La volière, lieu empli d'histoire, on pouvais y sentir l'amour que certains sorcier avaient mis dans leurs écrits, dans leurs lettres, même si on avait plus tendance à sentir les excréments de chouettes, mais qu'importe.
J'étais assise dans un coin, dans cette atmosphère reposante qu'inspirait cette tour. J'aimais m'y recueillir, parfois, quand le temps ne me jouait pas de tours, et rester là à rien faire, à simplement contempler les vieilles briques agglutinées les unes sur les autres, et à écouter le vent taper contre les murs. Je ne pouvais pas y songer souvent, à venir ici, Poudlard me prenais trop, et tous les cours, les devoirs, et les révisions que j'avais à effectuer, me pompaient mon énergie.
Mais dès que j'avais un moment de répits, je m'en allait le soir ici. Seule, jusque le couvre feu m'y autorise. Il était 21h et je n'avais pas envie de rentrer. J'étais trop bien dans la volière, c'était si reposant, et la petite fraicheur, la brise qui soufflait doucement car elle était entrée par les fenêtre, le claquement des arbres contre la bise.. Je ne voulais pas quitter tout ça, et même le doux bruit des hiboux remuants dans leurs paille était apaisant. L'ennuie viendrai, je le savais, mais je voulais passer la nuit ici, au sommet, là où personne ne me dérangerai..

C'était le samedi 2 Octobre, à 21 heures, comme chaque Samedi, je quittais la bien aimée Salle Commune de Serdaigle pour monter les quelques marches qui menait jusqu'à la Volière, au sommet de la tour Ouest. Comme à mon habitude j'avais pris quelques bouquins avec moi dans l'espoir de m'asseoir les cheveux au vent pour étudier tranquillement toujours dans l'objectif de me préparer aux cours du lendemain, je voulais passer la nuit ici, au sommet, là où personne ne me dérangerai.

En arrivant, je m'attendais - comme habituellement - à ne croiser que des chouettes et autres animaux qui s'incrusteraient à la fête mais je vis une fille assie seule, presque de dos et seulement une partie de son visage était visible sur le côté, ne semblant pas faire quoi que ce soit particulier - hormis tuer le temps, mais est-ce réellement faire quelque chose ? Elle ne semblait pas m'avoir entendu arriver alors que la porte faisait tout de même énormément de bruit.

Alors que j'hésitais à faire demi-tour pour revenir le lendemain, son visage me revenait peu à peu, il me semblait l'avoir vu dans la salle commune de Serdaigle en train de lire un livre. Je ne peux tout de même pas tourner le dos à une personne de ma propre maison, et puis, qu'est-ce que je rsique à lui adresser la parole à part me faire une autre amie... ou plus si affinité ? De toute façon, si elle ne veut pas me parler, elle me le dira directement.

D'une voix calme pour ne pas trop la surprendre, j'engagea donc la conversation :
- Salut, ça ne te dérange pas si je m'installe ici aussi ? J'aime bien venir étudier dans la Voilière le Samedi soir, c'est calme et reposant.
Avant qu'elle ait eu le temps de répondre j'enchaînait :
- Pardon, j'ai oublié la politesse... enchanté, moi c'est Aaron, première année de Serdaigle, il me semble que tu es de Serdaigle aussi ?

Je relevai la tête surprise. Je n'avais entendu personne, alors forcément j'eu un petit sursaut en entendant la voix du garçon. Je souris comme à mon habitude

- Aaron oui je m'en rappelle.. Je me souviens de ton nom depuis la cérémonie de la répartition.. Enfin.. C'est pas bien difficile à retenir puisqu'on est de la même maison..

Je repris après avoir marquée une courte pose.

- Pas de souci assied toi, dis-je, il y a assez de place ici je penses.

J'attendis qu'il s'installe pour continuer, mais je pris le temps de le détailler. Il était petit, plus petit que moi, et un physique banal. Je n'arrivais pas trop à le décrire, il avait un visage difficile à cerner.

- Tu as raison sur le fait que la volière est un lieu reposant, il n'y a que peu de bruits et les chouettes se tiennent tranquilles. J'aimais bien y aller l'année dernière mais les profs ont décidés d'être plus exigeants.. Tu révises quoi ?

Je ne révisais jamais ici. Je préférais un endroit confortable comme la salle commune, et puis c'était trop silencieux. Ca m'aurait déconcentré, je suis tout l'inverse de la plupart des gens, le silence me met trop de pression, j'ai le sentiment que quelque chose peut surgir à tout moment, et me déconcentrer, au moins dans une ambiance chaleureuse, je ne suis pas toutes seule, et je peux profiter de pauses de temps à autres.

