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16 janv. 2022, 11:01
 Cork   Solo  Vie de famille
DEMEURE DES LOCKE


Tyler Locke

Owen Locke

Heaven Grey

Ce recueil de solos relate certains éléments important de la vie d’Owen se déroulant, avec ou sans lui, dans la maison familiale. Ils sont nécessaire à la compréhension du caractère du personnage. Les quelques posts pouvant heurter la sensibilité de certains joueurs seront marqués d’un TW dans le sommaire ainsi qu’au début de ceux-ci.


~ SOMMAIRE ~

2023 - 2035
Avant Poudlard

Troquer ses cliques et ses claques (2023) TW : Abandon / Dépression
Une nouvelle maman (2024) TW : Abandon / Dépression / Alcoolisme (Inktober 04/10/22)
Enquête sur identité : prémices (2028) (Inktober 05/10/22)
Super-héros, comme papa ! (2029) (Inktober 01/10/22)
• Le cadeau empoisonné (2030) TW : Fausse couche
Moi, sorcier ? (2032) (Inktober 02/10/22)
Enquête sur identité : explications (partie 1) (2033) (Inktober 07/10/23)
Enquête sur identité : explications (partie 2) (2033) (Inktober 09/10/23)
La lettre tant attendue (2035)
Habillés comme Batman (2035) (Inktober 03/10/22)

2035 - 2042
A Poudlard

• En quête d’identité : questionnements et découverte (2040)
• En quête d’identité : acceptation (2041)

Après 2042
Adulte

Souvenirs (2047)
Réconciliation (2047)
Dernière modification par Owen Locke le 23 févr. 2022, 10:07, modifié 1 fois.

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19 févr. 2022, 11:11
 Cork   Solo  Vie de famille
Troquer ses cliques et ses claques
TW :
Abandon / Dépression


11 octobre 2023
Tyler Locke, père d’Owen

En ce matin de onze octobre, Tyler Locke s’était levé assez tôt, aux alentours de sept heures et était descendu comme à son habitude dans la salle à manger, pensant y trouver Either qui avait dormi sur le canapé du salon. Ils s’étaient violemment disputés la veille, à propos de leur fils, né cinq jours plus tôt. Either et Owen étaient resté tout ce temps là à la maternité, ils n’étaient rentrés à la maison que le soir même de leur dispute. Né par césarienne, le bébé avait en effet dû être placé en couveuse et avait mis du temps à se remettre de l’accouchement. L’objet de l’altercation du jeune couple ? Le fait qu’Either ne se sentait finalement pas prête à être mère. Tyler lui avait soutenu qu’elle pourrait le faire, qu’elle n’était pas seule, qu’il était là lui aussi, qu’elle ne se rendait pas compte de la chance qu’ils avaient d’avoir un enfant. Elle, semblait appeurée, était devenue violente, avait fait une crise de nerf. Il avait tenté tant bien que mal de la calmer, de la raisonner mais elle n’avait rien voulu entendre. Ils étaient alors partis se coucher, chacun de leur côté, méditant sur leurs paroles.

Mais au réveil, elle n’était plus là. Tyler la chercha dans toute la maison, cria son nom, en vain. Ce n’est qu’après plusieurs minutes de recherche qu’il vit, en se posant sur un fauteuil du salon, un parchemin plié et posé sur la table basse. Intrigué, le jeune père le prit dans ses mains et reconnu l’écriture de sa compagne. Ou celle qu’il l’avait été… Une lettre, concise, hachée, tâchée également - très certainement de larmes - et qui ne laissait aucune place au doute.

Tyler,
Je ne peux pas… Owen… je… j’ai peur, je ne suis pas prête. Je ne veux pas être mère, c’est… c’est trop. C’était une erreur. J’aurais du m’en rendre compte plus tôt. Je suis désolée… Ne cherche pas à savoir où je suis, ne me force pas à m'enfermer dans une vie comme ça. Je n'ai pas demandé tout ça, je n’ai pas osé te le dire mais je n’en voulais pas. S’il te plaît, pour moi, pour m’aider, oublie-moi. Je pars avec quelques regrets d'une vie avec toi, tout les deux. Tu étais fait pour être parent, mais pas moi. Je suis désolée… sincèrement désolée… mais je dois partir et tu dois l’accepter.
Adieu,
Either

Anéanti. Comment pouvait-elle lui faire ça, LEUR faire ça à lui et Owen ?! Pourquoi ne pas l’avoir dit plus tôt, quand il était encore temps ? Incompréhension, détresse, rage et surtout tristesse s’emparaient de Tyler. Il ne le méritait pas, ni lui ni son fils. Et pourtant elle venait bel et bien de les abandonner, sans laisser aucune adresse, aucun moyen de savoir où elle se trouvait. Seuls. Ils étaient seuls. La femme qu’il aimait et avec qui il partageait sa vie depuis quelques années le quittait. Le visage dans les mains, il se laissa envahir par l’émotion et laissa ses larmes chaudes s’écouler le long de ses joues sans chercher à les retenir. C’était si brutal, si inattendu… Le coeur brisé, il resta ainsi de longues minutes qui lui parurent être des heures, avant de reprendre pied dans la réalité en entendant son fils pleurer. Il devrait s’occuper de lui tout seul… il avait peur. Mais il y arriverait. Il y croyait. Mais il ne se doutait pas qu’il allait être rattrapé par tant d’émotions négatives, le plongeant dans une dépression dont seule une femme le sortira.

