Déjà Octobre. Le temps passe à une vitesse phénoménale. Il s'écoule sans même qu'on ai le temps de le voir, ou bien de le toucher. Le temps s'écoule et c'est ce qui occupe tes pensées cet après midi d'octobre. Cela fait plus d'un mois déjà que tu es arrivée. Plus d'un mois déjà que ton aventure à commencée au sein du château. Un mois qu'est ce que c'est. Un mois c'est si peu et tellement à la fois.

C'est la première fois en tout cas. La première fois que tu restes séparée de tes parents aussi longtemps. Tu avais beau n'attendre que ça, le fait d'y repenser te laisse une boule dans le creux de l'estomac. Mais n'y penses pas, en un mois tu as fait des rencontres formidables, en un mois tu à fait des choses que tu n'aurai jamais imaginé possible en restant chez tes parents, enfin chez ton père à suivre l'enseignement de Mr Dawson.

Le temps passe, tu le sais et tu dois profiter de ce que tu as. Que de pensées controversées et dures pour une jeune fille de onze ans. Ce n'est pas ce à quoi tu devrais penser. Tu devrais songer à Koridwen que tu vas rejoindre dans le parc. Tu devrais songer à cette bonne note que tu as eu en Défense contre les forces du mal il y à peu ou encore à la nouvelle écharpe que tu as reçu il y a peu en prévision de l'hiver qui se prépare.

Te changer les idées, la seule chose qui compte. Te changer quelles idées? Je n'en sais rien mais ne penser à rien semblait une bonne initiative. Alors tu slalomais entre les gens. Les couloirs étaient peu animés à cette heure là ce qui te permettait de déambuler sans te préoccuper de bousculer quiconque ce qui t'arrangeait, au vu de ta délicatesse et de ton envie actuelle de parler à des gens, pour t'excuser qui plus est qui avoisinait les zéro.


@Audric Goodwin j'espère que ça te convient

Audric déambulait dans les couloirs bondés de Poudlard, en y pensant. Le temps était passé si vite. À peine avait-il eu le temps de cligner des yeux que le petit bout d'homme qu'il était entrant timidement dans un monde inconnu se préoccupait de son futur désormais dans un monde à peu près maîtrisé. Saluant joyeusement quelques têtes sur son passage, il repensait à ce garçon lambda qu'il était, découvrant d'étranges choses à son sujet, comme dans plusieurs de ses livres maintenant favoris. Plus il avançait, plus il se découvrait et se liait aux autres.

Secouant sa main pour saluer de nouveau une camarade au loin, il était donc sur la route d'un de ses cours. Cette option qu'il avait choisie était réputée pour se trouver si loin dans la château qu'il était courant d'y arriver en retard. Alors que ça lui été arrivé plusieurs fois, il avait pris sur lui, et désormais, il partait toujours en avance vers sa classe, bien que cela signifiait devoir jouer des coudes dans cette foule d'élèves de tout âge. Son incroyable capacité à sociabiliser lui permettait néanmoins d'être reconnu dans cette foule, et de reconnaître à tout va... ce qui le mettait malheureusement plus en retard qu'il ne pensait.

Mais la foule finit par se dissiper un peu plus, et il tourna dans un couloir bien moins bondé, au bout duquel se trouvait un escalier. Normalement, le cinquième étage s'y trouvait. Il fallait dire que le château semblait changer chaque années, et les escaliers n'étaient pas là pour y remédier. Heureusement certains d'entre eux étaient immobiles, notamment en plein couloir où l'espace ne permettait pas de se mouvoir, et c'est donc bien content qu'Audric se dépêcha de l'emprunter. Le couloir au bout de celui-ci était rempli d'armures longeant les murs et était bien moins éclairé que ses confrères. N'était-il pas connu pour être l'un des lieux favoris de Peeves ? Accélérant le pas, appeuré (même s'il ne l'aurait pas avoué) Audric entendit des pas derrière lui, et se retourna en sursautant pour découvrir une jeune fille à une dizaine de mètres, semblant être en première année.

Tu vagabondais d'armures en armures dans les couloirs, espérant trouver des petits nouveaux à effrayer. C'était ton truc préféré. Au cinquième étage, tu trouvais toujours les Gryffondor allant et venant dans leur salle commune, et quelques élèves qui sortaient de la salle de métamorphose. Tu t'aventuras dans le couloir le plus sombre de l'étage et tu remarqua une petite rousse, seule.

- BOUH ! tu cries en te mettant face à l'élève. Tu t'es perdue, ma p'tite ?

Tu ricanes en faisant des pirouettes.

- Laisse moi te rafraichir la mémoire ! Ahahahahaha.

Tu attrapes ton seau de bombes à eau, caché précieusement derrière une armure, et tu commences à bombarder l'élève en lui tournant autour.

La jeune fille, Audric l'avait aperçu dans la salle commune des Serpentard, un soir où la foule verte s'était réunie peut-être. Il y avait tellement d'élèves ici qu'il ne pouvait connaître tout le monde. C'était une petite rouquine, tout comme le jeune homme, ce qui avait facilité sa reconnaissance de la demoiselle. Dans les robes vertes des serpents, les têtes aux cheveux roux se distinguaient fortement. Que faisait-elle ici ? Audric n'avait pas souvenir que les Premières Années partagaient des cours dans ce même laps de temps aux environs de son cours .

