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01 janv. 2022, 16:53
 RPG+  Désenchantée
27 décembre 2046
Salle de répétition

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Cela faisait maintenant plusieurs semaines que tu avais trouvé cette partition. Magique, qui plus-est. Un peu comme la façon dont tu l'avais trouvé. Tu avais retourné ta partie de la chambre pour retrouver ton carnet, vidé ton tiroir de son contenu - à savoir tes vêtements - et elle s'était trouvé là. Posé au fond de ce tiroir, attendant que quelqu'un la découvre. Tu n'avais aucune idée de sa provenance : peut-être qu'une fille de ton dortoir l'avait déposé là ? Ou alors cette partition appartenait à une ancienne occupante de la chambre ? Cela était un mystère.

Cela faisait donc plusieurs semaines que tu l'avais trouvé, et plusieurs semaines que tu t'entraînais à jouer ce morceau. Tu ne sais même plus où tu l'as entendu, mais tu l'appréciais beaucoup. Aujourd'hui, tu avais décidé d'aller à un endroit plus propice à la musique : la salle de répétition. Tu n'y avais encore jamais mis les pieds. Lorsque tu étais entrée, tu avais détaillé la pièce et ses multiples instruments. Une harpe sonna dès que tes pieds franchirent la porte et tu eus un léger sursaut. Pourquoi cela n'était même pas si étonnant ? Sûrement car il s'agit de Poudlard, tu te disais.

Tes yeux se posèrent sur les fauteuils et canapés positionnés dans un coin. Guitare à la main, tu t'y installas confortablement. À côté de toi, tu déposas ton sac. Tu avais décidé de le prendre avec toi et tu y avais fourré ton carnet, un crayon et de quoi effacer. Évidemment, la partition se trouvait à l'intérieur également et tu avais aussi pris ta baguette. Tu n'aimais pas être sans elle, c'était impossible à expliquer. Tu t'y étais attachée, inexplicablement, et elle te semblait être un prolongement de toi-même, une partie de toi.

Tu ouvris ton sac et en sortis la partition, ainsi que ton carnet. Puis enfin ton crayon, que tu déposas sur le fauteuil d'à côté. Tu ouvris ton carnet et feuilletas les pages jusqu'à en trouver une vierge. Puis tu le déposas sur le fauteuil sur lequel tu avais posé le crayon. Tu tentas de caler ta partition comme tu l'avais fait ces dernières semaines, mais en levant la tête, tu aperçus les pupitres et tu te levas. Puis, pupitre à la main, tu t'approchas à nouveau du coin détente où tu t'étais installée. Tu posas le pupitre, le réglas et y déposas ta partition. Parfait ! Tu t'installas en tailleur sur le canapé en récupérant ta guitare et posas cette dernière sur ta cuisse. Comme par magie - et ça en était - les notes de la partition se transformèrent en tablature. C'était beaucoup plus lisible pour toi qui n'étais qu'une débutante. Enfin, tu posas tes doigts sur les cordes et les fis résonner dans la pièce sans quitter ta partition des yeux. Tu n'avais même plus besoin de la lire pourtant. Tu avais tellement joué ce morceau ces dernières semaines que tu le connaissais quasiment par cœur.

Pendant que tu jouais, des mots te venaient en tête. Des mots qui faisaient tous référence à ce qui s'était passé ces dernières semaines. La perte du travail de maman. La demande de garde exclusive de papa auprès du juge. Le départ de Sam. Tout s'était bousculé. En un rien de temps, tout s'était écroulé. Cassé la gueule. Sans vraiment que tu saches pourquoi. Tout allait bien pourtant. Tout allait mieux.

Tes doigts arrêtèrent de gratter les cordes et tu posas ta guitare à tes côtés. Tu te penchas pour saisir ton carnet et ton crayon et tu gribouillas quelques mots qui t'étaient passé par la tête.

Passé.

Écroulé.

Brisée.

Comme abandonnée.

Désenchantée.

Tu reposas ce que tu avais en main là où tu l'avais posé en arrivant et repris ta guitare pour jouer à nouveau. Mais tu changeas le rythme, cherchant quelque chose de plus doux. Pendant les minutes suivantes, tu tentais des choses. Tu improvisais. Tu étais...

Dans ta bulle.