Lettre co-écrite avec la plume d’@Edwin Wellhister et actions d’Either vues avec cette même personne.

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26 sept. 2022, 00:07
 Cork   Solo  Vie de famille
Souvenirs


6 janvier 2047


A la suite de la scène mouvementée qui s’était déroulée dans la gare de King’s Cross ce matin même, Owen avait transplané depuis une ruelle à quelques centaines de mètres de la gare jusque dans une autre… à Cork. Il n’était pas rentré tout de suite à Dublin où l’attendait Domhall quand bien même il voulait passer le plus de temps possible avec lui avant de repartir pour Poudlard. Non, car la femme qu’il avait aperçu dans cette gare, il pensait l’avoir reconnue et voulait en avoir le coeur net. Il voulait savoir, il devait savoir. Et la réponse se trouvait chez ses parents.

Après quelques minutes de marche, Owen était arrivé devant l’entrée de la maison. Il s’était arrêté avant de rejoindre le porche. La dernière fois qu’il était venu ici c’était… en décembre, le 8 décembre, avec Domhall. Pour le présenter à ses parents. Et depuis qu’ils avaient quitté les lieux plus ou moins précipitament, laissant derrière eux une Heaven en pleurs et un Tyler désolé, il n’y avait pas remis les pieds. Le bibliothécaire revoyait encore la scène, un souvenir si douloureux qu’il aurait préféré pouvoir effacer. Regard dans le vide, perdu dans ses pensées l’espace d’instant, il se rappela le but de sa visite du jour et, après une hésitation certaine, toqua à la porte. Il espérait que ce serait son père qui lui ouvrirait. Car il ne s’était pas encore réconcilié avec sa mère. Aucune lettre de sa part mais il ne lui en voulait pas. Cela faisait moins d’un mois et il savait à quel point la nouvelle pouvait être difficile à digérer pour elle. Pour son plus grand soulagement il reconnut rapidement la carrure de son paternel à travers l’embrasement de la porte. Et si l’on pouvait voir de l’étonnement sur le visage de Tyler Locke, cela ne remplaçait pas le sourire timide qui barrait ses lèvres. Il était content de voir son fils, cela ne faisait aucun doute.

Sans n’avoir encore échangé un seul mot, Owen était venu étreindre l’homme en face de lui, laissant une ou deux larmes d’émotion rouler le long de ses joues et venir s’écraser sur les épaules du plus âgé. En se détachant - tout doucement - de l’étreinte paternelle, il reprit contenance. Content de te revoir, papa, annonça-t-il dans un sourire avant que ce dernier ne lui réponde la même chose. Lorsque le père Locke lui proposa de retirer son manteau, Owen refusa poliment, avançant qu’il ne comptait pas rester longtemps. Les affaires de ma chambre n’ont pas été dérangées depuis que je suis parti ? D’abord surpris par cette question, Tyler ne tarda pas à lui répondre par l’affirmative. Non, ni moi ni ta mère n’y avons touché. Pourquoi ? Pourquoi… Owen ne souhaitait pas lui en dire trop. D’une part car il savait que de parler de sa mère biologique avec son père était un sujet sensible, d’autre part car il préférait garder cela pour lui pour le moment tant qu’il n’était sûr de rien. J’ai juste besoin de quelques affaires, répondit-il simplement tandis qu’il prenait le chemin de sa chambre, laissant son père au pied de l’escalier. Je ne serai pas long, indiqua-t-il tout de même à son adresse.

Il pénétra alors dans la petite pièce d’une dizaine de mètres carrés qui lui avait autrefois servi de chambre à coucher. Elle baignait dans une odeur de renfermé, de vieux, de souvenirs. Elle était telle qu’il l’avait laissée lorsqu’il était parti en août 2042 après ses études à Poudlard. Rien n’avait été ne serait-ce touché. Même la poussière était d’époque. Ses parents n’y avaient donc pas remis les pieds… bien qu’il se demandait pourquoi, il leur en était reconnaissant. Owen s’assit alors sur son lit, et se pencha pour ouvrir le petit tiroir de sa table de chevet en bois duquel il en sorti un carnet aux pages jaunies par le temps, abîmé à force d’ouvertures et d’écritures.

Son journal. Après l’avoir rapidement dépoussiéré d’un mouvement de main, il l’ouvrit et le feuilleta, s’arrêtant par moment lire quelques passages. Des questionnements sur son identité aux réponses trouvées, en passant par le descriptif de nombreuses journées à Poudlard, tout y était. Il ne se souvenait pas avoir autant écrit. Et au milieu de tout ça, une photo moldue… d’une moldue. Sa mère. Enlevant délicatement la fine pellicule de poussière qui la recouvrait d’un mouvement de doigt, il arrêta net son geste en découvrant le visage de la femme. Les même traits tirés, les mêmes yeux, les mêmes cheveux, il n’y croyait pas. Ne voulait pas y croire. Ce n’était pas possible. Comment aurait-il pu la retrouver après tant d’années, sans même l’avoir connue et puis apparement elle était mère de ce garçon, Edwin Wellhister. L’âge collait bien entendu mais… elle avait disparu sans laisser de trace. Elle ne pouvait pas réapparaître là, en plein milieu d’un hall de gare… et pourtant. Il peinait à y croire mais devait bien se rendre à l’évidence. La femme sur la photo et celle qui avait fait une scène dans la gare ne formaient qu’une. C’était elle.

