Le ciel se parait des couleurs du matin. Des reflets orangés, rosés et bleutés l'envahissait, faisant de lui une toile colorée. Sur cette peinture, de petits points blanchâtres illuminaient l'air environnant. Ellana regardait le ciel, allongée sur le dos, dans l'herbe fraiche, mouillée par la rosée. Elle aimait à voir le firmament se teindre des couleurs de la joie. Alors, elle était là, à admirer le spectacle matinal du ciel.

La jeune brune n'avait pas froid, bien qu'on soit en hiver. Avant de sortir, elle avait enfilé des vêtements chauds. Mais là, elle se moquait bien du temps qu'il faisait. Elle n'avait pas envie de se restreindre à cause de lui. Que serait sa liberté si la météo l'emprisonnait ? *Rien* Alors, elle était sortie. A six heures et demi, elle quittait sa salle commune. La petite avait fait attention à ne pas sortir avant le couvre-feu, n'étant pas d'humeur à se faire punir. Il était donc un peu moins de sept heures quand elle était arrivée dans le parc.

Le Temps lui coulait entre les doigts. Ellana n'arrivait à le saisir, et il lui échappait. Les secondes s'enchainaient, ainsi que les minutes. Les heures, après, s'ensuivirent. La Bleue avait perdu la notion du temps. Mais elle s'en fichait. Elle voulait juste observer le ciel, malgré le froid de cette matinée de Janvier.

Des oiseaux passaient dans le ciel, et la fillette les observait, envieuse de leur liberté. Elle aurait aimé pouvoir voler, prendre le vent. Mais elle savait que ce n'était pas possible. Alors, elle allait passer sa vie à observer les oiseaux, espérant un jour pouvoir voler aussi paisiblement qu'eux.

@Cheryl Styles, désolée pour le retard

Ce matin-là, Cheryl se leva tôt. Bien qu'elle était fatiguée, elle détestait se lever tard. Cela lui donnait l'impression gâcher une grande partie de la journée. N'ayant pas grand-chose à faire, elle se brossa les cheveux, s'habilla et se dirigea vers l'extérieur. Un peu d'air frais sur le visage lui faisait le plus grand bien. La Serpentard avait besoin de ces petits moments à elle. Des moments durant lesquels elle pouvait penser, voir les arbres, fouler l'herbe, entendre le chant matinal des oiseaux.

En ce matin d'hiver, Cheryl prit soin d'emporter avec elle son écharpe. Elle se dirigea vers le parc et, malgré cette heure matinale, elle vit une personne allongée. Une fille ? Un garçon ? Elle n'en savait rien. D'un pas prudent, elle s'avança vers cette personne. Et si elle s'était évanouie ? La rousse s'approcha encore et encore et fit deux pas en arrière lorsqu'elle vit que cette personne avait les yeux ouverts. Elle est morte ou quoi ? se demandait-elle intérieurement.

-T'es au courant que l'herbe est mouillée ? demanda Cheryl d'une voix légèrement écoeurée.

En effet, l'herbe était encore humide étant donné que le jour venait tout juste de se lever. Jamais Cheryl n'aurait osé s'allonger sur cette herbe. Qui sait quel genre d'insecte il y avait là-dessus ? Cette personne allongée le savait-elle ? Elle ne sentait pas l'humidité sur sa robe ?

@Ellana Duchêne Pas de soucis

Ellana restait là, immobile. Elle regardait le temps qui passait, elle regardait les oiseaux qui volaient. Elle s'en moquait de l'eau, qui pourtant, l'avait tant répugnée. Et cette eau s'infiltrait entre ses vêtements. Cette eau, en cette matinée de Janvier, était présente, avec elle, et la jeune fille ne la repoussait pas. Elle n'en avait pas envie, elle n'allait donc pas le faire.

Ses pensées virevoltaient, dans sa tête, et la jeune brune était perdue. Le labyrinthe l'avait aspirée, mais elle s'en fichait. Elle voulait juste rester là, à ne pas se préoccuper du reste, à ne pas revenir à la réalité. Ellana était bien, dans un monde merveilleux et imaginaire, comparé à la réalité instable et douloureuse. Une voix la tira de sa transe, l'emportant avec elle dans le monde que la petite ne voulait plus voir.

