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18 déc. 2021, 14:53
 Cork   RP+  Une allure de 11 octobre

DOMHALL O'BELT - 14/09/2026
SAMEDI 08 DECEMBRE 2046

Domhall venait d'apparaître au point de coordonnées que lui avait donné Owen juste avant de partir, dans le recoin d'une ruelle. Comme souvent en hiver en Irlande - même autant au sud du pays - le brouillard domine, rendant leur apparition soudaine plus que discrète pour les moldus. Tout juste ses pieds en contact avec le sol qu'il entendait le craquement caractéristique du transplanage, le natif de la deuxième ville irlandaise en terme de population se matérialisent juste à ses côtés. Domhall lui fit un sourire nerveux. On approchait de midi, ils avaient moins de cinq minutes de marche et le deuxième né des O'Belt espérait que l'air frais de décembre parvienne à faire redescendre de quelques crans le sentiment d'angoisse qui l'habitait de maniere crescendo depuis plusieurs jours. Pourtant des deux hommes, c'était certainement Owen qui devait l'être le plus, le cadet prenait donc sur lui pour être le soutien dont il avait besoin. Mettant de côté la crainte d'être rejeté. Il savait que c'était une projection de ce qu'il craignait, la réaction de ses parents le jour où il devrait leur en parler. Domhall inspira profondément avant de tendre la main à l'aîné, au moins pour la serrer brièvement avant de se mettre en marche. Qu'Owen veuille ensuite qu'il marche main dans la main ou pas, il suivrait son désir.

Pendant la courte marche plus ou moins silencieuse, Domhall eut le temps de passer en revue ce qu'il savait des parents de son compagnon. Son père était moldu et s'appelait Tyler et était vétérinaire. Sa mère, adoptive dans les faits, était une sorcière se prénommait Heaven. Il n'en savait pas plus, hormis qu'ils ignoraient tout ou presque de la vie amoureuse de leur fils. Il eut également le temps de repenser à leur soirée de la veille qui lui avait fait un bien fou - il avait été plus quheureuw en lisant la réponse de son copain le jeudi soir, qu'il serait bien là le lendemain. Au point qu'il avait demander à Diarmuid s'il avait ou non une garde ce soir là, ce qui était le cas. Gérer la bibliothèque de Poudlard semblait plus que convenir à son amant mais réduisait les possibilités de se voir. Le jeune adulte encore étudiant gérait le manque comme il le pouvait. Bien la plupart du temps, avec une lueur de tristesse quand il voyait ses amis de la fac retrouver presque tous les jours leur moitié. Seuls ses plus proches amis savaient pour Owen, deux ou trois personnes. Un cercle un peu plus large le savait en couple avec quelqu'un d'un peu plus âgé qui travaillait sans possibilité de se libérer très souvent. Les autres ignoraient tout, ce qui valaient quelques situations cocasses où des filles de sa promotion étaient venues l'aborder le pensant juste timide. Ça avait fait bien rire ceux qui savaient dont son meilleur ami, lui avait plutôt été gené de devoir reduire à néant les espoirs des quelques filles qui avaient tenté de capturer son cœur... pas spécialement intéressé puis pris par un autre. La pensée lui tira un sourire discret. Il redressa la tête, sortant son nez du col de son manteau en laine acheté pour les excursions en zone moldue, et jeta un regard autour de lui, ils étaient à l'angle de la rue où Owen avait passé son enfance. Celui qui était originaire de Letterkenny s'arrêta:

- "
Ça va aller." Dit le plus grand des deux à voix basse et en lui adressant un regard qu'il voulait rassurant malgré sa propre inquiétude. La maison n'était plus très loin, et ils étaient attendus, reculer n'était pas vraiment une option. Pourtant cette dernière était assez tentante. Domhall avait bien envie de le prendre dans ses bras succinctement ou de l'embrasser pour qu'ils se donnent mutuellement du courage. Certes des voisins pourraient les voir, mais les parents du jeune homme habitaient un peu plus loin. Mais il n'osait pas, il ne voulait pas lui rendre la tâche plus difficile par l'une ou l'autre de ces attentions.

@Owen Locke

7ème année RP - Préfète-en-Chef inRP de 09/47 au 05/01/48 - Préfète RP de 09/44 à 06/47 et à partir du 05/01/48- Avatar par A. Davis

22 déc. 2021, 12:19
 Cork   RP+  Une allure de 11 octobre
Samedi 8 décembre, midi moins le quart. C’était le grand jour. Celui où Owen allait annoncer à ses parents son couple avec Domhall. Pour l’occasion, et parce qu’ils allaient devoir se montrer en zone moldue, Owen avait revêtu un long manteau en laine et polyesther par-dessus un pullover au col qui remonte assez haut. Il n’est pas prêt, il ne le sera jamais. Mais quand il faut y aller, faut y aller ! *Transplanage* Le bibliothécaire atterrit aux côtés de son compagnon qui lui fit un sourire nerveux.

Ils se situaient à quelques rues seulement de la maison de ses parents. Le stress, l’angoisse déjà présents depuis quelques jours s’accentuait. Dans quelques minutes ils franchiraient le seuil de la porte, dans quelques minutes il serait confronté à ce qu’il redoute plus que tout au monde : le jugement, la réaction de ses parents. Il tremblait, il eu un frisson à l’idée que Domhall et/ou lui-même puissent être rejetés. Mais il devait le faire, il n’avait plus choix. Il prit alors une grande inspiration et attrapa la main du plus jeune - qu’il serra très fort - avant de se mettre en marche. La tenir lui donnait un peu de courage, aussi ne la quitta-t-il pas pendant de longues minutes, pendant qu’ils se dirigeaient vers la demeure de ses géniteurs.