Owen s’allonga sur son lit, la main tenant la photo posée sur son torse, l’autre venant pincer l’arrête de son nez. Il était confus, ne savait pas quoi en penser, ne savait pas quoi faire. La confronter pour être certain une bonne fois pour toute qu’il s’agissait bien d’elle ? Mais il ne savait pas où elle habitait… quoique le nom de Wellhister lui donnerait peut-être une adresse. Et son père, devait-il le mettre au courant ? Quant à Heaven… Owen inspira profondément. Il ne pourrait en aucun cas faire comme si de rien n’était, il n’en serait pas capable. Pas après une telle révélation. Il ne savait par où il devrait commencer, mais il était hors de question qu’il reste les bras croisés à ne rien faire et reprenne une vie normale en occultant complèment cette journée.

Il se redressa, remit la photo dans son carnet et plaça ce dernier dans la poche intérieure de son manteau avant de refermer le tiroir. Après un rapide et dernier coup d’oeil à la pièce, il en sorti en prenant soin de refermer la porte derrière lui et alla retrouver son père au salon. Je… je serai bien resté plus longtemps mais… il faut que j’y aille, je suis attendu, s’excusa-t-il dans un petit sourire tandis que le plus grand se levait pour le raccompagner vers l’entrée, un peu déçu. Tu as trouvé ce que tu voulais ? s’enquit-il de demander à son fils, ce à quoi Owen répondit par l’affirmative. Oui, merci beaucoup. Ça m’a fait plaisir de te revoir même si c’était bref… et après une acolade d’au-revoir, il ajouta avant de sortir définitivement. Tu embrasseras maman pour moi.

Flop. Quelques minutes et un transplanage plus tard et il était de retour dans son appartement à Dublin où son amoureux l’attendait. Il allait en avoir des choses à lui raconter ! Heureusement qu’il lui restait encore quelques heures avant de devoir rejoindre le château.

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01 oct. 2022, 23:49
 Cork   Solo  Vie de famille
Super-héros, comme papa !


1er décembre 2029


Le premier décembre de chaque année, la famille Locke avait pour tradition de parer la maison de ses habits de fête en vue de la fête de Noël qui avait lieu 23 jours plus tard. Lanternes, guirlandes lumineuses extérieures, couronnes de houx, chaussettes de Noël, santons, bibelots en tout genre. Tout absolument tout y avait sa place ! Ils y consacraient une journée entière et pas une seule pièce de la maison, pas un seul meuble, était dépourvu de décoration. Le porche devant l’entrée donnait le ton avec une guirlande lumineuse clignotante posée sur les rambardes, une couronne de houx bien garnie ornait la porte d’entrée, puis dans l’entrée quelques bibelots sur une petite table dont un bonhomme de neige dans une boule à neige. Au salon, le rebord de la cheminée se voyait pourvu de deux guirlandes classiques rouge et argent entremêlées, et trois grandes chaussettes de Noël pendaient devant le feu crépitant, une pour chacun des habitants de la maison. Enfin, les meubles étaient légèrement poussés pour que la pièce y accueille l’élément le plus majestueux : le célèbre sapin de Noël.

Le milieu de l’après-midi sonnait à présent et les parents du jeune Owen, alors âgé de six ans, commençaient avec lui la décoration de ce dernier. Car pour le moment, comme l’enfant le faisait si bien remarquer, le sapin était tout nu. Tyler Locke venait d’ouvrir un carton contenant quelques guirlandes supplémentaires, quelques boules également ainsi que l’étoile à placer au sommet. Le jeune garçon, aidé par ses parents, faisait de son mieux pour habiller l’arbre, des étoiles dans les yeux. Lui s’occupait du bas, à sa hauteur, maman déroulait la guirlande jusqu’en haut et papa accrochait les boules les plus hautes, un travail d’équipe. Jusqu’à ce que vienne le moment de placer l’astre doré sur la pointe au sommet. D’habitude c’était Tyler Locke qui s’en chargeait, car étant le plus grand des trois il pouvait facilement y accéder. Owen le voyait toujours comme un super-héros, l’homme le plus fort du monde. Qu’est-ce qu’il était haut ce sapin ! Et son papa arrivait à déposer l’étoile tout en haut sans tout casser ! Il était trop foooort ! Le futur petit sorcier se disait que personne, non décidément personne ne pouvait lui arriver à la cheville… et pourtant.

Owen, l’avait apostrophé son père pour attirer toute son attention. Je crois que… cette année, tu es assez grand pour t’en occuper, avait-il dit tout en cherchant une approbation dans le regard de sa compagne et en remettant l’étoile entre les mains de son fils. Le jeune irlandais n’en croyait pas ses yeux. Ébahi, le plus grand sourire qu’il puisse faire s’était étiré entre ses deux oreilles. Il n’en revenait pas. Lui ? Mettre l’étoile là-haut ? Mais il était beaucoup trop petit ! Et pourtant ses parents lui assuraient le contraire. Et comme ils avaient toujours raison, il leur faisait confiance, il pouvait le faire.

Porté par les bras de son père, l’homme le plus fort du monde, le petit Owen venait de déposer le plus délicatement possible l’objet qu’il vénérait tant en haut du sapin qui lui semblait être l’arbre le plus grand du monde. Quelle n’était pas sa fierté à cet instant précis ! Il était le petit garçon le plus fier du monde. Personne n’arrivait à la cheville de son père… sauf lui. Et, après un long moment à câliner avec ses parents, submergé par l’émotion, et un nombre incalculable de “Waouw” par toujours audibles, ils avaient finalisé la décoration des autres pièces de la maison.