-T'es au courant que l'herbe est mouillée ?

*C'est quoi c'te question ?* Ellana était en colère. Elle s'en moquait que l'herbe soit mouillée. Mais cette fille ne semblait pas le comprendre. Et puis, c'est pas comme ça qu'on s'adresse à des gens. A cet instant, la jeune fille avait envie d'être un oiseau. Elle avait envie de pouvoir s'envoler, de partir, de retourner dans le monde des rêves. Elle souhaitait s'enfuir, mais elle ne voulait pas bouger. Elle voulait rester allongée, là, à regarder la danse des oiseaux.

- J'm'en fous.

Elle était restée impassible. La fillette avait appris depuis longtemps à ne pas montrer ses émotions, à se masquer. Et dans sa voix, rien ne trahissait sa colère. Sauf peut-être les mots qu'elle avait utilisés. Au moins, elle avait répondu. Ellana avait au moins fait l'effort de dire ces mots.

La jeune fille replongea son regard vers le ciel. Les reflets colorés de ce dernier embellissait les nuages, les colorant également. Et les oiseaux, ombres noires sur un fond irisé, semblaient se fondre dans le firmament. La brune ne voulait plus penser. Elle voulait rester là, à observer. Elle ne voulait pas se faire déranger. *J'veux être un oiseau*

Cheryl fut assez décontenancée par la réponse de la fille qui était allongée là. Ça ne la dérangeait pas d'avoir les vêtements tout mouillés ? Même les cheveux.
On était en janvier, un mois après Noël. La Serpentard n'avait pas pu rentrer chez elle pour la fête car son père qu'elle détestait était rentré à la maison. Depuis le début du mois de janvier, Cheryl se sentait mal. Oppressée, triste, en colère.

En voyant cette fille, allongée, elle n'avait qu'une envie, en faire de même. Jamais elle n'aurait osé le faire devant d'autres gens. C'est trop la honte, se dirait-elle.

Mais, sans un mot, elle s'allongea sur l'herbe humide. Ses longs cheveux s'imprégnèrent peu à peu de l'eau et elle leva les yeux au ciel. Elle se demandait qu'est-ce que cette jeune fille regardait si fixement. C'était des oiseaux. Des oiseaux libres, sans problèmes ou, du moins, sans soucis.

-Ça doit être bien d'être un oiseau murmura Cheryl en suivant des yeux l'un des oiseaux.

La Serpentard n'avait jamais pris le temps de faire ça. De rêvasser. Elle était toujours terre à terre, elle faisait toujours attention à ce que les gens la voient comme elle voudrait qu'on la voit.
A ce moment là, quand elle était allongée sur cette herbe, à fixer ce ciel bleu et ses oiseaux, elle se sentait libre.

@Ellana Duchêne

La rousse s'allongea, à côté d'Ellana. Cette dernière ne voulait pas la regarder, elle ne voulait pas penser à elle. Elle voulait seulement rester là où elle était, en cette froide matinée d'hiver. La brune avait besoin de se détendre. Les dernières semaines qui étaient passées n'avaient pas été vraiment dures, mais la fillette ne se sentait pas dans son assiette pour autant. En réalité, elle avait perdu depuis longtemps la joie, qui l'avait animée durant les toutes premières années de sa vie. Mais la brunette ne voulait pas se soucier de ça. Elle ne voulait pas se dire qu'elle était malheureuse, car elle savait qu'il y avait des gens qui était pire qu'elle. Néanmoins, elle ne pouvait s'empêcher de vouloir être légère, et de vouloir voler dans le vent.

