C'était enfin le jour de la rentrée. Les vacances de Lyam lui auront paru interminables. Mais dans une heure et demie, le train nommé Poudlard Express l'ammènera à la grande école de magie ! Lyam resta un bon moment dans son lit. Il en était sûr, ses parents et sa petite sœur n'étaient pas encore levés. Son frère, Alex, était parti à la recherche d'animaux magiques il y avait une semaine, pour son travail. Le garçon habitait dans une petite maison, un peu à l'écart de la grande ville anglaise de Manchester. Manchester était sa ville natale, et il y avait passé toute son enfance. Sa chambre lui paraissait presque vide, maintenant que les livres et les accessoires pour pratiquer la magie étaient rangés impeccablement dans sa valise qui se trouvait à l'étage inférieur.
Ne pouvant plus patienter, Lyam se leva, en jetant un coup d'oeil rapide à sa montre. Sept heures et quart. Dans quinze minutes environ, ses parents se lèveraient. C'était ce qu'ils avaient prévu la veille. Le jeune homme se demandait à quoi ressemblerait Poudlard. Bien sûr il avait déjà feuilleté le livre à son sujet et son frère en avait beaucoup parlé, mais il voulait le voir de ses propres yeux.
Lyam sortit silencieusement de sa chambre et descendit les escaliers, en essayant de ne pas faire grincer les marches en bois.

Lyam arriva dans le salon de sa petite maison. Tout lui paraissait différent maintenant, il voyait tout sous un autre angle. Le jeune blond s'assit sur un des fauteuils et se laissa perdre dans ses pensées. A quoi ressemblerait Poudlard ? Il l'imaginait avec de grands couloirs, des torches suspendues aux murs, et de la pierre, de la pierre partout. Et puis le parc, un grand espace verdoyant, regorgeant de vie animale et de verdure foisonnante. Un lac gigantesque sur un côté et la fameuse forêt interdite de l'autre, cette dernière sombre et mystérieuse. Enfin, il voyait le terrain de quidditch en plein pendant un match, les supporters exprimant à vive voix leurs points de vue et encourageant leurs équipes respectives.
Mais ce qui stressait le plus Lyam, c'était la répartition des élèves dans les maisons. Où serait-il envoyé ? Chez les studieux à Serdaigle comme son père, où chez les courageux Gryffondors comme sa mère et son frère ? Ou peut-être ira-t-il à Poufsouffle ou à Serpentard. En vérité, peu lui importait, ce qui le rendait vraiment anxieux, c'était le moment où le chapeau appelé le "choixpeau" serait posé sur sa tête.



Surpris, Lyam sursauta et se retourna brusquement. Sa petite sœur, Camille, se tenait sur la première marche des escaliers. Le jeune blond regarda sa montre : 7h24. Elle était réveillée plutôt que prévue. C'est vrai qu'elle devait trouver bizarre qu'il soit assis, tout seul dans le noir car les volets n'étaient pas ouverts. Il se leva calmement et prit la parole.



Il n'avait pas vraiment trouvé d'autre raison, et puis de toute manière, il n'avait rien fait de mal.

Sa petite sœur le dévisageait comme elle le faisait parfois, et cela le mettait mal à l'aise. Il se dirigea lentement vers la cuisine et commença à préparer le petit déjeuner. Il sortit les œufs et le bacon tandis que Camille accourait pour l'aider. Quelques minutes plus tard, la table était toute bien installée et ses parents n'eurent plus qu'à mettre les pieds sous la table.
Son père, pas encore bien réveillé interrompit le silence qui s'installait petit à petit.



Lyam s'était attendu à cette question basique. Il répondit donc d'un air calme.



Il savait bien que cette réponse n'était pas très développée et que la discussion de ce matin ne porterait que sur cette rentrée à Poudlard. Sa petite sœur s'écria :



Pour la première fois de la matinée, sa mère pris la parole, de sa voix suave et ferme à la fois.



Camille allait s'énerver, il le savait pertinement. Elle détestait qu'on l'appelle par un surnom, et commençait à bouder dès que cela se produisait. Il éspérait qu'elle ne gâche pas sa pré-rentrée.



Elle avait dit cette phrase d'un air maussade et, heureusement, ses parents ne répondirent pas. Lyam se resservit avidement de bacon. Il en raffolait. Il allait encore se resservir lorsque la voix taquine et grave de son père l'interrompit dans son geste.



