Alice caresse son chat, elle claque sa langue *Non, non, non, tu ne viens pas, pas cette fois* murmure t’elle. La jeune fille savait que le 14 février allait bientôt arriver, le jour de la rencontre des amours, et de son premier amour, le même jour, était-ce un heureux hasard ?

Mais depuis maintenant une semaine elle ne fermait plus les yeux, elle voulait tant que ce soit si simple, elle rêverait de tout lui dire, de la voire sourire encore une fois… Mais si elle ne l’aimait pas ? Si elle souriait et se moquait d’elle ? Non, Lexlex n’est pas comme ça.

La Gryffonne se chausse et descends les nombreuses marches de Poudlard, elle va au Parc. En se remémorant ses souvenirs, c’est la première fois depuis qu’elle a Nikwisha qu’elle y va sans lui. De toute façon, qui voudrait y aller avec une fille qui n’a pas confiance en elle ? Elle s'est toujours souciée des problèmes des autres et leur a redonner le sourire, elle était forte pour ça, mais quand il fallait le faire avec elle, elle n’y arrivait pas.

Alice, ce point de joie, de lumière, de lucidité qui sème le bonheur était devenu une ombre, limite un mort-vivant qui sème la tristesse. Qu’avait t’elle fait ou mériter pour en arriver là ? Elle ne savait point comment sortir de ce trou infini.

J'avais repris un peu depuis ma période bizarre, où je doutais fermement de moi, mais ce doute qui s'étais emparé de moi, n'avait pas lâché prise, il était toujours présent, et moi, je voulais méditer et prendre sur moi même, essayer de me séparer de ce qui était une part de moi maintenant, avant qu'il ne me détruise de l'intérieur, mais je n'osai pas, car j'étais devenue dépendante de lui, il me permettait de m'isoler dans ma bulle, et de réfléchir aux aléas de la vie, et de l'amour, l'amour, justement, dans environ trois semaines se tiendrai droit et fier le jour de la saint Valentin, ce jour maudit par les personnes célibataires, comme moi. Et même si le squelette que j'étais se tenait debout comme un piquet dans le Parc, ce remoud de dégoût remontait en moi. Je savais aussi que le White Day* était jour de confessions, aurais-je le droit à un admirateur ? Non, car j'étais en dessous de toutes ces filles, comme celle qui était là, devant moi, magnifique comme il le fallait, j'étais quand même vraiment grande par rapport à elle, mais les gens disent que "tout ce qui est petit est mignon". Je m'approchai tout de même, surprise de sa présence.

- Hm.. Bonjour ? Moi c'est Kimberly Harlez, que viens-tu faire ici ?

Ainsi fut mon premier contact avec Alice Smith.


*White Day : Nom donné à la Saint Valentin dans les pays asiatiques, souvent, ce sont les filles qui offrent des chocolats à des garçons, plus connu que le Black Day où a contrario, ce sont les garçons qui offrent des chocolats à des filles.

Alice marchait avec un goût d’amertume de tristesse. Elle ne savait même pas vraiment où elle allait, marchant sans se soucier de ce qui l’entourait. Allait t’elle finir comme ça le jour de la Saint-Valentin ? Une fille incapable de prendre son courage à deux mains ? Qui va finir dépressive à l’âge de 13 ans ?

Elle savait qu’elle ne pouvait pas rester sans rien faire, la jeune fille arrivait à cacher ses émotions que quand elle ne voulait pas embêter les autres, sinon elle était obligée de les supporter. La Gryffonne ne savait même pas pourquoi au juste elle était allée au parc, elle apprécie beaucoup cet endroit, mais même prendre l’air ne lui changeait pas les idées. Alors pourquoi était t’elle venue là ? Car elle y est passée avec Alex l’autre fois pour aller au lac ?

Soudain, des pieds apparurent devant elle, Alice s’arrête pour éviter de rentrer dans la personne avec toute sa maladresse. La jeune fille l’a salut, se présente et lui demande pourquoi elle est là. La Gryffonne ne voulait pas lui faire de mal, elle ravale sa tristesse, se mort la lèvre si fort qu’elle a un léger goût de sang et tourne la page.

- Salut ! Moi, c’est Alice, en troisième année à Gryffondor. Je suis ravie de te rencontrer Kimberly. Je ne sais pas vraiment pourquoi je suis là, je crois que j’avais besoin de prendre l’air, et toi ?