En y réfléchissant, la jeune fille avait envie de beaucoup de choses. Mais ce n'était que des désirs, éloignés de la réalité. Elle s'était fait un monde, où la vérité n'est plu, et où règne le mensonge. Ellana ne voulait pas voir la vie si noire qu'elle la voyait. Elle voulait la voir rose et belle, joyeuse et libre. Sauf que ce n'était pas comme ça, et la petite s'en était rendu compte. Elle s'était aperçue que la réalité était sans pitié, et que le monde allait l'abandonner si elle restait là. Alors, elle devait suivre la marche. Elle devait essayer d'avancer, sans se laisser ralentir par ses blessures.

- Ça doit être bien d'être un oiseau

Une phrase murmurée emplit l'air. La Bleue écouta les sons se décomposer dans l'air. Et la phrase tourna en boucle dans sa tête. *C'est vrai qu'ça doit être bien* C'était la petite rousse qui avait parlé. Cette rousse qui l'avait agacée, à lui dire que l'herbe était mouillée. Finalement, elle n'était peut-être pas si stupide ? Peut-être s'était-elle rendue compte qu'être mouillée était mieux que d'être mal ? *J'sais pas. J'm'en fous.*

Les ombres noires continuaient d'arpenter le ciel. Le regard d'Ellana plongea dans les plumages sombres. Elle ne parvenait plus à le détacher de l'immensité colorée. Les oiseaux l'hypnotisaient, comme les étoiles le feraient. Sauf que les oiseaux étaient différents. Ils étaient colorés, ou sombres. Ils volaient haut ou bas, mais ils volaient. Ils étaient libres. Changeants. Comme le Vent. Les étoiles étaient différentes, bien qu'assez similaires. Les étoiles, millions de petites lumières, éclairaient le monde, de leur pâle lueur. Et les oiseaux étaient pareils. Ils étaient nombreux, soudés entre eux, formant un tissage de plumes et de liberté. Un murmure s'échappa, s'envolant lui aussi, rejoindre les oiseaux. Ou alors, était-ce les étoiles ?

- J'aimerais être comme eux.

Ellana n'avait plus aucune colère. Celle-ci s'était envolée. A quoi cela servait-il de rester énervée ? *A rien* Alors, elle s'était calmée. Elle ne voulait pas être en colère. La brune voulait rester là, sans se préoccuper du monde. Elle ne voulait pas se prendre la tête. Alors, elle ne le ferait pas.

- J'ai envie d'voler.

Cette fois, c'était presque inaudible. Mais la jeune fille avait eu envie de dire ça. Elle avait eu envie de faire sortir ces sons de sa bouche, et de les libérer dans l'air. Elle en avait assez de tout retenir. Elle voulait lâcher les Mots, qui ne cessaient de la meurtrir. Elle ne souhaitait plus voir les Mots comme des Maux. Alors, elle avait parlé. Alors, elle avait murmuré quelque chose, qu'elle aurait très bien pu garder pour elle. Mais elle avait eu envie de le dire.

Cette fille allongée à côté de Cheryl avait une aura triste. Une aura qui voulait s'évader, partir loin. À vrai dire, la Serpentard ressentait un peu la même chose à ce moment-là. En regardant ce ciel bleu, ces oiseaux dansants sur ce fond bleu, elle voulait prendre leur place. Rien que pour un instant.

La jeune fille allongée à côté d'elle se mit alors à murmurer qu'elle voulait être un oiseau, pouvoir être comme eux.

-Ils sont libres, eux, souffla Cheryl d'une voix douce.

Cette dernière n'avait pas pour habitude de parler d'une voix calme. Elle râlait souvent, se moquait des autres. Mais jamais elle ne prenait du temps pour se poser comme elle le faisait ici. Finalement, ça lui faisait du bien. Cheryl ne connaissait même pas cette fille, à côté d'elle. De ce qu'elle voyait, cette fille avait juste besoin de liberté et de temps pour elle.

-Enfin, on peut voler en balais nous. Même si je déteste ça, ajouta Cheryl en affichant une moue dégoûtée.

À vrai dire, elle aimait voler, ça lui permettait de se sentir libre et rapide. Elle qui rêvait d'être une fée auparavant, cela lui faisait croire qu'elle volait de ses propres ailes. Ce qu'elle aimait pas sur le vol, c'était le côté inconfortable du balai. Jamais elle ne pouvait voler aussi facilement qu'un oiseau.