Quiconque est libre de me rejoindre dans cette Danse tant que vous passez dans ma volière avant. J'aimerais une Plume sérieuse, je n'ai pas d'autres préférences mis à part qu'il faut que votre Protégé.e soit resté.e au château pendant les vacances de Noël ^^

Quand on me regarde dans les yeux, je pétrifie à vie.
MarraineChocog'Clarke Kane • Couleur RP : #484c67
Membre du mouvement des Cool-euvresDélaissées

09 janv. 2022, 16:26
 RPG+  Désenchantée
Before you go..... Ces mots résonnent dans ta tête, encore et encore. Il te brûlent tu n'en peux plus, pourquoi... Pourquoi a-t-elle fait ça.. Pourquoi a-t-il fait ça? C'est de sa faute c'est sur.
Tu te redresses, fais face au miroir, tu fais pitié, des larmes coulent encore le long de tes joues, te yeux sont rouges d'avoir pleurés mais tes cheveux toujours parfaitement attachés ne semblent pas comprendre ce qui se passe dans ta tête.

Tu ne peux pas rester comme ça, ce n'est pas possible. Mais tu restes là, pendant plusieurs secondes, plusieurs minutes. plusieurs heures même tu n'en sais rien tu as perdu la notion du temps. Noël est passé et même si tu as essayé de te consoler en le passant avec quelques filles de ton dortoir tu en gardes un mauvais souvenir. Un souvenir horrible en fait.

Tu revois l'image de la robe déchiquetée que t'avais envoyé ta mère, la lettre d'excuse de ton père et surtout l'image de toi même ce soir là, démolie par tes parents mais toujours la tête haute, évitant les regards mais ayant l'air forte, ayant l'air de t'amuser.

Petit à petit les larmes se tarissent, parce que tu acceptes la situation ? peut-être. Parce que tu as usé toutes tes larmes? C'est surement ça. D'un geste plein de colère tu essuies la dernière larme encore posée sur ta joue et te forces à afficher un sourire, faux bien sur, mais si tu réussi à convaincre les autres, peut-être réussiras tu un jour à te convaincre toi même.

Une idée te traverses alors l'esprit. Tu retournes dans ton dortoir en trainant des pieds et récupères une partition, tu ne sais même pas à quoi elle correspond, c'est simplement la première que tu trouves. Tu ne fais pas attention aux autres, ils te regardent peut-être, t'observent surement mais tu évites leur regard au maximum.

Tu dévales les marches deux par deux et quittes au plus vite ta salle commune. Les couloirs se ressemblent tous et se mélangent. Tu pourrais presque te perdre si jamais tu voulais consciemment y aller, mais ce sont tes jambes qui te portent sans même réfléchir. Une étage... Deux étages, des couloirs encore et encore mais tu arrives enfin à destination.

La salle de répétition. Tu y venais assez régulièrement quand tu voulais te défouler mais malheureusement elle étais rarement vide et tu faisais demi-tour dépitée. Cependant aujourd'hui ne faisait pas exception. Se trouvait dans un coin de la pièce Clarke, l'une des filles avec qui tu avais passé Noël...

Tu pensai d'abord à rebrousser chemin mais ce n'était pas possible, tu exploserait bien trop vite, sur la première personne qui t'adresserait la parole. Il te fallait jouer de la musique, c'était vital, c'en était devenu non plus un loisir mais un besoin. Tu t'avançais alors espérant ne pas te faire remarquer et tu t'assis en face du piano que tu commençais à bien connaître à force de venir t'assoir ici.

Tu déposais délicatement ta partition mais te rendis vite compte que cela ne servirait à rien de jouer en contredisant ce que ta camarade jouait, cela créerait simplement une cacophonie insupportable. Tu fermais quelques instants les yeux et te fis bercer par la musique qui s'échappait de la guitare de Clarke.

Tu te baladais sur les notes et sans même bouger de ton siège tu dansais. Tu ouvris tes yeux dans un effort qui te parut immense et commençais à l'accompagner, tu n'avais aucune idée de ce que tu jouais, ni de ce qu'elle jouais, tu improvisais simplement, mais tu l'accompagnais

Timidement d'abord, quelques notes s'envolaient de temps en temps mais rapidement tu ne te sentais plus jouer, tes doigts se mouvaient seuls sur le clavier, comme si tu avais mit ton corps sur pilotage automatique. Ta vision n'était plus clair mais cela t'importait peu. Tu étais là, avec ton piano et c'est tout ce qui compte. Ton corps est désormais là, mais ton esprit est parti, loin, très loin même

Tu étais perdue, tu étais brisée, tu n'étais pus toi, mais en ce moment même tu te sentais libre

@Clarke Kane

4ème année RP ● Vice-capitaine des Cheerleader ● Filière sport et soin
Je déteste J'aime Erza ● Je suis une patate

08 août 2022, 13:47
 RPG+  Désenchantée
27 décembre 2046
Salle de répétition

@Melody Brown
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Dans ta bulle.

