21 décembre
2ème année

L'air doux et chargé de la ville caressait mon visage. Londres m'avait manqué.
Même si j'étais retourné dans la capitale récemment, le bourdonnement des voiture et l'odeur fétide du métro étaient comme une drogue pour moi, je voulais constamment y retourner, comme si la cité m'appelais.
Ma mère m'attendais non loin de là, sur le parking, me faisant de grands gestes joyeux, qu'il était bon de retrouver ma famille. Alors, lui retournant son sourire, je m'avançai vers elle. Elle me pris dans les bras et me berça dans tous les sens. Son odeur, son parfum, tout ceci ne me demandais qu'à être senti, et innalé. Un frisson d'exaltation me parcouru tout le corps. L'ambiance de Poudlard à Noël était incroyable, mais celle de chez moi encore meilleure.
- Tu as bien mangé à Poudlard mon cœur, dit ma mère, Tu es toute frêle !
Je sourit. Je lança :
- Où est Papa ?
- Il n'a pas pu venir, tu sais, son travail lui prends beaucoup de temps
- Je sais
Je baissai la tête. Mon père n'avait pas pu partir en vacances avec nous cette année. Il me manquais terriblement.
- Allons y, Rentrons à la maison mon cœur
J'aquiesa, et ma mère me fit monter dans la voiture. Maintenant, rien de mieux qu'un bon chocolat chaud pour me réconforter un peu, du moins, me réchauffer le cœur.

Nous rentrâmes enfin chez nous.
J'abitais une petite maison au cœur de Londres avec mes parents. Ce genre de maison, à l'anglaise, celles qui faisaient rage dans le passé, que tout le monde s'arrachait.
Je regardai en direction de la maison du voisin. Les volets étaient tirés, il ne devait y avoir personne, je ne pourrais pas revoir Tom tout de suite. Lui aussi me manque.
Je pris ma valise, que diable avais-je mis dedans pour qu'elle soit aussi lourde ? Avec beaucoup de mal, je montai les quelques marche qui me permettaient d'accéder à chez moi. Sur la pas de la porte, on pouvait lire "Home, Sweet Home". Je souris, tout m'avait manqué.
J'ouvris la porte avec mon coude. Traînant avec difficultée mon bagage. Je posai la valise et respira un bon coup épuisée. Et quand je relevai la tête..
- Tom !
Je sautai dans ses bras. Mon meilleur ami de toujours, qui n'avait pas pu me suivre à Poudlard, se trouvait devant moi, après plus d'un an sans se revoir, car l'été, nous passions toutes les vacances en France, sans jamais retourner à Londres. Il me serra fort dans ses bras. Je m'exclamai :
- Tu as tellement grandi !
Il rappliqua :
- Et toi t'as pas changé, toujours aussi plate.
Sa voix douce voix rassurante me réchauffa le cœur. Malgré le fait qu'il venait de dire que j'étais une planche à pain, ce que je détestais le plus au monde, je ne pouvais pas lui en vouloir, tellement son odeur et son visage étaient devenus lointains.
Je rigolais :
- Tu changeras jamais toi
Ces douces vacances m'apportaient du bonheur. Tant de souvenirs retrouvés, et tant de proches réunis près de moi, comme si le monde m'offrait un peu de douceur, en cette période difficile, quand je suis éloignée d'eux, tant éloignée d'eux.

Le soleil se couchait alors que nous discutâmes dans le salon. Tom me semblait plus distant de d'habitude, sursautant à la moindre remarque, puis, à la fin du repas, nous montâmes dans ma chambre pour installer un lit à Tom, car il dormirait le soir dans notre maison.
Nous entrâmes dans ma chambre.
- Dit Tom, j'ai la flemme de faire ton matelas. On peut pas dormir dans le même lit comme quand on était petits ? Il y a assez de place.
Il s'arrêta net. Je le regardais interloquée, il était rouge comme une tomate.
- Tom, je te connaissais pas pervers comme ça.
Je rigolai. Lui aussi rigola un peu. Mais on sentait bien que son rire était forcé. Cela m'inquiêta fortement.
- Le collège se passe bien ? Lançais-je pour détendre l'atmosphère
- Et toi Poudlard ?
Il évitait mes questions. Je lui dit gentillement :
- Tom, si ça va pas tu peux me le dire, on est amis après tout..
Il s'énerva brusquement, manquant de renverser ma lampe de chevet :
- Justement ! Ca fait trop longtemps qu'on est juste "amis" ! Et si tu me considérais vraiment comme tel, tu m'aurais envoyé des lettres pendant ton absence au moins !
C'était la première fois que je le voyais comme ça, on ne s'était jamais disputés avant. J'étais sous le choc, incapable de réagir à quoi que ce soit. Il avait raison, ça avait été la première fois qu'on fut séparés aussi longtemps, et je ne lui avait envoyé aucune lettre.
Il mis une couverture sur son matelas, et s'allongea sans un mot. Alors moi aussi, je pris place dans mon lit, sentant la chaleur me monter au corps grâce à ma couette. Je ne dormis pas cette nuit là, et lui non plus, nous ne décrochâmes pas un mot.