Au bout de quelques minutes, qui avaient parues interminables pour l’ancien professeur, Domhall s’arrêta. Owen, qui avait gardé la tête baissée jusqu’à présent, la releva et remarqua qu’ils étaient au coin d’une rue qu’il ne connaissait que trop bien. Il avait passé toute son enfance dans ce quartier. Il se souvenait encore observer, depuis la fenêtre du salon ou de sa chambre, les autres enfants de son âge s’amuser ensemble dehors, pendant que lui, solitaire, faisait passer le temps comme il le pouvait. Il aurait pu aller les voir, ses parents étaient loin de l’en interdire - ils voulaient au contraire que leur fils se sociabilise d’avantage - mais il n’y arrivait pas. Il avait peur d’aller leur parler, tout comme il avait aujourd’hui peur d’aller parler à ses propres parents… Le sentiment d’angoisse qu’il essayait de taire depuis tout à l’heure s’empara de lui ; et malgré les mots et le regard rassurant de son amant, des larmes de stress vinrent humidifier ses yeux. Il se tourna vers Dom et l’étreignit, sans se soucier du fait qu’ils puissent être vus par des passants ou le voisinage. Il en avait besoin pour trouver la force nécessaire à l’affrontement qui se faisait proche. « J’ai peur » furent les seuls mots qu’il parvint à prononcer, dans un souffle, au bout de quelques secondes, tant sa gorge était nouée par le stress. A cet instant précis, Owen se sentit comme un enfant appeuré, se réfugiant dans les bras protecteurs de ses parents, invincibles.
Dernière modification par Owen Locke le 11 janv. 2022, 10:57, modifié 1 fois.

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22 déc. 2021, 15:43
 Cork   RP+  Une allure de 11 octobre
En cet instant, en voyant le visage transpirant d'angoisse de son compagnon et même les larmes de stress qui perlaient au coin de ses yeux, Domhall inspira doucement. Il devait, pour lui, rester maître de sa propre nervosité. Aussi l'accueilla-t-il dans ses bras, posant sa joue droite sur ses cheveux et plaçant ses mains, l'une dans son dos et l'autre à l'arrière de sa tête. Il l'étreignit, essayant de faire passer le plus d'amour possible dans la force qu'il insuflait dans ses bras. Il resta dans cette position, imprimant quelques mouvement circulaire de sa main droite posée entre les omoplates d'Owen. Il attendait un signe de sa part, ne comprennant que trop bien l'état dans lequel il se trouvait. Pourtant lui ne jouait pas sa relation avec ses parents, il ne jouait pas avec un potentiel abandon. Mais cette crainte l'habitait tout autant, et contrairement au gestionnaire de la bibliothèque de Poudlard, lui n'avait jamais été abandonné. Il ne savait pas à quel point le départ de sa mère biologique pouvait l'avoir marqué, il n'avait jamais voulu lui demandé, par pudeur.

- "
Je sais," souffla-t-il à son oreille, "c'est normal," poursuivit-il de la même manière en deposant ses lèvres dans ses cheveux, respirant ainsi son odeur. Il devait tenir pour eux deux. "Je suis là, je reste avec toi, quoi qu'il arrive." Dit-il toujours aussi bas. Il s'écarta doucement de son aîné et mit ses deux mains dans sa nuque pour l'inciter à le regarder dans les yeux.

- "
Tu m'as dis que tes parents étaient des personnes ouvertes, n'est ce pas?" C'était une semie question, il cherchait à amener du rationnel dans le trop plein émotionnel d'Owen. "Il n'y a pas de raisons qu'ils le soient moins pour toi, leur fils." Même type de raisonnement que pour ses propres parents, intolérants notoires, qui risquaient de l'être tout autant avec lui. "Donc on y va tous les deux et on va tout faire pour que ça se passe bien d'accord? Et si ça ne va pas, on s'en va. Un mot un signe de ta part et on s'en va." Lui assura le plus jeune avec détermination et en imprimant une légère pression de ses doigts dans sa nuque avant de déposer un baiser sur son front. Il ne savait pas d'où lui venait ce courage qui lui était bien inconnu, lui le réservé et l'effacé de sa fratrie. Peut être la libération de ne plus se mentir à lui même, la libération de ne plus être seul - d'avoir Owen qui l'avait aidé à s'ouvrir, ses frère et sœur qui acceptaient - déjà en sortant de Poudlard, mais encore plus depuis qu'il sortait avec l'homme en face de lui. Pourtant au fond de lui il n'en menait pas large.

- "
On y va?" Ce n'était pas vraiment une question, mais si Owen voulait reculer, il le suivrait.

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23 déc. 2021, 12:41
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Tyler Locke


Heaven Grey


Il savait. Non il ne savait pas. Même si lui aussi avait peur, et ceci Owen n’en doutait pas, il ne pouvait pas savoir. Ce n’était pas lui qui affrontait ses parents aujourd’hui. Et sa relation avec ses parents était loin d’être la même qu’Owen avec les siens. Aussi, cette parole qui se voulait rassurante ne fit que mettre en colère l’aîné. Il pestait intérieurement contre Domhall mais surtout contre lui-même car bien qu’il n’ait rien à se reprocher, il était habité par un sentiment de culpabilité.

- Tu… non, tu… tu ne peux pas savoir. Je… s’ils me rejettaient… je… je ne me le pardonnerai jamais. Ils… je ne veux pas… que… ma famille soit… de nouveau divisée… par ma faute, conclua-t-il d’une voix tremblante. Il avait eu énormément de mal à dire tout cela. Il ne s’était jamais confié sur ce sentiment qui le hantait depuis quelque temps. Il aurait dû mais n’en avait jamais eu le courage jusqu’à présent. Mais le contact physique établi avec Domhall l’aidait à se calmer et à reprendre ses esprits. Plus calme, Owen n’émit aucune résistance lorsque son petit-ami se détacha légèrement pour le fixer yeux dans les yeux. Il venait d’assurer au bibliothécaire qu’il sera là quoiqu’il arrive mais Owen voulait s’en assurer. Tu promets ?

