Avertissement:Ce RP fait vite fait mention de sang

La rate dans la poche, Noémie se tenait la main droite, dans une tentative d'éviter de mettre du sang partout sur ses vêtements. La douleur était lancinante, pas insupportable mais elle ne se faisait pas oublier. Elle aimait les mercredi d'habitude. Mais là, elle étudiait tranquillement dans la salle commune, Lustea sur la table. La rongeuse était de bonne humeur, et se laissait caresser par la main droite distraite de la deuxième année, son autre main tenant sa plume. L'animal dû en avoir marre des caresses, mais n'avait pas trouvé d'autres moyens de le faire savoir que de la mordre.

Sa tête dépassait de la poche, et Noémie par moment, quand elle marchait en direction de l'infirmerie la foudroyait du regard. Elles allaient devoir trouver une solution à la mauvaise attitude de Lustea. Noémie pouvait accepter son sale caractère, elle l'aimait comme ça, mais sa réserve de pansements partait trop vite. Éventuellement elle irait demander à Monsieur Falkner des techniques pour éduquer Lustea à ne pas mordre.

Sur le moment, elle ne voulait y mettre qu'un pansement, mais elle se rappela des paroles de la préfète des rouges quelques mois plus tôt, et qu'il y avait un nouvel infirmier. La rumeur disait que c'était le frère d'O'Belt. Si c'était le cas, c'était une sacré coïncidence.

La petite brune se trouva enfin devant la porte de l'infirmerie. Elle relança un regard sur la rongeuse qui l'observait inquiète; elle semblait comprendre que cette fois elle avait vraiment fait mal à sa propriétaire, ce qui n'avait jamais était son but. Lustea tenta doucement de mettre sa tête près de la main qui se trouvait au plus proche de la poche, mais Noémie la retira brusquement. Elle était encore fulminante de cette énième humiliation. Un soupir pour se calmer, puis elle toqua.

Diarmuid était en pleine discussion avec Miss Lloyd. L'infirmière qui officiait déjà quand il était élève ne quittait jamais vraiment Poudlard et restait présente mais à un taux horaire réduit. Sauf quand, comme récemment, il n'y avait personne d'autre qu'elle pour s'occuper des centaines d'élèves et de la dizaine d'adultes présents à l'école. La femme qui avançait doucement dans l'âge n'avait pas été mécontente de le voir arriver deu jours plus tôt. Elle allait pouvoir prendre un peu de repos, même si elle restait dans les parages pour partager les surveillances de nuit et de week-end.

Médicomage et infirmière venaient de discuter de quelques cas d'élèves dont le suivi médical demandait un peu d'attention et la femme allait prendre congé jusqu'au soir où il rediscutera planning. L'irlandais avait conscience qu'il ne pourrait pas rentrer très souvent chez lui, au moins au début. Mais s'il pouvait consacrer une ou deux soirée.s par semaine à Annaëlle, ça lui irait bien. Il voulait éviter que leur toute jeune relation ne patisse de ce changement de travail. Même s'il l'avait prévenu de ce qui risquait d'arriver, il ne voulait pas la voir comme il avait pu voir son petit frère lors du changement de poste d'Owen. La frappe discrète sur la porte du bureau les tira de leur conversation. La femme s'éclipsa par la grande pièce et quitterait l'infirmerie en passant par la salle d'attente. Le jeune homme lui, allait ouvrir la porte pour y découvrir une jeune fille dont l'une des mains avait des traces de sang frais et un rat dans la poche.

- "Bonjour!" l'accueillit Diarmuid en l'invitant aussitôt à se diriger vers le lit du bureau d'auscultation. Guère besoin de beaucoup d'explications pour comprendre que le problème était une plaie. "Dites moi dont d'où vient cette plaie." Demanda le jeune homme lorsqu'elle fut assise et qu'il prenait plusieurs fioles, pots et compresses dans l'armoire.

"Bonjour Monsieur O'Belt" dit poliment la brunette avant de s'assoir sur le lit qu'il lui présenta.

D'où lui venait cette plaie? Son regard coula vers la rongeuse, avant de la prendre par le corps et la posa à côté d'elle. Elle aurait bien eu envie de la prendre par la peau du coup, mais en s'étant renseignée quand elle avait réçu la rate, elle avait lu que ça leurs faisait mal, et bien qu'encore en colère, Noémie n'avait aucune envie de blesser Lustea.

