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23 janv. 2022, 00:06
 Dublin  Aveux  OL 

DOMHALL O'BELT - 14/09/2026
MERCREDI 23 JANVIER 2047

En arrivant dans l'entrée de son appartement, la main de Domhall qui tenait les parchemins que sa mère lui avait donnés se relâcha subitement. La petite dizaine de feuilles s'éparpilla autour de lui sans qu'il n'y prête aucune attention. Ses émotions bouillonnaient en lui comme rarement elles l'avaient déjà fait par le passé. Colère contre lui, contre sa mère. Peur de ce qui allait suivre. Inquietude de ce qu'il allait bien pouvoir dire à Owen. Angoisse de comment son père allait accueillir l'information d'une autre bouche que la sienne. Sidération due à la gifle et aux mots. Il ôta ses chaussures de mouvements de pied et les envoya contre le mur jouxtant la porte, une attitude qui ne lui ressemblait pas. Il était dans l'urgence, l'agence de faire redescendre la pression. Il se dirigea vers sa chambre. Leur chambre. En entrant, il ôta son pull qui envoya négligemment sur le lit, alors qu'habituellement il le déposait sur une chaise ou le repliait. Il déboutonna sa chemise en regardant d'un œil distrait le vivarium d'Ophion qui avait été installé à la seule place possible, le coin entre le lit et la fenêtre. Le terrarium était vaste, suffisant pour que le serpent y soit plus qu'à son aise. Tant que son maître était absent, il dormait, de ce qu'avait put observer le châtain. Du mins était-il immobile en sa présence tant que son maître était absent. Apès quelques jours d'adaptation, il était maintenant habitué à le voir là. La pièce de tissu blanche rejoignit l'autre vêtement sur le lit, dans un désordre similaire. Il attrapa ensuite dans l'armoire un tee-shirt qu'il savait appartenir à Owen. Il serait plus à l'aise pour ce qu'il avait en tête. Il s'installa ensuite à son bureau où il pouvait autant composer ses travaux écrits pour la fac que s'entraîner à manipuler le bois ou les cœurs potentiels de baguette. Jamais il n'y faisait d'assemblage ici. Il voulait s'occuper les mains pour arrêter l'ébullition des émotions et des pensées dans sa tête. Se concentrer se focaliser, pour tenter de se calmer et revenir à un niveau normal. Trouver un moyen d'être en mesure de faire preuve de rationalité avant le retour d'Owen, dans près de trois heures.

En quatre vingt minutes qu'il passa à croquer des motifs à sculpter sur des manches potentiels de baguettes, puis a tenter de les reproduire sur les échantillons qu'il avait des différentes essences. La concentration était telle qu'il n'avait pas vu le temps passer. Encore moins entendu son elfe arriver dans la maison une heure après lui. Elle avait replacé ses chaussures à leur place, pendu la cape qu'il avait laissé dans l'entrée de ses parents sur la parterre, ramassé l'ensemble des parchemins et déposés ses derniers en tas sur les commodes présentes devant la porte. Il n'avait pas non plus perçu qu'elle était venue fermer la porte de la chambre avant d'aller s'isoler dans son nid qu'elle avait construit dans un des placard de la salle de bain. Un vaste placard qu'elle avait aménagé pour elle, pour quand elle était ici. C'était la seule des elfes des trois enfants à vivre entre deux lieux, Brownie avait sa famille à Letterkenny et Cookie n'était là que quand sa future propriétaire l'était. Elle attendit entendant son maître travailler grâce à son ouïe fine, soupirer de frustration quand il n'arrivait pas à ce qu'il voulait. Elle écoutait aussi ce qu'il se passait dans l'entrée, l'ami de son maître allait rentrer. Elle devait lui dire. Elle venait d'entendre le bruit de son transplange, elle se matérialisa devant lui, quitte à le faire sursauter. Les oreilles basses et les mains jouant avec l'ourlet de sa robe, elle était nerveuse et inquiète, c'était une évidence. Elle parvint toutefois à dire d'une petite voix: "
Le maître est rentré il y a trois heures de chez ses parents. Il travaille." Et elle disparu aussitôt, se réfugiant dans son petit habitat.

Dans la chambre, le bruit d'un poing qui retombait - rageur - sur le plateau du bureau se fit entendre en même temps qu'un "
merde" sonore et la chute de plusieurs morceaux de bois. Domhall, frustré de son entrevue à Letterkenny, n'arrivait à rien. Reproduire sur le bois ce qu'il avait pu dessiner lui était impossible, les échecs ne faisant qu'augmenter le sentiment désagréable.


@Owen Locke

7ème année RP - Préfète-en-Chef inRP de 09/47 au 05/01/48 - Préfète RP de 09/44 à 06/47 et de 01/48 à 04/49- Avatar par A. Davis

24 janv. 2022, 22:15
 Dublin  Aveux  OL 
Une journée comme une autre venait de s’achever pour le bibliothécaire. Après avoir soigneusement vérifié l’absence de présence dans les rayonnages de la réserve et de la bibliothèque, Owen avait vérouillé la porte et avait prit la direction de Pré-au-lard. Il commençait à s’habituer au court trajet en barque, puis à la marche jusqu’au village et enfin au transplanage pour se rendre à l’appartement. Tout cumulé il lui fallait bien compter ving bonnes minutes entre le moment où il passait les portes du château et celui où il arrivait à Dublin. Mais cela ne lui déplaisait pas et pour rien au monde il ne troquerait les soirées passées avec Domhall et parfois Diarmuid à l’appartement contre les rondes nocturnes à Poudlard.

