Une fois leur repas terminé et l'addition payée, le couple d'irlandais avait prit la direction du Louvre, toujours en empruntant le métro mais qu'ils maîtrisaient de mieux en mieux. On aurait presque pu croire qu'ils avaient fait ça toute leur vie ! Bien que la foule qui se pressait dans les rames n'enchantait guère le plus âgé des deux, il devait reconnaître que c'était un moyen assez efficace de joindre deux points éloignés de la ville. Il préférait tout de même le transplanage mais en zone moldue, le "train souterrain" était bien pratique.

Cependant, une fois arrivés sur place, malgré la forte envie de visiter le musée, l'attrait pour ce qu'il renfermait, la file d'attente qui ne cessait de s'allonger devant le guichet à l'entrée venait de les décourager. Et puis ils n'auraient pas le temps, c'est qu'ils n'avaient plus beaucoup d'heures devant eux. D'un commun accord, les deux sorciers s'étaient donc dirigés vers les jardins à la française avoisinants pour s'y balader tranquillement et s'y reposer. Au bout de quelques minutes de marche dans les allées, Domhall avait fini par s'arrêter.

Réduire leurs affaires ? Ici ? Mais il avait perdu la tête ? Prit d'un vent de panique à l'idée d'êtres vus en pratiquant de la magie, Owen s'était vivement tourné, puis retourné, l'oeil alerte pour s'assurer que personne ne trainait dans les parages. Car même s'il se doutait bien que son compagnon avait vérifié avant de sortir sa baguette, il valait mieux s'en, assurer plutôt deux fois qu'une. T'as pas oubl... ié quand même qu'on était dans un espace touristique moldu ? C'était la phrase qu'il s'était apprêté à prononcer mais dont il n'avais pu dire que les trois premières syllabes avant que son bien-aimé de l'attire à lui et colle son front au sien, lui faisant part du souhait que cette sortie dans le monde moldu parisien ne prenne jamais fin. Je l'aimerais aussi... avait répondu Owen dans un souffle avant de venir déposer un baiser sur ses lèvres. Si seulement on pouvait être aussi libres chez nous, ajouta-t-il en suivant. Car oui, il y a avait la beauté de la capitale française qui rendait ce week-end particulièrement plaisant, mais pour Owen c'était aussi et surtout le fait de ne pas avoir à se cacher. Vivre sans crainte. On pourra y revenir, conclua-t-il, à moins qu'une autre destination te tente ?

Le concernant, tout lui allait du moment qu'ils quittaient le sol britannique et étaient tous les deux. Mais ils auraient le temps d'en rediscuter, pour le moment, il préférait profitait du moment présent et ils avaient encore une belle soirée en perspective. De quoi oublier leurs soucis encore quelques heures. Et puis il était bien, là, contre lui.


Probablement mon dernier post, tout dépendra du tien.
Merci à toi, prochaine étape l'océanie !

Les comissures de ses lèvres s'étaient relevées en entendant la réponse d'Owen, sentant son souffle sur son visage et surtout ses lèvres sur les siennes. La suite le fit par contre déchanter et, tout en restant front contre front, il baissa la tête en soufflant "je suis désolé". C'était en grande partie de son fait qu'ils se contraignaient à autant de discrétion. Parce qu'il ne voulait pas que son père se retrouve face à un obstacle supplémentaire au Conseil, que cela ruine leurs chances déjà peu nourries de parvenir à leurs fins compte tenu des personnes avec qui il devait composer. Mais heureusement, son compagnon chassa cette pensée en quelques mots. La culpabilité reflua derrière la perspective de renouveler ce genre d'escapade. D'ailleurs, ne l'avait-il pas lui même demandé? De s'organiser pour justement s'évader à nouveau? Ici? Ailleurs?

Il ouvrit les yeux et s'écarta de quelques centimètres à peine de manière à plonger ses prunelles noisettes dans celles bien plus bleues du bibliothécaire et s'y perdre plusieurs secondes avant de repondre. "On est loin d'avoir exploré tout ce qui était possible. A Paris. En France. Partout... Tant que c'est avec toi." Beaucoup diraient que c'était niais. C'était surtout les paroles d'un jeune de vingt-ans éperdument amoureux et saisi d'une furieuse envie d'embrasser l'homme qu'il tenait contre lui. Ce dont il ne se priva pas le moins du monde, prolongeant l'étreinte. Il était bien. Ils étaient bien. C'était tout ce qui comptait.


Merci à toi pour ce RP, hâte d'être à la prochaine étape!