Les vacances de la Toussaint était passé un peu trop vite à ton goût. Même si cela ne te déplaisait pas de retrouver poudlard, les cours de potions par exemple ne t'avais pas manqués. La théorie te plaisais mais la pratique : une horreur ! Rien de penser à l'ambiance des cachots et de ta claustrophobie, tu fronças le nez dégoutée.

Tu essayas de te concentrer sur ton parchemin. Tu devais rédigé un devoir entier consacré à la Pimentine. Tu avais rassemblé quelques livres de potions sur le sujet. Tu n'étais pas plus avancé sur ton propre manuel, et dépité tu feuilleta un livre intitulé "mille potions". Tu le feuilletas et tout d'un coup, un parchemin s'en échappa. Tu le saisit, et tu le parcourus. Apparemment c'était une lettre désigné à une certaine Ava Meywood, une deuxième année. C'était son grand-père, qui ne trouvait pas ses résultats scolaires assez satisfaisant.

Tu fronças tes sourcils en te demandant si tu devais rendre cette fichue lettre à sa destinataire ou alors le reposer, l'air de rien dans l'épais volume dédié au potions. Ce choix à prendre n'était pas facile, mais tu finis par te dire qu'il fallait mieux l'a remettre à cette jeune fille. Tu soupiras, et cherchant de tes yeux pers, la cheerleader de serpentard. Tu te dirigeas vers un groupe de fille de deuxième année en te demandant si elle savait ou se trouvait Ava. Les jeunes filles te répondirent :

"Oh, elles se trouve ici, trois tables plus loin !"

Tu les remercia et tu te dirigeas vers la deuxième année, intimidée. Tu t'adressas à elle hésitante :

"Ava... C'est toi ?"

Tu continuas sur ta tirade :

"Bah, voilà, j'ai trouvé une lettre...dans un volume de potions. Et elle était adressé. Heu...je l'ai lu j'espère que ça te dérange pas...Je suis vraiment désolé, je ne voulais pas ! Mais je n'avais pas compris toute de suite que c'était une lettre !"

Tu finis ainsi, en observant inquiète la réaction de la serpentard.

La fillette lisait tranquillement son livre lorsqu'une Gryffondor – sans doute de première année – vint troubler le silence apaisant de la bibliothèque pour lui demander si elle s'appelait bien Ava.
Cette dernière ouvrit la bouche pour confirmer, mais la Rouge et Or enchaina, montrant lui un parchemin rempli par l'écriture de son grand-père paternel.

C'est alors que tout lui revint. Ce dernier lui avait envoyé une lettre pour lui dire à quel point sa première année au château avait été insatisfaisante.

De retour à son devoir de potions, elle avait utilisé quelques instants un volume de la bibliothèque pour ajouter des détails supplémentaires à son compte-rendu et avait temporairement utilisé la lettre de son aïeul en guise de marque-page pour le livre, n'ayant pas d'autres papiers sous la main. Elle avait sans doute dû oublier de l'enlever avant de remettre l'ouvrage à sa place.
Comment avait-elle pu commettre une telle erreur ?

La honte rougit ses oreilles tandis que son regard était fixé sur le bout de papier.
La Rouge lui avoua qu'elle avait lu le contenu de la missive. La deuxième année arrêta d'écouter le discours de celle-ci après ces mots. Elle l'avait lu, point barre : le reste lui importait peu. Sa mâchoire se crispa et ses poings, posés sur ses cuisses, se serrèrent.
Comment avait-elle osé ?

L'irlandaise leva ses prunelles vers la première année, une colère glaciale tapie au fond de son regard, qui pourtant se voulait inexpressif.

– Donne, lâcha-t-elle simplement, les dents serrées, tendant une main pour que sa camarade puisse y déposer sa lettre.

Pas de formule de politesse ; elle n'en méritait pas.

La deuxième année t'avais ordonné sèchement, de lui redonner la lettre ce que tu fus. Elle avait l'air furieuse que tu l'es lu. Tu te demandas si il fallait que tu quitte la serpentard, ou que tu reste espérant que tu lui fasse encore des excuses. La situation devenait très gênante, et sans faire un détour tu t'adressas à la serpentard le rouge aux joues :

"Je sais que c'est très agaçant que une inconnue ouvre une lettre personnel, mais je discrète sur ce genre de chose. Je ne le dirais à personne. Je te le jure. Ce n'est pas mon genre de parler à tort ou à travers"

Tu observas quelques minutes la brune avant de murmurer timidement :

"Sinon, j'espère sincèrement que ça va aller"

Tu t'apprêter à dire que elle pouvais se confier à toi en cas de besoin mais c'était peine perdue. C'était une fille d'une année supérieure à la tienne, et elle allait pas s'amuser à se confier à la première année qui ouvre les lettres d'autrui. Perdues dans tes pensées tu te rappela enfin le rôle de la serpentard et toute ta gêne s'envola aussitôt. Tu demanda :

"C'est quoi au juste une cheerleader ?"