Lorsqu’il arriva chez lui, ou plutôt chez eux ce soir là, il fut acceuilli par Muffin, l’elfe de maison de son compagnon. Owen remarqua tout de suite - après quelques secondes le temps de se remettre des émotions du transplanage - que la petite elfe était inquiète. Qu’elle soit nerveuse ainsi, il aurait pu le comprendre s’il était nouveau et qu’elle ne l’avait encore jamais vu. Mais ce n’était pas le cas, ils se connaissaient bien à présent. Quelque chose n’allait pas. Et il en tarda pas à en connaître la réponse - ou du moins une partie - par le bruit d’un coup de poing sur une table et une injure en provenance de leur chambre. L’elfe s’était éclipsée. Et si Domhall travaillait depuis son retour, de ce que prétendait la petite créature, cela n’était pas bon signe. Pas avec ce qu’Owen venait d’entendre. Il était rentré de chez ses parents, enfin il revenait plutôt d’une confrontation avec sa mère, le bibliothécaire se doutait, depuis qu’il l’avait appris, que le soir de son entrevue serait compliqué. Parce que même sans avoir vu les parents O’Belt, il avait suffisament entendu la fratrie s’en plaindre pour savoir qu’entretenir une discussion sereine avec eux n’était pas chose facile.

Owen soupira à cette pensée puis se dirigea vers la chambre après avoir ôté chaussures et manteau. Il remarqua la présence de parchemins sur la table, hésita à les lire, mais passa finalement son chemin. Il aurait le temps d’en prendre connaissance plus tard. L’urgence du moment c’était Domhall. Owen ne prit pas la peine de toquer, il entra doucement en prenant soin de refermer délicatement la porte derrière lui et se dirigea vers son bien aimé. Un rapide coup d’oeil à la pièce lui permit de remarquer la présence d’une chemise et d’un pull non pliés sur le lit. Pour qu’il n’ait pas même prit le temps de ranger ses affaires, c’est qu’il devait être sacrément contrarié. Se plaçant sur le côté gauche de Domhall et légèrement face à lui, il chercha à attraper l’une de ses mains, obligeant ainsi ce dernier à se tourner pour lui faire complètement face. Il se pencha et l’embrassa rapidement en guise de salutation.

- Quelque chose ne vas pas ? demanda-t-il en cherchant ses prunelles noisettes.

La réponse était évidente mais il préférait ne pas être trop intrusif et laisser son amoureux s’exprimer sans le forcer.

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25 janv. 2022, 00:33
 Dublin  Aveux  OL 
Une fois son poing abbatu sur le plateau de son bureau, l'injure sortie de ses lèvres et ses tentatives infructueuses éparpillées au sol et sur son plan de travail, Domhall soupira. Il se pinça l'arrête du nez et attrapa sa baguette pour ramasser ce qui était par terre. Il aurait pu de baisser mais non. Il serrait les dents en essayant de ne pas penser, et ça ne fonctionnait pas.

Quand il entendit la porte s'ouvrir et se refermer, il venait de reprendre un de ses croquis fait tout juste en rentrant. Potable mais juste passable. Loin d'être dans ses meilleurs dessins. Mais même sans ça il aurait du pouvoir en faire quelque chose sur les morceaux de noisetier. Il entendit Owen s'approcher doucement et attraper sa main. L'apprenti fabricant de baguette pivota sur sa chaise pour pouvoir le regarder et recevoir son baiser de salutation. Le plus jeune avait cherché à esquiver le regard de son petit-ami, il savait qu'il était actuellement incapable de faire la part des choses et ne voulait pas lui renvoyer sa colère, sa peur, son angoisse, un joyeux cocktail d'émotions négatives. Mais le bibliothécaire avait dû apprendre à y faire après presque un an ensemble, ses prunelles furent happées par les yeux bleus. Il fit un signe négatif de la tête. Non ça n'allait pas. Son visage se tourna vers ses essais... et le coin gauche de ses lèvres se releva en un sourire très ironique.

- "
Je n'arrive à rien." Dépité par le constat, il choisit de se lever en prenant appui de sa main libre sur le bureau. Il n'avait pas lâché la main de son amant. Ce dernier savait qu'il devait passer chez ses parents, discuter avec sa mère, cet après-midi. Et il n'y avait pas besoin d'avoir suivi de cours de divination pour faire le lien entre les deux. La relation entre parents et enfants chez les O'Belt était depuis toujours particulière, tendue depuis août, sur un fil cassant depuis fin décembre. Et depuis aujourd'hui, probablement complètement et définitivement rompue pour lui. Comment le dire à l'homme qu'il fréquentait depuis de longs mois et avait même fait la démarche de venir vivre avec lui. Il n'en savait rien. Par quel bout prendre la chose... Avait-il vu les parchemins? Les avait-il lu? Ou bien Muffin avait-elle tout caché? Certainement. Aucun moyen de le savoir. Probablement pas. Il s'éloigna de son espace de travail, entraînant dans son sillage son compagnon, et, au milieu de la pièce, dit:

- "
Tu te souviens quand on est allé voir tes parents." Il se retourna pour faire face au plus vieux. "Quand tu m'as dis que je ne pouvais pas savoir." Il parlait potentiellement par énigme au corcagien, mais il suivait sa logique. Un logique qui s'était construite de par son éducation où on ne devait pas montrer quand ça n'allait pas. Où ses parents ne lui demandaient tout simplement pas. Où le mal-être ne s'exprimait que par des biais détournés et de manière atténuée. "Ta peur de faire exploser ta famille." Il avait très mal pris cette remarque, parce que lui aussi il en avait peur et, sur le coup, il avait eu l'impression qu'Owen le niait complètement. Et même s'il savait que ce n'était pas vraiment ça. Ça l'avait blessé. Et il n'avait jamais eu l'occasion d'en reparler. Par pudeur, le sujet était sensible pour son amoureux, il ne savait juste pas à quel point. Il soupira et baissa le regard avant de le plonger dans celui plus clair de son petit-ami. Il pourrait y lire la douleur ressentir par le cadet, mélange de celle ressentie ce jour là et un peu plus tôt dans la journée. Tout s'était mélangé il s'en rendait compte maintenant. Sa main droite, libre, vint frotter son visage.

- "
Moi aussi j'avais peur. Et..." Il inspira profondément dans l'espoir de maîtriser ses émotions. Mais c'était peine perdue. Il sentait que ça allait sortir d'une manière ou d'une autre. Il lacha la main d'Owen pour lui tourner le dos. Il ne voulait pas diriger sa colère contenue depuis plusieurs heures contre lui.

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26 janv. 2022, 22:23
 Dublin  Aveux  OL 
La confirmation de Domhall quant au fait que quelque chose n’allait pas arriva bien vite. Owen s’en doutait, c’était à présent certain. Lorsqu’il lui annonça n’arriver à rien faire, le regard du bibliothécaire se porta automatiquement quelques secondes sur le bureau en même temps que Dom se levait. Pour qu’il soit ainsi pertubé, c’est qu’il y avait du avoir une belle altercation entre lui et sa mère. Voir ainsi son compagnon si désemparé… Owen ne savait que faire. Il voulait l’aider, mais il sentait bien qu’il aurait du mal. D’une part parce qu’il ne connaissait pas exactement le motif de ses tourments - il repensa alors aux parchemins, la réponse s’y trouvait peut-être - et d’autre part car il avait déjà vu Dom ou Dia, ou Ennis, apeurés ou en colère après avoir parlé à leurs géniteurs, mais cette fois-ci ne ressemblait à aucune autre. C’était bien plus profond, Owen le sentait. Il était sur le point de lui demander plus de détails sur ce qu’il s’était passé cet après-midi à Letterkenny, lorsque la discussion prit une tout autre tournure au moment où ils rejoignirent le centre de la pièce. Comme si… la colère de Domhall se retournait contre lui ?

Mille et une questions traversèrent l’esprit du plus âgé tandis qu’il essayait de comprendre ce que voulait lui dire son bien-aimé. Owen se souvenait de ce qu’il avait dit à Domhall ce jour là avant d’entrer chez ses parents. Ses angoisses avaient pris le dessus et il avait parlé sur un ton amer, il le savait. Et il l’avait regretté la seconde suivant l’instant où ces mots avaient passé la barrière de ses lèvres. Mais si jusqu’à présent il ne savait pas combien cela avait pu blesser celui qu’il aimait, il en mesurait à présent l’ampleur. Owen ne le quitta pas du regard, si bien que ses pupilles retrouvèrent bien vite leurs jumelles lorsque Dom abaissa son regard avant de le regarder de nouveau intensément.

- Je suis désolé… je… il ne savait pas quoi dire. Aussi ne se fit-il pas prier pour se taire de nouveau lorsque Domhall reprit la parole, ce dernier rompant par la même occasion le contact physique établi. Mais qu’avait-il donc ? Owen peinait à comprendre pourquoi il se comportait ainsi. D’abord il exprime son énervement et désarroi, ensuite il s’énerve ? contre lui et enfin rejette le semblant de soutien qui tentait de lui apporter ? Et quoi ? avança-t-il doucement. Dom… je… il faut que tu me dises. Qu’est-ce qu’il s’est passé cet après-midi ? Tu… enfin je veux dire, tu peux pas rester là comme ça à rien dire… Owen été désemparé, il ne savait plus sur quel pied danser. Et si son petit-ami ne pouvait supporter son regard, il l’acceptait. Mais il ne le laisserait pas seul ainsi. Et surtout, au vu de la discussion qui se profilait, ils n’allaient pas rester debout. Le natif de Cork s’assit alors doucement sur le bord du lit et invita Domhall à faire de même en tapotant le matelas avec sa main. Mais si ce dernier souhaitait rester debout il ne l’obligerait en rien à venir s’y asseoir. Lui préférait simplement cette position à celle debout.
Dernière modification par Owen Locke le 23 avr. 2022, 17:02, modifié 1 fois.

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27 janv. 2022, 00:54
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Pris dans sa concentration pour ne pas exploser, là, au milieu de leur chambre, Domhall peinait à capter les mouvements d'Owen. Il s'était concentré sur sa voix, les yeux clos, le visage à demi caché dans sa main. Il respirait, partagé entre l'envie de frapper son pong contre n'importe quelle surface dure et se mettre en boule. Seules les paroles de son petit-ami le connectait à lui. Il demandait des explications. Vu la confusion de ce qu'il venait de dire, c'était la moindre des choses. Sans compter le reproche qu'il n'avait même pas pris la peine de voiler... Il respira lentement avant de laisser sa main retomber et d'ouvrir ses yeux. En relevant un peu la tête, il réalisa que le plus vieux avait bougé, s'asseyant sur le lit et l'invitant à faire de même. L'option d'envoyer son poing contre l'armoire s'éloignait, il posa son regard perdu sur le châtain clair.