Ce soir là, le garçon de six ans s’était couché des étoiles plein les yeux, des rêves pleins la tête, et avec une fierté sans commune mesure. Sa mère, pour le faire redescendre sur terre avant de s’endormir, lui avait annoncé le programme du lendemain. Ils se rendraient comme chaque année à la messe le matin, dans la grande cathédrale de Saint Fin Barre, dont le style gothique avait toujours émerveillé le petit garçon qu’il était ; bien que les quelques gargouilles présentes sur la façade ne le rassuraient pas plus que ça.

Mot en gras - Inktober 1er octobre (gargouille)

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02 oct. 2022, 23:58
 Cork   Solo  Vie de famille
Moi, sorcier ?


Octobre 2032


Aujourd’hui était une journée comme les autres… ou presque ! La famille Locke recevait des invités à la maison, les grands-parents maternels du petit Owen. Les parents d’Heaven Grey donc. Ceux-ci étaient de passage dans le coin et la petite réunion familiale avait donc été décidée. Une occasion pour eux de passer du temps avec leur petit-fils - bien qu’il ne le soit que par alliance. Le déjeunait s’éternisait comme à chaque fois, les grands discutant de sujets divers et variés sans faire attention au temps qui passe, mais pour le garçon âgé de 9 ans c’était d’un ennui… aussi, dès lors que sa mère s’était levée de table pour débarasser, avait-il bondit de sa chaise pour l’aider. Bien sûr il avait eu la permission d’aller jouer mais il n’était pas à l’aise à l’idée de quitter la table en plein repas. Et puis jouer seul… encore et encore, alors que les quatres autres personnes présentes dans la maisonnée se divertissaient en groupe, cela ne l’enchantait guère. Il s’était donc rendu en vitesse à l’autre bout de la table en demandant à sa mère de le laisser faire. Il était grand et voulait aider.

Empilant rapidement les assiettes, il effectua plusieurs aller-retours entre la salle à manger et la cuisine en un temps record jusqu’à ce que… le drame se produise. Bruit de porcelaine brisée. Dans sa précipitation, Owen avait déposé l’une des assiettes en équilibre instable sur le bord du plan de travail et par la force des choses, ne l’ayant pas vu, elle avait finit par tomber sur le sol. Paniqué, il avait commencé à en ramasser les bouts et, alors que ses parents débarquaient en trombe dans la cuisine, l’assiette s’était recollée. Les morceaux s’étaient ressoudés entre eux et les fissures avaient complètement disparues, le tout sous les yeux ébahis de ses parents. Tyler se frottait les yeux, pour être certain d’avoir bien vu, tandis qu’Heaven prenait conscience de ce qu’il s’était passé. Un acte de magie. Owen était un sorcier.

La jeune femme ne savait pas comment l’annoncer, que ce soit au principal concerné ou à son compagnon… seuls ses parents à elles pouvaient réellement comprendre après tout. Quoique Tyler la fréquentait depuis un certain temps maintenant, il avait connaissance de son monde en partie… Reprenant ses esprits, elle prit l’assiette des mains de son fils et la posa dans l’évier avant de le prendre par la main et de retourner dans la pièce commune avec lui, le seul moldu de la maison dorénavant suivant derrière. C’est un peu délicat à annoncer comme cela mais… raclement de gorge et profonde inspiration, des larmes d’émotions lui montaient, elle devait les contenir, notre cher petit Owen, mon fils, décida-t-elle finalement de s’adresser à lui. Tu es un sorcier. Ce qu’il s’est passé là, c’est un acte de magie. Tu as réparé cette assiette sans le vouloir, sans le savoir, mais c’est bien toi qui l’a réparée.

Mille et unes questions traversèrent alors l’esprit du petit garçon qu’il était. Lui, sorcier ? il s’inquiéta un instant de la santé mentale de sa mère. Bien sûr il avait vu comme elle ce qu’il s’était passé, et il n’en revenait toujours pas, bien sûr il savait ce qu’était un sorcier, parce que sa mère ne cachait pas faire partie de ce monde lorsqu’ils n’étaient que tous les trois. Mais lui ? Il n’en croyait pas ses yeux ninses oreilles. Son regard dériva sur son père. Owen était inquiet, il savait que ce dernier n’était pas sorcier. Et si jamais il ne l’aimait plus comme avant à partir de maintenant ? Et si cette découverte le rendait trop différent, le changeait ? Owen ne voulait pas de changements, ça lui faisait peur, il aurait voulu que tout reste comme avant, que rien de tout ceci ne se soit passé, qu’il soit encore comme son père. Le regard de celui-ci disait en retour que tout irait bien, qu’il ne devait pas avoir peur. Il l’invita à venir se lover dans ses bras et Owen ouvrit les vannes. Ici, dans les bras de son père, son héros, son modèle, il laissa ses larmes de stress et d’émotion s’échapper. Et il lui répétait à voix basse entre deux sanglots, tu m’aimeras toujours ? Ce à quoi Tyler répondait par l’affirmative, tentant du mieux qu’il pouvait de le rassurer. Car oui, c’était de ça qu’Owen avait peur. Du rejet.