La jeune fille sourit, se sentant mieux et se présente à son tour répondant à la question de Kimberly. Elle trouvait d’ailleurs ce nom très joli, le y final saunait magnifiquement bien.

Alice me tendais un large sourire, il me semblait qu'à l'instant, elle était tracassée, mais qu'importe. C'était donc une troisième année, je n'avais pas eu trop l'occasion de croiser des personnes plus âgées que moi, sûrement car on a tendance à s'orienter vers les personnes de notre âge, c'est dans la nature de tous.
Je lui répondit d'un ton posé :

- Bof.. Je cherchais le calme pour faire le vide dans mon esprit, surtout avant la Saint-Valentin, les couloirs inondés de couples ou autre. Et dit Kim, tout simplement, c'est comme ça que mes amis m'appellent, enfin, je veux pas dire qu'on est amis hein, ça pourrait mais c'est rapide haha..

Je finis ma phrase par un rire nerveux, cachant légèrement mon embarras. Je souriait, aussi, c'est plus simple après de dissimuler le stress ou autre signes de ce genre. Une situation qui me mettait légèrement mal à l'aise, et cette sensation, de mal à l'aise, d'où cela venait ?

- Je t'ai pas offensé au moins en parlant de la Saint-Valentin ? Je veux dire.. Peut-être que tu aimes quelqu'un après tout, c'est possible..

Je ne savais pas si la tutoyer la dérangeait, j'avais l'habitude de vouvoyer mes anciens habituellement, mais étrangement, cette notion avait disparu de mon cerveau dès le moment où je l'avais vue. Je me faisais des idées ? Du moins, je sentais mon malaise grandissant à son égard, c'est drôle quand on commence à vous porter de l'attention, ça vous emporte tout de suite. Et c'était mon cas effectivement, pourtant, je me savais hétéro, et je me demandais vraiment ce que je lui trouvais, d'ailleurs, pourquoi je pensais soudainement à mon orientation sexuelle ?

Il fallait qu’elle arrête de semer la tristesse sur son passage, c’est décidé, elle garderait son ressenti au fond d’elle et prendra sur soi. Kimberly explique alors qu’elle est au parc pour se vider l’esprit surtout en vue de la Saint-Valentin, Alice comprend parfaitement ce qu’elle sous-entend. C’était aussi un peu son cas, non ? Elle hoche alors la tête en signe d’approbation.

La Gryffonne remarqua, que Kimberly ou Kim comme elle venait de lui demander de la nommer était gênée. Sans hésiter, elle dit d’une voix joyeuse “un peu rapide, en effet, mais pourquoi pas, Kim ?”. Elle s’était souvenue de l’appeler par son surnom, si ça pouvait la rassurer.

Kimberly me demande alors si elle ne m’a pas offensé en parlant de Saint-Valentin, elle était gênée alors, je préférais dire que non, de toute façon, je ne l’avais même pas remarqué. Mais peut-être qu’elle si ? Y avait y t’il marquer ça sur mon front ?

Quelque chose semblait soudain occupé les pensées de la jeune fille, elle semblait perturbée et concentrée. Alice sourit, elle était mignonne de cette façon, on dirait que ses pensées se contredisent. À quoi pouvait-elle bien penser actuellement ?

C’était si mignon et marrant de la voir ainsi, que pouvait donc occuper ses pensées ? La Gryffondor prit la décision de ne pas la déranger, elle se contentait de la regarder. Soudain, d’un coup vif, Kim sortit de ses pensées, elle détourne alors le regard pour ne pas gêner plus que ça la jeune fille. Alice répondit alors à sa question “Non, ça va. Désolé du délai de réponse, mais tu me semblais sur la lune et je ne voulais pas te remmener à la réalité, tu étais si mignonne.”

Alice ne put s’empêcher de sourire, regardant son amie surprise et intriguée.