- "
Pardon je... je voulais pas te..." Le châtain ne trouvait pas ses mots, il inspira et expira longuement, allait-il y arriver? Malgré son état de nervosité, il se sentait idiot debout tout seul. Il combla donc lentement la distance qui le séparait du lit pour s'asseoir à droite du bibliothécaire, épaule contre épaule. Sa jambe droite se plia, le genou touchant son torse, son bras droit la plaquant en bouclier contre lui. Cet après-midi. Le regard posé sur le sol il commenca doucement à parler, d'une voix un peu distante, il devait se détacher émotionnellement pour tout sortir. Ça il savait faire. Ne lui avait-elle pas appris.

- "
C'était juste avec ma mère." Il avait réussi à débuter quelque part. Même si ce début était déjà connu. Sa main gauche, alors posée sur son genou migra sur la jambe droite d'Owen, cherchant l'une de ses mains à lui. Quand il en eut trouvé une, il poursuivit. "Elle m'a d'abord reparlé de Rosin... la petite sœur dont je t'ai parlé pendant tes vacances. Mais moi tu parles je me souviens de rien. J'étais un bébé. J'ai pas compris pourquoi elle s'excusait de ça auprès de moi. Dans cette histoire c'est Dia et Sio qui ont le plus..." Il soupira. Le jeune homme n'était pas en mesure de voir l'impact de cette histoire sur lui. La mémoire du tout petit enfant qu'il était l'époque n'étant que sensations et émotions.

- "
En fait c'était pour mieux faire passer la pimentine." L'étudiant eut un rictus amer. "Tu te souviens quand Ennis nous a vu à Pré-au-Lard. Elle a du demander à un moment ce qu'on allait faire ou comment on allait gérer. Elle a aussi évoqué une question indiscrète de nos parents." La joue droite du natif du nord de l'île vint se poser contre son genou. Il ferma les yeux. C'était sacrément difficile de parler de tout ça. Ca touchait à l'intimité de leur famille. Quelque chose qu'ils avaient espoir de réussir à régler sans aide. Mais sa petite sœur - elle lui paraissait être la plus adulte deux trois en ce moment - lui avait fait remarqué qu'elle en avait parlé à son petit-ami. Vu la situation, il allait devoir faire pareil. Mais c'était horriblement dur à formuler. Il ne savait pas comment lui annoncer ça.

- "
Muffin?" Souffla le cadet des deux hommes. La petite créature apparu, le visage inquiet et les oreilles basses. Il avait du lui faire peur. "Oui maître?"

- "
Juste Domhall, Muffin. S'il te plaît." Il allait devoir insiste encore et encore... des années sans doute. Il le disait presque automatiquement maintenant. "J'ai dû rentrer avec des parchemins. Tu pourrais les amener?" L'elfe de maison disparu et réapparu avec le bruit caractéristique de leur transplanage. En revenant, elle avait la dite liasse de parchemins qu'elle tendait à son propriétaire. Il s'en saisit en la remerciant, provoquant le départ du petit être. Il avait du lâcher la main d'Owen et se redresser. Les feuillets étaient dans le désordre. Il trouva la première page, donnant le nom de la jeune fille et quelques informations sur elle. Puis le sien avec le même type d'informations. Tout en haut le titre était sans équivoque; Projet d'union. Il lantendit à Owen pour qu'il puisse la lire, découvrir que se sparents voulait le marier à une adolescente qu'il croisait peut être à la bibliothèque. Alicia Wexon en septième année à Serpentard. Il y avait sa date de naissance, ses notes, son projet d'études...

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28 janv. 2022, 11:03
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Après de brèves excuses, Domhall était venu s’asseoir à son tour, à la droite d’Owen. Le bibliothécaire pouvait ressentir sa nervosité. Dans sa voix mais aussi et surtout dans ses gestes. Quoi de plus normal ! Après la demi-journée qu’il venait de passer, Owen aurait été dans le même état. D’autant plus qu’il ne savait pour le moment pratiquement rien de ce qu’il s’était dit là-bas et était loin de pouvoir s’en douter. Lorsque son compagnon se lança dans ses explications, Owen l’écouta avidement, sans l’interrompre à quelque moment que ce soit. Lorsqu’il sentit la main de son bien aimé entrer en contact avec sa cuisse, il l’attrapa de sa main droite. Sa mère, oui il savait que c’était avec elle qu’il avait eu rendez-vous. Owen se contenta d’hocher brièvement la tête. Tout d’abord Rosin. Oui, il se souvenait de ce que Dom lui avait dit à ce propos. Mais il ne voyait pas en quoi cela aurait pu le mettre dans un tel état, il y avait forcément autre chose, il n’allait pas tarder à le savoir. Et puis vint l’histoire de cette soirée, passée à Pré-au-lard pour son anniversaire. Là-encore le châtain avait du mal à voir où son compagnon voulait en venir. Jusqu’à ce que… oui. Ils avaient abordé le fait qu’ils devraient l’annoncer à leurs parents respectifs. C’était chose faite pour lui mais… non, impossible. Domhall aurait-il parlé de leur relation à sa mère cet après-midi ? Mais si c’était prévu… il l’aurait prévenu avant… Le natif de Cork ne pouvait imaginer une seule seconde qu’il puisse s’agir de cela. Et pourtant… il n’était, sans le savoir, pas bien loin de la vérité.

