Alice se promène dans les rues de Londres. Elle les arpente à la recherche de l’inconnu. S’ennuyant un peu, elle voulait découvrir un nouveau lieu, un endroit unique en son genre. Le soleil, haut dans le ciel sans nuage éclairait bien les ruelles. La jeune fille était parfois éblouie.

Elle marchait, sans vraiment savoir vers où d’ailleurs, et sans but précis, juste découvrir. La rue dans laquelle Alice se trouvait lui paraissait infinie, ça faisait déjà dix bonnes minutes qu’elle si trouvait. Le bruit délicat de ses pas résonnait légèrement.

Dans la rue, un ou deux piétons au loin, et quelques voitures passaient parfois, mais pas grand monde. La Gryffonne avait si chaud, elle était simplement vêtue d’une salopette manche courte et d’un t-shirt manche longue dessous. Pour la météorologie, ça pouvait aller, une tenue plus “été” serait plus convenable, mais celle-là allait également.

Elle frappe dans un caillou sur le trottoir, donnant un ou deux coups de pieds dedans pour le faire avancer jusqu’à un petit par terre d’herbe, il sera mieux là. Maladroite comme elle est, Alice aurait bien pu glisser dessus au retour.

Perdue dans ses pensées, elle traverse quand soudain elle vit une voiture arrivée “Alice, tu finiras par te tuer” se murmure-t-elle pour elle-même, vue comme elle est maladroite ! Mais, en réfléchissant, elle ajoute “à moins que tu meurs maintenant” elle n’a pas le temps de réfléchir, le choc est si proche.

Il fallait que j’agisse, et vite ! Alors que je courrais je ne cessais de me répéter « Dépêche toi Aaron »… plus que quelques mètres, la voiture arrivait à vive allure mais je n’avais pas le temps réfléchir… j’ai peut être fait une erreur. L’impact est imminent, inévitable même ?

10 minutes plus tôt…

Mes parents m’avaient tout expliqué, et même écrit sur un bout de parchemin, ce que je devais faire pour me rendre au chemin de traverse, j’étais en route. Malgré mon âge, mes parents avaient une confiance aveugle en moi. Je me promenait donc seul en direction du chemin de traverse, les rues étaient très calmes pour un mercredi matin, le peu de personnes que l’on pouvait apercevoir semblait obnubilés par leurs pensées.

Arrêté à un feu rouge pour piéton, j’attendais qu’il passe au vert pour traverser quand soudain une fille passa à côté de moi alors que le feu était rouge, j’eus un peu de mépris pour cet acte qui n’avais aucun intérêt hormis la mettre en danger. Mais soudain, le bruit des pneus d’une voiture sur le sol attirait mon attention. Elle fonçait à tout allure sur la jeune fille qui ne semblait pas l’avoir remarqué. Je devais agir et sauver cette fille, elle va mourir étant donné l’allure de la voiture.

Il fallait que j’agisse, et vite ! Alors que je courrais je ne cessais de me répéter « Dépêche toi Aaron »… plus que quelques mètres, la voiture arrivait à vive allure mais je n’avais pas le temps réfléchir… j’ai peut être fait une erreur. L’impact est imminent, inévitable même ?

Je… j’étais en vie à ma grande surprise, j’avais réussi à la projeter avec moi au sol pour éviter la voiture in extremis. Et elle aussi était envie, quelle bonne surprise, mais elle s’était peut être fait mal avec le choc, je lui dis :
- Tu as de la chance que j’étais là, tu es complètement folle ! On aurait pu se faire écraser tous les deux ! Tu te rend -

J’arrêtais de parler en voyant son visage, il m’étais familier, beaucoup trop familier, elle ressemblait à ma mère, en plus jeune bien sûr. Qui est elle… ?

La voiture s’approchait de plus en plus, mais le corps de la jeune fille ne voulait pas bouger. Voulait t’elle vraiment mourir ? Elle entendit des bruits de pas et soudain, badaboum ! Serait-ce le choc du véhicule ? Pourtant, ce n’était pas aussi douloureux. Elle ose ouvrir les yeux et constate qu’elle est en vie.