Tu finis par te demander si ta curiosité allait énerver encore plus la deuxième année. Tu te mordis les lèvres et déclara :

"Tu dois te dire que j'ai du culot de te demander cela après avoir lu ta lettre mais je te jure que j'ai simplement..."

Tu réfléchis un instant à ce que tu allais dire avant de faire un de tes jolies sourire en déclarent.

"Un peu de curiosité !"

Après avoir remis la lettre dans un endroit plus sûr qu'entre deux pages d'un manuel de potions appartenant à la bibliothèque de l’école, Ava poursuivit la lecture de son livre, toujours perplexe suite à son court échange avec la première année. L’irlandaise manqua de sursauter violemment en entendant la voix de la première année, qu'elle croyait s'être débarrassée depuis que celle-ci lui avait remis sa lettre.

La Serpentard écouta d'une oreille distraite les paroles de sa camarade, hochant imperceptiblement la tête d'un air absent. Elle commença à ranger ses affaires pour sortir de la salle ; si la première année ne voulait pas la laisser tranquille, soit. C'est elle qui allait partir. Elle n’avait pas de temps à perdre à remettre une première année un peu trop fouineuse à sa place, même si l’envie ne manquait pas.

– Y'a intérêt, grommela-t-elle dans sa barbe inexistante lorsque son interlocutrice lui promit de ne jamais divulguer ses informations personnelles.

– Sinon, j'espère sincèrement que ça va aller, reprit la Gryffondor.
– Mm-mh, fit-elle distraitement.

Un silence suivit sa réponse nonchalante, brisé une fois de plus par la voix de la première année, qui osa lui poser une question par rapport à la lettre. Ava la regarda un moment, agacée par son culot.

– C'est un poste pour encourager l'équipe de Quidditch, grinça-t-elle entre les dents au bout de quelques secondes.

Tu commenças à te demandais si tu vais fait le bon choix. Ce jeter dans la merde te paraissais désormais d'actualité vu la situation : une Serpentard en colère plus une Gryffondor terrifié. Toi en l’occurrence. Ta colère commença à prendre forme, et peu à peu quand Ava te répondis avec un tel mépris dans la voix tu t'agaças :

"Et merde ! Je te dis que je le dirais à personne ? Moi aussi quand ma mère reçoit mes notes dans une matière ou j'ai des difficultés, et qu'elle m'écris une lettre pour le dire, je m'en fiche que quelqu'un le lis ! Cela n'a pas la moindre importance, surtout quand la personne en question promet de ne pas le dire !"

A la fin de la tirade tu te demandas comment tu avais osé t’énerver contre une fille plus âgé que toi, mais tu croisas encore plus les bras quand elle expliqua d'un air prétentieux la définition d'une cheerleader.

"Hum... Merci."

Tu jeta un œil à la bibliothèque pour voir si quelqu'un vous observez vous disputez. Par chance, ils étaient tous concentré sur leur travail, et ne paraissait pas le moindre du monde avoir entendu votre discussion.

Tu rougis un peu et tu t'adressas à la serpentard d'un ton neutre :

"Merci d’avoir répondu à ma question. Je te laisses."


Tu t’apprêtais à quitter la deuxième année quand cette dernière t'appela.

Ava ne savait pas exactement pourquoi elle s'acharnait tant sur cette première année ; c'était tellement gratuit. Ce soupçon de remords s'effaça aussitôt lorsque son interlocutrice changea brusquement de ton, sans oublier de ponctuer son début de discours par une grossièreté.

La Serpentard la regarda déballer sa tirade, ne quittant pas son air indifférent, bien que l'amusement face à ce changement brutal d'humeur était lisible dans son regard.
Cependant, son expression se renfrogna lorsque la Gryffondor dit que cela n'avait aucune importance. Faisait-elle semblant ou était-elle vraiment idiote au point de croire qu'elle pouvait comparer son cas au sien ?

Elle chassa les paroles de son grand-père qui ressurgissaient de son esprit. Non, ce n'était pas le moment de s'éparpiller.

– Peut-être que ça a plus d'importance à mes yeux que tu ne le crois. Peut-être que tu devrais arrêter de juger la réaction d'une personne sans connaître le contexte qui se cache derrière, siffla-t-elle tout bas, n'oubliant pas le fait qu'avant tout, elle se trouvait à la bibliothèque.

Son interlocutrice, arborant un air indigné, croisa les bras, ne faisant que la rendre plus ridicule aux yeux inexpressifs d'Ava. Elle la remercia cependant pour sa réponse sous le regard sceptique de l'irlandaise, qui commençait sérieusement à se demander si elle était atteinte de troubles bipolaires.

La première année lui tourna le dos, s'apprêtant à partir. Ava l'interrompit :

– Ah et au fait, petit conseil : essaie d'être plus cohérente dans tes discours la prochaine fois, ça t'évitera de paraître trop idiote en public.

Sur ces mots, la deuxième année se leva à son tour, sa sacoche en bandoulière sur son épaule et sortit de la bibliothèque, tout en prenant soin de contourner la première année.