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04 janv. 2022, 18:30
 pv  Mandr'accord
Un samedi d'Octobre 2046


Pour bien débuter l'année, Renn avait décidé de s'améliorer en Botanique. Après tout, elle allait continuer cette matière probablement jusqu'à la fin de sa scolarité, alors avoir de meilleures notes n'était pas de refus. Elle n'avait jamais été très forte avec les plantes. Connaître leurs noms il n'y avait aucun problème, en reconnaître une bonne partie aussi, mais quand il s'agissait de s'en occuper... Elle n'avait vraiment pas la main verte, la petite.

Elle rentra dans la Serre Méditerranée, son sac sur l'épaule. Elle n'avait pas prit grand chose, juste de quoi noter deux/trois trucs histoire de rédiger son devoir tranquille plus tard. De toutes façons, elle avait le temps, elle s'y était prise bien en avance heureusement.

La petite se planta devant les plants de mandragore, les yeux rivés sur les petites consignes de sécurité écrites devant. Ne pas dépoter, ne pas toucher... Comme si elle avait envie de le faire ! Surtout une plante qui avait des racines en forme de bébé, sérieusement, qui avait envie de toucher ça ? Ah vraiment, Renn n'avait pas hâte d'arriver au cours de pratique, où elle devrait certainement les dépoter ou faire elle-ne-savait-quoi avec.

Une fois les consignes -qu'elles connaissaient déjà, soit dit en passant, pour se les avoir entendu répétées encore et encore ces dernières semaines- lues, Renn s'accroupit pour sortir son petit carnet qui lui servait de cahier de brouillon et un stylo moldu qui traînait pour lorsqu'elle devait écrire vite. Elle recopia les danger écrits devant elle sous les consignes de sécurité puis regarda la question à laquelle elle devait répondre, enfin pour l'instant réfléchir. C'était du charabias pour elle.

- Pfff, pire matière la bota

Et voilà @Elyna Oak, dis-moi si quelque chose ne va pas :3
Dernière modification par Renn Saeunn le 23 avr. 2022, 18:40, modifié 1 fois.

रेन #241431 — 5ème année — avatar par nolan dewey
« un jour j'irai vivre en théorie, car en théorie tout se passe bien »

10 avr. 2022, 21:51
 pv  Mandr'accord
ELYNA, 14 ans
Dans la journée, un Samedi d'Octobre 2046

•••



•••


J'ai le sentiment d'avoir une brique à la place de l'estomac. Je me sens si lourde, comme si d'un instant à l'autre je pouvais m'effondrer, effritée et vidée d'air. N'ayant été capable de rien avaler ce matin, m'a pris l'envie, ou plutôt le besoin, de me rendre à l'extérieur pour m'aérer l'esprit, tout en espérant m'alléger de ce poids qui me bloque dans mes mouvements et dans mes réflexions. Là est sans doute le problème : je réfléchis trop et, parfois, ça me dépasse. Dans ces moments-là, mes battements de cœur s'intensifient, une ceinture semble m'empêcher de respirer convenablement et je me sens perdue, oh si perdue. Je ne sais plus où en donner de la tête, je ne sais plus comment me sortir de ce calvaire qui m'a déjà tant fait souffrir par le passé, je ne sais plus comment vivre avec le sourire aux lèvres, et plus important encore, avec le bonheur qui égaie nos journées et celles des autres. Un seul endroit dans ce monde magique peut m'apaiser de mes trop nombreux Tourments : les serres de Botanique. Depuis que j'ai rencontré Morrigane l'an passé, qu'elle m'a fait découvrir les plaisirs simples que la Nature a à nous offrir, c'est une des rares places qui m'offre assez de liberté et de sérénité que pour que je m'y sente bien. La présence de plantes a un effet jusqu'alors insoupçonné sur moi. J'emploierais même le terme « don ». C'est comme si elles diffusaient une aura, des bonnes ondes ou je-ne-sais-bien-quoi qui me font me sentir mieux qu'à mon arrivée.