Soudain, elle se rend compte qu’une autre personne est là, c’est elle qui l’a aider ? Elle voulait la remercier, mais n’arrivait pas à parler. Au lieu de ça, cette personne se mit à parler, m’expliquant à quel point j’étais folle. Ça, je le savais déjà. Elle se retourne voir qui me parle et au moment où nos regards se croisent, il s’arrête surpris.

Quoi ? Elle s’était encore fait mal au visage ? Elle avait du sang ? Son visage lui disait quelque chose, mais elle ne savait pas quoi, en même temps, Alice voyait tellement de gens en ce moment. Les élèves de Poudlard, les adultes du château, les commerçants du Près au lard, ceux du chemin de traverse.

Depuis son arrivée à Poudlard, elle était tellement débordée qu’elle n’a pas eu beaucoup de temps à consacrer à sa famille ou à ses anciens amis. “Salut d’abord. Je ne l’ai pas vraiment fait exprès… et puis pourquoi tu parles plus ? Pourquoi tu as pris un risque, tu aurais dû rester sur le trottoir ! Mais… merci.” Elle venait enfin de réussir à lui dire merci tout simplement. Angoissée, Alice ajoute “Tu n’as pas mal au moins ?”

Alice se lève, et frotte ses vêtement, soudain voyant dans sa tête le souvenir de la lumière aveuglante du véhicule, elle faillit retomber en arrière. Elle s’appuie contre un arbre et respirer un bon coup. Quelques larmes perlaient à ses yeux. Elle se rend compte que du sang coule de sa tempe gauche et son t-shirt au niveau de l’épaule était également plein de sang, ça doit être lié à la chute, pas grave.

De par son regard qui me paraissait si familier, j’aurais juré la connaître, je suis sûr de l’avoir déjà croisée par le passé. Mince, alors que j’étais pris dans mes pensées, la jeune fille m’avait parlé mais je n’ai pu entendre que la fin de sa phrase ou elle me remerciait et me demandait si j’avais mal.

Revenant peu à peu à moi même je lui dit :
- Je t’en prie, c’est normal, la voiture t’arrivait dessus à toute allure et tu ne réagissais pas… moi ça va ne t’en fais pas.

J’hésitais quelques secondes à lui parler du sentiment étrange que j’avais eu en la voyant et spontanément, je lui dit :
- C’est quoi ton nom de famille ?

La question était un peu osée pour une première rencontre de la sorte.. mais il y avait comme un air de famille… elle avait les yeux de ma mère trait pour trait, à un point assez inquiétant. Peut-être allait-elle remarquer quelques similitudes entre nous deux également.

Pendant que je parlais, je me rendais compte qu’elle saignait, mais ça semblait n’être que des plaies superficielles alors je ne lui en parla pas directement, je pris d’ailleurs quelques secondes pour vérifier que je n’avais pas des blessures, la douleur aurait pu être atténuée par l’adrénaline pendant l’action, il fallait donc que je fasse attention à ceci.

Le sang coule peu, ce n'est rien. Alice essuie ça du mieux qu'elle peux, elle regarde ensuite le jeune garçon de la tête au pied, il n'a pas l'air d'avoir mal. La voiture n'était plus là, elle avait dû continuer sa route. Il répondit que c'était un minimum de venir l'aider, sinon, il en était fini d'Alice.

Il me demande mon nom de famille, pourquoi cette question ? Sortit de nulle part. C'était bizarre tout de même. N'est-il pas tombé sur la tête ? "Tu tiens si peu à ta vie ? Tu aurais pu te faire mal".

Alice s'avance vers lui, il était encore au sol, elle s'agenouille et le regarde. Ce n'était pas parce qu'il n'avait pas de blessures visibles qu'il n'avait pas mal. Elle attrape sans la moindre délicatesse les poignets du jeune garçon et elle les examine. Pour s'assurer, elle dit l'air déterminée, "Tu es sûr que ça va ?"

Je me relève immédiatement sentant du sang chaud couler de mon épaule, je me retourne et l'essuie discrètement. Dire que j'ai failli mourir et ça ne me fait ni chaud, ni froid. Alice prit quelques minutes de réflexions. Pourquoi ne se lève-t-il pas ? Pourquoi il ne répond pas à toutes ses questions ? Pourquoi il lui demande son nom de famille ?

La Gryffonne, dit alors un peu inquiète tout de même, "la tête, ça va ? Je veux dire, tu n'as pas la tête qui flanche par hasard ?"