Mentions : @Aydan Lynch & @Archibald Featherstone

Je riai un peu à sa réflexion :

- Tout faux ! Moi c'est Kimberly et je suis en deuxième année ! Vas falloir que t'ai de la mémoire parce que ça marchera pas avec tout le monde ça..

Je souriais, regardant à travers une fenêtre non loin. La lune était bien haute dans le ciel.

- Tu comptes rester là toute la nuit ? J'dis ça c'est juste que je risque de dormir ici, alors je voulais savoir si quelqu'un allait me tenir compagnie ce soir..

Question idiote bien sur, mais pertinente. Je n'ai pas peur du noir ou autre, j'ai juste peur de l'ennui, même si la nuit est faite pour dormir j'ai peur de m'ennuyer. Et puis, maintenant il était trop tard pour rentrer, si nous nous faisions prendre, cela serait des points en moins pour Serdaigle et ça ne devait surtout pas arriver ! Imagine, nos camarades nous en voudraient pour toujours, et chaque grain dans le sablier compte ! Alors soit il fallait rester discret mais c'est sans compter les tableaux qui sont vraiment des commères de premier rang. Les ragots tournent vite avec des balances comme eux, bah, je peux les comprendre, être enfermé dans un cadre pour le restant de ses jours ne doit pas être vraiment drôle, alors quand il peut y avoir un peu d'action ils en profitent.

Alors qu'elle m'annonçait ma défaite quant à mon pari risqué, je réalisais que ce n'était tout de même pas si grave car l'effet escompté était là, ça l'avait amusé.
- Je me doutais que j'allais me tromper, mais qui ne tente rien n'a rien comme on dit ! Ravi de te connaitre Kimberly - disais-je en souriant.

La jeune fille, Kimberly - joli prénom me disais-je, pris la parole ensuite et m'indiqua :
- Tu comptes rester là toute la nuit ? J'dis ça c'est juste que je risque de dormir ici, alors je voulais savoir si quelqu'un allait me tenir compagnie ce soir..

Je lui répondit :
- Généralement, je reste ici tout la nuit oui, si ma présence te dérange pas, ça serait un plaisir de faire connaissance, le cadre est idyllique. J'ai eu assez de peine à partir sans que personne ne remarque mon absence, y retourner serait du suicide, le préfet, ou pire : un professeur pourrait me croiser et me faire passer un sale quart d'heure... Habituellement, je ne retourne dans mon dortoir qu'à la première heure, ça fait déjà 3 semaines que je fais ça et personne ne s'en ai plaint.

Après avoir formulé ces paroles, je pensais : Le mot idyllique était réellement le bon mot à employer ? Peut-être aurais-je dû utiliser un autre mot... comme : paisible, serain ou autre... Je pense que je me tracasse pour rien, le stress me fait me poser trop de question.

En attendant une réponse de sa part, je regardais les chouettes aller et venir et une question me traversa l'esprit, sans m'en rendre compte, je l'avais déjà formulée à haute voix :
- Voir toutes ces lettres passer me donne une cruelle envie d'en ouvrir quelques unes pour savoir ce qu'il se dit. Ma curiosité me tuera un jour...

- Généralement, je reste ici tout la nuit oui, si ma présence te dérange pas, ça serait un plaisir de faire connaissance, le cadre est idyllique. J'ai eu assez de peine à partir sans que personne ne remarque mon absence, y retourner serait du suicide, le préfet, ou pire : un professeur pourrait me croiser et me faire passer un sale quart d'heure.. Habituellement, je ne retourne dans mon dortoir qu'à la première heure, ça fait déjà 3 semaines que je fais ça et personne ne s'en ai plaint

Oui, j'étais totalement d'accord avec lui. Sortir était trop dangereux. Alors que j'allais approuver son idée, il sortit sûrement par mégarde :

- Voir toutes ces lettres passer me donne une cruelle envie d'en ouvrir quelques unes pour savoir ce qu'il se dit. Ma curiosité me tuera un jour..

Ouvrir des lettres ?! Mais c'est horrible ! On ne peut pas ouvrir les lettres des gens comme ça, il y a des choses que certains ne veulent pas dire, c'était hors de question ! Mais je n'aime pas dire les choses brutalement, c'est contre mes principes.

- Je ne penses pas que ça soit une bonne idée Aaron..

Je devais tout de même avouer que l'idée m'avait traversée l'esprit plus d'une fois. C'était une mauvaise chose et je le savais. Mais la curiosité s'empare facilement des commandes.