Mes cheveux coiffés en deux nattes distinctes encadrent mon visage, se balançant sur ma poitrine au rythme de mes pas qui me mènent peu à peu aux serres. L'odeur des plantes et du terreau se fraie une place jusqu'à mes narines, m'emplissant dès lors d'apaisement. Je marque un arrêt, mes yeux se ferment quelques secondes pour profiter de ces effluves dont je rêvais depuis mon réveil — aussi paradoxal que cela peut paraître — avant que je ne me remette en route. Je sais qu'une fois dans une des serres, je serai encore plus tranquille et pourrai me laisser à être toute absorbée par cet environnement chaleureux.

Mes pas me guident plus que mon cœur ou que ma tête entre ces allées. Je ne me demande pas où je vais, pourquoi j'y vais, ce que je cherche à y trouver, pourquoi ne pas aller ailleurs ou tant d'autres questions qui ont l'habitude de me traverser l'esprit, l'embrouillant la plupart du temps. Cette fois, je veux par-dessus tout que mon cerveau passe au mode pause. Qu'Il se taise, qu'Il arrête de me rabrouer et de me contaminer de son air anxiogène dont je ne supporte pas bien les effets.
Après avoir longuement erré, me débattant contre mes pensées aussi sauvages qu'une horde de manticores, j'atterris dans la Serre Méditerranée. J'y entre le plus discrètement possible, tentant de n'émettre pas un seul bruit, comme si je pénétrais dans une pièce où des enfants faisaient la sieste — et encore, je n'aurais sûrement pas été si douce et appliquée à être silencieuse. Pensant la serre vide, je contemple béatement chaque plant avec un intérêt prononçable. Chaque plante est unique, importante et j'aime être témoin de ces êtres aussi magiques qu'intrigants. Qui aurait cru, quatre ans plus tôt, que j'aurais la chance de découvrir un autre monde que celui dans lequel j'avais toujours vécu ? C'est incroyable. Je n'en crois toujours pas mes yeux, je me plais à m'émerveiller.

Un son provenant du fond de la pièce me tire de mon ébahissement. Je crains un instant que ce ne soit une plante malade se plaignant et presse mon pas, le cœur en souffrance à la seule idée d'imaginer la souffrance d'un autre. Quel n'est pas mon étonnement en découvrant une jeune brune face aux mandragores, carnet et stylo à la main. Les dessine-t-elle ? Ma curiosité me souffle de regarder par-dessus son épaule puisqu'elle ne semble pas encore m'avoir aperçue mais je me contiens. Quelle mauvaise impression ferais-je auprès d'une élève peut-être tout aussi passionnée que moi par les plantes, bien qu'elles lui donnent du fil à retordre pour ses croquis ?

Excuse-moi ?

Me maintenant debout et dans son dos, j'attends qu'elle me donne un peu d'attention avant de continuer, afin de ne pas parler dans le vide.

J'étais à l'entrée de la serre quand j'ai entendu quelque chose par ici. C'était toi ?

Autant s'assurer qu'il n'y a réellement aucune des plantes ici présentes dont on s'est mal occupée et qui, à présent, en subit les conséquences. J'espère également que ce n'est pas cette Autre qui aurait tenté sans protection quelconque de déterrer une Mandragore, maintenant que je la découvre face à elles. Cela m'allègera d'un poids qui s'est ajouté sur ma brique à l'estomac que de les savoir sauves.


Bouh :eyes: Surpriiiise !

#426b80 // sixième année
grandiose

06 juil. 2022, 09:59
 pv  Mandr'accord
Renn sursauta et se tourna aussitôt vers la fille qui se tenait juste derrière elle. Non seulement la brune ne l'avait pas entendue arriver, mais en plus elle ne s'était pas attendu à ce qu'une autre personne décide de venir dans les serres. Certes, ce n'était pas interdit, sinon Renn ne s'y serait pas trouvée, mais elle aurait bien voulu rester toute seule pour une fois.
Renn cligna des yeux plusieurs fois avant de lâcher :

Ouais ?

Sérieusement, la Serdaigle aurait pu se placer à côté de Renn, pas derrière. Renn l'aurait aperçue, au moins si elle s'était mise à côté d'elle, et elle aurait été moins surprise.

J'étais à l'entrée de la serre quand j'ai entendu quelque chose par ici. C'était toi ?