Quand son camarade était inquiet comme tout à l'heure ou surpris, il affichait un regard semblable à celui de la tante d'Alice.

Elle avait ignoré ma question, mais je peux le comprendre, après mûre réflexion, la question était malvenue alors que nous nous connaissions depuis quelques secondes. D'ailleurs, sont expression faciale était en accord avec ce que je pensais. Elle me dit :
- "Tu tiens si peu à ta vie ? Tu aurais pu te faire mal"

Elle avait raison, j'aurais pu me faire mal, mais j'avais assez confiance en moi pour être certain de réussir à nous garder tous les deux en vie. Je lui répondit :
- C'est pas que je tiens pas à la vie... mais j'étais prêt à prendre le risque pour sauver la tienne... et puis, comme tu le vois, on est tous les deux vivants, alors il semblerait que j'ai réussi !

Elle s'inquiétait pour mon état et me le fit savoir, c'était gentil et attentionné de sa part.
- T'en fais pas pour moi ça va. T'en fait vraiment pas, je suis assez solide... enfin, je crois.

Alors que nous marchions en direction du trottoir pour se mettre à en endroit sûr. Certains automobiliste s'arrêtaient pour nous demander comment nous allions alors que le conducteur qui avait failli l'écraser avait rapidement quitté la zone, peut-être était-ce par honte, ou alors il ne nous avait simplement pas vus.

Je me suis assis sur le premier banc rencontré pour regarder l'état de mon jean, c'était mon préféré et il était déchiré à la hauteur du genou droit. D'un air dégoûté je m'exclamais :
- Oh non ! Mon jean... il est déchiré... bon et bien je crois qu'il va partir à la poubelle...

Le garçon dit qu'il avait réussi et que c'était l'essentiel, Alice était peut convaincue, s'il lui était arrivé quelque chose ? Bon, elle n'allait pas insister, ce n'est pas le cas, elle se contente juste de dire "imprudent" . Pourquoi il n'avait même pas l'air choqué d'avoir failli se faire écraser par une voiture ?

On marche, la voiture me dégoûtait. Comment pouvait-elle être partie, comme ça ? Il faudrait vraiment être myope pour ne pas nous avoir vus. Quelques passants et conducteurs nous demandèrent si tout allait bien, à chaque fois, je me contentais de hocher la tête.

Finalement, son camarade s'assoit sur un banc et regarde son jean. Il était déchiré à son genou droit, et pas qu'un peu. Il fit alors la moue, disant qu'il allait sûrement finir à la poubelle. Alice répondit alors "Oui, à coup sûr, mais tu as failli mourir et tu t'inquiètes pour un jean ? C'est fou ton inconscience, tu me rappelles quelqu'un."

Alice le fixait d'un air méfiant, qui était-il ? Pourquoi lui semblait t'il si familier ? Cela paraît la perturber, elle commence alors maintes réflexions, et réfléchie longuement. Soudain, elle s'avance brusquement vers lui et regarde son visage de plus près. Ce n'est pas possible !

La Gryffonne avait pas vu sa famille depuis environ trois longues années pour la plus part, mais pour certain, c'était deux à trois longues années. Cela faisait deux ans et demi, elle en était à présent certaine. “Aaron. Je sais que tu t'appelles Aaron."

Son prénom était revenu tout seul et les mots étaient sortit tout seuls de sa bouche, elle ne comprenait pas, Alice en avait pourtant qu'un vague souvenir tout flou, peut être le fait de le voir les avaient ravivés ?

J'avais esquivé la mort, et ça devrait être un prétexte pour que j'ignore le fait que mon jean était abîmé ? J'aurais peut-être même préféré mourrir. Ma mère va me tuer de toute façon, et elle ne me croira jamais.

Je ne répondit même pas à ce qu'elle dit, car elle allait sûrement trouver ce que j'avais à dire absurdre. Et puis, de toute façon, elle n'acceptera jamais de me donner raison.

Pendant que je réflechissais tout en observant mes quelques blessures de guerre, elle semblait également préoccupé par quelque chose... mais qu'est-ce que ça pouvait bien être. Lorsque soudain, elle dit :
- Aaron. Je sais que tu t'appelles Aaron.