Le reste de l’après-midi et la soirée se déroulèrent donc en demi-teinte pour le jeune garçon aussi bien que pour ses parents qui digéraient la nouvelle. Lui se posait beaucoup de questions. A la fois curieux d’explorer ce monde nouveau, et terrifié à l’idée de ne plus être lui-même. De ne plus se connaître.

Mot en gras - Inktober 02 octobre (se précipiter)

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03 oct. 2022, 23:47
 Cork   Solo  Vie de famille
Habillés comme Batman


Août 2035


Quelques jours auparavant, Owen avait enfin reçu la lettre tant attendue. Celle qui lui annonçait qu'il était bel et bien un sorcier et qu'il allait étudier à l'école de sorcellerie Poudlard à partir du mois de septembre. Sa mère lui avait beaucoup parlé de cette école en Ecosse puisqu'elle-même y avait séjourné pendant son adolescence. Les sept meilleurs années de sa jeunesse qu'elle ne cessait de lui répéter. Inoubliables, merveilleuses, passionnantes, les qualificatifs de ce genre ne manquaient pas à ses discours. Et la curiosité du jeune Locke n'avait fait qu'augmenter, il posait beaucoup de questions, désireux de tout connaître de ce lieu magique, mais Heaven se gardait bien de tout lui raconter, lui soutenant qu'il apprécierait d'autant plus s'il avait toujours des choses à découvrir au fur et à mesure de ses années d'études là-bas, que son expérience n'en serait que plus belle, que s'il connaissait tout dans les moindres détails avant d'y avoir mis les pieds cela perdrait de son charme.

Alors de savoir que ça y est, à bientôt douze ans il allait enfin la découvrir de ses propres yeux, cela avait été le meilleur jour de sa vie. Et le voilà à présent qui se dirigeait tout sourire vers le chemin de traverse en compagnie de sa mère pour faire ses emplettes. Entrée dans un bar côté moldu, sortie à l'autre bout côté sorcier, Owen avait abordé un air circonspect, se demandant bien le pourquoi du comment on y accédait ainsi à ce fameux chemin, mais il avait bien vite ses réflexions derrière lui lorsque le mur du fond du bar s'était ouvert sur la fameuse allée.. Woooooaw ! avait-il laissé échapper. Et... tous ces gens, ils sont comme... moi ?! Il n'en revenait pas et n'osait pas avancer. Il contemplait juste, jusqu'à que sa mère le prenne par la main en lui précisant qu'avant tout chose, ils allaient devoir se rendre chez Gringotts, la banque des sorciers pour récupérer de l'argent propre à cette communauté. Tout au bout de cette allée donc. Il allait devoir prendre un grand bain de foule et n'était pas du tout rassuré à cette idée, quand bien même sa mère lui tenait la main. Et si jamais il se faisait bousculer, qu'ils étaient séparés et... sa respiration devenait haletante. S'il la perdait de vue, comment allait-il faire ? Il ne connaissait rien et puis... et puis il n'eut pas le temps de réfléchir plus longtemps, sentant la tension du bras de sa mère qui le tirait pour avancer. Il prit une grande inspiration. Tout allait bien se passer. Owen ne se sentait pas très à l'aise et pourtant quelques mètres seulement après avoir quitté l'entrée du chemin, son anxiété avait de nouveau laissé place à l'émerveillement. De voir tous ces hommes et femmes avec de longues robes noires aux manches chauve-souris... pourquoi diable s'habillaient-il ainsi ? Ils allaient à un défilé DC Comics* ? Décidemment, il devait en avoir le coeur net. Cet accoutrement... jamais il n'avait encore vu chose pareille en dehors des soirées costumées. Maman, pourquoi ils sont tous habillés comme Batman* ? Ce ne sont même pas tous des enfants en plus ! Dire que cette remarque avait fait s'esclaffer de rire Heaven était un doux euphémisme. Elle n'avait pas pu retenir un rire particulièrement bruyant à la question de son enfant. Non mon chéri, c'est juste la tenue vestimentaire de base de tout sorcier. Ample, souple, très pratique pour pratiquer la magie. On dois d'ailleurs aller t'en acheter si tu regardes bien ta liste. C'est vrai ? Il allait pouvoir s'habiller presque comme son super-héros préféré tous les jours ? C'était le rêve !

Sur cette découverte, le duo avait finit par rejoindre la banque, Owen découvrant par la même occasion les gobelins. Ils les avait vu en livre bien entendu, mais en vrai, c'était encore plus impressionnant. Quelques formalités plus tard et les voilà prêt à s'attaquer aux achats de rentrée, galions, mornilles et noises en poche. Que les emplettes commencent !

* Owen est né-moldu, il a donc baigné dans le monde moldu depuis sa plus tendre enfance ce qui explique ses références à ces BD/films.