Ces mots résonnaient dans ma tête, et mon cœur s'emballa. "Mignone", voilà comment elle me trouvait, sa gentillesse était inégalable, et ce sentiment tout nouveau. En vérité, ce que je définissait à ce moment pour elle comme "Amour", ou "Attirance", n'était que un sentiment autre, le "respect", ou le fait comme on dit d'"être fan". C'est parce qu'à l'époque, je sortais d'une situation qui m'avait fait beaucoup de mal, et cette attention me faisait sourire et surtout m'apportait beaucoup de bien, alors, comme je l'avais dit juste avant, je n'arrivais pas à faire la distinction entre les deux. Et comme elle le fit remarquer effectivement elle m'avait tirée de mes pensées.

- Oh, désolée, j'ai pas trop la tête à me concentrer ces temps-ci.

Mais elle m'avait aussi dit qu'une amitié serait possible, peut être plus ? .. Non ? Le doute me rongeait de l'intérieur, mais malgré cela, j'affichai un grand sourire, car rien de mieux que la bonne humeur pour influencer l'opinion des personnes sur son compte. et si je lui inspirait à mon tour confiance et gentillesse ? J'allais dire quelque chose mais je me retins au dernier moment, je trouvais que ça n'avançait pas, il n'y avait pas vraiment de sujet qui flottait, je tentai quelque chose, espérant que ce ne serait pas une question indiscrète :

- Sinon.. en parlant de la Saint-Valentin.. tu as quelqu'un qui te plait ? T'inquiète pas si c'est une fille je suis ouverte haha.. je suis pas contre, au contraire.. j'aime bien quand les gens l'assument..

Je faisais monter une petite tension dans l'air, je n'aimais pas ça, mais j'avais aussi peur de dire une bétise.

Excuse moi pour ce léger retard

La jeune fille rougie, Alice se demande si elle n’a pas mis Kim mal à l’aise. Peut-être que si ? La Gryffonne en avait marre de se remettre en question. Si au pire elle l’a mis mal à l’aise elle s’excusera et changera de sujet.

Alice avait décidé de prendre sur elle. La jeune fille s'était beaucoup entraînée pour surmonter sa timidité et arrêtée de se remettre en question. Quand elle le faisait, sa tête tournait et ses pensées se remplissaient à une vitesse hallucinante. Maintenant, au fur et à mesure des jours, des mois, des années, elle a décidée de devenir, plus détendue et de montrer sa vivacité plutôt que de la garder pour elle.

Kim s’excuse et s’explique, disant qu’elle n’a pas trop la tête libre en ce moment. Alice se demande si elle a des problèmes, mais, vaut mieux ne pas rentrer dans le vif du sujet si c’est réellement le cas. La Gryffonne se contente alors d’un hochement de tête.

La Serdaigle parle alors de la Saint-Valentin, mine de rien. Elle demande à Lilice si elle est amoureuse. Bonne question, peut-être ? Alice ne sait pas, elle est un peu perdue en ce moment. C’est une période assez sombre et difficile en ce moment, mais ça passera. Aimait t’elle Alex ? À quel point ? La Gryffonne se rappelle encore de sa première année, où elle trouvait la Saint-Valentin, trop romantique, elle n’était pas fan de croiser que des couples, de voir que du rose, cette couleur un peu écoeurante à son goût. Et puis toutes les fleurs étaient des fausses ou étaient morte.

Réfléchissant quelques secondes, elle répond, tout sourire à la jeune fille. “Je ne sais pas vraiment. Vois-tu, il y a longtemps, lors de ma première année dans se grand château, je n’aimais pas la Saint-Valentin, ça gâchait tout le style hanté, mais là, ça peut aller. Garçon où fille, peut m’importe, quand on aime, on ne compte pas. Si tu aimes, il ne faut pas avoir honte, je pense. Et toi alors Kim ?”

Ne pas avoir honte.
J'avais pris une grande inspiration.. Pourquoi.. J'aurai tellement voulu m'arrêter maintenant que je me tiens devant toi.. J'ai fait une bêtise.. Mais encore une fois, j'étais fragile, tout en moi se cassait facilement et n'importe quelle personne, même inconsciemment, avait accès avec tellement de facilités à mon cœur..

- Alors à ce moment là..

Pourquoi je mélangeais tout ? Amour et Admiration n'est pas le même mot..

- Tu me plait, si je peux seulement avoir une chance..

