Faustine regarda tout autour d'elle. L'herbe verdoyante ondulait, sous la brise printanière, et les branches des arbres se balançaient tranquillement. La petite était aux anges. Elle adorait aller au parc, surtout par un si beau temps.
Habitant tout proche du parc, elle y allait souvent avec sa famille. Aujourd'hui, elle était accompagné de sa petite sœur et de son père, qui était à l'air de jeu. Faustine préférait parcourir le parc sur son vélo, ayant passé l'âge du bac à sable et du toboggan.

Aujourd'hui, le parc était particulièrement rempli, de promeneurs venus profiter du soleil, et d'enfant courant en tous sens, l'air joyeux.
Faustine parcourait le parc, ses cheveux roux flottant au vent derrière elle, et son visage exprimant une mine réjouie et heureuse...

Après avoir pédalé pendant un bon bout de temps, elle décida de faire une pause, à son endroit préféré, près du lac. La petite aimait tout particulièrement s'asseoir dans l'herbe au bord du lac, profitant du calme pour laisser son esprit vagabonder. Elle aimait beaucoup observer les canards voguant sur le lac ou allant se cacher dans les roseaux, les araignées d'eau faisant comme vibrer la surface de l'eau avec leurs longues pattes, et les cygnes, qui était de loin ce les animaux que la petite préférait admirer... Ces majestueux oiseaux au plumage blanc comme neige et à l'allure si gracieuse qui dansaient au gré du rythme du lac...
Faustine aimait aussi observer les gens qui l'entourait. Sa curiosité était tel qu'elle essayait de s'imaginer leur vie, en se créant sa propre histoire, un passe-temps qui lui plaisait énormément.
Elle resta là, à profiter du soleil et du calme environnant, à laisser ses pensées voguer, tout en observant tout ce qui l'entourait.
Soudain, un bruit la fit sursauter et elle se retourna vivement. La petite se retrouva face à une jeune fille ayant l'air un peu plus grande qu'elle, avec des cheveux bruns lui tombant en cascade dans le dos et des sublimes yeux bleu foncé. Le deux jeune filles s'observèrent un moment, et puis Faustine, mettant sa timidité de côté, dit d'un air joyeux :

- Bonjour ! C'est chouette comme endroit ici, non ?


Sa bonne humeur se faisait sans aucun doute ressentir et elle lui adressa un sourire rayonnant, avant de s'apercevoir qu'elle ne s'était même pas présenté. Elle rajouta donc empressement :

- Ah, et au passage, je m'appelle Faustine ! Et toi ?

Moi ? Ce que je faisais là ? Je m'en souviens autant que toi tu le sais, j'errais parmi les arbres, les feuilles, les rayons de soleil et les écureuils courant un peu partout.
Printemps
L'anniversaire de Charlotte était bientôt
Enfin..
Je ne lui souhaiterai pas cette année, pour la première fois.. Parce qu'elle m'avait totalement rejetée, elle me détestait, elle me haïssait.. Je n'avais rien fait de mal pourtant, alors le visage froid j'étais partie, mes pieds me portant toute seule vers notre lieu secret.. Enfin, notre ancien lieux secret. Mais cette fois ci, il y avait quelqu'un d'autre, une autre que moi ou que Charlotte, une fille plus jeune, avec de si beaux cheveux roux, et de si beaux yeux bruns.. Elle était jolie, alors je l'observai un moment, n'osant plus dire un mot, car aucun son ne sortait de ma bouche, je restait immobile et silencieuse. C'est elle qui engagea la discutions, en se présentant.

- Hm.. Moi c'est Kim enchantée !

Kim, et pas Kimberly, parce que Kim c'est mon prénom finalement, plus personne ne m'appelle Kimberly, si bien que vers mes 6 ans j'ai cru que c'était vraiment mon nom.. J'étais idiote à l'époque haha.. Mais un enfant, même s'il est idiot, il aura toujours un cœur plus pur que l'adulte, profite du tien chéri, tu verras que ça ne durera pas.

Les deux jeunes filles se regardèrent un moment en silence, qui n'était troublé uniquement par le bruissement des branches, le joyeux gazouillement des oiseaux, et les lointains bavardages des passants. Le vent soulevait les cheveux des deux jeunes filles, s'engouffrant partout comme s'il eut cherché à se faire remarquer pour montrer sa présence. Au contraire de Faustine qui était la plupart du temps, bien discrète...
La jeune fille en face d'elle aux cheveux noir jais et aux yeux, finit par répondre en disant :

- Hm.. Moi c'est Kim enchantée !

Faustine lui répondit par un petit sourire, contente de voir qu'elle avait l'air plutôt gentille, mais assez timide. La petite rouquine décida donc de reprendre la parole, pour essayer de faire connaissance :

- Ravie de faire ta connaissance Kim !

Puis, la petite reprit la parole pour lui demander :

- Tu viens souvent ici ? Il est chouette ce Parc, je trouve, surtout par ce temps-là ! C'est loin d'être aussi bien qu'à la campagne... mais c'est déjà cool !

En évoquant la campagne, la jeune fille se replongea dans ses souvenirs. Ses grands-parents habitaient au fin fond de l'Irlande en pleine campagne, et passer les vacances chez eux était ce qu'elle préférait. Depuis toute petite, elle adorait être à l'extérieur et il lui arrivait de passer des heures dehors. Elle secoua la tête pour ne pas se perdre dans ses pensées, et attendit la réponse de cette prénommée Kim.