@Ellana Duchêne

Dans sa tête, Ellana vagabondait. Telle un enfant à la découverte du monde, elle s'émerveillait. Elle marchait, sans but vraiment défini, elle voulait seulement s'enfuir, et voler. Voler. Haut dans le ciel, prendre le vent, qui lui paraitrait nouveau. Le vent ne la détruirait plus, quand elle serait à son niveau. Le vent ne serait qu'un courant d'air, joyeux et libre.

La jeune brune ne sentait plus le contact humide de ses vêtements. L'eau semblait s'être évaporée, et la fillette ne lui prêtait plus aucune importance. Elle n'avait pas envie de se mettre en colère, pas envie de se sentir mal. Alors, elle préférait plonger dans l'oubli, tout ce qu'elle jugeait qui pourrait atteindre la joie, qui, sans l'envahir, semblait être là, blottie contre la jeune fille. Et cette dernière profitait de ce contact de chaleureux avec la joie, qu'elle aimait tant. Entrelacée avec le bonheur, Ellana ne voyait les aiguilles du temps tourner. Une voix lui parvint, douce, semblable à la joie.

-Ils sont libres, eux

*Libres* La liberté. Quelque chose de si étrange. Pourquoi ce concept existait-il ? Parce que le contraire de la liberté existait. On pourrait se passer de ce mot, on pourrait l'oublier. Mais, en inventant, par exemple, l'esclavagisme, on avait fait naitre un mot. Liberté. Ce mot si beau pour son sens, et qui, pourtant, sans les chaînes, n'existerait pas. *Pourquoi la liberté ne serait rien sans les chaînes, qui nous entravent ?*

-Enfin, on peut voler en balais nous. Même si je déteste ça

La fille détestait ça. Elle détestait voler sur un balai. Comme Ellana. Cette dernière ne supportait pas le bout de bois. Elle se sentait attachée à lui, sans avoir aucun moyen de s'en détacher. Elle sentait le vide, sous elle, peut-être du au vertige. La fillette aimerait voler, mais pas en ayant peur du vide. Elle aimerait voler, sans avoir peur que la chose sur laquelle elle vole cède. C'était peut-être pour ça également qu'elle avait envie d'être un oiseau ? La jeune brune aurait alors confiance en ses ailes, comme elle avait confiance en ses pieds.

- Moi aussi, j'aime pas ça.

La jeune fille allongée à côté de Cheryl avait toujours les yeux rivés sur le ciel. Elle n'avait même pas jeté ne serait-ce qu'un regard à la Serpentard. Au moins, elle avait enfin répondu de façon moins... sèche.

Cheryl se mit à sourire lorsque sa camarade avait répondu. Elle ne savait pas pourquoi d'ailleurs. Cela faisait déjà plusieurs minutes qu'elle était allongée et était à deux doigts de fermer les yeux.

Elle n'aurait cependant pas voulu s'endormir, et si des insectes grimpaient sur elle ? Ce silence n'avait pas gêné Cheryl au départ, mais plus les secondes passaient, plus son caractère habituel reprenait le dessus.

Evidemment qu'elle avait besoin de parler, elle était toujours avec d'autres personnes. Alors, elle engagea la conversation.

-Tu t'appelles comment ?

La rousse s'attendait à ce que la jeune fille l'ignore, ou lui réponde sèchement un "ça te regarde pas". Cheryl n'appréciait pas le silence et avait besoin de parler. Et puis, elle devait savoir à qui elle parlait après tout.

Au pire, elle aurait peut-être dû poser une question moins "privée". M'enfin, privé selon elle. Elle aurait peut-être tout simplement dû parler de quelque chose de plus commun. De toute façon, demander un prénom, ce n'est pas privé !

En attendant sa réponse, la Serpentard continua à suivre des yeux les oiseaux qui virevoltaient.