Mais cela importait peu. Aussitôt avait-il aperçu la jeune élève, une autre forme se fit remarquer, sautant, vagabondant, flottant. Peeves ! Audric avait bien eu raison de ce méfier de ce couloir. Pour le moment, l'esprit frappeur ne semblait pas l'avoir aperçu. Si le Serpentard se souvenait bien de toutes les crasses que la turbulente tornade qu'était Peeves lui avait infligé, lors de ses premières années, alors il s’inquiéta rapidement pour sa toute jeune camarade. D'abord, il se met à lui hurler dessus, et Audric reste figé. Il pourrait aussi bien prendre la fuite. Après tout, il ne lui devait rien, à cette mioche. Mais et si elle devenait célèbre ? Et si elle l'était déjà, de part son nom ? Oh que non, Audric ne pouvait ternir sa réputation si tôt dans sa toute jeune vie de sorcier. De plus, elle l'avait sûrement aperçue, marchant derrière lui.

Serrant les poings,le jeune homme s'avança. Peut-être l'esprit prendrait-il peur en voyant arriver un élève plus âgé ? C'était mal connaître Peeves. Il s'apprêtait alors à jeter des ballons d'eaux sur la pauvrette, sans défense. Tâtonnant les poches de sa cape en espérant y trouver sa baguette, l'adolescent avança vers le vacarme que produisait les ballons d'eaux explosant au sol, inondant le couloir et l'uniforme de sa camarade.

« PEEVES ! Cria-t-il en espérant provoquer une sorte de surprise chez le Poltergeist. Arrête ça Peeves ! Laisse-la tranquille sinon... euh...»

C'est vrai ça, sinon quoi ? Oh, merde. Audric n'avait jamais réellement réussi à faire fuir Peeves de toute sa scolarité. Personne n'arrivait jamais à le contenir. C'était sans compter sur la personne qui effrayait le plus Peeves. Bien qu'il doutât que l'esprit frappeur ne prenne réellement peur, il se lança, vociférant dans les airs ses menaces comme l'on accuse un jeune enfant.

« Euh.. sinon, euh.. je... le dirais au Baron Sanglant ! Marquant une pause, Audric se rendit bien vite compte qu'il était très peu crédible. D'une seconde à l'autre, il serait la prochaine cible, il en était certain. Mais il ne pouvait désormais plus reculer. Oui c'est ça, voilà. Et tu vas le regretter, parce que l'Baron va pas aimer que tu te prennes à ceux d'sa maison t'sais ! »

Tu marchais sans cesse et sans regarder devant toi. Les couloirs se ressemblaient et tu marchais sans savoir ou tu étais ni ou tu te rendais, tu étais perdue, mais perdue volontairement. Tu ne voulais pas retourner en salle commune, car tu savais que tu t'allongerais sur ton lit, les yeux dans le vide, perdus et tu resterai ainsi pendant de longues minutes voir même plusieurs heures.
Mais tu ne veux pas retourner à cet état primaire alors tu restes à marcher.

Tu marches, les yeux rivés sur le sol mais dans ta grande adresse tu te prends les pieds dans... Tes pieds, tu devrai recevoir un trophée pour ta maladresse à ce niveau là c'est fou. Tu trébuches sur quelques pas avant de réussir à retrouver un équilibre plus que précaire.

Mais en te redressant tu aperçois au dessus de toi Peeves, avec son sourire insupportable aux lèvres, mon dieu mais dans quelle merde tu t'es encore foutue. Tout se passe à une vitesse telle que tu n'arrives plus à suivre, Il te demande d'abord si tu es perdue et en tentant un jeu de mot des plus douteux attrape... Bon au vu de ton uniforme c'est sans aucun doute une bombe à eau

Quand cette dernière entre en contact avec toi tu te retrouves trempée, heureusement, aujourd'hui tu ne portes pas de vêtements blancs mais cela ne t'empêche pas d'être hors de toi, la journée commençait déjà mal et au vu de la saison il commençait à faire froid donc finir trempée ne faisait pas partie de tes projets proches. En temps normal tu aurais fait demi tour simplement pour aller prendre une douche et te changer dans ton dortoir mais aujourd'hui était... Un mauvais jour on va dire

Nan mais c'est du foutage de gueule? T'as cinq ans ou c'est comment? TU commences à sincèrement me faire chier

Avant que Peeves ne puisse se venger des mots qui étaient sortis sans franchement réfléchir de ta bouche tu fis surprise par l'arrivée d'un camarade de ta maison, il était quelque peu plus âgé que toi et tu le connaissais de vue, que faisait il ici?
En tout cas il comptait prendre ta défense au vu de son attitude. Cependant il était tout aussi convainquant que toi et ce n'était pas pour autant du jugement mais un rire t'échappa, ce qui n'était pas forcément la meilleure des réactions quand quelqu'un vous apporte votre aide.

Une bombe, deux bombes, trois bombes. C'est un jeu amusant.

- C'est ton amoureuse ? tu dis en continuant à faire des cabrioles dans les airs. Ils sont amoureuuuux.

Tu chantonnes en jettant une bombe dans les airs, en espérant qu'elle explose à proximité des élèves. Tu ne peux t'empêcher de te raidir lorsque tu entends que le Baron Sanglant pourrait être au courant de toute cette histoire. Il bluffe. Pas sûr. Si si, il bluffe, ça se voit tout de suite. Il a pas l'air de bluffer, là, quand même.

Tu jettes une dernière bombe à proximité des élèves et tu ricanes en espérant montrer tout ton courage.

- Même pas drôle ! Bon, je vous laisse à votre rendez-vous amoureux. Bouuuuh les amoureuuux, bouuuuh les amoureuuuuuux.

Tu continues à chantonner ce refrain très entrainant tout en quittant le couloir et en jetant quelques bombes sur ton passage.