Mot en gras - Inktober 03 octobre (chauve-souris)

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04 oct. 2022, 23:59
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Une nouvelle maman
TW :
Abandon / Dépression / Alcoolisme


Juin 2024


Huit mois. Huit mois qu'Either les avait quittés, lâchement abandonnés. Huis mois que Tyler Locke élevait son fils nouveau-né. Et deux mois seulement qu'il commençait à reconstruire sa vie et sortir la tête de l'eau. Pendant une longue demi-année, il avait sombré. Il avait essayé de tenir au tout début, mais rapidement, très rapidement, trop rapidement et sans qu'il ne puisse rien y faire, la dépression qui le guettait avait finit par s'emparer de lui. Tyler était alors tombé dans la dépendance à l'alcool, il noyait son chagrin. Et si son bébé lui demandait beaucoup d'attention, il avait embauché une nourrice pour le garder à domicile pendant la journée. Cela lui permettait au début d'aller travailler. Puis d'aller travailler et passer rapidement dans un bar. Enfin de ne revenir que très tard le soir. Trop tard, l'employée se plaignait de ses journées qui n'en finissaient pas, l'avait mis en garde, qu'il fallait qu'il s'occupe de son enfant, elle ne pouvait pas être une mère de substitution à plein temps. Que cela n'était pas bon pour l'enfant, qu'il avait besoin d'une figure paternelle digne de ce nom. Mais rien n'y faisait. Plus les semaines passaient et plus Tyler repoussait ce moment de rentrer chez lui quand bien même il était désireux de s'occuper de son fils. Il vaquait de bar en bar, ses collègues de travail s'inquiétaient de son état. Son médecin avait fini par le mettre en congé maladie, insistant pour qu'il se fasse suivre par un psychologue s'il ne voulait pas qu'on finisse par lui retirer la garde de son unique enfant. La mention de cet abandon l'avait fait réfléchir. Il n'était pas comme Either, il ne pouvait pas abandonner son enfant. Il s'était donc exécuté, se rendait également à des réunions pour soigner sa dépendance à l'alcool. Mais rien de cela ne s'avérait être très efficace. Il s'était une forgé une coquille presque impossible à percer. Il tentait également de regarder vers l'avenir, de reconstruire sa vie et devenait plus ouvert aux relations sociales.

C'est ainsi qu'un jour il avait fait la rencontre d'une charmante jeune femme alors qu'il se rendait dans un bar... avec son fils de quatre mois seulement. D'abord étonnée, elle s'était rapidement rendue compte de la bêtise qu'il faisait. Et pourtant, cette femme qu'il avait royalement ignorée quand bien même son regard s'était posé quelques secondes sur son visage, ne s'était pas énervée, ne lui avait pas fait de reproches amers sur sa conduite. Non, elle lui avait juste posé des questions. Pour le faire réagir. Vous comptez lui faire goûter à la bière ? Un peu jeune pour son âge.. à moins que vous ne préfèreriez l'initier aux alcools plus fort s'il a déjà passé le premier seuil ? Sur le ton de la plaisanterie, et Tyler avait apprécié ce ton doux et dépourvu d'agressivité. Il avait même esquissé le semblant d'un sourire. Non, elle avait raison, il ne pouvait pas emmener son enfant dans des endroits si indécents. Il lui avait alors demandé si elle avait un autre endroit à lui proposer dans lequel il pourrait se rendre. Une balade dans un parc, une visite de musée et trois biberons plus tard, Tyler sentait un air frais s'engouffrer dans la bulle qui s'était refermée sur lui. Réitérant les sorties de ce genre, les deux jeunes adultes avaient finis par se lier et leur relation avait rapidement prix un sérieux tournant. Le père Locke n'était pas dupe, il s'avait ce que cette femme lui apportait, il savait ce qu'il ressentait, et il voyait le bien qu'elle lui faisait. Elle avait été la seule à réussir à percer sa coquille, le tout en l'espace de quelques semaines à peine. Quatre mois après leur première rencontre, elle venait s'installer dans la demeure familiale des Locke. Huit mois que le bébé Owen avait été abandonné par celle qui l'avait mis au monde. Tyler Locke avait désormais repris goût à la vie et Owen Locke avait une nouvelle maman.


Mot en gras - Inktober 04 octobre (coquille)

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05 oct. 2022, 23:33
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Enquête sur identité : prémices


Hiver 2028


Un dimanche après-midi en plein hiver, Owen jouait tout seul avec ses Kaplas sur le tapis du salon devant la cheminée, sous l'oeil plus ou moins attentif de ses parents. Son père était en effet dans l'un des fauteuils en train de lire le journal du jour et sa mère préparait des sablés dans la cuisine non loin. Il sollicitait parfois l'homme de la maison pour venir l'aider ou simplement pour l'inclure dans son jeu, mais était globalement très calme. Jusqu'à ce qu'il en ai marre et se lève pour aller rejoindre les genoux de son père, lui demandant ce qu'il faisait. En réalité, il voulait surtout savoir si ce dernier était réellement occupé ou s'il pouvait venir jouer avec lui. Il voulait aller s'amuser dans la neige dehors, de gros flocons fascinants pour lui tombaient depuis quelques jours. Devinant sans trop de mal ses intentions, son père avait posé son journal sur le sol à côté du fauteuil, lui indiquant qu'il voulait bien. Mais il n'avait pas le temps de préciser qu'ils devaient d'abord aller s'habiller chaudement que sa pile électrique de fils était déjà devant l'entrée en train d'essayer d'ouvrir la porte. Se levant d'un bond et le rejoignant à vive allure, il l'avait attrapé par le bras pour l'empêcher d'aller plus loin et prit dans ses bras pour s'assurer qu'il ne s'échappe pas de sa prise. C'est qu'il était particulièrement doué pour cela. Repassant par le salon pour aller chercher son propre pullover posé sur le dessus du fauteuil, il fut interrompu par une question de son petit garçon tandis qu'il passait devant la cheminée.