"Lustea, ma rate, n'a pas trouvé de meilleures manières de me dire qu'elle ne voulait plus de caresses qu'en me mordant."
Son ton c'était fait plus dur, plus amer. Il était évident que l'adolescente en voulait encore à son animal de compagnie.

Point de vue de Lustea

Quand mon humaine parle, j'ai honte. Honte de l'avoir blessé pour de bon. Quand je l'ai mordu, elle a eu un vrai son de souffrance sortir de sa bouche. Je ne voulais pas la faire saigner! Juste la pincer. Lui dire que j'en avais marre qu'elle me caresse. Que je voulais qu'on me fiche la paix. Mais maintenant la voilà dans une salle toute blanche avec un humain que je ne connais pas, farfouillant. J'aime pas ça. Je lance un regard implorant envers mon humain. S'il te plait, pardonne moi. Oui j'aime la taquiner, la faire tourner en bourrique. Mais pas ça. Ça, ce n'est pas marrant. Que j'aimerais me faire un petit trou et m'y cacher.

Noémie se demandait si c'était le frère qui avait reçu une mauvaise nouvelle plus tôt dans l'année scolaire, ou l'autre? Ou alors le même nom de famille n'était qu'une coïncidence?

"Vous avez le même nom de famille qu'Ennis, la préfète des lions. Vous êtes de la même famille? Si ce n'est pas trop indiscret..." Ça l'est, mais ma curiosité a besoin de savoir.

Puis la jeune fille observa un peu plus en détail ce que l'infirmier comptait utiliser. Une potion? Un baume?

Le temps qu'il prenne ce dont il avait besoin dans l'armoire et se lave les mains que l'élève était installée et avait placé son rat à ses côtés. Rat a l'origine de sa blessure. Diarmuid ne savait quoi en penser. Le soucis était double. Il n'avait jamais été à l'aise avec les créatures magiques ou non; ce qui présentait déjà un handicap vu sa propension à manifester son agacement par un coup de dents; et ce n'était pas adequat de la garder sur le lit le temps du soin. Par mesure d'hygiène. Sauf que quelque chose lui disait qu'il n'allait pas avoir le choix que de composer avec.

- "Comment vous appelez vous?" Demanda-t-il doucement en déposant son matériel sur un guéridon flottant. Il tendit ensuite une main pour que l'enfant y dépose la sienne, blessée. Il voulait observer au mieux la plaie, usant de sa main libre pour tourner doucement le poignet ou encore vérifier la peau de sa jeune patiente. "C'est loin d'être la première fois qu'elle vous mord." Constata le soignant. "Je serais vous, j'irais voir Mister Falkner pour qu'il vous donne quelques astuces pour limiter son comportement mordeur. Un jour elle risque de vous sectionner un tendon." Ça pouvait vite arriver, rare mais possible. Dans les mains, toutes les structures étaient si proches!

- "Ennis et moi sommes de la même fratrie en effet." Apporta le jeune homme en réponse tout en déposant la main de l'étudiante pour imbiber une compresse d'une potion jaune criante, un parfait désinfectant. "Ça peut donner une sensation de brûlure, c'est normal." dit le tout nouvel infirmier avant de poser délicatement la compresse imbibée sur la plaie.

L'homme ne semblait pas très à l'aise avec Lustea, néanmoins, face à son silence, elle supposa que la rongeuse avait le droit de rester à ses côtés. Cette dernière avait l'air inquiète pour son humaine et la Serdaigle voulait qu'elle puisse voir ses dégâts, mais aussi que tout irait bien.

"Noémie Claire-Cornwell monsieur."

La constatation de l'infirmier lui fit baisser la tête. Se faire marcher dessus par son animal de compagnie ne faisait pas partie de ses fiertés. Par ailleurs sa mise en garde lui donna la chaire de poule. Sectionner le tendon? Elle qui pensait que Lustea jouait innocemment sans grande conséquences qu'un peu de sang. La deuxième année se rendit compte qu'au final ça aurait pu être bien plus grave. Un regard vers Lustea, elle répondit.

"J'y pensais justement. Ou Miss Fleming. "

Elle hocha la tête à la confirmation de monsieur O'Belt avant de l'observer plus en détails. Il n'avait pas l'air aussi fermé, froid que sa soeur. Cette dernière semblait n'avoir que peu d'émotions. Maintenant elle voulait vraiment savoir si c'était lui qui avait reçu la mauvaise nouvelle. Mais la petite brune savait que ce serait largement dépasser les bornes. Elle garda cependant cette potentielle information dans un coin de son esprit.

