La brunette avait un peu de temps entre deux heures de cours, elle s'était donc décidée à le passer en extérieur, bien sûr elle avait l'embarras du choix pour choisir l'endroit où elle souhaitait se poser. En effet le château était assez vaste pour en proposer toute une panoplie. Le choix de Marine se porta sur la cours de l'horloge entièrement pavée où se tient une magnifique fontaine en son centre. C'est, sur un des rebords de cette fontaine décorée de statues de Phénix parés de lierre que la timide s'installa laissant glisser son sac qui fit un bruit sourd en arrivant sur le sol pavé de la cours.

D'ici elle voyait des élèves traverser le couloirs contournant le lieu ainsi, en se penchant elle pouvait voir la majestueuse horloge qui surplombe la cours. D'autres élèves se trouvaient ici, Marine les voyait former de petits groupes, pour la plupart d'un peu moins d'une dizaine de personnes. Certains jouaient tandis que d'autres parlaient, tout simplement. Marine ne faisait pas partie d'un de ses petits groupe, elle était seule, bien sûr elle avait des amies mais maintenant elles n'étaient pas là. La fillette observait les autres suivant leurs partie de jeux ou observait les élèves qui parlaient en faisant des gestes très théâtral qu'elle trouvait amusant à voir car ils étaient totalement hors du contexte puisqu'elle n'entendait pas les conversation.

Lassée d'observer, la Gryffondor récupéra son sac et le cala sur ses cuisses pour pouvoir en triturer le contenu. Il n'y avait pas grand chose d'intéressant, seulement quelques parchemins vierges et d'autres tout noircit par l'encre et la plume de Marine. Tous étaient un minimum rangés pour que l'élève puisse récupérer le bon parchemin sans perdre trop de temps. Pour cela elle s'était aidée de pochettes en carton de différentes couleurs et de petits intercalaires colorés aussi. Mais chaque parchemin n'étaient pas classés ainsi, certains restaient coincés entre les pages des manuels qui correspondaient au contenu gribouillé dessus. Dans une petite poche isolée du reste Marine rangeait sa plume et son encre pour éviter la casse. Cette fois elle n'avait pas de livre de la bibliothèque ce qui se trouvait êtres très rare pour la fillette qui avait l'habitude d'emprunter régulièrement des livres pour assouvir sa passion pour la lecture. Pendant tout ce temps Marine resta centrée sur ce qui se passait dans son sac ne levant la tête que pour vérifier que les grands bruits qu'elle entendait étaient bien le fruit des lourdes portes qui mènent à la cours.

Depuis que Marine avait piqué sa tête dans son sac les groupes avaient bien changés certains avaient disparu, d'autres rétrécit ou agrandie, il y en avait même des nouveaux qui se lançaient à leur tour dans des parties de jeux endiablées ou dans dans des débats passionnants, mais Marine n'en faisait toujours pas partie, elle restait en spectatrice.

Voilà pour toi @Maëlle Apic !

Janvier. Il faisait froid, mais peut importe pour moi. J'adorais la nature, j'adorais sortir. Si je n'étais pas allée dehors pendant une journée entière, je déprime. C'est comme ça. Voilà pourquoi, malgré le froid qui tailladait mes joues, j'étais allée dans la cour de la tour d'horloge. Cette fois ci, je ne me mêla pas aux groupes qui jouaient à des parties de divers jeux sorciers ou non, je me sentais un peu triste, ou plutôt non, c'était comme si une émotion nouvelle était apparue dans mon corp depuis quelques jours déjà.

Comparé à d'habitude, je me sentais plus... Sage. Sage dans le sens que je ne sens plus autant d'entrain à déjouer le règlement. Je le sens, j'ai changé de comportement. Mais pourquoi autant brutalement? Est-ce que ça va durer? Je n'en ai absolument aucunes idées. Aussi, une motivation soudaine est apparue chez moi pour le travail. Je recommence à travailler, ou plutôt, je commence à travailler correctement, en même temps, je commençais à être submergée de devoirs.