Mon visage se décomposa. Comment savait-elle ceci ? Mes intuitions par rapport au fait qu'on se connaissait déjà semblait se vérifier. Mais impossible de mettre un nom sur son visage, alors je répondis :
- Tu.. Heu.. Je ne m'appelle pas Aaron. Je m'appelle Blake, pourquoi tu as cru connaître mon nom ? Et toi c'est quoi ton prénom ?

Qu'est-ce qu'il m'avait pris de mentir ? Je dois avouer que je trouvais assez effrayant le fait qu'elle connaisse mon prénom et je crois que le stress m'a fait répondre ceci. Après tout... ma mère m'a toujours dit qu'il n'était pas forcemment une bonne idée de donner des informations personnelles à un(e) inconnu(e). Il vallait donc mieux prendre mes précautions.

Le garçon semblait très surpris, il répond alors en bataillant qu'il s'appelait Blake. *Pff ! Les temps n'a même pas arrangé le fait qu'il ne sait pas mentir* il devait sûrement la prendre pour une étrangère. Alice s'avança, soucieuse, elle ne croyait pas un seul mot de ce qu'avait dit le jeune garçon. Une fois qu'elle avait mis la main sur son nom, c'est bon, elle le reconnaissait."Tu sais Aaron, tu as une mère, Ashley, un père, Peter..."

Le jeune garçon frémit légèrement à leur évocation. Elle sourit joyeusement avec une ou deux larmes aux yeux "... Et même une cousine qui te reconnaîtrait entre mille." La Gryffonne essuie discrètement une larme qui perlait à son œil gauche.

Alice détourne vivement le regard, gênée, elle ne pouvait pas s'empêcher d'avoir envie de pleurer, ça faisait si longtemps. Elle revoyait encore son petit cousin lui demander de jouer avec elle il y a quelques minutes, maintenant elle le voyait aussi grand et mature qu'il était.

Aaron était encore sous le choc, elle préféra ne rien dire d'autre. Alice attendit alors en silence que son cousin dise quelque chose et avec impatience de le retrouver pour de bons. La jeune fille regardait autour d'elle, fuyant comme la peste, le regard surpris de son cousin. Ne sachant que dire, elle était gênée vu qu'il ne répondait toujours pas. La Gryffonne n'allait pas rester là longtemps s'il ne décrochait pas un mot.

Alice se lève alors gentiment et répond "Bah... Si tu veux du temps, je t'en laisse, sache que tu m'as beaucoup manqué". Elle était curieuse de demander si Ashley et Peter allaient bien, néanmoins elle garde le silence. La Gryffonne se retourne, et commence à marcher pour la ruelle infinie. Les ruelles du coin, censées être petites étaient vraiment grandes, elle en avait un peu marre de marcher.

On dirait bien que mon mensonge n'avait pas fonctionné... Elle a été en mesure de me donner le nom de mes parents. Mais qui est-elle ? Ça me revenait... peu à peu, Alissia, Alison, Alix... mince, je ne savais plus son nom ! Mais c'était bien ma cousine !

Le silence commençait à s'installer, je lui dit :
- Heu... Alissia ? C'est toi ? Ca fait tellement longtemps ! J'ai eu peur que tu sois une inconnue et j'ai préféré faire attention... tu sais Maman m'a toujours dit de me méfier des inconnus.

Maintenant que la mémoire me revennait petit à petit, elle n'avait vraiment pas changé avec le temps ! Elle est toujours si grande, si belle, on jouait beaucoup ensemble petits et nous nous étions perdus de vue lorsque j'ai déménagé il y a quelques années. Et dire que je viens de sauver la vie à ma cousine, j'ai vraiment hâte de le raconter à ma mère !

Soundain, mon esprit s'encombra de souvenirs divers et variés à ses côtés. Un évènement particulièrement heureux me vint à l'esprit. Un repas de famille chez moi pour Thanksgiving, nos deux familles étaient réunies. Après le repas nous nous sommes rendus dans ma chambre et avons joué pendant de nombreuses heures et rigoler à n'en plus pouvoir respirer... Elle était si drôle et passait son temps à m'apprendre des trucs que je ne savais pas sur la vie, elle m'a par exemple appris ce qu'était l'amour, en m'expliquant les sensations que l'ont ressent, que je n'avais pas encore pu expérimenter à l'époque.

@Alice Smith, enfin