Owen, du haut des bras de son père, avait repéré sur le dessus de la cheminée dans laquelle les flammes dansaient vivement une photographie dans un cadre représentant un homme et une femme dansant sur une piste de danse et semblant rire aux éclats. L'homme ressemblait fortement à son père et pourtant... la femme ne ressemblait pas à sa mère. Il était confus. Papaaaa, c'est toi ? avait-il demandé tout en désignant le cadre du doigt. Tyler s'était alors arrêté et approché de plus près pour l'observer... cette photo... il avait hésité à la garder, comme toutes les autres mais l'avait finalement laissée à son emplacement d'origine. Il n'avait pas pu se résoudre à effacer complètement tous ces bons souvenirs de moments passés avec Either. Et leur première leçon de danse de couple faisait en l'occurrence partie des meilleurs. Et pourtant, à présent qu'il la revoyait... il ne savait pas si c'était le fait que son fils vienne de s'y intéresser mais il n'était pas à l'aise, se disait qu'il aurait mieux fallu qu'il la brûle comme il avait fait avec bon nombre d'entre elles quelques années auparavant. Après un court instant d'égarement, il avait sourit à son fils en lui répondant par l'affirmative. Et bien sûr, la question qu'il ne souhaitait pas avoir à traiter mais à laquelle il s'attendait pourtant en retour était venue sur le tapis avant même qu'il n'ai eu le temps de finir sa phrase. Et elle c'est qui ? Car oui, dans l'esprit d'Owen cela était de plus en confus. Du haut de ses cinq ans il ne pouvait concevoir que son papa connaisse une autre femme que sa maman. Et pourtant il était certain que cette femme sur la photo n'était pas sa maman. Elle ne lui ressemblait pas du tout. Tyler hésitait quant à sa réponse. Il ne pouvait pas lui dire la vérité, pas maintenant, pas comme ça et pas sans concertation avec Heaven au préalable. C'était trop violent et puis comprendrait-il ? C'est une vieille amie. Mais je ne l'ai pas revue depuis ta naissance. On s'est perdus de vue, avait-il finit par dire tout simplement avant de rapidement changer de sujet tout en se dirigeant vers l'escalier qui menait aux chambres. Bon alors, tu veux toujours le faire ce bonhomme de neige ? Et voilà qu'en un instant, l'esprit embrumé d'Owen toujours sceptique après la réponse de son père se focalisait sur tout autre chose, oubliant complètement ce qu'il venait de se passer.

Surexcité, Owen avait gigotté pour que son père comprenne qu'il devait le poser au sol et s'était précipité dans l'escalier. Il avait monté les marches aussi vite que sa petite taille le lui avait permis et, quelques minutes plus tard redescendait couvert de la tête aux pieds. Son père lui avait mis un pantalon chaud en velours, des grosses chaussettes, un pullover épais, une doudoune, bonnet bien enfoncé sur la tête et une paire de moufles. Lui-même s'était vêtu de façon similaire. Ils étaient dorénavant prêts à aller gambader dans la rue enneigée ! Le reste de l'après-midi s'était déroulé sous les meilleurs auspices et lui avait permis de penser à autre chose qu'à la mère biologique de son fils.

Mot en gras - Inktober 05 octobre (flamme)

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07 oct. 2022, 00:00
 Cork   Solo  Vie de famille
La lettre tant attendue


Août 2035


Un samedi matin d’août 2035, Owen s’était réveillé, prêt à passer une belle journée à s’amuser - que c’était bien les vacances ! - journée somme tout assez banale. Ses parents ne travaillaient pas, ils allaient donc pouvoir passer un agréable week-end en famille.

Mais la banalité de cette journée allait bien vite se transformer. Owen était descendu - encore en pijama - prendre son petit déjeuner, et, alors qu’il passait devant le sas d’entrée pour rejoindre la pièce à vivre, une enveloppe s’était soudainement glissée sous la porte. Intrigué et curieux, il s’était stoppé dans sa progression pour aller chercher le fameux courrier. Un courrier qui… lui était adressé ? Le petit garçon avait équarquillé les yeux en voyant son nom sur l’enveloppe, puis s’était pincé pour être certain de ne pas rêver en déchiffrant le nom de l’expéditeur. Poudlard… c’était l’école de sorcellerie qui lui écrivait ! Mais alors… cela signifiait que… il s’était empressé d’ouvrir l’enveloppe proprement pour en retirer la lettre qui se trouvait à l’intérieur - lettre qu’il lut en quelques secondes à peine. Donc il était bel et bien un sorcier ? Sa mère ne s’était pas trompée il y a deux ans ?
Et il allait étudier là-bas ?! Mais cela voulait dire se séparer de ses parents… et puis en avait-il vraiment les capacités ? Et si jamais il échouait, qu’il n’avait pas assez de magie en lui pour réussir ? Dire qu’il passait par tout un bouquet d’émotions était un doux euphémisme. Excitation, peur, tout, absolument tout y passait.

- Mamaaaaan, papaaaaa, s’était-il mis à crier en prenant la direction du salon, surexcité. J’ai reçu ma lettre pour Poudlard ! avait-il annoncé tout fier, sans filtres, un sourire banane barrant son visage. Ses parents avaient accueilli la bonne nouvelle dans un élan de joie et de fierté, même son père qui ne connaissait pourtant pas grand chose lui avait assuré qu’il y avait parfaitement sa place et qu’il était très fier de lui. Et ces paroles avaient été plus importantes que n’importe quelles autres pour le jeune Owen. Son papa approuvait et l’encourageait, c’était tout ce qu’il fallait pour rassurer le jeune sorcier et lui permettre de lever toute angoisse. Il n’avait à présent hâte plus que d’une chose, découvrir le château !