_{Et voilà @Kimberly Harlez !
Désolé pour ce retard...}

Faustine paraissait si pure, si gentillement innocente.. Moi à côté je n'étais rien de cela, mais pourtant, j'arborais le plus gracieux des sourires, car sourire me permettait de cacher les malheurs de la vie.



Je n'étais jamais partie à la campagne, c'était un territoire inconnu.. Enfin, si, si on comptabilisait Villers-Côterets comme la campagne, c'était une ville, c'était différent. Même si c'était dans les alentours des forêts à perte de vue. La forêt n'est pas la campagne aux dernières nouvelles..



Quel bonheur, ce clapoti régulier du vent quand il venait toucher délicatement sa surface, et les petites vagues qu'il créait, venant s'éclater avec discrétion au bord de nos pieds, la brise était printanière, elle n'était pas bouffée de chaleur, mais n'était pas non plus froid intense. C'était vraiment léger, comme s'il vous portait du bout de ses doigts. Je pensais quand j'étais petite que je pouvais contrôler le vent, j'allais dans le jardin de ma tante et de mon oncle, je pensais qu'il m'obeissait, mais non, il vivait sa propre voix, parce que l'une des fois où la magie s'était réveillée en moi, le vent avait soufflé, j'étais comme la fille d'un dieu.
Je souriais au rappel de ce merveilleux souvenir.

Faustine se sentait bien, en cette après-midi au bord du lac. Elle écouta lui répondre la jeune Kim en affichant un sourire. Quand celle-ci lui demanda si elle était déjà allé à la campagne, Faustine acquiesça mais avant de pouvoir prendre la parole, la jeune brune enchaina en disant qu'elle aimait bien le bruit de l'eau. La petite fille était d'accord avec elle, et était contente d'être face à quelqu'un qui semblait aimer la nature autant qu'elle. Prenant une grande respiration, elle lui répondit de sa petite voix :

- Oui oui je suis déjà allé à la campagne et c'est tellement diffèrent ! C'est pas comme Londres, tout est plus paisible ! Je vais souvent en Irlande chez mes grands-parents et là c'est la vrai campagne, y a des vaches de partout ! finit-elle en rigolant.

Elle eut un petit fou rire en repesant à la fois où une vache était carrément entré dans le jardin de la maison et avait brouté l'herbe d'un air insouciant. Jamais cela n'aurait pu arriver à Londres, il y avait que des voitures !
Faustine marqua un temps de pause puis reprit avec enthousiasme :

- Pour moi ici c'est en effet le meilleure endroit du Parc ! On est au bord de l'eau, on peut se poser, il n'y a pas trop de monde et... on peut observer les gens , finit-elle de dire en pouffant.

Ne voulant pas que la jeune fille la trouve bizarre en sous-entendant qu'elle espionnait les personnes venant au parc, Faustine rajouta un peu plus gênée :

- Je les espionne pas hein c'est juste que j'aime bien...

La petite s'arrêta de parler puis lâcha d'un souffle :

- M'imaginer leur vie... Est-ce que ça t'arrive de faire toi ?

Faustine parlait un peu moins forts et ses joues étaient légèrement empourprés. S'étant découvert quelques points communs avec cette jeune fille aux cheveux bruns, elle s'était emportée et était aller jusqu'à parler de quelque chose dont elle n'osait pas trop parler, de peur d'être jugeait. La petite fille était partagée entre regret et appréhension, curieuse de la réponse qu'allait lui emporter Kim.
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@Kimberly Harlez
Vraiment désolé pour cette immense retard !!!

Ecouter la jeune fille faire son petit monologue était vraiment plaisant. De même, le doux bruit des vagues et les passants au loin me donnait juste envie de rester là et de profiter de ce tendre printemps. La jeune fille en moi voyait au loin un papillon, un papillon si blanc et si léger qu'en simplement le touchant il pourrait se désintégrer de la surface de la planète. C'était à la fois fascinant et effrayant, de s'imaginer un être si fragile.
La campagne, je la connaissait de Villers-Cotterêts, une des villes qui a peuplé mon enfance. Là où ma mère est née d'ailleurs, là où elle a vécu, la campagne dûre, forte, imposante, mais aussi très douce et accueillante. Même si ma mère n'avait pas beaucoup de contacts avec sa famille (elle a voulu se séparer de leur pauvreté) elle m'avait déjà emmené là-bas.. C'était très beau d'ailleurs.

- Oh non ne t'inquiètes pas ! C'est loin d'être bizarre ! Je fais la même chose alors..

Se confier à elle me faisait vraiment du bien. Elle avait beau être moldue, c'était agréable de s'ouvrir à un inconnu, en sachant que son jugement ne m'atteindrait pas.
J'ai pointé une dame promenant son chien au loin, avant de dire avec un sourire :

- Elle, par exemple, c'est une femme heureuse qui vit tranquillement sa vie. Elle s'appelle Marilyn et elle a trois enfants, trois garçons !

Tout ceci était faux bien sûr, je ne la connaissais pas, mais c'était en m'imaginant sa vie avec Faustine que nous pourrions devenir proches.



Et moi donc ! Désolée de même pour ce terrible retard !