Perdue dans ma réflexion, j'observa le monde présent dans ce lieu que j'appréciais tant, si convivial, si chaleureux, et si joli. De loin, je vis une fille; Marine, une camarade de Gryffondor a qui je n'avais encore jamais eu de véritable conversation, où peut-être simplement à travers la salle commune, pour deux ou trois mots, tout au plus. Je n'étais même pas sûre de l'année dans laquelle elle se trouvait. Deuxième année? Troisième année? Je dirais deuxième, mais je n'en mettrait pas ma main au feu, loin de là.

Durant mes réflexions qui ne me ressemblaient pas, je n'avais pas remarqué que j'observais Marine depuis tout ce temps. Je tourna vivement la tête, sans même regarder si la jeune fille m'avait vu ou pas. Je trouvais cette situation gênante, si elle m'avait vu, peut-être bien qu'elle me trouverais complètement cinglée de la fixer comme ça.

Mon cœur battant à tout rompre d'embarras, je sortis mon carnet à dessin et je commença à griffonner le lieu et ses occupants, trouvant le décor d'une beauté à couper le souffle. Je commença par faire les traits principaux, comme d'habitude, pour ensuite finir le dessin et mettre de la couleur lorsque je serais dans la salle commune ou dans le dortoir.

Le dessin était devenue une passion pour moi. J'avais toujours ce petit carnet marron dans mon sac ou dans ma poche. Je ne m'en séparais absolument jamais, pensant toujours que je trouverais forcément quelque chose de joli à dessiner dans la journée.

Quelques minutes après, je referma mon carnet, satisfaite du début de mon dessin puis je le rangea dans mon sac disposé à mes pieds. Je m'adossa au mur et puis je me remis à regarder les gens autour de moi, toujours sans chercher à aller les voir, comme je l'aurais fait en tant normal.

@Marine Baylacq à toi

Vous connaissez cette sensation étrange qui naît d'une source inconnue. Évidement si vous l'avez déjà vécu vous la reconnaissez, cette sensation que quelqu'un vous observe et souvent comme si vous aviez des yeux tout autour de votre tête vous vous tournez pile vers la personne qui est à l'origine de cette sensation. L'instinct, le hasard ? Marine ne savait pas vraiment quoi penser de ce fait qui était entrain de lui arrivé. Elle l'avait sentit pointer dans son corps et l'avait reconnue aussitôt tellement accoutumée à la croiser à cause de sa timidité extrême qui lui faisait trop souvent prendre conscience des centaines de regards se posaient sur elle. Mais là elle sentait que ce n'était pas qu'un simple regard qui part aussi vite qu'il était venu, non, lui persistait au même point. À l'évidence quelqu'un la fixait, maintenant elle avait le choix se retourner et découvrir ce regard ou tenter de l'ignorer. Bien sûr la curiosité l'emporta, donc elle se retourna rapidement ce qui fit produire quelques bruits de tissu froissé à ses habits. Comme à chaque fois elle tomba sur la personne exacte qui l'a fixait. Mais elle ne la vit pas sur le fait longtemps car elle détourna la tête très vite.

C'était une Gryffondor cheveux châtains, attachés, dégageant les cheveux de son visage ce qui révélât ses yeux verts, elle était aussi un peu à l'écart tout comme Marine. En la détaillant la brunette se rendit compte qu'il lui semblait reconnaître la Gryfonne, Maëlle, lui semblait elle, La timide n'avait pas vraiment fait connaissance avec la rouge et or qui à présent sortait son carnet à dessin. Se rendant compte qu'elle avait laissé planer son regard autour de Maëlle, la fillette se retourna lentement vers ses affaires laissant apparître un dilemme dans son esprit. Souhaitait-elle rester seule jusqu'à sa reprise des cours où acceptait-elle d'affronter ses peurs et d'aller rejoindre sa camarade de maison. Il y avait des pours et des contres des deux côtés ce qui compliqua beaucoup sa prise de décision. À l'habitude elle n'était pas à se point indécise, mais quand il s'agissait de faire le premier pas pour aller vers les autres tout devenait beaucoup plus compliqué pour la brune.