- Oui, ajouta-t-il quelques secondes plus tard en réponse à la semi-question de Dom. Pour la suite, il ne fit que l’écouter, sans l’interrompre, deviant par moment son regard vers le sol avant de plonger de nouveau ses pupilles bleues dans les prunelles noisettes qui lui faisaient face. Lorsque son compagnon eut terminé, Owen déglutit puis acquiesça d’un signe de tête la dernière phrase prononcée. Si cela tournait mal ils s’en irait. Cela lui convenait parfaitement et le rassurait, bien qu’il espérait ne pas avoir à le faire.

- On y va, confirma-t-il, confiant, tout en essuyant ses quelques larmes d’un revers de la main.

Les deux hommes reprirent alors le chemin les menant à la maison familiale avant de s’arrêter quelques mètres plus loin sous le porche décoré. Nous n’étions que début décembre mais il était de tradition chez les Locke de commencer à habiller la maison dans sa tenue de Noël dès le début du mois. Ils en profitaient ainsi un maximum. Une couronne de houx ornait la porte et des illuminations avaient été placées sur le rebord des fenêtres. Après un rapide coup d’oeil jeté aux divers ornements, Owen inspira un grand coup, chercha un signe d’approbation dans le regard de Domhall, puis sonna.

A peine quelques secondes plus tard, la porte s’ouvrit, laissant apparaître Tyler et Heaven dans son entrebaillement. Son père, un grand blond plus grand encore que Domhall et assez carré des épaules, était vêtu d’un pantalon de toile marron et d’un pullover rouge - il n’avait jamais eu de très bon goûts vestimentaires - ce qui fit sourire Owen. La femme à la chevelure brune qui se tenait à ses côtés, quant à elle, était d’une taille bien plus raisonnable et avait revêtu une robe pourpre de soirée… sorcière. *Irrécupérable* pensa Owen en levant les yeux au ciel d’amusement. Après les avoir toisé de la tête aux pieds, il se dirigea vers eux et les serra dans ses bras. « Content de te voir mon fils ! » lui glissa son père pendant leur acolade. Cela faisait quelque mois qu’ils ne s’étaient pas vu, depuis l’été, et même si en public Owen soutenait le contraire, ils lui manquaient terriblement.

- Entrez donc ! s’empressa d’ajouter sa mère tout en se dégageant du passage. Alors, qu’est-ce qui t’amène dans le coin ? Tu es resté assez vague dans ton dernier hibou… continua-t-elle, curieuse. Alors qu’ils quittaient le vestibule pour rejoindre le salon, le père Locke devant, Domhall en suivant et Owen et sa mère fermant la marche non loin derrière ; cette dernière chuchota à voix basse à l’adresse de son fils « Tu ne nous présentes pas ton ami ? C’est bizarre… j’ai comme une impression de déjà vu… ». Faisant comme s’il n’avait rien entendu, Owen désigna le canapé du salon de sa tête, l’invitant ainsi à aller s’y asseoir. Il rejoignit ensuite Domhall. Le compte à rebours avant les présentations arrivait à sa fin.

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23 déc. 2021, 22:40
 Cork   RP+  Une allure de 11 octobre
La voix d'Owen tremblait quand il lui répondit et Domhall ressentit sa colère en même temps que les mots étaient prononcés. Il avait voulu faire au mieux et c'était raté. Malgré leur crainte commune du rejet, elle ne se nichait pas dans les mêmes raisons et son petit-ami le lui renvoyait assez violemment. C’était douloureux et il encaissa du mieux possible en fermant les yeux un court instant. Et surtout, il voulait lui dire qu'il n'était en aucun cas la cause du départ de sa mère, mais ce n'était clairement pas le moment, ni le lieu, d'en discuter. Alors le plus jeune prit sur lui et l'accompagna au mieux:

- "
Promis." Assura-t-il une nouvelle fois puisque c'était nécessaire. Il voulait tellement que le plus âgé soit le plus confiant possible pour affronter ce moment. Voir ses larmes le peinait. Mais dans la même situation, il ne serait pas mieux. Owen initia le mouvement pour combler les quelques mètres jusque chez ses parents. Il marcha à ses côtés, tout contact physique rompu hormis se tenir presque épaule contre épaule. La devanture était décorée, bien plus que sa propre maison pour Yule. Mais il ne s'agissait pas des mêmes traditions, vieilles traditions sorcières en provenance de scandinavie versus traditions moldues, ils avaient encore beaucoup à découvrir l'un de l'autre. Se tirant de son observation, il capta le regard d'Owen et fit un mouvement de tête affirmatif sans le lâcher du regard. L'homme sonna et très vite, le couple Locke apparut dans l'embrasement. Meme en étant sorcier, avec sa baguette, dans un étui suspendu à sa ceinture conçu pour passé inaperçu, il était impressionné par la carrure de Tyler Locke. Clairement un homme qu'on ne se voyait pas embêter au premier abord. Il contrastait avec sa femme, dans dans l'allure que dans son style pour le moins bien à lui. En terme d'associations de couleurs improbables, le moldu pouvait prétendre à être sur le podium. Et Heavean Locke à côté semblait presque trop apprêtée. En comparatif des repas plus ouvmoins mondain qu'il connaissait... il était un peu dépaysé, mais tentait de garder un visage plutôt neutre en se félicitant d'avoir opté pour de la sobriété d'une tenue qui passait aussi bien dans les deux mondes. Pantalon noir, pull en maille relief au col asymétrique remontant, des attaxhes en cuir de dragon pour maintenir les deux pans de mailles, comme une forme de stress en moins.

