J’étais assise par terre, un petit rayon de soleil perçait derrière les nuages, et je regardais les plantes . Je m’ennuyais un peu, mes amies étant en train de vaquer à leurs occupations … Je me demandais si je devais rejoindre l’une d’entre elle , rentrer au dortoir ou bien rester là à regarder les plantes. Qu’est ce que ça pouvait bien être… Oh c’est une plante moldue , du chèvrefeuille. Là bas facile , le saule cogneur . Puis je replonge dans mes pensées. Ma journée avait été moyenne à cause de son cours de potions qui l’avait agacé.. Pourquoi avait il fallu que je confonde deux plantes magiques qui pourtant ne se ressemblaient pas tant ! Évidemment à cause de ma grossière erreur , à la fin du cours , ma potion était verte alors que toutes les autres avaient pris un beau bleu foncé. Le professeur était passé devant mon chaudron et s’était tu mais m’avait lancé un regard désapprobateur. Du coup je m’étais mis là et avais essayé de mémorise à quoi les plantes ressemblaient. Bon celle là facile , celle là aussi … Tiens qu’est ce que c’était que ça ??? Puis je soupira . C’est une touffe d’herbe ma pauvre Shawna tu es vraiment nulle . Je repris mes observations. Ça je sais ça aussi… Puis j’aperçus une plante étrange et me demanda

- Mais quelle est cette plante ?

@ Diarmuid O'Belt

Moment de calme à l'infirmerie, Diarmuid en avait profité pour passer du temps à l'extérieur. Forcément, le rythme à Poudlard était bien différent de ce qu'il avait connu jusque là. Pas que les élèves soient en flux continu, mais il rentrait beaucoup moins chez lui et les jours de pause étaient plus rares et généralement consacrés à sa petite amie. Alors, chaque possibilité d'aller se dégourdir vraiment les jambes était bonne à prendre. En cas d'urgence, il y avait toujours moyen de le prévenir pour qu'il remonte rapidement et Miss Lloyd était souvent là aussi.

Le soleil avait commencé à repointer le bout de son nez, rendant le moment agréable. Après un hiver place sous le signe de la grisaille et de l'humidité, c'était particulièrement salvateur même si l'arbre géant projetait de l'ombre dans une grande partie du parc.

Lors de sa balade, il n'avait pu que constater qu'il n'était pas le seul à avoir eu l'idée de sortir. Certains élèves courraient, d'autres improvisaient des parties de bavboules, une partie rechauffait la peau de leur visage grâce aux UV, quelques uns révisaient, s'ils se dirigeait ver se terrain d'entraînement il était certains de voir des étudiants en train de s'entraîner, sa sœur peut être même. Mais il n'allait pas s'y rendre pour la bonne et simple raison qu'une fillette à l'uniforme aux couleurs de son ancienne maison venait de s'exprimer à voix haute, cherchant à identifier une plante: "Je peux peut-être vous aider, Miss, de quelle plante parlez-vous?" Demanda l'irlandais de son accent marqué en arrivant à sa hauteur.

Je soupira. Je n’allais jamais y arriver. Il ne me semblait pas avoir déjà vu cette plante, ni chez les moldus, ni ici, ni dans mon manuel de botanique. Je songea un instant à aller le chercher mais j’avais la flemme de faire l’aller retour. Je ferai mieux d’aller retrouver mes amies plutôt que me torturer le cerveau à reconnaître des plantes. Mais ce n’était pas ma nature d’abandonner et je décida donc de continuer à réfléchir. Une petite voix dans ma tête me rappela « à serdaigle ce sont les érudits » À cet instant je me sentais juste idiote et pas érudite pour un sou. Je fronça les sourcils. Non ça ne pouvait pas être des orties ni du chèvrefeuille… Était-ce une plante magique ou quelconque ?
J’étais encore plongé dans ma réflexion lorsqu’une voix m’interrompit .

- Je peux peut-être vous aider, Miss, de quelle plante parlez-vous?

Je sursauta et me retourna vivement. Je reconnus l’infirmier de Poudlard, Diarmuid O’Belt. Comme toujours devant les adultes ou les personnes que je ne connaissais pas, je parla d'une petite voix timide et mal assurée.

