivait Monsieur Noël et sa famille. Ce bonhomme, tout le monde le connaissait. Avec son épaisse barbe blanche comme la neige, son regard pétillant de joie et ses manières bourrues, il était impossible d’oublier une rencontre avec lui.

Monsieur Noël vivait dans une maison qui ne cessait de s’agrandir afin d’accueillir un nouveau membre de la famille ou alors un petit animal perdu. Il fallait dire que Madame Noël adorait les animaux et qu’elle ne pouvait s’empêcher de les recueillir dans leur demeure. Ainsi, la maison était peuplée par une bien joyeuse compagnie.

Monsieur et Madame Noël, leurs enfants dans l’ordre décroissant : Paul, Camille, Ella, les jumeaux Antoine et Matthieu, Louison et le petit dernier Joe. Avec ça, il fallait compter les plus fidèles lutins de Monsieur Noël qui étaient au nombre de cinq : Grelot, Etoile, Cadeau, Filou et Chaussette ! Avec eux, il y avait le renard Gabin, la chouette Winter, la famille souris et le couple de lapin, Neige et Flocon.

De nombreux autres animaux vivaient ici, mais tous les nommer prendrait trop de temps. Cette joyeux maisonnée regorgeait toujours de plein de bruits tous plus surprenants les uns que les autres, ainsi que d’odeurs toutes plus alléchantes les unes que les autres.

Madame Noël était une cuisinière aguerrie et avec le temps, ses recettes étaient de plus en plus délicieuses. Elle les faisait tester à son époux, si bien que dans la famille Noël, Monsieur Noël était assez rond, de même que les enfants étaient à croquer avec leurs petites joues rebondies.

Tous, sauf Ella.

Les gâteaux glissaient sur ses hanches sans qu’elle ne prenne jamais un gramme et ses joues n’avaient jamais été rebondies. Ses parents l’adoraient et entre eux, ils savaient bien qu’elle était leur plus belle enfant. Avec ses cheveux d’or, ses yeux saphirs et sa silhouette d’ange, Ella faisait fondre le cœur de nombreux jeunes hommes. Malheureusement pour eux, la jeune fille n’était pas intéressée par le mariage, et ses parents respectaient sa décision. Leur deuxième fille était une personne sensible, intelligente, à la beauté ô combien indescriptible mais elle était aussi combative, téméraire et entêtée, ce qui lui valait souvent d’attirer les ennuis et de s’entrainer dans diverses mésaventures….

Un matin de Décembre, alors que la neige tombait dru et le vent se faisait violent, Ella décida de partir chasser. C’était une archée hors pair et nul ne pouvait l’égaler. Descendant les escaliers en courant, la jeune fille attrapa sa veste de cuir, ses bottes, elle enfonça un bonnet sur sa tête et salua sa mère.

« Maman, je sors ! »

Sa mère lui répondit depuis la cuisine.

« Ella ! Je t'ai déjà dit que je ne supportais pas que tu sortes lorsque la neige tombe ainsi ! Et si tu te perdais, hein ? Tu y as pensé à ça ? »

Malheureusement pour Madame Noël, lorsque la jeune fille avait une idée en tête, il était impossible ou presque qu’elle en change. La blonde s’approcha de sa mère et la serra doucement contre elle en lui promettant qu’elle ferait bien attention. Madame Noël soupira. A l’évidence, Ella ne changerait pas d’avis, encore une fois. La jeune fille embrassa sa mère sur la joue et sortit dans le vent, sifflant pour appeler son fidèle chien. Couché non loin des écuries, Snow entendit son appel et l’animal se dressa d’un bond sur ses pattes et rejoignit sa maitresse en gambadant joyeusement.

Les deux comparses filèrent vers les bois l’un la truffe au vent et l’autre une flèche encochée. Ils marchèrent environ une demi-heure avant de trouver la trace d’un animal. Celui-ci semblait blessé car ses empruntes n’étaient pas régulières. C’était d’ailleurs de curieuses empruntes comme la jeune fille n’en avait jamais vues. Sur ses garde, Ella fronça les sourcils et la traque commença. Les yeux bleus saphirs de la jeune fille étaient attentifs à chaque détail, à chaque mouvement. Une brindille cassée, une emprunte à moitié dissimulée… Tout y passait. Lorsque les deux complices passèrent près de la rivière, un bruissement se fit entendre de l’autre côté.