Pourquoi j'étais si bête ? Pourquoi j'avais fait ça en plus ? Ca ne me ressemblait pas.. Le pire, c'est que je l'avais dit très sérieusement.. Je n'étais pas dans mon état normal..
Et moi finalement.
Avais-je pensé à moi, rien qu'une seconde ?
L'avais-je oublié ?
Lui ?
Ce sentiment était si différent pourtant.. Lui je l'aimais vraiment, sincèrement, je l'aime toujours sincèrement.. Mais tout est si différent.. Avec lui, je pourrais surmonter toutes les difficultés, mais avec elle, en réalité, je ne la connaissais pas ! Je ne pouvais pas me projeter, et puis, elle l'a dit elle même, il y a une fille dans le château, cette fille, elle, elle l'a connaissait. C'est dur l'amour, car chacun sa définition, mais je peux t'assurer que ce que je pensais être de l'attirance, n'étais que superficiel, de plus, je savais très bien que j'avais peur, de tout ça.
J'avais peur de l'amour.

Excuse moi pour mon retard, j'avais trop de choses à faire

Kim inspire grandement et Alice la regarde, intriguée. Qu'avait-elle donc ? Avait t'elle du mal à respirer ? La Gryffonne s'apprêtait à lui demander si ça allait quand sa camarade pris la parole et dit le début d'une phrase avant de la laisser en suspens.

C'est bon, elle avait éveillé la curiosité d'Alice, la jeune fille ne tenait plus en place, elle n'arrêtait pas d'imaginer la suite. Voyant la tête gênée de sa camarade, elle ne la presse pas et attends la suite. Soudain, une fois les mots prononcés, Lilice fut surprise. *Ah ça, je ne l'avais pas imaginé.*

La Gryffonne réfléchit, elle avait vraiment la capacité d'étudier les gens. Réfléchissant à tout ce qu'elle savait, elle finit par répondre, décidée. "Non. Je ne pense pas que tu m'aimes vraiment, tu sais, tu peux toujours y réfléchir, mais on se connaît à peine.". Alice était contente de sa réponse qui était bien construite, compréhensive et pas du tout blessante, elle ne voit pas mieux.

Pour que ça est l'air plus concret, elle explique quelque chose à sa nouvelle amie, Kim. "Tu sais, quand tu es amoureuse d'une personne, tu le sens, tu sens cette chaleur qui t'émane, cette sensation de bonheur infini... Vois-tu ?" Alice marche, elle ne réfléchissait plus à ce qu'elle disait, son esprit tournait dans le vide, c'est son cœur qui parlait, il faisait tout le boulot.

Malgré vouloir s'arrêter, elle ne pouvait plus, les mots étaient si légers et en même temps si profonds, si beaux et gracieux...

Une chaleur ?
Cette chaleur.. Elle avait raison pourtant..
Il n'y en avais aucune..

- Pour dire ça.. Tu dois vraiment aimer cette fille non ? Tu as déjà du le ressentir..

Puis je pensai à quelque chose.. Il y avait-il quelqu'un dans ma vie qui m'avait vraiment fait ressentir cela ? En réalité.. Oui, un seul.
Lui...
Il n'y avait que lui dans ma vie, déjà à cette époque... Un lien étroit nous unissait, enfin plutôt m'unissait à lui.. Mais je n'avais aucune chance face aux autres... Je pouvais tout surmonter, les épreuves ? Ça n'existait pas quand j'étais à ses côtés !
L'amour dans les séries, ce n'est pas la même chose, on a l'impression que tout est facile, en réalité, tout est si compliqué.. Pourquoi nos sentiments à l'égard des autres sont si complexes ? Pourquoi le cœur est à la fois facile et difficile ? Y'a-t-il une échappatoire ?
Suis-je la seule à penser à cela ?
Suis-je la seule à penser que finalement, l'amour n'est pas réel ?
Il a tellement de représentations.. Tellement de façons différentes de le percevoir.. Alors laquelle est la bonne ? Et si ce n'était qu'une façon de porter de l'intérêt à l'autre ? C'est à ces moment, mes moments de faiblesses, que ma tête s'éparpille et mélange tout.
Oui, l'amour existe, mais il m'aura fallut beaucoup de temps pour le comprendre enfin.
L'amour n'est pas juste le fanatisme, le respect, l'affection..
Il est bien plus.

Excuse moi pour mon retard, je n'avais pas la motivation en ce moment, et puis finalement j'ai attrapée le-virus-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom.. Encore désolée !