- Bonjour monsieur O’Belt. C’est très gentil à vous de vouloir m’aider. C’est cette plante là.

Je montra du doigt une petite plante devant moi. J’ajouta

- Ça m’agace j’adore les plantes et je suis incapable de les reconnaître.

Prise d’un doute je vérifia que ce n’était pas une simple touffe d’herbe ou j’allais paraître ridicule.

@Diarmuid O’Belt

L'irlandais venait de faire sacrément sursauter l'élève. Concentrée, elle n'avait pas dû l'entendre arriver même s'il n'avait pas cherché à être discret. Toujours était-il qu'elle lui montra une plante du bout des doigts. Un bouquet de feuilles que le jeune médicomage reconnu sans aucun mal. Qualifiée de mauvaise herbe par tous les propriétaires de jardins ornementaux qu'ils soient sorciers ou moldus, il s'agissait d'une plante aux vertus thérapeutiques connues dans les deux mondes. "Ca s'apprend de reconnaître les plantes. C'est toute une partie de vos cours de botaniques d'acquérir ce genre de connaissance."

Diarmuid se mit accroupi, juste devant la plante désignée et attrapa une des feuilles pour la cueillir, il la roula entre pouce et index de sa main pour casser les fibres, il ne s'était pas trompé. "Il s'agit de plantain. Sans aucun doute du plantain majeur, c'est l'espèce la plus fréquente." Expliqua celui qui avait somme toute des connaissance assez poussée en matière de botanique. Par obligation maternelle, un peu d'attrait personnel puis un besoin professionnel. On ne pouvait pas avoir les connaissances qu'il avait en potion et en antidote dans s'intéresser un minimum aux plantes magiques et moldues ou aux propriétés des créatures. Alors, même s'il n'avait aucun feeling pour les secondes, il savait tout de même à quoi s'en tenir en terme d'ingrédients. "Venez voir, miss?" Il s'était tourné vers elle, toujours accroupi, et lui demandait son nom tout en désignant les feuilles de plantain du menton.

Il me répondit

- Ca s'apprend de reconnaître les plantes. C'est toute une partie de vos cours de botaniques d'acquérir ce genre de connaissance."

Il avait sans doute raison, pensai-je un peu honteuse. Je devais être trop impatiente. Il s’accroupit et me répondit sans aucune hésitation

-Il s'agit de plantain. Sans aucun doute du plantain majeur, c'est l'espèce la plus fréquente.

Du plantain ? Ça me disait quelque chose mais sans plus. Il se retourna vers moi tout en montrant une feuille de la mystérieuse plante et ajouta :

Venez voir, miss?

Je lui répondis, toujours de ma voix timide et discrète, que j’utilisais instinctivement avec les adultes à part mes proches, et avec les personnes que je ne connaissais pas.

- Vous avez raison je suis trop impatiente. Je m’appelle Shawna. Shawna Banks.

J’observa la plante et rajouta

- À quoi ça sert ?

Je réfléchis. Je ne me souvenais pas d’avoir eu cette plante dans une potion, ni en cours, ni chez moi. Je me demanda si cela avait des vertus thérapeutiques ou bien peut être dans d’autres potions ? Ou même cela ne servait à rien de particulier peut-être ! Je posa la question la plus importante en premier.

- C’est une plante sorcière ou bien elle est connue aussi des moldus ?

J’essayais de me rappeler mes visites à la vieille dame, une sorcière qui habitait à quelques pas de chez moi. Elle possédait une grande serre mais impossible de me rappeler si je l’avais déjà vue dans cette fameuse serre. Je soupira. Mais où avais-je donc déjà vu cette plante ?