Ah, parce qu'il y avait eu un bruit ? Renn ne l'avait pas entendu. Certes, elle était trop occupée à râler en disant haut et fort que la Botanique était la pire matière que l'école n'ait jamais inventé, ce qu'elle faisait approximativement cinq jours sur sept depuis plus de deux ans. Alors forcément, elle ne risquait d'avoir entendu quoi que ce soit. A moins que le fameux bruit qu'avait entendu la Serdaigle n'était autre que la pique de Renn sur sa matière "préférée", ce qui n'était pas peu probable d'ailleurs. Quoique, elle ne trouvait pas qu'elle avait parlé si fort, si ? Au point qu'on l'aurait entendu dès l'entrée de la serre ? Elle en doutait fort.

Mmh, si le bruit que t'as entendu c'est une voix bah c'était moi, sinon j'ai rien entendu d'autre. Après j'ai peut-être pas fait gaffe hein !

Renn jeta un coup d’œil à son carnet, à la mandragore juste derrière, puis de nouveau à la fille.

Bah du coup si tu veux regarder la, euh... mandragore, attends je finis de copier un truc et je te laisse la place

Désolée pour le temps de réponse :wry:

रेन #241431 — 5ème année — avatar par nolan dewey
« un jour j'irai vivre en théorie, car en théorie tout se passe bien »

25 déc. 2022, 22:15
 pv  Mandr'accord
Quand je me retrouve dans une serre, je prête attention au moindre détail. La température qu'il fait, l'état général des plantes, la luminosité, les sons, habituels ou non. Si quelque chose sort de l'ordinaire, je devrais être à même de le remarquer en quelques minutes. Comment cette jeune brune peut n'en n'avoir rien à faire ? Comment peut-elle s'installer face à une plante sans prendre conscience de son environnement et y être attentive ? Je suis prise d'une envie de la secouer et de lui dire que tout compte ici, qu'elle ne peut pas seulement penser à elle-même dans une serre avec autant d'autres espèces vivantes. Mais je n'en fais rien. Je reste de marbre et je la regarde, de haut. Ce comportement ne me ressemble pas, j'ai l'impression de m'emporter pour un détail si futile ! Je prends une bonne inspiration et je reprends de zéro. Qu'a-t-elle fait, concrètement ? Rien de spécial. Le souci ne réside-t-il justement pas là ? Dois-je en vouloir à quelqu'un pour avoir été inactif ? Dois-je, dans ce cas, en vouloir à quelqu'un pour ne pas avoir le même amour des plantes que moi ?

— Bah du coup si tu veux regarder la, euh... mandragore, attends je finis de copier un truc et je te laisse la place.

Elle ne paraît pas méchante ou de mauvaise volonté. Je suis suffisamment mature pour me rappeler à l'ordre : il faut que je laisse mes jugements hâtifs de côté.

— Ne t'en fais pas, je ne venais pas spécifiquement pour les mandragores, je m'assois à même le sol, à sa gauche, en tailleur, tu copies quoi, si ce n'est pas indiscret ?

Je tente de me montrer curieuse afin d'apprendre à la connaître ; afin de la découvrir. Il se fait que, parfois, les diamants les plus sensationnels se trouvent à des mètres sous une terre plus que crasseuse et repoussante.


Cadeauuu ! :gift:

#426b80 // sixième année
grandiose

24 févr. 2023, 17:21
 pv  Mandr'accord
Renn fronça les sourcils. Si elle ne venait pas spécialement pour les mandragores, pourquoi s'asseyait-elle à côté, alors ? Elle pouvait aller ailleurs, la serre était suffisamment grande ! La brune s'apprêtait à finir de gribouiller les phrases qu'elle devait recopier quand la fille s'interpella, encore une fois. Elle lui demandait ce qu'elle recopiait. La réponse était évidente, enfin ! Elle était devant les mandragores, devant le petit panneau qui énonçait les dangers de ces plantes plus précisément, c'était logique que ce soit ce qu'elle recopie. Surtout qu'elle n'avait même pas de livre devant elle. Elle qui pensait que les Serdaigle étaient plus futés que ça...