Laissant Owen serrer ses parents dans ses bras, Domhall attendit un peu en retrait d'être invité à rentrer par la maîtresse des lieux. Le plus jeune du couple salua les deux parents du châtain clair d'un simple bonjour dans la langue qu'ils partageaient normalement tous, et qui le rassurait aussi: "
Dia dhuit." dit il tout en ôtant son manteau et en le suspendant à la première paterre libre qu'il trouva.

Il suivit ensuite le mouvement qui les menait dans le salon, précédent Owen et sa mère sur une indication ténue de son amant. De la même façon, il prit place sur le sofa en voyant Heaven Locke s'adresser à voix très basse au bibliothécaire. Domhall se sentait un peu comme dans un tribunal et voir son petit-ami prendre place à ses côtés lui enleva un poids. Ils étaient deux, comme il le lui avait promis, pour Owen bien sûr, mais aussi - de manière un peu égoïste - pour lui. Il observa tour à tour le père, la mère et le fils en sobligeant à garder ses mains posées sur ses cuisses, l'idéal restait de ne pas se trahir par un geste ou un regard équivoque. Mais ce n'était pas facile. Il avait l'habitude de beaucoup communiquer avec le regard avec Owen, comme avec les deux autres membres de sa fratrie. Cela avait des avantages et des inconvénients, le principal étant que cela le rendait aussi déchiffrage qu'un livre ouvert pour les personnes les plus attentives. Et là, les deux parents d'Owen avaient les yeux braqués sur eux. Autant dire que l'habitant du Donegal avait vu un vieux mécanisme de défense refaire surface et son visage s'était fait le plus neutre possible après un dernier regard pour celui qui se devait d'affronter une de ses plus grande crainte.

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03 janv. 2022, 16:57
 Cork   RP+  Une allure de 11 octobre
Le petit groupe quittait l’entrée et Heaven Grey ne pouvait pas s’empêche de faire sa curieuse. Mais Owen ne répondit à aucune de ses questions. Il attendit que tout le petit monde soit installé dans les canapés, Domhall et lui faisant face à ses parents, pour en quelques sortes lui répondre.

- Ça faisait longtemps qu’on s’était pas vus ! Alors je me suis dit que ce serait chouette qu’on se voit le temps d’un repas ! Au fait, je sais plus je vous l’avez dit mais je suis plus professeur… je travaille toujours à Poudlard bien entendu, mais en tant que bibliothécaire. J’ai changé de poste il y a quelques jours… Owen déglutit. S’il essayait encore de gagner du temps, il fallait qu’il se rende à l’évidence ; ils n’allaient pas rester encore des heures à parler en faisant fi de la présence de Domhall. Les présentations s’imposaient. Oh et… je vous présente Domhall. dit-il en jetant un coup d’oeil à son compagnon. Il s’apprêtait à donner plus d’informations mais fut coupé dans son élan par sa mère, trop curieuse pour ne pas poser de questions. Oh enchantée ! Dit-elle à l’adresse du cadet de la fratrie O’Belt avant de se retourner vers son fils, ne laissant pas le temps à Domhall de lui répondre. C’est un nouvel ami à toi ? Pourquoi tu ne nous l’as pas présenté plus tôt ? enchaîna-t-elle.

Le père Locke, lui, restait silencieux. Il écoutait attentivement et fit seulement un geste de la tête en guise de salutation. Owen, de son côté, tentait de garder son calme, mais cette boule de stress qui s’était en partie évaporée il y a quelques minutes revenait de plus belle. Il fallait qu’il crache le morceau maintenant, s’il attendait trop il n’aurait plus la force de le faire. Aussi, il s’empressa d’interrompre sa mère qui commençait à poser trop de questions pour lever tout doute les concernant.

- Oui enfin… le bibliothécaire lança un rapide regard à son bien-aimé pour y trouver du courage et son approbation avant de continuer, tremblant. Comment dire… vous promettez que quoiqu’il arrive vous m’aimerez toujours ? il avait besoin de s’en assurer. Oui bien sûr, répondirent en coeur ses parents. Mais pourquoi on… sa mère n’eut pas eu le temps de finir sa phrase qu’Owen la coupa net. Domhall est plus qu’un simple ami, d’accord ? C’est… il fut de nouveau interrompu par sa mère. Ton meilleur ami ? Ce n’est plus Diarmuid ? Plus que surpris, Owen était exaspéré et gêné par le manque de perspicacité de ses parents. Enfin de sa mère plutôt. Son père avait compris, il pouvait le voir dans son regard. Non maman ! Mais raaaah tu ne comprends rieeeen ! Je l’aime maman. A ce moment là sa main vint chercher celle de son petit-ami et leur doigts s’entrelacèrent, comme pour confirmer par un geste ce que le natif de Cork venait d’annoncer. Je l’aime comme tu aurais très certainement préféré que j’aime une fille, que je l’épouse et fonde une famille. C’est bien plus qu’un ami pour moi, maman, tu comprends ?