@Diarmuid O'Belt

D'abord accroupi de manière à bien identifier la plante, Diamruid n'avait pas vu la gene sur le visage de la plus jeune. Il ne la remarqua que quand il pivota pour l'inviter à venir voir. Cetait surtout dans sa voix, faible et un peu trop aiguë que cela se manifestait. Sa remarque lui tira un sourire assez doux: "Il n'y a pas de mal à être curieux et a vouloir tout savoir. Mais il faut du temps pour avoir le temps de s'intéresser à ce qui nous fait envie." Il ne pouvait le dire que parce qu'il était passé par là, il aimait apprendre et continuait de le faire, mais il avait accepté au fil des ans que c'était long et pour prendre connaissance et pour retenir. Encore fallait il que le sujet l'intéresse.

- "On peut manger les jeunes feuilles en salade. Celles-ci sont ont déjà passé ce stade, les mâcher serait désagréable." Trop ligneuses, ce serait même fatigant, sans compter que le goût n'était pas des plus agreable, plus amer avec le temps. Mais se sustenter n'était pas l'application la plus connue. "Ceci dit de moins en moins de personne en déguste. Par contre il y a plusieurs propriétés médicinales. Pour éviter qu'une piqûre d'insecte gratte on peut broyer une feuille et frotter dessus. On peut aussi préparer des solutions de concentrations différentes pour traiter certaines maladies de peau ou des voies respiratoires." Une plante souvent sous-estimée par les moldus comme les sorciers. Il invita de nouveau la petite à s'approcher en désignant un autre pied un peu plus loin. Si elle était gênée, ce serait plus facile pour elle de l'observer sans avoir la sensation d'avoir un adulte trop près.

- "Les moldus la connaissent et leurs propriétés. Même si ca se perd et que beaucoup la considère comme une mauvaise herbe. Il faut dire que ça pousse tout seul dans les pelouses." Et ça agaçait énormément de jardiniers amateurs ou non.

L’infirmier de l’école répondit à toutes mes questions en expliquant bien et en détaillant. Il semblait avoir une très grande connaissance des plantes, ce qui était logique, vu son métier. Il m’invita à m’approcher, me montrant un autre plan plus loin. Je m’approche de ce plan et, avec ma gourmandise habituelle, posa une question qui me trottait dans la tête.

- Comment on sait si elles sont bonnes à manger ?

Je désigna le plan qu’il m’avait montré.

- Par exemple celles là elles sont bonnes à manger vous croyez ? Au fait vous y avez déjà goûté ? Ça a quel goût ?

Puis, changeant complètement de sujet et sans même m’apercevoir du nombre de questions que je lui posais, je lui demanda

- Ça vous a mis combien de temps d’apprendre tout ça ?

Soudain je me rendis compte que je venais de lui poser pas moins de 5 questions, je perdis le peu d’assurance que j’avais gagné tout au long de notre conversation et rougit en m’excusant d’une toute petite voix

- Mais je dois vous ennuyer avec toutes mes questions… Vous avez sans doute autre chose à faire… Désolé monsieur O’Belt…

Je baissa la tête vers les herbes sans oser regarder l’infirmier. C’était chaque fois la même chose avec les adultes. Pourquoi étais je donc si timide ?

L'esprit de la petite galopait d'interrogation en interrogation que Diarmuid n'eut d'autre choix que de noter mentalement les questions pour être en mesure d'y répondre à la fin de la salve verbale. Serdaigle, maison des curieux, il n'y avait aucun doute. C'était juste que ce trait de caractère se manifestait bien différemment selon les personnalités. "Il n'y a aucun problème à poser des questions. ce n'est pas comme si elles étaient d'ordre personnel." Sourit Diarmuid en songeant à celle qui revenait le plus souvent; une demande de confirmation sur son lien de parenté avec Ennis. Celle-là,, il y répondait. Mais pour d'autres concernant sa vie privée ou pire, celle de sa benjamine, il serait capable de rabrouer l'élève plus ou moins gentiment selon le ton employé.

- "Les feuilles de plantin restent toujours comestibles, mais plus elle sont jeunes, donc vert tendre, plus elles sont faciles à mâcher et digestes." Ses yeux cherchèrent une autre touffe de feuilles similaires qu'il pointa du doigt. "Regardez juste là, au plus proche de la tige avec la fleur, ces jeunes feuilles là seront les meilleures. J'y ai déjà goûté par curiosité mais jamais une assiette complète." Et il se souvenait assez bien de l'occasion, une sortie dans le jardin même de ses parents avec Mr Lynch. Tout au fond, un endroit peut entretenu par volonté de sa mère qui - il l'avait compris plus tard - y trouvait des plantes bien pratiques pour son travail.