Suite à ma dernière phrase, elle rétorquait :
- Je ne penses pas que ça soit une bonne idée Aaron..

Et me voilà de retour à la case départ... quand j'y repense je ne sais pas ce qu'il m'a pris de dire cette phrase à voix haute, mais après tout est-ce que je peux réellement m'en vouloir d'avoir été honnête, tout le monde n'a pas que des bonnes idées, et de toute manière j'ai dit que ça m'intriguait mais je n'ai jamais dit que j'allais le faire. Bien que s'il elle avait exprimé le même désir on aurait sans doute passés la nuit à lire les lettres des autres...

Pour relancer la discussion et pour apprendre à la connaitre, je décidais de lui poser quelques questions sur sa vie dans le chateau :
- Et sinon, tu as beaucoup d'amis ici où tu es plutôt un loup solitaire ? Ja parie que tu es bonne élève, comme moi ! - disais-je en riant - Il y a des matières que tu préfères ?

En attendant sa réponse, je pris un petit instant pour l'observer, bien qu'elle ne soit pas très grande, elle avait des proportions parfaites et avait une tenue très soignée, son visage était très propre, très blanc. Je posai mon regard dans ses yeux pendant quelques secondes en contemplant la profondeur du bleu de ses yeux, une profondeur si intéressante que le fait de la fixer à ce point pendant qu'elle parlait devenait peu à peu inquiétant. J'ai donc arrêter de la fixer pour noyer mon regard par la fenêtre, le ciel a la même couleur que ses yeux - me disais-je. J'espère qu'elle n'a pas trouvé cela bizarre.

- Et sinon, tu as beaucoup d'amis ici où tu es plutôt un loup solitaire ? Je parie que tu es bonne élève, comme moi ! Il y a des matières que tu préfères ?

Il avait relancé naturellement la discussion. Pourquoi pas après tout ?

- Je penses que tu as résumé ma scolarité

Je rigolai

- Je n'ai pas forcément beaucoup d'amis, mais ce sont des vrais amis, Ginny surtout, et Wayne, deux chatons.

Je marquai une courte pause.

- J'ai pas de préférences, par contre je me suis découverte un vrai intérêt pour vol, je ne pensais pas que j'y serai tant attachée. Et toi ?

Il m'avait fixé, juste un instant, et détourné le regard. C'était bizarre, qu'observait t'il ? Je n'avais rien de spécial. Puis il regarda par la fenêtre, pensif. Etrange, ce mot me traversa alors l'esprit.

- T'as des passions dans la vie ? Ou.. Tu joues d'un instrument ? Moi je suis pianiste, comme beaucoup de gens ici je penses. 'Fin je dis ça car j'en ai vu beaucoup, des pianistes. De très bons niveaux en plus.. Je sais pas trop ce que t'en penses.. Après, j'aime beaucoup écrire aussi, je penses une nouvelle fois ne pas être la seule. Poudlard regorge de génies, c'est un lieu rempli d'art.

Je me souviens être entrée une fois dans une pièce et avoir entendue une fille jouer simplement mais incroyablement bien. Je fut jalouse ce jour là.

Elle dit :
- Je n'ai pas forcément beaucoup d'amis, mais ce sont des vrais amis, Ginny surtout, et Wayne, deux chatons.
Instinctivement, j'ai répondu en rigolant :
- Personnellement, je pas de vrais amis... ni d'ami tout court d'ailleurs ! Au moins c'est simple de te faire la liste de mes amis : ... - Un silence s'installe avant que je me mette à rigoler à nouveau

Elle poursuivi l'intérrogatoire auquel je répondis :
- Ca fait que un mois que je suis là, ça sera difficile d'en sélectionner une, car en réalité toutes les matières me passionnenent mais j'ai une affection particulière pour l'art des potions et de la botanique. Je suis aussi très doué dans l'apprentissage des sortilèges.
- Concernant mes passions, j'en ai peu à part les cours mais je joue de deux instrument : de la guitare et comme toi, du piano. J'ai aussi pu remarquer qu'on était pas les seuls à en jouer. Ca serait bien qu'on se donne rendez-vous un de ses quatres pour une petite session de piano ! Attention, je suis un adversaire de taille !

Après déjà 30 minutes d'échanges, mes paupières devenaient lourdes et je sentais que j'allais avoir du mal à tenir très longtemps, mais cette fille est tellement intéressante, je ne pouvais pas me permettre de l'abandonner de la sorte. De plus, où dormir ici ? D'habitude je restais eveillé toute la nuit...