Des sanglots commençaient à apparaître dans sa voix. Ses parents eux ne disaient pas un mot. Il aurait tant aimé qu’ils réagissent, disent ce qu’ils pensent, ressentent, un signe, n’importe quoi pour le rassurer. Mais au lieu de ça rien. Ils ne bougeaient plus, était comme pétrifiés par la surprise. Les secondes qui passaient étaient interminables pour Owen. Et puis, son père l’intima d’un geste de la main tout en se levant du canapé, à venir se réfugier dans ses bras. Le châtain ne se fit pas prier deux fois et accepta l’étreinte paternelle. Par-dessus l’épaule de son père, il vit cependant le visage de sa mère prendre une tout autre allure. Elle était restée assise et toisait Domhall de la tête au pied d’un regard accusateur. Le fils Locke, se rendant soudainement compte de la mise à l’écart involontaire de son compagnon pendant ce moment pourtant si éprouvant pour lui aussi, se dégagea bien vite des bras de son parternel pour rejoindre celui qu’il aimait, qui s’était par ailleurs levé à son tour. Ni une ni deux, sa mère bondit à son tour ses pieds, comme si elle avait voulu les séparer ; mais se ravisa et tenta d’afficher un sourire bienveillant, tout en se rapprochant du grand Tyler Locke. Vous… je suis heureux pour toi fils… enfin pour vous, annonça son père tout en détaillant le couple. Si vous êtes heureux l’un et l’autre en tout cas… c’est l’essentiel. N’est-ce pas chérie ? ajouta-t-il en se tournant vers la femme qu’il aimait, restée en retrait. Mais la mère d’Owen n’approuva que difficilement ses dires par un « Oui… » qui resta en suspend. L’irlandais aux yeux bleus ne savait pas quoi répondre à cela. Stupéfait et en partie rassuré, il restait sans voix, plongeant son regard dans les prunelles noisettes de Domhall.

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03 janv. 2022, 18:27
 Cork   RP+  Une allure de 11 octobre
Alors que son compagnon commençait à parler, Domhall, pas des plus à l'aise, tourna la tête pour regarder ses parents assis en face d'eux. Il entendit Owen donner de ses nouvelles et il se retint de froncer les sourcils. N'avait il pas déjà expliqué ça à ses parents par écrit auparavant? A vrai dire il ne se souvenait pas qu'ils en aient déjà discuter. Depuis un mois qu'il avait changé de poste, son emploi du temps était plus fourni et leurs rencontres espacées en ricochet. Le cadet de la pièce jeta un regard furtif à son amoureux, il allait devoir a minima donner son nom pour ne plus être juste un inconnu pour ses parents. Owen eut le même geste et finit par se jeter à l'eau. Son prénom était dit. Il répondit à la salutation d'Heaven par la même formule. Fort heureusement toute la conversation se passait en irlandais. Cela lui otait une épine du pied d'user de la langue que lui même utilisait avec sa fratrie. Un côté rassurant alors qu'il avait la désagréable impression qu'on pouvait le jeter dans une fosse à dragon à tout moment.

Déjà Miss Grey enchaînait les questions alors que son conjoint le saluait d'un signe de tête. Les deux membres de ce couplé lui paraissait être deux opposés lui expressif dans ses tenue mais plus sobre dans ses paroles et elle tout le contraire. Domhall sentait l'inquiétude remonter d'un cran. Il tourna la tête vers Owen, leurs yeux se trouvèrent et il ferma ses paupières une demie-seconde en inclinant très subtilement la tête pour l'inciter à poursuivre. De toute façon il en avait trop dit ou pas assez. L'ancien Serdaigle savait que la vérité allait suivre après leur échange mais son petit-ami faisait d'abord promettre à ses parents de toujours l'aimer quoi qu'il dise ou fasse. Malgré tout ce qu'il avait pu dire avant qu'ils n'entre, il ne comprenait que trop bien ce sentiment. Ou peut être pas. La peur du rejet de la part de ses parents n'était-il pas commun à tous les enfants. Mais il savait son amant déjà marqué par cet état de fait.

Le prénom de son frère lâché au beau milieu de la conversation lui fit reprendre pied dans la réalité. Merde, il s'était laissé submergé. Et la double démonstration, verbale et physique, de leur relation. Dom était dans une totale inconnue quand à ce qu'il pouvait ou devait faire. C'est son instinct qui parla pour lui en pressant doucement ses doigts autour de la main de l'aîné de leur couple. Puis, quand il entendit un début de sanglot dans sa voix, son pouce caressa le dos de sa main en même temps qu'il chercha un contact visuel. L'expression sur le visage des deux adultes ne le rassurait pas mais il vit Owen se lever pour se réfugier dans une étreinte paternel. Lui même si leva en réflexe, il ne se voyait pas vraiment rester assis et prit une longue inspiration. Quand avait-il arrêté de respirer? Il n'en savait rien. Il avait d'autres préoccupations, une plus particulièrement, le regard inquisiteur de la seule femme de la pièce envers sa personne. Il se sentait analysé de haut en bas, comme si elle cherchait à comprendre ce que son fils pouvait lui trouver. Celui qui avait eut vingt ans deux mois plus tôt à peine soutint son regard, y faisant passer de la détermination. Ils s'aimaient qu'elle le veuille ou non. Il avait promis à son amant de faire face avec lui quoi qu'il arrive. Si ça devait passer par un jeu de regard ou un appui plus concret, il le ferait. S'opposer à elle ne lui faisait pas peur, ou du moins, bien moins que de sopposer à ses propres parents. Ici, contrairement à son amoureux, il pouvait se permettre de se détacher de ses sentiments et émotions. Même si c'était dur.

Le châtain clair le rejoignit, se placant à sa droite, avant qu'il n'ouvre la bouche et le nordiste ne put s'empêcher de placer sa main sur ses lombaires. Soutien discret mais visible qui marquait indéniablement leur promiscuité sentimentale. Le deuxième couple se réunit également et le puîné O'Belt - qui s'attendait à entendre une nouvelle fois la voix de la femme - eut la surprise que ce soit celle de Tyler Locke qui s'élève pour leur assurer que le bonheur de son fils, et le sien par la même occasion, passait avant ce qu'il avait projeté sur son enfant. Domhall le remercia d'un signe de tête, il avait la gorge nouée. La confirmation de Heaven fut longue à venir et bien plus discrète. Mais elle faisait un effort. C'était toujours ça. Alors qu'il détaillait ses beaux parents, l'étudiant dans l'art de fabriquer des baguettes magiques capta le mouvement de tête du bibliothécaire. Leurs prunelles se trouvèrent naturellement et le visage du plus grand se détendit doucement. Ça ne s'était pas si mal passé et puis Owen avait su dépasser son angoisse et ses craintes. Il le trouvait bien plus courageux que lui sur ce coup là.