Aussitôt, Ella encocha une flèche, se baissa derrière un buisson et intima le silence à son compagnon. Snow gémit et se plaqua dans la neige, son pelage blanchâtre disparaissant presque dans la matière qui lui avait donné son nom. Sur la rive, une forme bougea et poussa un gémissement plaintif. La jeune fille plissa les yeux et dirigea sa flèche vers la masse difforme. Alors qu’elle allait lâcher la corde de son arc, une voix bourrue monta de la forme.

« Satanés chasseurs ! Faut toujours qu'ils laissent trainer leurs pièges.... Et forcément, moi je marche dedans ! »

Cette voix avait quelque chose de familier, de rassurant. Intriguée, Ella se leva et traversa la rivière gelée sur la pointe des pieds, son fidèle compagnon à sa suite. Une fois de l’autre côté, la jeune fille apostropha l’inconnu d’une voix forte, la flèche pointée sur son corps.

« Qui êtes-vous et que vous est-il arrivé ? »

La masse difforme sursauta mais resta dans l’ombre. Avec précaution, elle leva les mains en l’air et lui parla de la même voix posée que la jeune fille employait pour approcher les animaux blessés.

« Enchanté, je suis Déli Cieux ! Mon pied s’est pris dans un piège à ours et je n’arrive pas à me délivrer. Auriez-vous l’amabilité de le faire pour moi ? »

Lorsqu’elle entendit « Je suis délicieux », Ella haussa un sourcil. Qui se présentait ainsi ? Méfiante, la jeune fille demanda plus de précisions et de savoir pourquoi elle l’aiderait.

« Comment ça vous êtes délicieux ? Et puis, donnez-moi une bonne raison qui me convaincrait de vous aider. »

La voix hésita un instant comme si elle réfléchissait puis voulut répondre, mais à la place de paroles distinctes, ce fut un gémissement de douleur qui franchit la barrière de ses lèvres. Prise de pitié, la jeune fille se précipita vers le malheureux et ouvrit en grand le piège. Elle attendit que la créature sorte son pied pour relâcher les terribles mâchoires qui se claquèrent dans un son lugubre. Enfin, l’étrange personnage sortit de l’ombre et Ella poussa un petit cri de surprise.

C’était un bonhomme de pain d’épices ! Ouvrant des yeux grands comme une soucoupe, la jeune fille observa le gâteau. Déjà, il faisait la taille de son père, ce qui n’était pas normal pour un biscuit. A part ça, la sucrerie vivante possédait des yeux blancs, un sourire assorti, un nœud rouge, des boutons verts et des traits blanc ondulés sur ses poignets. Semblable en tous points à ceux que faisaient sa mère. Elle en resta bouche bée.

« Merci beaucoup jeune fille. Je vous le redis, je m’appelle Déli Cieux. »

En même temps qu’il parlait, le pain d’épices écrivit dans la neige et Ella comprit la méprise. Déli était son prénom et Cieux son nom de famille ! Et elle avait compris le mot « délicieux » ! D’ailleurs c’était surement un jeu de mot. La jeune Noël sourit. A présent, elle trouvait le jeu de mot assez amusant. La jeune fille sourit et aida Déli à se relever. Le biscuit se releva et s’épousseta. Quelques brindilles tombèrent par terre et les flocons volèrent autour d’eux.

Ella et Déli firent rapidement connaissance en marchant tranquillement dans la forêt. Son nouvel ami était amusant et son humour faisait beaucoup rire la jeune fille. Bientôt, le soir tomba sur la forêt et le froid les engourdit rapidement. Entre temps, l’adolescente avait chassé deux lapins et un daim. De quoi nourrir sa famille pendant quelques temps. Satisfaite d’elle, Ella proposa à son nouvel ami de rentrer chez elle. Il ferait ainsi la connaissance de ses parents, de ses frères et sœurs, des lutins et aussi des animaux. Déli accepta et les deux comparses se dirigèrent vers la maison.