Bah les dangers des mandragores

Elle se retint de justesse de dire que c'était logique et qu'il fallait être bête pour ne pas le voir, même si elle le pensait très très fort.
Une fois que Renn eut recopié tout ce qu'elle voulait, elle referma d'un coup sec son carnet, le stylo bille entre les pages et partit s'asseoir contre le mur au bout de la serre, laissant la Serdaigle seule devant ses mandragores.

Tiens, la place est libre, lui lança-t-elle en partant.

Une fois bien installée, son carnet rouvert devant elle, la Gryffondor se motiva pour répondre à la première question de son devoir. Première question qui emmêlait déjà ses neurones juste en essayant de la comprendre. Quels avantages ont les Mandragores domestiques par rapport aux Mandragores sorcières ?1 Sérieusement ? Qu'en savait-elle, elle ? La réponse n'était même pas indiquée dans la serre, sinon c'était trop simple. Et puis, depuis quand il y avait deux types de mandragores ? Les moldus aussi connaissaient les mandragores, mais donc pas les mêmes ? Elle n'était pas au courant. Elle aurait dû mieux écouter en cours, elle le savait. Pour une fois qu'elle y était allée, en plus.

Il ne s'était pas passé plus de trois minutes, depuis qu'elle était partie s'asseoir, avant que Renn relève la tête vers la Serdaigle. Vu qu'elle semblait être venue là juste par pur plaisir (plaisir incompris par l'adolescente), peut-être qu'elle pourrait l'aider ? Avec un peu de chance...

Dis, t'aimes bien la botanique ?

1 Question donnée par le joueur d'Archibald Featherstone (quand il était encore prof). (Mercii)
Oh la la, Ely se prend un sacré mur avec Renn là :worried:

रेन #241431 — 5ème année — avatar par nolan dewey
« un jour j'irai vivre en théorie, car en théorie tout se passe bien »

09 mars 2023, 19:21
 pv  Mandr'accord
Les diamants sont difficiles à trouver, des perles rares. Le chemin qui mènent à eux peut être semé d'embûches. Cependant, celui vers le Diamant-Rouge-de-la-serre-près-des-mandragores semble plutôt épineux. L'air pèse sur ma poitrine, il prend trop de place dans mes poumons. L'oxygène qu'on partage. Je me suis rendue ici, en l'endroit qui me fait le plus de bien, pour échapper à cette sensation mais voilà que même là je n'y arrive plus. Elle me poursuit, partout. Je ne parviens plus à fuir, à oublier. Pourquoi cette serre n'a pas le même effet sur moi qu'à l'acoutumée ? Est-ce la présence de cette Autre qui perturbe ce quelque chose qui écarte mes tracas, les autres jours ? Je lui en veux à cette fille. Elle ne m'apporte que de mauvaises choses, je ne sais même pas pour quelle raison je reste à ses côtés. Qu'est-ce qui me retient ? Elle m'agace, je l'agace, elle m'exaspère et je la rends tendue. *Elle pense comme moi*, je suppose lorsqu'elle laisse à sa place un espace vide. Ma bouche s'entrouvre ; je suis bouche bée. *Quel culot !* Qu'elle me dise en face que je lui fais perdre son temps et que je l'embête ! Le rouge me monte à la tête, je suis si outrée par son comportement que j'en perds toute contenance. Je retiendrai son visage pour le nier dans les couloirs. Je reconnaîtrai sa voix de loin pour éviter tout nouveau contact avec cette énergumène à l'avenir, bifurquant avant de ne la croiser. Dire que j'ai gâché mon temps et mon humeur pour une cause inutile, perdue d'avance m'énerve deux fois plus. Je me relève à la hâte, prête à quitter la serre en claquant la porte quand sa voix me transperce à nouveau.

Dis, t'aimes bien la botanique ?

Mes muscles se crispent, me stoppant net dans mon élan. Comment ose-t-elle ? Elle m'a quittée pour s'asseoir à l'autre bout de la pièce puis me demander mes goûts ? Je ne la comprends décidément pas.

Bah oui, sinon j'serais pas là. *Réfléchis.*

Je me remets en mouvement, à quelques pas de franchir la porte qui me permettra de m'éloigner encore un peu plus de cette fille que je voyais comme un Diamant à découvrir alors qu'on ne m'avait prévenue qu'il n'était pas encore poli.