- "Pas mal d'années. Je suis né dans une famille sorcière, j'ai eu des cours dès quatre ans sur ce qu'il est possible d'enseigner avant Poudlard. Et je continue encore d'apprendre sur tout un tas de sujet. On n'arrête jamais vraiment d'augmenter ses connaissances." Quand on parlait de curiosité...

Il ne sembla pas se formaliser sur mon nombre de questions. Cependant quand il me dit que ce n’était pas comme si ces questions étaient d’ordre personnel, je m’interrogea. Qui pouvait bien poser des questions personnelles à l’infirmier de l’école ? Ce ne me serait jamais venu à l’idée. Il faudrait bien être sans gêne pour faire ça. J’esquissa un sourire. A moi non mais je connaissais d’autres personnes qui en seraient capables ! Mais personnellement je ne me voyais pas du tout demander au professeur de vol si il s’entendait bien avec celui d’astronomie ! Je savais que beaucoup d’élèves de Poudlard se demandaient si l’infirmier était le grand frère d’une certaine Ennis -apparemment une Gryffondor - à à cause de leur nom de famille en commun. Je devina que certains n’avaient pas dû se gêner pour lui demander, mais moi, sa vie privée ne m’intéressait pas le moins du monde. L’infirmier du collège de magie continua en répondant à une de mes nombreuses questions. Il m’expliqua qu’elles restaient comestibles, mais que plus elles étaient jeunes plus elles étaient faciles à mâcher. Apparemment il en avait déjà goûté mais pas toute une assiette, ce qui me fit parvenir à la conclusion que, si c’était comestible, ce n’était pas fait pour être mangé pour autant ! Il m’expliqua aussi qu’il avait étudié pas mal d’années, mais qu’il n’arrêtait jamais d’apprendre. Je remarqua une plante étrange un peu plus loin et la pointa du doigt.

- Et ça vous savez ce que c’est ?

Les réponses que l'irlandais donna à l'élève semblèrent la laisser songeuse un moment. Diarmuid en profita donc pour se relever, rester accroupi, il pouvait le faire longtemps, mais face à l'engourdissement qui menaçait dans l'une de ses chevilles il devait capituler et se remettre debout. Il laissa son regard dériver une petite seconde, respirant profondément l'air humide empli d'oxygène du mois de mars. Cependant, il n'eut guère le temps de profiter du temps printanier, la voix de la fillette l'amenant à devoir reposer ses prunelles sur une nouvelle plante. Mais à ce stade de développement, c'était difficile de lui répondre.

Il s'approcha pour pouvoir l'examiner, reprenant une position proche du sol et, sans toucher la plante, l'observa. "A ce stade de développement, c'est assez difficile à dire. C'est une Apiacée. De la famille des carottes ou du persil par exemple. Mais ça pourrait aussi bien être de la petite cigüe." Expliqua-t-il en faisant remonter ses connaissances de botanique. Celles qui avait fait des envieux tant dans ce collège que lors de ses études. Si ce n'était pas sa matière préférée, il appréciait toutefois l'étude des plantes et les nombreuses sortie en forêt, enfant puis adolescent - parfois courageusement ou bêtement dans celle-là même qui entourait le château bien que désormais inaccessible - lui avait permis de parfaire. "Il faut que la plante soit prête à fleurir pour en savoir plus. Là nous sommes trop au début de son développement pour les différencier les unes des autres." Poursuivit-il avant d'ajouter. "Donc dans le doute, évitez d'y toucher, la petite cigüe est toxique, autant attendre un moment plus estival pour être en mesure de l'identifier proprement." C'était le danger des plantes, il fallait parfois ne pas se précipiter et surtout, les manier avec précautions, même quand elle ne possédait pas de vertus magiques.

Mots soulignés pour la Cabane de Cristal. Juin 2022 - Mission 1.