Elle avait tranché après plusieurs minutes de débats intérieur, elle décida qu'elle n'allait pas rester seule durant toute sa pause. Mal assurée Marine ramassa son sac, le mit sur ses épaules puis quitta d'une démarche indécise la fontaine pour rejoindre le mur où s'adossait Maëlle. Mais la Gryffondor finie par se dégonfler et dériva sur le mur séparé d'une fenêtre de celui de l'autre Gryffonne. Déçue d'elle même Marine soupira, elle détestait prendre une décision, se battre pour surmonter sa timidité pour finir à quelques secondes du but par tout abandonnée. Elle prit sa tête dans les mains espérant que Maëlle n'ai pas trop remarqué ce changement de comportement soudain.

À ton tour @Maëlle Apic

Discrètement, je jeta un ou deux coups d'œil à Marine, ne pouvant pas m'en empêcher. Je remarqua qu'elle me regardait à son tour, ce dont je ne lui en voulais pas le moins du monde; étant donné que j'avais fait exactement la même chose quelques secondes auparavant. Peut-être qu'elle m'avait vu, sûrement, sinon elle ne me regarderait pas de cette façon.

De loin, je vis Marine prendre son sac et marcher vers moi. *Et merde* Elle m'avait vu. C'est sûr, elle serait pas venue vers moi sinon. Le rouge montait à mes joues. Je ne la regardais plus, je m'étais tournée de l'autre côté pour essayer d'éviter son regard autant que possible. J'attendais le moment où elle allait me demander -ou m'engueuler peut-être?- pourquoi je la fixais d'un drôle d'air pendant autant de temps.

J'attendais. Je trouvais que le temps commençait à être un peu long... On ne mets pas tant de temps pour venir jusqu'à moi depuis l'endroit où se situait Marine, il y avait, je ne sais pas; une petite centaine de mètres, au grand maximum! Prenant mon courage à deux mains, je me força à regarder du côté de Marine. *Rien* Elle n'est pas là. Où est t'elle passée? Je balaye la cour de la tour de l'horloge. Je ne la vois pas... Ah si! Elle se trouvait à côté du mur séparé d'une fenêtre du mien. L'avait t'elle fait exprès ou bien elle voulait véritablement aller me voir? Je n'en savais rien, et cette situation bien embarrassante commençait à me faire tourner la tête.

Enfin, je décida d'aller la voir. J'avais besoin de savoir si je l'avais gêné de la regarder comme ça, si c'était le cas, il fallait que je m'excuse. Les bonnes manières sont impératives afin d'avoir de bonnes relations dans la vie.

Plus je m'approchais d'elle, plus mon cœur battait vite. J'avais peur de la réaction de Marine. Je ne la connaissais pas du tout suffisamment pour connaitre son comportement envers les autres. L'aurait t'elle mal pris? M'en veut t'elle? Le temps que je me pose toutes ses questions, j'étais déjà arrivée à côté de la rouge et or.

-Hum... Je...

J'avais parlé d'une voix très douce. Je me sentais un peu bête; je n'avais aucunes idées de par quel chemin commencer. Dois-je lui dire "bonjour"? *C'est quand même plus poli* Comment formuler mes excuses? *Vas y au talent* Oui. C'est un mauvais moment à passer, tout simplement. Autant se dire que c'est comme... un contrôle, on y va au talent et on verra bien la suite.

-Salut, ça va? Je... je suis désolée pour tout à l'heure, je n'avais pas fais attention que je te fixais comme ça, je suis vraiment désolée, tu ne m'en veux pas?

Je n'avait pas souvent été aussi confuse de ma vie. Pourquoi j'étais allée lui présenter mes excuses alors que si ça se trouve elle n'avait même pas remarqué que je la regardais?