Le natif de Letterkenny se mordit l'intérieur de la joue pour ne pas le serrer fort dans ses bras. Il n'était peut être pas le moment, alors que les deux habitants de Cork venaient d'encaisser la nouvelle, de faire preuve d'un grand élan affectif. A la place il se tourna vers eux pour leur parler en prenant garde à lisser son accent - il ne voulait pas mâcher des mots et devenir incompréhensible à cause de la différence de parler nord/sud:

- "
J'ai conscience que ça fait beaucoup pour vous à apprendre. Que c'est très loin de ce à quoi vous vous attendiez." Il regarda à nouveau Owen. Que c'était compliqué d'un coup de s'exprimer alors qu'il était plutôt à l'aise lors des repas ou soirées organisées par ses parents. "Mais c'est important pour Owen, pour nous," il avait dit ces deux derniers mots moins fort avant de reprendre avec un volume plus adéquat, "que vous restiez là pour lui." Le jeune homme s'ouvrait, le masque plutôt neutre qu'il tenait jusque là se fissurait. Il sentait ses propres angoisses revenir mais il les réprima, ce n'était pas le moment. Sa main dans le dos de son bien-aimé sappuya un peu plus avant de migrer lentement jusqu'à sa hanche pour se rapprocher doucement de lui. Appuyant l'épaule gauche du chatain clair juste devant sa clavicule droite.

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04 janv. 2022, 10:56
 Cork   RP+  Une allure de 11 octobre
D’un côté les parents Locke, de l’autre leur enfant et son petit-ami. Et entre les deux couples, une barrière, un mur les séparait. C’est du moins l’impression qu’Owen en avait et cela le rendait plus que mal à l’aise. Lui qui avait toujours été très proche de ses parents, se sentir à ce point exclu, surtout par sa mère qui n’avait pas encore prononcé le moindre mot ou marqué le moindre signe d’attention, de compréhension à son égard, c’était un sentiment très bizarre pour lui. Ça lui faisait mal. Et s’il n’y avait pas ce contact physique avec Dom - sa main dans son dos - qui lui apportait bien plus de soutien et de courage qu’on ne puisse l’imaginer, il aurait déjà craqué. Entendre son père dire qu’il était heureux pour eux fut une forme de soulagement pour Owen, qui se crispa cependant en croisant le regard de sa mère. Il était froid, vide. Elle semblait comme anéantie mais surtout, et cela peinait grandement Owen, elle semblait ne pas bien prendre la nouvelle. Il le comprenait bien sûr, que ça pouvait être dur pour ses parents d’entendre ceci. Et encore… s’ils savaient que cela faisait maintenant neuf mois qu’ils se fréquentaient… ou encore que c’était le petit frère de son meilleur ami… quelle ne serait pas leur réaction ! Un frisson lui parcouru l’échine à cette pensée. Mais la réponse à peine audible de la femme qu’il appelait maman le fit revenir à la réalité. Elle disait ça pour ne pas se faire mal voir, mais au fond d’elle-même, elle n’en pensait pas un mot. Owen ne la connaissais que trop bien. Cela l’attrista d’avantage et il manqua de demander à son compagnon s’ils pouvaient partir, parce qu’il n’en pouvait plus, c’était trop pour lui. Il aurait voulu disparaître, se faire tout petit, ne plus avoir à être confronté à la réaction déplaisante de la dénommée Heaven Grey. Mais cela aurait été agir comme un lâche, et l’irlandais refusait d’arborer un tel comportement. Ce n’était pas dans ses valeurs. L’échange de regard avec son compagnon lui redonna du courage, du moins suffisament pour encaisser la remarque plus que mal venue de sa mère lorsque Domhall eut finit sa deuxième phrase.

- Non, vous croyez ?! Elle avait dit cela sur un ton ironique, mauvais, et son amant, tout aussi choqué que les jeunes par son intervention, lui avait donné un léger coup de coude et lui avait lancé un regard réprobateur.

Le jeune couple cherchait à nouveau de la force dans le regard de l’autre. Elle allait trop loin. Mais Domhall ne se laissa pas démonter et reprit, formulant ce qu’Owen n’arrivait à exprimer. Le besoin de leur soutien. Alors de voir son père hocher la tête en guise d’approbation le rassura, bien que sa mère n’ai pas bronché. Aussi, ces paroles, associées à la proximité et au contact physique établi entre les deux hommes, aida le fils Locke à se détendre suffisament pour lui permettre de prononcer quelques mots intelligibles.

- Je suis désolé… si je réponds pas à ce que vous vous imaginiez pour moi… il fit une courte pause, ravala les sanglots qui s’apprêtaient à refaire surface, et continua, d’une voix dont il essayait tant bien que mal d’en contenir les trémolos. Je comprendrais très bien que vous ne voudriez plus de moi… mais j’espère juste que… il se fit interrompre par son père. Hey, qui a dit qu’on ne voudrait plus de toi ? Tu reste mon fils, notre fils, se corrigea-t-il en tournant la tête vers la femme à ses côtés, et on ne t’aimera pas moins parce que tu es - il cherchait ses mots - attiré par les hommes. Juste… Tyler fit une courte pause. On va juste… enfin… surtout ta mère je pense, avoir besoin d’un peu de temps… pour se faire à l’idée que… enfin tu vois, termina-t-il en faisant un geste d’évidence avec ses mains.

Lorsqu’il eu finit de parler, un silence de mort plana dans la pièce. Alors, pour détendre l’atmosphère, le père Locke les invita à passer à table et posa quelques questions, s’intéressant à leur relation. La mère Grey, elle, ne disait rien. Elle se contentait de servir les plats et d’écouter.