Mot en gras - Inktober 06 octobre (bouquet)

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07 févr. 2023, 00:38
 Cork   Solo  Vie de famille
Réconciliation


6 octobre 2047
Heaven Grey, mère adoptive d’Owen


Cela fait à présent onze mois qu’Owen avait fait son coming out auprès de ses parents, leur présentant par la même occasion son compagnon. Onze mois qu’Heaven faisait des efforts pour l’accepter. Ce jour là, plus que suprise elle avait perdu le contrôle et avait pris peur. Elle n’avait pas reconnu celui qu’elle avait élevé pendant toutes ces années comme son fils, ce n’était pas lui. Ce n’était pas le jeune homme qu’elle avait éduqué. Elle était ouverte d’esprit et n’avait rien contre l’amour entre personnes de même sexe ni quoi que ce soit d’autre. Mais elle avait refusé d’y croire, d’admettre que son fils puisse faire partie de cette communauté. C’était un garçon, un homme, qui aimerait une femme, avec qui il aurait des enfants et par extension elle, eux, ses parents, des petits-enfants. Une femme avec qui il fonderait une famille, pas un homme.

Et si elle était, avait été même sur le coup, heureuse pour son fils, car elle avait vu son bonheur, son amour, sa passion dans son regard ; l’avait senti à travers ses paroles, mais avait été dans l’incapacité totale de l’exprimer. Au lieu de ça elle s’était renfermée, énervée, et avait pleuré. Beaucoup pleuré après son départ. Pleuré car elle l’avait inconsciemment rejeté, lui, son sompagnon, et s’en voulait terriblement. Pleuré de rage et de tristesse car la future vie de famille qu’elle avait toujours imaginé venait de s’écrouler en l’espace de quelques secondes. Pleuré de peur, d’angoisse, comment cela allait-il évoluer, quelle était la conduite à tenir, elle n’y avait pas été préparée, ce n’était pas dans le mode d’emploi du parent. Pleuré à cause du vide qui venait de se creuser, induit par l’impression d’avoir perdu son fils, qui même s’il n’avait pas des gênes, restait son unique enfant. Elle s’en était rendue malade pendant de longues semaines, de longs mois.

Avait été placée sous anti-dépresseurs et surveillée de près par médecins et psychomages. Seule la présence de Tyler à ses côtés et travailler d’arache-pied à la Réserve l’avait aidée à ne pas sombrer trop profond et sortir la tête de l’eau. Fin février, inauguration de Godric’s Hollow, sur injonction de son conjoint, elle s’y était rendue, ce dernier espérant que son fils s’y trouvent et qu’ils aient l’occasion de parler tous les deux. Elle avait croisé son regard dans la foule avant que les discours ne commencent. Mais elle n’avait pas eu le courage de plus et était partie. Puis elle avait tenté de correspondre par hibou, mais s’était à chaque fois ravisée, par peur de le contacter après tant de temps car elle n’avait aucune idée de la façon dont s’excuser. Elle avait eu besoin de temps et de thérapies pour pleinement l’accepter, et puis finalement l’idée avait fini par faire son petit bout de chemin.

C’était sa vie à lui, pas la sienne, et s’il était heureux c’était après tout tout ce qui importait. Que son devoir de mère n’était pas de le contrôler mais l’accompagner et le supporter dans ses choix et les tournants, voulus ou non qui rythmaient sa vie. Elle et son père avaient posé les fondations, c’était à lui de monter l’édifice. Elle n’était pas encore prête à le voir, à les voir de nouveau, mais elle était fière et reconnaissante du courage dont il avait fait preuve ce jour là, parce qu’elle se doutait bien que ça n’avait pas été facile.

Aujoud’hui, elle s’excusait auprès d’eux deux pour son comportement et leur souhaitait tout le meilleur en les saluant, tous les deux. Tout ceci, elle venait de l’écrire à l’encre noire sur un parchemin, posée à son bureau. Elle cachetait à présent la lettre et y joignait un petit paquet contenant une photo de famille d’Owen, Tyler et elle et au dos la mention “à mettre à jour, joyeux anniversaire”, avant d’y inscrire l’adresse et laisser s’envoler - après s’être assurée qu’il n’y avait pas âme qui vive dans la rue devant leur maison - le hibou familial direction Poudlard.


7 octobre 2047, en fin d’après-midi, Poudlard puis Dublin.


La bibliothèque était sur le point de fermer. Les derniers élèves sortaient tandis qu’Owen finissait de ranger quelques documents derrière son comptoir lorsqu’un visiteur inattendu était venu se poser sur la pile de dossiers qu’il tenait dans les mains. L’irlandais avait reconnu sans aucune difficulté le hibou familial, Skipper. Après avoir détaché la lettre et le paquet, il avait nourri le hibou puis laissé repartir. Il avait aisément reconnu l’écriture de sa mère et s’il était curieux, il n’avait pas le courage de la découvrir seul. Il avait donc attendu jusqu’au soir d’avoir retrouvé Domhall à Dublin pour ouvrir cette dernière et la lire, d’abord dans sa tête puis la passer à son homme sans prononcer le moindre de mot. Envahi par tout un florilège d’émotions qu’il ne saurait décrire, il en était bien incapable et avait fini par se laisser aller dans les bras de son bien aimé, larmes ruisselant le long de ses joues. Elle les acceptait.

@Ennis O'Belt, Dom est concerné ;)

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