@Marine Baylacq excuse moi du retard

Elle laissa ses mains lui recouvrir le visage mais elle eu très vite envie de savoir si Maëlle approchait où si elle avait réussie à passer inaperçue malgré le manque complet de discrétion de son action précédente. Elle hésitait à laisser sa curiosité diriger ses doigts de chaque côté des yeux afin de ne plus lui obstruer le champ de vision et de vérifier la zone où se trouvait la Gryffonne en espérant la retrouver au même endroit, toujours entrain de dessiner tranquillement comme si Marine n'avait pas marcher dans sa direction avant de complètement se dégonfler. En y repensant la fillette avait de plus en plus honte et se demandait bien à quel moment elle avait pensé avoir assez de courage pour arriver au bout de cette action. Elle regrettait grandement son choix mais décida de ne pas se lamenter avant de connaître la conséquence de ce choix. Elle regarda donc le mur une fenêtre plus loin entre ses longs doigts fin assemblés aux coins de ses yeux.

Surprise, Maëlle ne se tenait plus là ! Marine se chuchota à elle même :
- Ho, ho, non, non, non !
Elle allait lever la tête et balayer la cours des yeux mais elle n'eu même pas besoin de la chercher, ni même de lever le tête pour connaître l'emplacement où elle se trouvait. En effet elle entendit la voix de la rouge et or s'élever, Marine hésita à lever la tête si honteuse que le rouge lui montait aux joues. Contrairement à ce que pensait la brune Maëlle n'était pas venue la questionner sur son comportement étrange mais elle venait s'excuser. Marine s'était tellement focalisée sur le choix qu'elle regrettait amèrement qu'elle allait demander à la Gryffondor pourquoi elle s'excusait, heureusement lors de ses excuses elle rafraîchit la mémoire à la timide qui se souvint alors de la désagréable sensation lorsqu'elle avait été fixée, Marine allait alors demander sans même réfléchir, pourquoi elle l'avait fixé ainsi mais la honte et la timidité bloqua le tout dans la gorge de la fillette soudain bien contente que sa question n'ai pas pu s'échapper de sa bouche.

La brunette n'avait même pas réfléchit aux raisons qui auraient pu pousser Maëlle à la fixer ce qui s'avérait être un point important à considérer avant de poser une question du point de vu de la Gryffondor. "Donc pourquoi aurait-elle pu me fixer ? Peut être que ce n'est que moi et que j'étais seulement dans son champ de vision. Impossible elle vient de me dire qu'elle me fixait. Elle n'était quand même pas entrain de me dessiner quand même ? Non, c'est pas possible !" Marine essaya de se raccrocher à sa dernière pensée, la Gryffondor ne pouvait pas la dessiner, "Elle devait ébaucher le paysage" tentait-elle de se persuader mais plus elle réfléchissait plus l'idée qu'elle avait tenté de la dessiner prenait le dessus. La deuxième année rougit "Et si c'était bien ce qu'elle faisait ?", cette possibilité gênait la fillette qui ne tint plus à lui demander de façon masquer pourquoi elle regarder dans sa direction, elle ne souhaitait pas que Maëlle devine ses pensée ou qu'elle soit mal à l'aise alors qu'elle s'excusait.
- Et, heu... tu, tu dessinait quoi ?
Elle attendit la réponse se répétant "Ce n'était pas moi, hein, dit moi que c'était pas moi !".

Bien trop anxieuse pour entendre la réponse Marine s'enfuit rapidement, elle pensait ne pas réellement vouloir en savoir la réponse. Mais plus tard éloignée de quelques couloirs elle se mit à regretter d'être partie ainsi : déjà pour des raisons de politesse et puis en fait peut-être qu'elle n'était pas si certaine de vouloir se poser cette question à vie : "Est-ce que c'était moi ?". Elle ne comprenait pas vraiment pourquoi cette pensée la dérangeait autant mais ce qui était sûr c'est qu'elle allait lui coller à la peau longtemps comme elle s'était maintenue dans l'ignorance.

Pas de soucis @Maëlle Apic.
EDIT : Post modifié