- Et donc… vous… vous vous connaissez depuis combien de temps ? La réelle question qu’il se posait était plutôt depuis combien de temps ils étaient en couple, mais il n’avait pas osé. Peut-être parce qu’il n’avait finalement pas spécialement envie d’en connaître la réponse.

- Depuis quelques années. Mais de vue seulement. Sinon depuis février… répondit Owen du tac au tac. Il avait envie d’en finir et ne souhaitait pas que son père aille plus loin. Comprenant le souhait de son fils, ce dernier dirigea ses prochaines questions plutôt sur le nouveau venu dans le cercle familial. Et donc vous… enfin… tu es… Domhall ? Qu’est-ce que tu fais dans la vie ?

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04 janv. 2022, 12:31
 Cork   RP+  Une allure de 11 octobre
Dire que l'échange avec Heaven était tendu était un doux euphémisme. Il semblait assez clair pour le jeune homme que la nouvelle lui déplaisait, voir la blessait. La rendant particulièrement froide, agressive même. Alors même s'il s'était senti flancher, il se reprit - le contact plus proche avec Owen quil venait de créer aidant - et soutint le regard de la sorcière. A cet exercice il était moin d'être mauvais, façonné depuis vingt ans par ses parents à ne pas se laisser démonter. Ils étaient les seuls avec lesquels il était incapable de tenir un échange pareil plus de quelques secondes.

Il ne pouvait s'empêcher de surveiller ses réactions. Cela ne le rendait pas moins attentif à la conversation entre le père et le fils. Domhall avait vu le premier hocher la tête lorsqu'il eut finit de parler, senti le second réussir à se détendre un peu pour recommencer à parler, entendu les sanglots qui menaçaient de s'échapper de sa gorge. Il appuya sa paume sur l'ilium de son compagnon depuis neuf mois pour lui montrer qu'il était le soutien qu'il avait promis être aujourd'hui malgré ses propres appréhension. La voix du père s'éleva rassurante du point de vue du jeune de vingt ans. Certes il exprimait avoir besoin d'un temps pour encaisser le tout. Le châtain sentait la gêne s'installer entre eux quatre, mais il n'avait pas quitté la brune des yeux. Elle ne disait plus rien. Lui non plus d'ailleurs pourtant il aurait voulu remercier le blond. Sa réaction était ce qu'elle était mais restait suffisante de son point de vue à lui. Quant à Owen... Alors que le silence devenait pesant et que Tyler le rompait en invitant tout le monde à se diriger à table - la mère de son amant partant devant - le natif du Donegal profita que les deux plus âgé leur tourne le dos pour poser un baiser sur la tempe de son petit-copain en ajoutant à voix basse:

- "
Tu te souviens. C'est toi qui dit si ça ne va pas, ou plus." Avant de l'entraîner à la suite de ses parents déjà suffisamment sous le choc pour ne pas avoir à surprendre de gestes trop évident d'affection. Il ne voulait pas créer de malaise supplémentaire mais Owen était celui dont l'état émotionnel le préoccupait le plus, et de loin. Alors, tout juste après, il se dirigea vers la table et s'installa après y avoir été invité par leurs hôtes. La situation était ce qu'elle était mais il n'oubliait pas les manières qui lui avait été inculquées depuis l'enfance. C'était de toute manière complètement naturel pour lui, il n'avait pas à y réfléchir. Ce qui lui permettait de mieux suivre les faits et dire se chacun. La sorcière restait silencieuse et son regard lui semblait plus fuyant. Et les deux Locke discutaient... et bien discutait d'eux. Ça paraissait normal que l'homme ait des questions. Domhall laissa Owen répondre, il ne savait pas exactement ce qu'il voulait ou non révéler, quels détails il était prêt à donner. Le strict minimum de toute évidence. Quelque part ça allait bien au plus jeune. Il y aurait tout le temps pour que le couplé qui leur faisait face en apprenne plus. Des mois, des années il espérait.

Et voilà qu'il devenait le centre de l'attention. Quoi de plus normal après tout. Et puis ça avait le mérite de discuter de choses moins intimes.

- "
Oui Domhall c'est bien ça." Confirma-t-il au plus vieux en hochant une fois de la tête. "Je suis encore étudiant. C'est ma deuxième année de fac..." il eut un temps d'hésitation pas qu'il ait honte de son cursus. Certes ça avait étonné plus ou moins tous ses proches qu'il s'oriente dans une voie manuelle et créative, mais le père de son petit-ami restait un moldu. Son visage se posa tour à tour sur chacun des trois membres de la famille avant qu'il ne se décide à terminer sa phrase: "J'étudie pour être fabricant de baguettes magiques." Par réflexe, sans trop savoir pourquoi, sa main droite se ferma en poing - comme pour se serrer sur sa baguette pourtant a l'abri dans son étui - avant de se rouvrir instantanément. Un peu de nervosité malgré tout:

- "
Owen m'a dit que vous vous occupiez d'animaux? Vét...érinaire? Pour des animaux sauvages." Oui il avait réouverture un vieux cours d'étude des moldus pour éviter d'user d'un terme sorcier. Ce qui ne l'empêcha pas de chercher confirmation auprès de son amoureux en tournant la tête.

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05 janv. 2022, 15:30
 Cork   RP+  Une allure de 11 octobre
Ce baiser sur sa tempe et puis cette phrase « C’est toi qui dit si ça va pas, ou plus », Owen les acceuilla comme une bénédiction. Il se sentait défaillir mais devait tenir bon, voulait tenir bon et essayait de pas trop laisser paraître son manque de contrôle de lui-même et de la situation.