Soudain, Snow s’arrêta de marcher et s’aplatit au sol en grognant. Inquiète, la blonde encocha une flèche sur son arc et mis un genoux à terre

« Que se passe-t-il Snow ? Tu as senti quelque chose ? »

Son compagnon gémit et recula. Tendue, Ella fit signe à son ami de se baisser. Il obtempéra, et au moment où sa carrure s’abaissa, un loup énorme jaillit des fourrés. Pattes en avants, babine retroussée, muscles tendus. L’animal atterrit juste en face de la jeune fille et de Déli. Il avait tout pour terrifier quelqu’un. Il hurla et son cri se répercuta dans la forêt. La jeune fille blêmit. Il appelait sans doute le reste de sa meute en les informant de la trouvaille d’une proie. Déterminée à ne pas finir en pâté pour loup, Ella banda son arc et tira une flèche. Celle-ci s’enfonça dans la neige aux pattes du loup. Il grogna et s’avança, menaçant. Tétanisée, les pensées d’Ella ralentirent et ses muscles se stoppèrent. L’arc glissa de ses doigts et tomba au sol dans un bruit sourd.

« ELLA, COURS ! »

La voix de Déli se fraya un passage dans la tête de la jeune fille. Elle était tétanisée de peur devant la bête. Sans pouvoir bouger, elle observa le canidé se recroqueviller sur lui-même et bondir dans sa direction. Puis tout devint confus.

Une masse lui atterrit dessus avec une force colossale et une mâchoire puissante saisit son épaule droite. Une douleur fulgurante perça l’esprit d’Ella et un hurlement de douleur jaillit de sa gorge. A présent elle voyait flou. Des étoiles dansèrent devant ses yeux et eut une dernière pensée avant de sombrer. « Snow… Déli… Je ne peux pas les abandonner…. »

Puis le trou noir l’aspira.

Lorsque la jeune fille rouvrit les yeux, il faisait nuit noire. Elle était allongée sur un matelas de feuilles mortes et un feu crépitait à une vingtaine de centimètres de sa tête. Sa chaleur réconfortante se dilua dans son esprit et Ella releva le buste. Snow était allongé à côté de son flanc gauche et le feu brûlait à côté de son flanc droit. En face d’elle, derrière le feu, Déli était assis, surveillant le moindre de ses mouvements avec attention, comme s’il craignait qu’elle ne se brise au moindre choc.

« Alors, tu vas mieux ? »

La jeune fille acquiesça et se remit complètement debout. Son épaule la faisait souffrir et elle avait un bel hématome sur le front, mais à part ça elle était entière. Il fallait rentrer. Pour deux raisons. La première était qu’il ne fallait surtout pas qu’ils recroisent cette bande de loups et la seconde était simplement que ses parents allaient s’inquiéter. La blonde ramassa son arc et son carquois, rangea leurs maigres affaires, éteignit le feu et lança le départ.

Ils marchèrent d’un bon pas silencieux et bientôt, la maison des Noël fut en vue. Une aurore boréale s’éleva derrière la chaumière et un traineau s’élança dans la nuit sous une pluie d’étoiles et de grelots. Ella sourit, « Mon père part faire sa tournée… Bonne chance papa ! », songea la jeune fille. A côté d’elle, Déli poussa une exclamation impressionnée. Puis, poussés par le froid, les deux amis pénétrèrent dans la maison, accueillis par maints cris et une bonne odeur de feu de bois. Ella sourit. Elle était chez elle.

Sa mère la sermonna un instant puis s’intéressa au nouvel arrivant. Décidant qu’il était temps de tout raconter, sa fille la mena dans un fauteuil près de la cheminée, une tasse de chocolat pour elle et une pour son ami. Enfin, ses frères et sœurs s’installèrent sur le tapis et l’histoire commença. Avec Déli, Ella raconta ce qui s’était passé ce jour-là….

« Tout a commencé alors que je cherchais du gibier avec Snow, quand soudain…. »

Et tandis que la famille écoutait Ella et son nouvel ami, bien plus haut, dans les mystères de la nuit, Monsieur Noël se posait sur le toit d’une première maison, se glissait dedans avec adresse et en ressortait la hotte vide. La nuit de Noël avait commencé….



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Participation : gagne 10 points
@Anna Delore
Reducio
La Bûche de Noël

Il était une fois Poudlard, une école de magie renommée qui enseignait la magie aux jeunes sorciers. Ce jour-là était le 24 décembre et le soir aurait lieu le repas de noël, le réveillon. Ce conte explique une aventure vécue par Peter et Joe, deux élèves de Poudlard, en 2ème année et à Poufsouffle. Ces deux-là sont autant coquins et gourmands l’un que l’autre.