Lorsque le plus jeune appella son elfe de maison, lui demandant de revenir avec des parchemins, ces fameux parchemins qu’il avait vu sur la table en entrant, Owen prit conscience de leur importance. Lui qui comptait les lire plus tard, il n’aurait pas à attendre, Domhall s’en chargeant à sa place. Les quelques informations que son compagnon lui donna furent suffisament explicites pour qu’il comprenne de quoi il s’agissait avant même d’avoir lu le titre. Le bibliothécaire resta sans voix. Il savait les parents O’Belt être très à cheval sur l’éducation de leurs enfants et rigides quant à leurs relations, mais de là à vouloir les marier à de parfaits inconnus… Owen déglutit et inspira un grand coup. Il se mordit la lèvre inférieure avant de prendre la parole.

- Je suppose que… enfin qu’elle… il ne trouvait pas ses mots. Tu… lui as dit ? lui demanda-t-il en cherchant ses prunelles noisettes.

Voilà, c’était bien plus simple ainsi. Mais sans savoir pourquoi, il avait peur de la réponse qui pourtant semblait évidente. Ce n’était pas juste le projet de mariage qui aurait pu rendre Domhall si paniqué, en colère. D’autant plus qu’en faisant le lien avec ce qu’Ennis avait dit ce jour là - il comprenait enfin pourquoi son compagnon l’avait évoqué quelques minutes plus tôt - il ne lui fallut pas longtemps pour se rendre compte que Dom savait déjà. Que tous les trois connaissaient déjà plus ou moins le sort que leurs parents leur avaient réservé, et ce depuis un bout de temps. Parce que s’ils prévoyaient cela pour leur cadet, il devait en être de même pour Ennis et Dia… Aussi, à la pensée de ce mariage forcé, Owen ne pouvait imaginer que Domhall aurait accepté, qu’il ne se serait pas révolté, ni Diarmuid et encore moins Ennis. Il avait donc du, d’une manière ou d’une autre parler plus ou moins de leur relation déjà existante. A quel degré de détail près, ça il ne le savait pas. Mais il ne tarderait pas à en connaître la réponse.

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28 janv. 2022, 12:46
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Owen l'avait écouté de bout en bout sans l'interrompre. Se questionnant certainement sur les liens entre tous les éléments qu'il lui donnait. Après tout, quel était-il entre la visite chez les Locke et cette petite soeur décédée? Ou avec la rencontre inopinée d'Ennis? Sans être au courant ce n'était pas ce qui sautait à la figure. Même si le corcagien savait que ses parents étaient d'une vieille école tant dans leurs opinions sur le sang des sorciers que sur la 'nature' ou la façon dont les enfants devaient se comporter avec leurs ascendants. En lui donnant le papier, Domhall savait que son compagnon aurait les dernières clefs pour comprendre. Il lut d'ailleurs à peine le document qu'il venait de lui tendre.

- "
On avait espoir, tous les trois, avec notre père, de réussir à l'arrêter avant que... D'autres tractations soient entamées. Qu'il y ait juste celui d'Ennis à faire annuler. Quand on s'est vu en décembre, il n'y avait rien. Elle prévient mon père, c'est lui qui peut officiellement faire ce genre de papiers." Ces histoires de contrats ou de projets, c'était compliqué. Lié au propre contrat de ses parents, très patriarcal. Certainement comme celui qu'il avait entre les main. "Elle a fait ça en dix jours. Il devait... Mon père, il nous a dit qu'il ferait tout pour l'arrêter. Quitte à user de la magie qui les unis." Il secoua la tête en fermant les yeux. La belle désillusion. "Résultat il a lui même rédigé certains passages." Déçu par Briac, déçu de lui-même d'y avoir cru, il chercha en tremblant de nervosité la dernière page. Sa signature, mais pas de sceau. Il n'avait pas encore vérifié. Rien n'était donc vraiment entériné. Et puis il était majeur, sans sa propre signature ça ne valait pas grand chose il le savait.

- "
Je lui ai répété que je n'étais pas d'accord. Elle me pensait endoctriné par Diarmuid et Ennis. Comme si je n'étais pas capable d'avoir mon propre avis sur la question." Il était sec das ses paroles. C'était bien évidemment dirigé contre ses parents. Ses poings se refermèrent sur les vélins, les froissant encore un peu plus. "J'ai répété que jamais je ne signerai. Elle a voulu négocier. Que si j'avais quelqu'un, qu'elle était née-sorcière sur assez de générations, comme Diarmuid était l'aîné..." Il posa la liasse de feuilles à côté de lui pour se tourner vers l'homme qu'il aimait. Oser soutenir son regard. Il n'avait pas prévu que cette entrevue se passe comme ça. "Elle a insisté encore... Je lui ai fait comprendre que le problème venait des femmes." L'étudiant se mordit les lèvres, il ne voulait pas pleurer. Chez lui, ça ne se faisait pas. Même à sa sœur cela avait été plus ou moins interdit. Intérioriser toujours.