- Ça va. glissa-t-il simplement à son amoureux avant qu’ils ne se dirigent vers la table. Ça va le faire, répéta-t-il plus pour lui-même, tentant de s’en convaincre, avant de prendre une grande inspiration.

Il aurait tant voulu pouvoir se réfugier dans les bras de Domhall, se couper un instant de la réalité pour ne plus penser qu’à eux, leur couple, leur bonheur, ne pas avoir à se soucier de ce qu’en pensent les autres - par “les autres” il entendait surtout ses parents et ceux de son compagnon - vivre leur vie, leur histoire, s’aimer sans avoir peur du rejet. Mais malheureusement il se trouvait actuellement dans cette pièce, avec ses parents auprès de qui il venait de faire son coming out, et cette marque d’affection n’était pas envisageable. Du moins pas pour le moment alors que sa mère le regardait comme s’il avait comis un meutre. Owen ne savait plus quoi faire. Partir ? Ce serait finalement pas une si mauvaise idée. Ça mettrait fin au calvaire qu’il subissait. Mais choisir la facilité était loin d’être dans ses habitudes, ni manquer de respect. Il ne pouvait pas partir maintenant, alors que ses parents avaient pris de leur temps pour préparer un bon repas, cuisiné avec amour. Il se devait au moins, à défaut d’avoir ruiné la “bonne ambiance” des retrouvailles, d’honorer leur geste. Cependant ils ne s’attaderaient pas une minute de plus une fois le repas terminé. Mais en attendant, l’heure en était aux questions. Son père s’intéressait à leur relation. Fort bien. Il aurait la réponse à sa question mais sans plus. L’irlandais ne souhaitait pas s’aventuree d’avantage sur ce terrain là. C’était déjà bien assez éprouvant pour lui de faire face à ses parents. Une réponse simple qui sembla contenter le plus vieux de la maisonnée puisque le sujet déviait sur le plus jeune ici présent, ce qui enleva un poid à Owen.

Il devait reconnaître que Domhall ne s’en tirait pas si mal, la question que le père Locke lui avait posé aurait pu être bien pire. Lorsque le natif de Letterkenny aborda le sujet de la fac et que ses yeux passèrent sur le visage d’Owen, ce dernier hocha la tête, pour lui signifier qu’il pouvait en parler librement. Le châtain aux yeux bleus ne saurait dire si son petit-ami était à l’aise à ce moment là, mais à part un petit geste nerveux avec sa main, il semblait tout à fait calme et disposé à entretenir la conversation. Il eut une petite hésitation sur le métier de Tyler Locke, mais Owen la dissipa bien vite en lui adressant un sourire d’approbation tout en hochant la tête.

- Oui c’est cela. Dans un parc zoologique, répondit le père. Fabriquant de baguette… plutôt un esprit créatif donc je suppose ? Pas comme notre fils… ajouta-t-il en tournant la tête vers ce dernier. Tu es donc un sorcier… et je reste le seul sans pouvoirs magique de cette famille, continua-t-il d’un air faussement désespéré. A moins que tu ne sois pas de sang purement sorcier ?

L’atmosphère était de plus en plus détendue. Seul persistait le regard presque méprisant de la femme. Le repas continua, la discussion entre Domhall et le père Locke suivit son cours et Heaven Grey se contenta de faire son travail de maîtresse de maison, passant le plus de temps possible dans la cuisine. Elle semblait être ailleurs, le regard dans le vide ; et ne se préoccupait même plus du petit-ami de son fils. Tout se passait plus ou moins bien. Enfin…en tout cas la tension était redescendue et cela ne se passait pas mal. Owen reprenait pied et un sourire commençait même à se dessiner sur son visage. Mais il ne dura pas longtemps. Sa mère venait de se lever d’un bond et de partir en courant à l’étage, les yeux mouillés par des larmes qu’elle n’arrivait plus à contenir. Sous son masque de colère se cachait en réalité quantité d’émotions en tout genre. Surprise tout d’abord, heureuse ensuite de voir son fils épanoui, puis regret de l’avoir blessé par sa réaction première, suivi par la tristesse de savoir que leur futur familial ne serait pas tel qu’elle l’aurait voulu, pour enfin finir sur ce sentiment d’angoisse quant au caractère inhabituel et nouveau pour elle de cette situation. Mais elle ne parvenais pas à l’exprimer.

De voir sa mère quitter ainsi le repas fut la goûte de trop pour Owen qui, après un regard à son compagnon, prit la main de celui-ci, se leva et anonça à son père leur départ.

- Bon… on va vous laisser… dit-il en désignant d’un mouvement de tête les escaliers où sa mère se trouvait quelques secondes plus tôt, comme si elle était encore là. Tu es sûr ? J’avais préparé un bon gâteau pour le dessert, tu sais, celui au chocolat que tu aimes tant… lui demanda son père, en détournant son regard, non sans un brin de tristesse dans la voix. Le natif de Cork regarda tour à tour son paternel puis son amoureux. Cela lui faisait mal de décevoir son père qui avait mis tout son coeur dans la préparation du dessert… On ne veut pas vous embêter plus longtemps, et puis… je dois rentrer à Poudlard… Ce n’était pas tout à fait dans ses intentions - il avait pris son après-midi - mais c’était la première excuse qui lui était venu. Mais si tu insistes… une petite part de gâteau ne se refuse pas. Faisons vite cela dit, l’heure tourne… Lorsque son père eu le dos tourné, se dirigeant vers la cuisine, Owen regarda Dom et lui dit à voix basse tout en posant sa tête sur son épaule : goûtons juste ce que mon père a préparé, pour lui faire plaisir et… il ne termina pas sa phrase car son père était revenu ; mais désigna la porte d’entrée par un regard. Il ne voulait pas rester plus longtemps que nécessaire. Domhall comprendrait.

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