C’est pourquoi, au beau milieu de l’après-midi, après s’être gavés de papillotes, les deux amis avaient encore faim. Ils se dirigèrent vers l’endroit d’où provenaient les si alléchantes effluves qui se jouaient d’eux depuis leur réveil. Guidés par leurs flairs, tels deux chiens affamés, ils arrivèrent devant un mur. Sur ce mur, un tableau. Sur ce tableau une coupe de fruits. Cette coupe de fruits n’évoquant rien à Joe, qui était bien le plus idiot des deux, demanda d’un air ahuri :

- C’est quoi ça ? Tu penses qu’on peut le manger ? De toute façon j’aime pas les fruits !

Puis il haussa les épaules et fit demi-tour en marmonnant qu’il resterait bien une ou deux papillotes dans la grande salle. Peter le retint par la manche et murmura :

- Attends Joe…
Il se mit à sautiller sur place, excité :

- Un soir où je mangeais avec mon père, il me dit « Si un jour tu as très faim à Poudlard, rends-toi près d’un tableau représentant une coupe de fruits, chatouille la poire et s’ouvrira à toi une infinité de possibilités de remplir ton estomac ! ».

Sans attendre la réponse de Joe, qui d’ailleurs n’en avait pas, Peter chatouilla la poire du tableau. Invraisemblablement, celle-ci se mit à rire puis une porte camouflée s’ouvrit dans le mur, laissant passage aux garçons qui tremblaient de curiosité.

La porte se referma derrière eux. La première chose qu’ils remarquèrent, ce fut l’agitation qui régnait dans le lieu où ils se trouvaient : des dizaines d’elfes de maison vêtus d’un tablier et coiffés d’un bonnet de Noël couraient dans la pièce en portant à bout de bras des mets plus délicieux les uns que les autres. C’était la Magie de Noël.

Un brouhaha joyeux régnait dans la salle, des gâteaux et des friandises de toute les couleurs passaient devant le nez des deux gourmands. Joe poussa une exclamation d’extase :

- C’est le Paradis ici !

Un elfe de maison s’approcha, son petit nez pointu et ses oreilles pendantes faisaient sourire Peter qui n’en avait jamais vu auparavant ! Il se courba en une profonde révérence, puis, de sa petite voix, il leur couina :

- Bienvenue aux cuisines de Poudlard ! Vous désirez quelque chose ?

Peter se frotta les mains et prit les devants :

- Alors, oui ! Des gâteaux : chocolat, fraise, caramel… Des pancakes s’il y en a… Puis deux grands verres de jus de citrouille !

Joe intervint :

- Plus supplément chantilly partout partout !

- Même sur le jus de citrouille ? demanda Peter, inquiet ;

- Oui ! Partout partout ! répéta Joe tel une bête sauvage.

L’elfe s’inclina puis repartit tout en couinant :
- Tout au service de ces messieurs !

Peter et Joe éclatèrent de rire puis se dirigèrent vers une table qu’une bande d’elfes s’empêchèrent de débarrasser avant que ces messieurs ne s’assoient.

- Décidément, on est traités comme des rois ici ! pouffa Joe ;

Peter, plongé dans ses pensées, ne lui répondit pas. Il avait remarqué que les elfes de maison semblaient inquiets et que très peu souriaient. Pourtant, les elfes étaient bien traités à Poudlard et devraient être heureux comme indiqué par le professeur d’Histoire de la Magie.

Peter oublia vite ces détails quand d’autres elfes arrivèrent, portant des plateaux chargés de victuailles autant gâteaux que pancakes, autant pancakes que jus de citrouille sans oublier le supplément chantilly !

Les deux Poufsouffle attendirent que les plateaux soient posés devant eux pour commencer à manger gloutonnement. A peine Peter avait-il entamé son pancake qu’il commençait déjà à penser au repas du réveillon :

- Alors vous êtes entrain de préparer la bûche de Noël pour ce soir ? demanda-t-il à un elfe de maison qui se hâtait vers un point précis de la pièce ;

L’elfe s’arrêta, ses pupilles cillèrent et son sourire se crispa jusqu’à ne plus avoir de sourire, il couina, blême :

- La bûche de Noël… La bûche de Noël… La bûche de Noël !