Il n'y a pas qu'un mur entre elles, ça devient grave là xD

#426b80 // sixième année
grandiose

08 avr. 2023, 15:06
 pv  Mandr'accord
*Elle se prend pour qui, elle ?* fut la première pensée qui traversa l'esprit de Renn face à la remarque de la Serdaigle. Non mais sérieusement, de quel droit se permettait-elle de la regarder comme si elle était la dernière des attardées, alors qu'elle lui avait juste posé une question ? Ce n'était pas parce qu'elle était plus grande qu'elle pouvait se prendre pour la reine du monde et la toiser comme si elle était idiote.

Renn regarda la fille s'éloigner d'un œil noir, et marmonna un petit :

Pathétique

Dire qu'elle n'avait pas d'avis sur elle au début... Eh bien maintenant elle en avait un : c'était le genre de fille crâneuses qu'elle détestait, celles qui croient tout savoir et se sentent supérieures aux autres. Et le pire, c'était que c'était le portrait de beaucoup de Serdaigle, selon elle. Comme quoi, à part peut-être Rosa, tous les bleus étaient pareils.

Renn était énervée, maintenant. Et, déjà qu'elle n'était pas très motivée à la base pour faire son devoir, elle n'avait même plus envie d'y penser, à ces fichues mandragores. Donc, elle n'avait plus rien à faire dans la serre. Elle n'était pas comme l'autre, à venir ici par pur plaisir.
La brune se releva brusquement et se dépêcha de sortir juste avant la Serdaigle. Après tout, d'après sa fierté, c'était elle qui était énervée, donc à elle de se barrer en premier. Elle n'adressa pas un seul regard à la plus grande et traça jusqu'à l'intérieur du château. Plus loin de la fille elle serait, mieux elle se porterait.

Il y a un fossé et chaque côté du fossé est protégé par un mur, à ce niveau x)
Bref, dernier post pour moi ! Merciii <3

रेन #241431 — 5ème année — avatar par nolan dewey
« un jour j'irai vivre en théorie, car en théorie tout se passe bien »

28 déc. 2023, 21:59
 pv  Mandr'accord
Je ne sais pas à quel moment exactement la situation a dégénéré. A vrai dire, je pense que la véritable raison de mon énervement n'est même pas cette Rouge-et-Or. Depuis que j'ai ouvert les yeux ce matin, un poids inexplicable pèse avec lourdeur sur mon cœur en passant par mon estomac et mon crâne. Je voulais juste être seule. Je voulais juste soigner mes maux en m'agenouillant près des plantes, en observant leurs fleurs, en les arrosant, en me laissant emporter par ces effluves qui embrassent mes narines et apaisent mes peines. Ça paraissait simple et pourtant... Tout a foiré dès que l'Autre est apparue. Dès que je me suis montrée aimable. J'ai mis mes maux de côté pour m'occuper d'une Autre. Cela m'apprendra. Parfois, il faut tirer comme leçon que les Autres ne sont que des minables et qu'ils sont capables de gâcher la beauté d'un moment avec leurs paroles idiotes.

Sincèrement, je ne lui veux pas de mal à cette petite. Toutefois, il arrive que de belles personnes arrivent à de mauvais moments, ruinant leur rencontre. J'ai déjà entendu que deux atomes étaient parfois faits pour se rencontrer, mais seulement dans certaines conditions. Peut-être est-ce le cas pour nous deux ? A vrai dire, je n'en sais rien. Mes pensées m'embrouillent. Je ne sais plus ce que je dois penser d'elle, de ce qui vient de se passer ou même de moi.

L'Autre passe devant moi tel un éclair, le vent qu'elle laisse derrière elle me fouettant le visage. Elle a osé passer devant moi, en plus ! Quelle insolence, je n'en reviens pas. Agacée, je lève les yeux au ciel avant de suivre sa trajectoire, beaucoup plus posément néanmoins, et de me rendre dans la bibliothèque. Rien de mieux que de lire pour oublier.


F i n



Pfiou, ce fut tout sauf ce qu'on avait imaginé ! Merci pour tout jolie Plume.

#426b80 // sixième année
grandiose