Le lendemain, tout fut oublié, même si cette dispute m'étais restée en travers de la gorge, nous nous reconciliames, et tout redevint normal.
Nous sortâmes un instant. Il me regarda droit dans les yeux, souriant car une mèche de ma chevelure qui reflétait la faible lumière du soleil jouait avec le vent, il l'a remis en place, laissant sa main dans mes cheveux un instant.
Toutes l'après midi, nous riames beaucoup, profitant des décorations qui ornaient Londres, des petits commerçants de rues vendant leurs produits. Nous primes un peu de marrons chauds, et nous asseyâmes sur un banc non loin de là.
- Cette journée était géniale, lança t'il.
J'aquiesa, une journée pas très froide, agréable, et en compagnie de mon ami le plus cher.
- Dis moi, tu te sens pas trop seule à Poudlard sans moi ?
- Bah je me débrouille, avec mon sens de l'orientation pourit
- Le château est grand ?
- Tellement que j'ai du mal à retrouver mon chemin
- Et les profs ils sont sympa ?
- Bien sur ! J'ai appris tellement de choses
- Tu te fais des amis ?
- C'est quoi ces questions Tom ? Bien sur que je me suis fait des amis, je te présenterai Ginny si je peux un de ces quatre, c'est vraiment une super fille, oh, et Wayne
- Wayne ?
- Oui, c'est un super gars.
- Tu l'aimes ?
Je m'exclama :
- Mais de quoi tu parles ?! Moi l'aimer ? On a juste deux trois trucs en commun.. C'est un ami, rien de plus
- J'ai cru un instant
- T'es le seul homme dans ma vie Tom, avec mon père bien sur.
Il Rougit un peu, je savais que c'était de honte.
- Et ça pousse toujours pas ?
- De quoi ?
- Tu sais bien, petite planche à pain
Je le tapa, moi ? Une planche à pain ? Jamais de la vie.
Nous rentrames chez moi, lui me charriant toujours sur la non présence de poitrine et moi gardant mon sang froid pour ne pas commetre un crime. Je remarqua de grandes chaussures sur le pas de la porte, je m'exclama :
- Papa est rentré ?!
Ma mère passa avec un sourire aux lèvres, haussant les épaules.

Je courus dans le salon, hors d'haleine, manquant de glisser sur le parquet luisant. Il se tenait là, un grand homme au visage amical, je sautai dans ses bras et le serra de toutes mes forces. Il s'abaissa pour m'enlacer à son tour
Voilà 1 an et 4 mois que nous ne nous étions pas revus. 16 x 30, 480 jours si mes calculs sont bons. Bient sur que nous nous étions envoyés des hiboux, mais se voir en vrai est autre chose
- Tu m'as manqué mon cœur
Des mots bienveillants sortis de cette voix apaisante qui avait bercé toute mon enfance. Voilà, maintenant je me sentais chez moi, vraiment, il m'avait tellement manqué, lui, le premier homme de ma vie, celui qui m'a bercé toute mon enfance.. J'étais plus proche de mon père que de ma mère, en réalité, car ma mère ne m'écoutais pas, j'obéissais, et puis c'est tout, alors que mon père m'a transmis cette passion qu'est d'être avec tout le monde, il est vraiment extraordinaire, interessant, et d'une gentillesse et altruisme indétrônable, je ne serais sûrement pas la fille que je suis aujourd'hui sans lui.

J'eu du mal à quitter mes parents, l'heure du départ avait sonné. Dans un dernier aurevoir je pris ma lourde valise que je porta difficilement jusqu'au quai et monta dans le vagon, leur faisant des signes de mains de la fenêtre.
Mes vacances de Noël 2046 venaient de prendre fin.
Une toute nouvelle année s'annonçait.