@Ellana Duchêne

Ellana écouta le silence, qui plana quelques instants dans l'air. Elle se délectait de sa présence, admirant la beauté du son. Elle n'entendait plus la vague s'abattre sur la grève ; la marée s'était calmée. Les lames n'étaient plus. Et la fillette profitait de ce moment, sous les étoiles, à admirer les oiseaux chantant, sur un ciel que la météo fleurissait de couleurs. Une parole brisa l'air, déchirant le tissage des murmures du vent.

- Tu t'appelles comment ?

Une question dénudée de sens, gâchant la joie et la magie de cet instant. Une question, à laquelle Ellana ne voulait répondre. Elle ne voulait pas fendre à nouveau ce verre si fragile. Elle ne voulait risquer à nouveau de le casser. Il fallait le préserver, ce silence. Il était éphémère, et pourquoi, cette rousse, ne pouvait-elle pas se contenter de la douce mélodie du silence, ou plutôt, des petits cris des oiseaux, qui emplissait l'air, avant qu'elle ne prenne la parole. Mais il semblait qu'elle ne pouvait pas laisser autre chose que les mots régner.

Ellana n'y accorda pas plus d'attention. Elle ne le voulait pas. A quoi bon dire son prénom, à cette fille qui ne savait se taire ? C'était étrange, que la brune se dise ça, mais elle ne voulait pas lui dire son nom. Pas que cela soit personnel, comme beaucoup de monde le connaissait, mais elle avait surtout un peu peur que cette fille se joue d'elle, et donner son prénom donnerait une trace visible pour qu'elle la retrouve. D'ailleurs, il ne servait à rien de parler pour dire ça, et Ellana n'avait pas l'intention de le faire.

L'herbe mouillée commençait à se ressentir, la fraicheur s'infiltrant dans ses vêtements. La jeune fille n'avait aucune idée de l'heure qu'il était, et de depuis combien de temps elle était là. Mais ça n'avait d'importance que pour celui qui n'essaie pas profiter de sa vie. Elle avait appris à laisser le Temps filer, et à le rattraper dans sa course folle seulement quand elle en avait besoin. Or, là, le Temps ne lui était d'aucune utilité. Néanmoins, ses vêtements imprégnés de rosée, la fillette avait un peu froid.

- Laisse-le.

Deux mots. Ni prononcés méchamment, ni déclarés gentiment. Sa voix était froide, dénudée d'émotions. Mais sous cette carapace solide, la tempête faisait rage. Sauf qu'Ellana n'avait aucune envie de la montrer. *Le Silence* Ce dernier mot emplit sa tête.

Excuse-moi pour ce temps de réponse
Je ferai plus rapidement la prochaine fois
Mots en gras coloré pour Au fil des mots

Cheryl avait beau attendre la réponse de la Serdaigle, cette dernière restait longuement silencieuse. Comme si elle ne l'avait pas du tout entendue. Elle détestait ça, les personnes qui restaient de marbre alors qu'elle parlait. Ils avaient perdu leur langue ou quoi ?

La camarde ne bougeait pas d'une semelle. Elle avait bel et bien ignoré la Serpentard, qui soupirait. Cela faisait combien de temps qu'elle était allongée ici ? Sa robe avait imprégné l'eau qui habillait l'herbe.

La rousse se releva alors et constata les dégâts sur sa robe. Son dos était trempé. Elle fit un tour pour essayer de voir son dos mais il était bel et bien mouillé. C'était irrémédiable. Cette dernière pesta légèrement et secoua ses cheveux qui eux aussi, étaient légèrement mouillés.

-Tu m'entends pas ? L'eau est entrée dans ton oreille ?

Cheryl avait parlé assez fort pour être sûre que cette fille l'entende. Après tout, elle lui répondait une fois sur deux. C'était à se demander si elle le faisait pas exprès. Est-ce qu'elle détenait une vue si plaisante qu'elle en oubliait ce qui l'entourait ?

Elle s'approcha d'un pas d'abord hésitant puis, plus affirmée. Elle se pencha au-dessus de cette fille pour qu'elle la regarde enfin. La Serpentard s'attendait clairement à une réaction violente ou que sais-je. Mais pourquoi restait-elle silencieuse ?



@Ellana Duchêne