Même la fille qui venait d'entrer dans la pièce n'avait pas pu faire éclater ta bulle. A vrai dire, tu ne l'avais même pas remarqué. C'est seulement lorsque le son du piano se fit entendre dans la salle que tu levas les yeux sur la rousse installée devant l'instrument, sans pour autant t'arrêter de jouer. C'était Melody, une des filles avec qui tu avais passé Noël il y a quelques jours. Elle était sympa, du peu que tu la connaissais. Elle n'avait pas fait éclaté ta bulle, elle s'y était simplement glissé pour te rejoindre, et rien que pour ça tu l'appréciais un peu plus. D'autres se seraient permis de m'interrompre, ou de jouer de leur côté en cassant complètement ma bulle.

Tes doigts continuèrent de jouer avec les cordes pendant un moment, et tu te perdis à nouveau dans tes pensées. Tu appréhendais la décision qu'allait prendre le juge. Devoir être sous la garde de ton père... Tu ne le supporterais pas. Tout était bien trop catastrophique à Londres. Une semaine pendant les vacances, c'était déjà trop. C'est bien pour ça que tu restais à Poudlard maintenant. Même si ça te déchirait le cœur de ne pas pouvoir voir maman. Tu ne rentrais que pour les vacances de Pâques, tu moins l'année dernière c'est ce que tu avais fait pour pouvoir fêter ton anniversaire avec maman. A Londres ça avait été... Légèrement différent. Personne ne te l'avait souhaité, comme si le jour de ma naissance n'avait pas existé. Et en soit, pour eux, il aurait mieux valu. Je représente la tâche dans leur tableau parfait, l'erreur dans leur vie idéale. Celle qui ne devrait pas être là. Tu ne comprenais toujours pas pourquoi il avait fait cette demande. C'est vrai, il était loin de pouvoir prétendre au titre du père idéal, et de toute façon tu ne le considérais plus comme tel depuis un moment. Est-ce qu'il voulait juste faire du mal à maman ? Avoir le contrôle sur moi ? Il pense constamment à son image, c'est sûr que la fille né d'un adultère que ses amis ne voient que quelques fois par an parce qu'elle est chez sa mère, ça doit faire une sacrée tâche. Oui, c'était sûrement ça. Et Helena, cette garce, ne s'y était visiblement pas opposée. En même temps, elle aussi est obsédée par son image. C'est pas pour rien qu'ils sont encore ensemble, tous les deux. Mais tu savais que, même si elle ne s'était pas opposée à cette décision, elle te ferait bien sentir que tu n'est pas la bienvenue et qu'elle ne veut pas de toi. Comme Enola, en fait. Et, comble de la chose, tu serais obligée de rentrer pour toutes les vacances. C'était la seule condition pour que tu puisses rester à Poudlard. Et comme tu ne voulais pas partir de ce château... Tu avais accepté.

Tu secouas la tête en arrêtant de jouer. Pas la peine de penser à tout ça ! Tant que le juge n'a pas rendu sa décision, il ne faut pas y penser. Si j'y pense pas, alors c'est que ça ne s'est pas passé et que ça ne se passera pas.

Consciente d'avoir interrompu la mélodie qui enchantait la pièce, tu lèves la tête vers ta camarade. Elle semblait mal, elle aussi. Mais tu ne lui posas pas de questions sur ça. Si on n'en parle pas, c'est comme si ça n'existait pas.

- Ça fait longtemps que tu fais du piano ?

Je suis super super super désolée pour ce retard de... Non, je préfères pas compter, en fait :wry:

Quand on me regarde dans les yeux, je pétrifie à vie.
MarraineChocog'Clarke Kane • Couleur RP : #484c67
Membre du mouvement des Cool-euvresDélaissées

19 sept. 2022, 21:17
 RPG+  Désenchantée
Brisée est ce vraiment un mot que tu peux employer pour te désigner? Je n'en nai aucune idée, et tu ne sais pas non plus sinon tu en me le demanderais pas, sinon tu ne serais pas ici à jouer, à jouer sur ce piano les notes, les mots que tu aurais voulu qu'il prononce, non pas exactement, cette fois ci c'est moi et non toi.