Il tituba et s’effondra sur le sol, inerte. Le bruit ramena une émeute d’elfes de maison qui poussaient des couinements suraigus tout en se prenant la tête dans les mains, signe de désespoir. Le vacarme broyait les tympans des pauvres garçons ! Joe, lui, continuait à manger tandis que Peter, plus sensé, se bouchait les oreilles. Il eut l’idée d’interpeller une femelle qui semblait plus calme que les autres :

- Sais-tu pourquoi l’elfe s’est-il évanoui et pourquoi tes semblables crient ainsi ?

- Oui monsieur, car la bûche de Noël a disparu depuis une demi-heure déjà et mes compagnons sont très inquiets car elle doit être prête pour ce soir ! Moi, peu m’importe, je sais que le directeur ne nous grondera pas, il est trop bon pour ça !

La femelle disparut dans la foule. Peter comprenait enfin pourquoi l’ambiance était si crispée depuis qu’ils étaient arrivés : les elfes étaient tristes de la disparition de la bûche qu’ils avaient confectionnée ! Il proposa à Joe de partir à la recherche de la bûche de Noël. Celui-ci accepta à condition d’emporter le gâteau au chocolat supplément chantilly.

Les deux amis se glissèrent dans la foule et réussirent à sortir des cuisines. Ils commencèrent à arpenter les couloirs, à la recherche d’un quelconque indice qui pourrait les mettre sur les traces de la mystérieuse bûche.

Ils arrivèrent bientôt devant le panneau d’affichage. Le regard de Peter s’arrêta sur une affiche sur laquelle il y avait écrit :

« Rendez-vous à 15h30 dans le parc pour la séance photo du directeur avec la bûche de Noël ! Ho ho ho ! Merveilleux Noël à tous ! »

Une lumière s’alluma dans son esprit, Peter le savait : la bûche avait disparu à 15h30 par-là et il était maintenant 16h pile. Il conduit Joe dans le parc, qui, une fois de plus, ne comprenait rien à ce qu’il lui arrivait mais qui se contentait de finir son gâteau en deux bouchées.

Quand ils arrivèrent, la séance photo se terminait et les élèves qui y avaient assisté se dispersaient. Peter et Joe se dirigèrent droit vers le directeur qui parlait avec d’autres professeurs, ils se proposèrent pour ramener la bûche dans les cuisines. Celui-ci accepta et leur communiqua la méthode pour pouvoir y entrer sans savoir qu’ils la connaissaient déjà.

C’est ainsi que Peter et Joe se retrouvèrent à pousser un chariot de 3 mètres sur lequel trônait une énorme bûche, comment ne pas avoir faim dans ces moments-là ? Ils arrivèrent exténués mais triomphants, les elfes de maison se rassemblèrent autour deux : ils séchaient leurs larmes et chantaient des louanges à leur deux sauveurs. Joe qui s’était donné à fond dans sa tâche proposa que chacun prenne une part de la bûche. Tout le monde accepta.

C’est comme ça que la bûche tant convoitée fût mangée : lors d’un goûter rassemblant elfes et humains, dans une ambiance de réjouissance et de gourmandise, où tous se sentaient égaux, les pensées se concentrant sur le présent et non sur le futur…

Tout est bien qui finit bien !


@Ellana Duchêne
Reducio
Il était une fois, dans le nord d’un pays, il y a fort longtemps, un château, regorgeant de mystère et de magie. Dans ce palais, vivait le Père Noël, avec ses lutins, et sa fille. Cette dernière se nommait Ella. C’était une sorcière, assez douée avec sa baguette, et passionnée par les Sciences et les Sortilèges. Elle adorait son père, et les lutins.

Un jour, alors qu'Ella était dans sa chambre, et son Père, avec ses lutins, en train de préparer les cadeaux à offrir aux enfants pour Noël, un grand sorcier fit apparition dans l’atelier du Père Noël. Ayant des fins maléfiques, le sorcier empoisonna d’un coup de baguette tout les lutins, qui commencèrent à pousser des cris d’agonie et des hurlements désespérés. Ella, entendant ces cris depuis sa chambre, descend voir son père.