- "
C'était pas prévu. Je ne voulais pas... mais..." Même à bout le deuxième O'Belt continuait dans cette voie. Il ne savait pas vraiment fonctionner autrement. "Et là..." Là elle l'avait giflé et renié. Littéralement. Mais il lui était impossible de le dire. L'une de ses plus grandes craintes avait pris corps il y avait à peine quelques heures. Ses yeux crochetèrent les pelres bleues du plus âgé et il fut incapable de retenir plus longtemps ses larmes. Il ferma les yeux, ça devait sortir, lentement elles roulèrent sur son visage. La fin de son explication allait devoir attendre. Il posa son front sur l'épaule d'Owen. Comme pour se cacher, mais aussi parce qu'il voulait pouvoir se blottir dans ses bras. Avec en tête la peur du rejet. Ils avaient prévu de faire ça tous les deux. Même si le cadet refusait qu'Owen soit présent chez ses parents depuis le début. Au moins le prévenir. Là il était mis devant le fait accompli. Et en plus il lui déballait de but en banc ce qu'il lui cachait depuis août. Parce qu'il avait eu cet espoir un peu fou que tout serait réglé avant d'avoir besoin de le mettre au courant. Ennis l'avait prévenu pourtant, qu'il ne devait plus attendre. Il risquait de s'en mordre les doigts.

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30 janv. 2022, 19:26
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Ah ils avaient espoir. Et Ennis était aussi concernée, la principale concernée qui plus est puisque la première à qui la proposition a été faite. Diarmuid devait donc l’être aussi. Le bibliothécaire écoutait attentivement son compagnon, toujours sans l’interrompre. Il ne savait quoi en penser. Ils avaient tenté de l’en empêcher et puis leur père avait fini par céder aux caprices de sa femme ? *Par Merlin mais qu’est-ce que c’est que cette famille ?* se demanda-t-il. Il les savait rude, très à cheval sur le respect des traditions, mais de là à vouloir marier leurs enfants non pas par amour mais par intérêt, sans prendre en compte leurs sentiments… Une forme de colère commençait à s’emparer d’Owen. Comment pouvaient-ils… comments osaient-ils contrôler ainsi la vie de leurs enfants ? Que ce soit le moment présent comme leur vie future, absolument tout était déjà écrit par monsieur et madame O’Belt. Plus que révoltant, c’était… Owen n’en avait pas les mots.

Et lorsque Domhall évoqua la tentative de négociation, Owen failli en rire. Nerveusement. C’était si… pathétique, si… il était l’exact opposé de ce que Cathleen O’Belt espérait pour son fils ! Elle souhaitait une fille, il était un homme, elle voulait une famille de sorciers sur plusieurs générations, autant dire sang-pur - il était d’ailleurs étonné qu’ils n’aient pas demandé à être considérés comme tel, à moins que Dom ne le lui ai pas dit non plus - et lui était… né-moldu ? La blague. Il manquerait plus qu’elle demande à ce qu’elle sache bien danser - ce qui ne serait pas étonnant vu la classe sociale dans laquelle elle piochait les prétendants - et ce serait la cerise sur le gâteau. Il savait déjà qu’il aurait eu du mal à être accepté par les patriarques O’Belt mais là… il n’envisageait pas même ne serait-ce qu’une rencontre. C’est qu’il tenait à sa vie. Seul le fait que Dom le regardait à présent dans les yeux l’aidait à garder son calme.

Enfin calme… IL lui avait dit. Ce qu’Owen craignait était confirmé. Il était perdu. Perdu dans le trop plein d’émotions qui le traversaient. Il était en colère contre Cathleen et Briac O’Belt, en colère contre Diarmuid, Ennis et surtout Dom pour ne rien lui avoir dit pendant tout ce temps. Mais en même temps, il ne pouvait pas lui en vouloir, ne voulait pas. Ce n’était pas sa faute, il était la victime,la personne à plaindre, pas celle à blâmer. S’il ne lui avait pas dit… il devait avoir ses raisons, il se savait. Et puis il était triste, pour eux, les trois enfants qui subissaient les désirs de leurs parents depuis leur naissance. Il en arrivait même à se demander comment ils avaient fait pour tenir jusque là. Enfin il avait peur. Complètement désemparé face à cette situation. Le regard dans le vide, Owen mordit son poing droit. Il ne devait pas craquer. Pas devant Dom. Pas maintenant alors que son amoureux avait besoin de son soutien. Il avait été là pour lui lorsqu’ils étaient allés voir ses parents, il devait à son tour tenir pour deux.

Lorsque les yeux larmoyants de Domhall croisèrent les siens, Owen tenta de faire passer le plus de courage, de soutien dans son regard, quand bien même Dom ne le percevrait pas. Puis, quand le plus jeune posa son front contre son épaule, il détourna tout d’abord son regard, fixant le bureau devant lui d’un air absent. Il n’eut pas tout de suite le réflexe de s’ouvrir d’avatange au cadet. Il était perturbé, dans ses pensées. Ce n’est qu’au bout de quelques secondes de reflexion qui n’en était pas vraiment une, qu’il se tourna légèrement pour lui faire d’avantage face avant de l’entourer de ses bras. Il déposa un baiser dans ses cheveux et calma sa respiration, laissant l’odeur des cheveux du plus jeune lui parvenir. Owen ferma les yeux avant de les ré-ouvrir presque aussitôt. Il n’avait pas encore prononcé le moindre mot. Quelques minutes s’écoulèrent, du moins en avait-il l’impression avant qu’il ne parvienne à s’exprimer. Domhall s’était arrêté en plein milieu d’une phrase, Owen ne voulait pas le presser mais il avait besoin de savoir ce que le natif de Letterkenny avait voulu lui dire.