C'est moi qui joue à travers tes mains, c'est moi qui déverse mon chagrin à travers toi et tu en profites pour te vider également sur ces touches noires et beiges. Je suis au fond du gouffre et tu es là pour moi, en temps normal c'est le contraire il me semble, quand tu te sens mal j'écris, j'écris des heures durant pour toi, j'écris encore et encore pour te faire retrouver le sourire, pour te faire retrouver ta joie de vivre et l'innocence d'antan.

Cette fois ci je ne peux pas je suis désolée, je ne peux plus prendre sur moi et afficher comme si de rien était un simple masque souriant pour te jouer et faire passer cet instant pour un simple instant totalement normal, totalement inintéressant et totalement random de ton année.
Je vais mal alors ce sera un moment triste, ce sera pour moi une manière de me libérer tu veux bien? Je suis désolée de devoir te faire traverser tout ça mais disons que c'est une sorte de thérapie et que je ne vois pas comment faire autrement.

Je le fais ainsi parce que ça m'aide, parce que ça te permet toi aussi de te lâcher, de lâcher tes peines et tes peurs, de crier d'une certaine manière, de crier par le biais de cet instrument que tu pratiques depuis bien trop longtemps. Si je fais comme ça c'est aussi que c'est la seule manière que j'ai trouvée pour nous aider toutes les deux sans te blesser, sans me blesser et c'est déjà fantastique d'avoir une option de la sorte je trouve.

Alors tu joues encore et encore, les notes se suivent d'elles même et tu ne vois pas le temps passer, tu ne vois pas les gens autour de toi, si tant est qu'il y ai des gens autour de toi. Tes doigts se mouvent sur le clavier de l'instrument encore et encore et ils ne semblent pas vouloir s'arrêter, plus tu joues plus tu te sens légère. Je me rend compte que ça ne m'aide pas beaucoup mais on va continuer parce que.. Parce que je suis pleine de l'espoir, on ne sait jamais, en persévérant ça fonctionnerait.

Tu joue encore et encore et une larme s'échappe de ton oeil gauche, tu arrêtes de jouer, brutalement, c'est comme si ton monde s'était arrêter, tu ne peux pas te permettre de pleurer, ni pour toi ni pour moi, si jamais tu pleures ça veut dire que tu es faible, tu n'en as pas le droit, les gens ne peuvent pas te voir comme quelqu'un de faible, sinon ils agiront de manière différente avec toi et tu ne veux aucune pitié.

Mais c'est pour moi aussi, tu es censé m'aider cette fois pas le contraire, pour une fois tu étais censée faire un effort, tu étais censé prendre sur toi et me réconforter, certes tu n'as que douze ans mais tout de même j'avais besoin de toi. Mais je ne peux pas te laisser pleurer, je dois prendre soin de toi. Tu es triste et en colère à la fois, pourquoi donc est ce que tu pleures.

Tu essuies violemment la seule larme qui à réussi à s'échapper de ton bras avant de prendre une grande inspiration, tu n'es pas seule dans la salle tu l'avais bien compris mais tu avais au moins espéré être tranquille, mais apparemment elle voulait parler, qu'avait elle dit? Tu n'écoutais pas non bien sur, je vais t'aider encore une fois ne me remercies pas, elle te demande depuis combien de temps tu fais du piano, enfin non pas exactement, elle te demande depuis combien de temps tu en fais mais en soi ça revient à peu près au même.

Pourquoi veut elle même savoir ça? Elle veut juste faire la conversation parce qu'elle s'ennuie ou alors elle veut parler pour se changer les idées car elle se sent mal? Je te préviens je ne vas pas avoir la force de gérer en plus de moi, en plus de toi une autre personne qui se sent mal, et si elle s'ennuie simplement pourquoi ne va t elle pas voir ses amis, ou bien je ne sais pas son copain, sa copine, pourquoi ne s'occupe t elle pas les mains avec un dessin ou un parchemin?
Dans tous les cas c'est malpoli de ne pas répondre donc tu as beau être aussi triste et j'ai beau être aussi antipathique que tu veux, tu vas devoir répondre au moins le minimum syndical car tu as toujours, toujours et quoi qu'il advienne une image à tenir, une image de fille forte, de fille sociable et là pour les autres, alors remet moi ton masque, fausse moi un sourire et réponds lui.

Oh plutôt oui ! J'ai commencé avec mon précepteur quand j'avais environ huit ans et... Je n'ai pas arrêté depuis, j'aime beaucoup cet instrument je t'avoue


880 mots

4ème année RP ● Vice-capitaine des Cheerleader ● Filière sport et soin
Je déteste J'aime Erza ● Je suis une patate