Il acquiesca et reposa ses couverts. Lyam se leva et débarrassa, avant de sortir de la cuisine. Tout cela le rendait nerveux, il avait besoin de calme et d'être un peu tout seul. Il grimpa deux à deux les marches des escaliers avant de trouver refuge dans sa chambre.

Sa chambre lui paraissait plus spacieuse désormais. Les gros livres pour Poudlard étaient rangés dans la valise, serrés à côté de son matériel de potion. Lyam en avait lu pas mal pendant les vacances, impatient de découvrir de près le monde magique et la magie en tant que tel. Alex, son grand frère, lui avait également passé de la lecture, mais sur les créatures magiques, cette fois. Lyam s'affala sur son lit. Sa chambre, il ne la reverrait pas avant un bon bout de temps. Les prochaines vacances, il resterait à Poudlard, c'est ce qui avait été prévu.

Le jeune homme pensa à ses anciens amis Moldus. Eux, ils n'avaient pas la chance de pouvoir apprendre à pratiquer de la magie. Au fond de lui, il ne comprenait pas pourquoi certaines personnes étaient contre ces gens là. Ils étaient normaux, mais seulement, ils ne connaissaient pas la magie. Son regard s'attarda sur son réveil mécanique. Il était huit heures et deux minutes.



La voix grave de son père résonna dans la cage d'escalier. Lyam ne prit même pas la peine de répondre, et fixa un point invisible du plafond. Il entendait Camille râler dans le salon, s'époumonant. Il savait qu'elle avait très envie d'aller à Poudlard, mais plus que tout, elle n'avait pas envie de rester seule à s'ennuyer dans la maison. Lyam se dit qu'elle s'y ferait, et pensa à autre chose. Trop de pensées lui traversaient l'esprit. Entre la répartition, son frère à l'étranger, le voyage en Poudlard Express, sa sœur qui voulait aller à l'école de magie et le départ prévu dans un quart d'heure maintenant, il avait l'esprit tout embrouillé.

Quel stress ! Lyam avait du mal à le contrôler. Il montait dans sa poitrine, il serrait sa gorge et obnubilait ses pensées. Il fallait qu'il l'évacue. Ce n'était que du stress, rien d'autre. Ce n'était qu'un mauvais moment à passer.
Mais au final, pourquoi s'inquiéter ? Le trajet se passerait sans doute très bien, il se ferait peut-être même des amis avant de pénétrer dans l'enceinte de Poudlard ! Ensuite la répartition, ce ne sera pas forcément horrible. Il suffisait de poser un vieux chapeau rabougri sur sa tête et d'attendre. Tout simplement.

Encore un coup d'oeil rapide à sa montre. C'était un tic qui prenait le dessus lorsque Lyam était anxieux. Dans cinq minutes, il partiraient. Le temps semblait avoir accéléré d'un coup, le laissant à la traîne, inapte pour cette étape. Enfin, c'était ce qu'il ressentait. Mais les émotions pouvaient se tromper. Il l'espérait.

Lyam ouvrit la porte, d'une attitude mollassonne. Il descendit les escaliers, laissant tomber ses pieds sur les marches et, une fois en bas, enfila ses chaussures d'un air las. Sa mère sortit de la cuisine où l'on entendait toujours Camille qui dialoguait avec son père. Elle tenait une lettre entre les mains et lui fit comprendre que c'était pour lui. Lyam la prit, la décacheta et la lu attentivement, reconnaissant directement l'écriture rapide et pas très appliquée de son frère.

Coucou Lyam,

J'espère que tu te sens prêt à affronter cette rentrée, je me souviens de mon permier trajet dans le Poudlard Express j'avais adoré ! Pour l'instant, je n'ai pas trouvé beaucoup d'animaux, je te préviens par hibou si il se passe quelque chose d'intéressant. On est quatre, deux nouveaux comme moi et nos deux mentors. Le mien s'appelle Henry et il est très gentil, j'ai appris plein de choses passionnantes sur les créatures magiques !

Bon voyage à toi, Lyam !
Je t'embrasse, ainsi que toute la famille.

Alex

Cette lettre lui avait mis du baume au coeur. En relevant la tête, il aperçu que toute la famille était prête à partir. Pour cette première rentrée, ils avaient tous tenu à l'accompagner. Il leur sourit et sortit de la maison avant de s'éloigner. Son coeur battait toujours aussi vite mais il était moins stressé. Il avait confiance en lui.