- Et là quoi ? Qu’est-ce qu’il s’est passé Dom ?

S’il ne voulait pas répondre il n’insisterait pas, mais il devait essayer. Parler ne pourrait que l’aider à aller mieux, il en savait quelque chose.

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31 janv. 2022, 00:05
 Dublin  Aveux  OL 
Dire que pendant le discours progressif de Domhall la tension émotionnelle dans la pièce était montée de plusieurs crans était un doux euphémisme. Les deux hommes étaient assaillis par leurs ressentis personnels. Et c'était si intense chez le cadet qu'il en était devenu incapable de comprendre par quoi passait son compagnon. Il se l'était imaginé bien sûr. C'était bien parce qu'il ressaisit son après-midi et qu'il angoissait d'anticipation de ce qui allait se passer au retour d'Owen qu'il avait été incapable de travailler. Ça lui avait tout juste occupé les mains. Et maintenant, alors qu'il allait se réfugier contre lui, il le voyait réagir, mais il n'était pas capable d'interpréter tous les signes qu'il avait sous les yeux. Même ses propres émotions commençaient à devenir incompréhensibles.

Le front posé sur son épaule, il tenta d'inspirer profondément, difficile compte tenu de ses larmes qui devalaient sur son visage. Les sanglots n'étaient pourtant pas encore de la partie. Avec un peu de chance il les contiendrait. Un fol espoir de ne pas être complètement pris d'assaut et de ne pas perdre tout contrôle. L'étudiant dans lart de créer des baguettes magiques se concentra sur sa respiration. Owen ne bougeait pas, ajoutant du stress à la situation, mais au moins n'avait il eu aucun mouvement de recul ou de rejet. Le châtain se raccrochait à ça. À ça et à son odeur qui avait un effet apaisant sur lui. Et puis le natif de Cork bougea, passant ses bras autour de ses épaules, déposant ses lèvres dans ses cheveux. Domhall parvint à détendre ses épaules, juste un peu. Il enfoui un peu plus son visage dans le cou de l'homme qu'il aimait, sa main gauche passant dans son dos pour se serrer contre lui alors que la droite venait tenter d'endiguer le flot qui continuait de sortir par ses paupières closes. C'était bien la première fois qu'il se laissait autant aller et l'ancien Serdaigle n'était pas s'en mesure de se rendre compte du bien que cela pouvait faire de lâcher les vannes. Parce qu'en cet instant, il ne s'était jamais senti aussi mal.

Les deux amants restèrent ainsi des secondes qui s'étirent en minutes. Combien, le puîné O'Belt n'en avait aucune idée. Suffisamment pour réussir à se calmer au moins un peu. Les larmes s'étaient taries. En avait-il seulement encore en stock? Il n'en était même pas sûr. Son poignet passa sous son nez pour lui éviter de renifler. Il n'était plus à ça près, et puis il n'était qu'avec Owen. Si lui n'acceptait pas de le voir maintenant comme ça qui d'autre? Son rythme cardiaque s'était lui aussi calmé. Mais il s'emballe de nouveau quand le bibliothécaire de Poudlard reprit la parole. Domhall se mordit la lèvre inférieure et ne parvint pas à réprimer un gémissement de plainte. La scène se réjouit sous ses paupières closes. D'abord le contact retentissant de la main droite de sa mère sur sa joue gauche. Puis le regard qu'elle lui avait lancé, il ne lui avait jamais vu auparavant. Pourtant Cathleen en avait servi des regards assassins à sa sœur, dégoûtés à des sorciers qu'elle considéraient comme indignes de son intérêt. Les prunelles de la femme avait dit autre chose encore, rien, il était plus rien. Les mots l'avaient confirmé.

Son bras droit qu'il avait reposé contre son ventre sappuya contre ce dernier. Ça lui donnait envie de vomir. D'ailleurs, il avait aussi senti tout son sang quitter son visage et la bile lui monter dans la bouche. Il pourrait décider de rester silencieux. De ne pas répondre. Le plus âgé d'entre eux respecterait son silence. Mais le plus grand avait parfaitement conscience que c'était comme essayer d'échapper à un cognard, carrément compliqué. Owen reviendrait à la charge plus tard et l'aurait a l'usure en reposant la question à différents moments, sous différentes formes. Au point où il en était actuellement rien de pire ne pouvait arriver? À part peut-être que son petit-ami le quitte de lui avoir caché cette histoire de mariage et annoncé son homosexualité à sa mère sans le prévenir. Tout était confus. Domhall inspira profondément, maîtrisant le tremblement de ses bras en les pressant pour l'un contre son ventre et pour l'autre dans le dos d'Owen et d'une voix basse mais audible parvint à articuler, dans le cou d'Owen, le souffle de ses mots se heurtant à sa peau:

- "
Elle m'a giflé." Nouveau gémissement étouffé du cadet du couple. "Ses yeux... et puis elle..." Un sanglot menaça, il devait le contrôler sous peine de ne pas pouvoir finir. L'étudiant inspira et expira doucement pour reprendre le contrôle de sa respiration. Et avec le point douloureux dans son diaphragme c'était difficile. "Elle m'a dit." Le jeune homme prit à nouveau deux secondes. "Qu'elle n'avait pas de fils comme moi. Qu'elle n'en avait qu'un, de fils." Il ne put réprimer le sanglot plus longtemps. La violence des mots maternels, le rejet, le doigt pointé vers la sortie et la formulation explicite de quitter les lieux sur le champ. "Elle m'a mis dehors." C'était dit. Et force fut pour lui de constater que son corps était tout à fait capable de produire de nouvelles larmes qui s'échappèrent immédiatement, courant sur ses joues, son cou, son torse et se perdant dans le tee-shirt du corcagien qu'il avait passé. Certaines devaient également se faufiler sur la peau de son amoureux, s'infiltrant dans le tissu de ses vêtements.