« Papa, que s’est-il passé ? Pourquoi les lutins crient ?
- Il est venu… » répondit son père, tout tremblant.
« Qui ça, il ?
- Le Grand Sorcier. Il...il a dit qu’il avait empoisonné mes lutins pour les empêcher de finir de préparer les cadeaux...il a dit que le seul moyen de les sauver...c’était de venir chez lui et de le vaincre en duel…
- Je veux y’aller ! J’veux sauver tes lutins, papa !
- Mais...mais...tu ne pourras jamais le vaincre…
- Au moins, j’aurais essayé, papa. Fais-moi confiance.
- Bon...d’accord...Il m’a donné une carte qui devrait te mener jusqu’à chez lui. »

Et c’est ainsi, ayant la carte, Ella courut chercher son balai volant, et partit, par la voie des airs. La fillette vola pendant de nombreuses heures, elle vola, rasant le sol, pour être sûre de ne pas manquer de chemin et de ne pas tomber.

Au bout d’un certain temps de vol, alors qu’elle était à peu près à mi-chemin entre sa maison et celle du Grand Sorcier, la petite sorcière aperçut quelque chose, ressemblant à une flamme. S’arrêtant brutalement pour aller voir, la fillette se rendit alors compte qu’il ne s’agissait non pas, comme elle l’avait d’abord pensé, d’un feu, mais d’un petit phénix, qui s’était coincé son un lourd rocher. La jeune fille, prise au dépourvu en voyant cette petite créature si faible se débattre sous le rocher, décida de l’aider. Elle prit sa baguette dans son sac, et, pointant sa baguette sur le rocher, murmura « Wingardium Leviosa », sa voix emplie de détermination.

Lentement, le rocher commença à se soulever du sol. Il était lourd, et Ella avait du mal à le faire léviter plus haut que quelques centimètres. Elle allait lâcher prise quand le phénix sortit de sous le caillou. Il était resplendissant, avec son pelage rouge orangé, ressemblant à des flammes. Néanmoins, cette créature semblait faible. Le rocher retomba. La sorcière s’agenouilla près de l’animal et la contempla. D’une voix rauque, celui-ci déclara alors, faisant sursauter la petite :

« Merci beaucoup, jeune fille, tu as été très courageuse, de soulever ce rocher, seulement pour me libérer.
- Mais ce n’est rien ! Je n’allais pas vous laisser là sans rien faire.
- Et pourtant, c’est ce que beaucoup de gens font.
- Alors les gens sont méchants
- J’en ai bien peur, oui. Mais, pourquoi une jeune fille comme toi vient-elle par ici ? C’est un coin dangereux de la forêt, tu sais.
- Grand Sorcier a attaqué les lutins de mon père, et sans ses lutins, il n’y aura pas de cadeaux pour Noël. Je suis donc partie chez le Grand Sorcier pour l’affronter en duel et pouvoir soigner les lutins.
- Oh ! Vaillante petite ! Puisque tu m’as aidée, il va en être de même de moi. Je vais t’accompagner. Pour aller plus vite, si tu le permets, je peux nous téléporter jusqu’à la maison de ce sorcier.
- Merci beaucoup ! Oui, ça irait plus vite, et le temps est compté. »

Sur ces mots, Ella et Phénix partirent, ce dernier les téléportant à dix minutes à pieds de la maison de Grand Sorcier. Arrivé là-bas, la fillette perdit un peu de son assurance : elle commençait à avoir peur. Plus elle s’approchait de la maison, plus la peur amplifiait, lui tordant l’estomac. Elle tremblait, maintenant. Son courage et sa détermination l’avait comme abandonnée, battus par la peur. Ella s’arrêta. Elle ne voulait plus avancer. Elle n’arrivait plus à avancer. La peur avait prit le dessus. La peur d’aller affronter Grand Sorcier, qui, comme lui avait dit son père, était beaucoup plus puissant qu’elle. Mais alors qu’elle s’apprêtait à abandonner et à le dire à Phénix, celui-ci commença à chanter. Sa mélodie était douce, légère. Un baume sur le cœur meurtri par la peur. Ella était soulagée. Elle se sentait mieux. La musique l’enchantait, la rendait légère, chassait sa peur. Le courage reprit sa place, suivit de la détermination. La petite sorcière avança et dans un souffle, murmura :

« Merci »

Alors, Ella commença à courir. Après cinq minutes, elle arriva devant la bâtisse de Grand Sorcier, qu’elle reconnut immédiatement, à cause des nombreuses têtes qui étaient accrochées sur les murs et le portail. Mais elle n’avait plus le temps d’avoir peur. Elle n’avait plus peur. Alors, elle cria pour annoncer sa présence.