Lorsque la compresse toucha sa plaie, la sensation évoquée arriva. C'était largement supportable, mais par réflexe son poignet se tendit avant qu'elle se rappelle de le laisser relâché.

"Ça arrive souvent ce genre d'accidents?" Ou comme à mon habitude je fais pas comme les autres malgré moi?

Quand la jeune Serdaigle évoqua l'hypothèse d'aller voir June, Diarmuid opina, c'était aussi une bonne option. Lui même serait de piètre conseil vu son niveau de capacité à soigner les créatures. Quoique... Hermès ne se portait pas si mal, même s'il semblait préférer Dublin avec Falcere et Domhall que la volière de Poudlard. Par contre avec la boursouflette d'Annaëlle, la bestiole ne l'approchait toujours pas. Bon en soit, il ne se plaignait pas, il ne saurait pas vraiment quoi faire.

- "C'est aussi une bonne idée. Elle saura vous aiguiller. Mais il va falloir faire quelque chose. C'est une ratte magique et il y a peu de chance qu'elle vous transmette une maladie quelconque mais..." il termina de désinfecter, sans pour autant brusquer Noémie qui réagissait à la sensation désagréable, laissant la peau de la fillette jaunie par la potion désinfectante, "si une morsure s'infecte ça peut vite devenir contraignant." Oui il insistait sur les risques. Mais n'était-ce pas aussi son rôle que d'alerter les jeunes?

- "Un peu de baume cicatrisant à base d'essence de Murlap et ça devrait aller. Vous laisserez le pansement jusque demain matin. Ensuite vous laissez à l'air libre." Indiqua l'irlandais en commençant à ouvrir le baume.

- "Souvent? A Poudlard je n'ai pas encore assez de recul. Dans les hôpitaux où j'ai travaillé auparavant les services spécialisés traitaient les cas plus graves d'accidents avec les créatures magiques." Il préleva un peu de baume avant de demander: "Je peux?"

En plus d'un risque de se faire couper les tendons, elle prenait un risque de maladies? Pourquoi personne avant la famille O'Belt ne lui avait rien dit? De plus, elle ne s'était jamais interrogée sur le fait que sa rate était magique. Quelle était la différence? Est ce que la magie procurait aux animaux un sale caractère? Non, de ce qu'elle en avait vu, c'était propre à Lustra ça.

Quand l'infirmier lui présenta le baume, elle en retint l'ingrédient principal, se promettant de faire des recherches juste après à ce sujet. Sa tête fit oui aux instructions de Diarmuid, ainsi qu'à sa question. L'infirmier lui inspirait confiance, et elle se permit donc de bavarder un peu.

"Vous avez travaillé dans des hôpitaux! Ma grand-mère aussi, enfin avant qu'elle ne prenne sa retraite. C'est quoi le cas le plus surprenant que avez eu?"

La médicomagie n'était pas un domaine dans lequel elle voulait faire sa vie, mais la bleue et bronze le trouvait fascinant. Petite quand elle ne savait plus quoi lire, elle attrapait les livres d'anatomie de Layla et les lisait sans les comprendre. Ça avait eu le mérite d'occuper certaines après-midi. Et le soir au dîner, elle posait mille questions à sa grand-mère sur ce qu'elle avait lu plus tôt. Surtout que bien souvent elle avait comprit de travers et était à côté de la plaque. C'était avec une certaine nostalgie qu'elle re remémora ces instants.

Ayant reçu l'autorisation de pratiquer le soin, l'irlandais appliqua doucement le baume jusqu'à le faire presque pénétrer totalement avant de faire un pansement léger, compresse en bande assez courte pour le faire tenir. Pas besoin de lui immobiliser la main non plus. Il ne s'agissait que de protéger la plaie qui n'était pas aussi grave que cela aurait pu être. Il profita de ce moment pour répondre à la petite blessée:

- "Oui, j'ai pu travailler dans trois hôpitaux différents." Commença-t-il en occultant les structures de soins du Réveil et sans relever la profession de l'ailleule de l'étudiante. Pas que ça ne l'intéresse pas, mais le châtain ne voyait pas comment il pouvait rebondir sur cette information. Surtout qu'une question avait suivi rapidement. Une interrogation qui le gênait car d choses surprenantes, il en avait vuvquelques unes. Restait à d'avoir ce qui se cachait derrière ce 'surprenante' dans l'esprit de la Serdaigle. Lui ce qui l'avait marqué ne se racontait pas spécialement à des oreilles aussi jeunes. À moins qu'il ne fouille dans les situations cocasses et transmissibles à une adolescente.