Et enfin il parvient à nouveau à se calmer. L'ancien Poufsouffle n'avait encore rien dit à ses dernières révélations. Domhall, conscient - malgré son état émotionnel délicat - que tout ceci devait être compliqué à avaler. La main.droit du plus jeune chercha la droite du plus vieux. Puis il se redressa doucement. Il était temps d'affronter son regard. Il lui devait bien ça. Puis, avant même de chercher à lire quoique ce soit dans ses prunelles si claires, il chuchota:

- "
Je suis désolé. J'aurais dû te parler de ça avant. Mais..." Il baissa les yeux, "Je ne savais pas comment," il déglutit, "aborder le sujet." Il redressa la tête, "On en serait peut-être pas là."

7ème année RP - Préfète-en-Chef inRP de 09/47 au 05/01/48 - Préfète RP de 09/44 à 06/47 et de 01/48 à 04/49- Avatar par A. Davis

02 févr. 2022, 22:17
 Dublin  Aveux  OL 
Lorsqu’Owen l’enlaça, Dom sembla se détendre légèrement. Des larmes s’échappaient toujours de sous ses paupières closes, mais la tension retombait. Et le soulagement de voir son compagnon se livrer - parce qu’il savait que cela lui ferait du bien - primait sur le semblant de colère qu’il avait à son égard. Toujours perdu, ne sachant quoi penser de toutes ces révélations, ces cachoteries, le bibliothécaire réfléchissait, essayait de mettre de l’ordre dans ses idées et ses sentiments. Et plus il y repensait, plus il tentait de se convaincre que Domhall avait eu une bonne raison pour garder le silence si longtemps. Qu’il ne l’aurait pas volontairement mis à l’écart juste pour le tenir éloigné de sa vie familiale. Ils pouvaient tout se dire, ils le savaient tous les deux. Si Dom ne lui en avait pas touché un mot… cela l’aggaçait tout de même. De ne pas savoir ce qui l’avait retenu si longtemps de lui faire part de tout ceci. Mais ils auraient le temps de mettre tout ceci au clair plus tard. L’urgence pour le moment était de connaître la suite de l’entretien qui semblait tant avoir traumatisé le cadet.

La réponse à sa question fut brève, directe, violente. Une gifle. La colère qu’avait le plus âgé envers cette femme, Cathleen O’Belt se transforma en une fraction de seconde en un sentiment bien plus profond, intense : de la haine. Qu’elle soit de la vieille école, soit. Qu’elle soit stricte, sévère, inhumaine parfois, cela passait encore. La violence verbale, c’était déjà limite. Mais lever la main sur son enfant, c’était inacceptable. Il fallait que ça cesse. Qu’elle serait la prochaine étape ? Un sortilège impardonable ? Ils ne pouvaient plus la laisser faire. Autant jusqu’à présent elle restait au bord de la limite du tolérable, autant par cette action elle venait de la dépasser et de beaucoup. Owen ne pouvait imaginer la douleur, à la fois physique et mentale que son compagnon avait subit lors de cet échange. Il s’appêtait à parler, à exploser, fou de rage ; mais Domhall avait repris ces explications. Ah parce qu’en plus elle ne s’était pas arrêtée là ?! Owen resserra encore un peu son étreinte autour de son bien-aimé. Qu’un seul fils… mis dehors… ces mots résonnèrent dans l’esprit d’Owen de longues secondes, lui faisant l’effet d’une douche froide. Le rejet. Ce qu’il avait craint plus que tout au monde lors de l’annonce à ses propres parents s’était réalisé. Non pas pour lui, mais pour Domhall. Il regretta aussitôt les paroles qu’il avait eu ce même jour. Les larmes du plus jeune avaient repris de plus belle, se glissant à présent sous son propre T-shirt qui commençait à être détrempé par ces dernières. Owen avait lui aussi les yeux luisants. Il ne pleurait pas, mais ses poches lacrimales étaient pleines et pouvaient se vider à tout moment. Il était dans un état second, assomé par tout ce qu’il venait d’entendre.

Seul le contact de la main de Domhall sur la sienne lui fit reprendre pied dans la réalité. Leur regards se croisèrent alors que le plus jeune s’excusait. Owen l’écoutait à peine, l’entendait à peine. Il n’avait pas à s’excuser. Pas à s’excuser de tout ça après ce qu’il avait subit. Le plus âgé aurait voulu lui répondre, lui dire que ce n’était pas sa faute, qu’il ne lui en voulait pas et n’avait pas à s’en vouloir. Mais aucun son de parvenait à sortir de sa bouche. Pour toute réponse, le natif de Cork pressa alors ses lèvres sur celles du natif de Letterkenny avant de parvenir à dire à voix basse « Ne t’inquiètes pas, ça va aller ».

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