« Bonjour ! Y’a quelqu’un ? »

Grand Sorcier sortit de sa maison, en entendant le bruit.

« Pourquoi crie-tu comme ça ?
- Je cherche Grand Sorcier
- Alors, tu m’as trouvé petite sotte. Pourquoi es-tu venue ?
- Pour vous affronter en duel, pour avoir le remède et soigner les lutins de mon père.
- Alors comme ça, Père Noël envoie sa fille, au lieu de venir ?
- Ce n’est ce que je vous ai demandé.
- Que m’as-tu demandé, alors ?
- De vous affronter en duel !
- Bon, bon...te t’énerves pas, petite sotte, on va le faire, ton duel. Par contre, je te préviens, il n’y a pas de règles. On fait les coups que l’on veut, où l’on veut, compris ?
- Compris. »

Grand Sorcier ouvrit alors la porte à Ella et Phénix se cacha sous ses vêtements, pour servir d’arme secrète. Le combat commença alors. La fillette sortit sa baguette, et commença par réaliser un Protego, pour, espérait-elle, pouvoir se protéger des attaques jusqu’à ce que le sorcier faiblisse et ensuite, Phénix l’attaquerait. Malheureusement, son plan ne se déroula pas comme prévu. Grand Sorcier ne faiblissait pas, et c’était elle, qui n’en pouvait plus. Elle allait bientôt lâcher son sort, n’arrivant plus à se concentrer, son bouclier se fendillant. Mais alors, Phénix, comprenant qu’on avait besoin de lui maintenant, recommença à chanter. Ella s’emplit de courage. Elle allait tenir, y arriver. Pour son père. Ses lutins. Les enfants. Pour le monde. Et, prenant tout son courage, la fillette arrêta son Protego, et, d’un geste ample et souple, dans la continuité de son mouvement, la fillette réalisa un Expelliarmus. La baguette de son adversaire vola alors, et Phénix battit des ailes, pour la rattraper. Alors, tenant la baguette de Grand Sorcier dans ses mains, il se téléporta, lâcha la baguette au milieu d’un buisson, après l’avoir cassée, et revenu sur le champ de combat. Grand Sorcier avait été prit au dépourvu, et maintenant, il attaquait Ella au corps à corps. Cette dernière, emplie de fureur, commença à lui lancer plein de sortilèges diverses et variés. Il fallait que Grand Sorcier se rende. Qu’il parte. Qu’il leur donne l’antidote. Ella n’arrivait plus à se battre seule. Il lui fallait de l’aide. Alors, Phénix, comprenant son appel, arriva et commença à donner des coups de griffes dans la tête de Grand Sorcier. Le combat acharné prit fin. Grand Sorcier était mort.

Courant dans la maison, la petite sorcière commença alors à chercher le remède. Finalement, elle le trouva dans la réserve des potions, et prit également toutes celles qu’elle pouvait. Elle les mit dans un grand sac, et, ne regardant pas en arrière, pensant juste qu’elle pourrait soigner les lutins, Ella courra pour sortir de la maison, et rejoignit Phénix, qui l’attendait à l’orée des bois. Alors, les deux nouveaux amis se téléportèrent chez le Père Noël, et la fillette éclata en sanglots. Elle avait réussi à surmonter sa peur, battre Grand Sorcier, et récupérer l’antidote.

Tout les lutins purent boire le remède, et ils furent soigné, aussi vite qu’ils avaient été malades. Les cadeaux pourraient être prêts à temps. Ella en était grandement soulagée. Elle remonta alors dans sa chambre, après avoir raconté à son père son aventure. Là-bas, elle commença à sortir tout les flacons de potions, et les rangea dans son armoire.

A partir de ce jour, Ella vécut une vie heureuse, en compagnie de Phénix, devenu son meilleur ami, depuis une aventure que la petite se souviendrait pendant encore longtemps.

"L'amour et le scandale sont les meilleurs sucres pour le thé."
Serveuse au Café du Rosier et au Speakeasy