- "J'ai l'embarras du choix des situations surprenantes. Je suppose que l'arrivée au service d'empoisonnement de tout un groupe d'étudiants ayant bu une potion de leur invention nous a donné beaucoup de fil à retordre, particulièrement à cause de leurs réactions imprévisibles des qu'on leur posait une question. Ça a mis un sacré bazar." Il avait occulté l'état d'ébriété avancé de la plupart d'entre eux et l'utilisation d'ingrédients périmés et d'origine douteuse. Pas la peine non plus de donner les détails de leurs réactions physiques aux antidotes généraux.

- "Voilà qui est terminé." Dit-il en fixant le bandage fin par un revers. "Vous vous souvenez, vous ne touchez à rien avant demain matin."

La petite Serdaigle regardait avec attention les gestes professionnels de l'infirmier. Sa curiosité la poussait à vouloir en apprendre plus sur ses moyens pour soigner le corps humain. Un petit rire sortit de sa bouche à l'anecdote de monsieur O'Belt. Puis son esprit partit à toute allure dans les différentes questions: quels étaient les ingrédients de la potion? L'ingrédient actif? Quel était le but? Avaient-ils bus avant?

"Ils auraient dû mieux écouter en cours de potion. Ils auraient su gérer les ingrédients actifs. D'ailleurs on a même eu un cours sur les dangers des potions. Ils devaient dormir."

Après tout, il fallait être bête pour faire ça. Elle ne se l'avouerait pas, mais elle jugeait les protagonistes de cette histoire assez durement.

Une fois le bandage mit, elle observa sa main, mettant dans un coin de sa tête un rappel sur l'idée de faire des recherches sur l'essence de Murlap. La bleue et bronze se souvenait sans aucun mal sa grand-mère mentionner la mixture plusieurs fois, sans pour autant se rappeler l'avoir vu faire. Noémie hocha la tête au recommandations de l'adulte.

"Oui monsieur O'Belt. Encore merci beaucoup. Je ne vais pas prendre plus de votre temps. Merci encore."

De sa main gauche elle attrapa Lustea sans un regard pour elle, la mettant automatiquement dans sa poche dans un geste répété suffisamment de fois pour qu'il soit naturel. Elle ne se sentait pas prête pour lui pardonner, et commençait déjà à réfléchir à une solution, le tout en sortant de la salle, un petit sourire et un signe de main envers l'infirmier.

De toute évidence, la jeune fille suivait suffisamment correctement ses cours de potions pour être en mesure d'évoquer la difficulté de marrier les actifs. Vu son age, il ne pouvait pas vraiment lui donner tort. Son expérience dans le domaine lui fit cependant faire une remarque supplémentaire: "A partir d'un certain stade d'expérimentation, les frontières entre les types d'ingrédients sont tellement fine que tout le monde finit par faire des erreurs. Mais à Poudlard, concentrez vous sur ce que vous venez de m'expliquer. Les mélanges d'actifs et les règles de sécurité et tout ira pour le mieux." Avait-il dit assez simplement avant de finir son travail. Il se recula d'un pas, et, reprenant sa baguette, envoya ce qui n'avait pas besoin d'être nettoyé ou jeté se ranger dans l'armoire appropriée.

L'adolescente attrapa sa rate et, le remerciant pour les soins, rangea l'animal dans sa poche. Il était loin d'être expert en bestiole, très très loin, mais il se demandait si le rongeur aimait vraiment ça? "De rien Miss. Et, tant que j'y pense..." Une règle élémentaire a la quelle il avait failli. "C'était la première et dernière fois que votre animal entrait dans la salle de soin. La prochaine fois, soit vous la laissez dans votre dortoir, soit elle devra patienter en salle d'attente." Il n'avait rien dit car il n'y avait personne, et aussi parce qu'il s'était laissé rattrapé par son malaise. Puis, comme elle était sur le pas de la porte, il la salua alors qu'elle retournait à sa vie d'élève en lui adressant un signe de main.


Merci pour ce RP